Je regarde l'heure : trois heures cinquante-deux. Plus que cinq minutes et j'aurais seize ans. Seize ans que je suis là, sur Terre. Seize ans que ma mère Samantha et mon père Jack mon accueilli dans ce monde aussi magnifique que dangereux. Mais seize ans à grandir avec l'impression d'avoir un vide, quelque chose qui me manque, que je n'ai jamais réussi à remplir ou à trouver.
Quatre minutes,
Je n’avais pas à me plaindre de ma vie en général j'étais gâté par mes parents, j'avais des amies, de bonnes notes. J'étais heureuse. Non, le problème ne venait que de moi. Moi et moi seul, malgré tout ses bonheurs j'ai toujours l'impression que quelque chose manque à ma vie, qu'une partie de moi sommeille et attend d'être réveillé. Par quoi ? Telle était la question. Une minute de plus et à moi la liberté. Je regarde par la fenêtre : on voit bien la lune ce soir. Pleine, c'est sous cette forme que je la préfère. Avec cette lumière qui éclaire la nuit. Il y a beaucoup de légendes sur la lune. Je pense que la plus connu est celle du loup-garou. Un jour ma mère m'a dit que la lune est bien plus magique que je ne le pense. Pour moi la lune est un astre, une énorme étoile qui veille sur toutes les petites étoiles autour d'elles. Rien d'autre.
Deux minutes,
Ma mère, une femme brillante à qui on peut tout envie avec sa beauté naturelle et son intelligence telle quelle à pus gagné sa place dans une précieuse entreprise d’ingénierie. Et...en regarde l'heure je vois qu'il est trois heures cinquante-sept ! J'ai seize ans ! Je me souhaite un bon anniversaire ! Bien, reprenons notre sérieux. Je n'ai pas veillé pour me souhaiter un bon anniversaire. Ne rien oublier avant de partir. Parce que, oui, c'est ce que je vais faire moi, Ambre Harisson : je vais fuguer. Je dois être folle. Quitter la sécurité et le confort de l'appartement dans lequel je vis depuis que je suis née : pourquoi ? Pour réveiller la partie endormie en moi et me sentir pleinement accompli. Alors je pare. J'ouvre la porte de ma chambre doucement, mais je reviens sur mes pas pour prendre le sac que j'avais préparé à cette occasion. Je tends l'oreille vers la chambre de mes parents : rien, silencieuse, ils dorment. Tant mieux, ce sera plus facile comme cela ! Je ferme la porte de ma chambre, quand j'entends miauler. Titi, la chatte tricolore que j'ai eu pour mes sept ans vient de rentrer dans ma chambre. Je me mets à râler avant de dire :
– Titi que fais-tu dans ma chambre ? lui dis-je, pour toute réponse elle miaule et s'allonge sur mon lit.
- Tu ne dors pas, toi, à cette heure-ci ?
Elle me regarde alors avec innocence et se met à faire sa toilette.
-OK, merci pour ta grande participation maintenant tu m'excuseras mais je suis en train de fuguer, là. Je disais ça comme si je parlais de la météo alors que c'était quelque chose de bien plus important.
En me retournant je vois cette fois la chienne de ma mère, Shayna, un labrador noir. Je fais alors un câlin au chat et la chienne et leur dis au revoir.
– Au revoir Titi. Pendant que je leur dis de ne pas faire de bêtise je venais d'entendre les pas d'un de mes parents.
Quatre heures deux.
Mon père ! Sauve qui peut ! Par réflexe je me mets à courir dans ma chambre puis je glisse mon sac sous mon lit pour le cacher. Ensuite, je cours me glisser sous la couverture et je feins de dormir. À ce moment-là, je l'entends sortir de la cuisine et se diriger droit sur ma chambre ! Heureusement je l'avais prévue.
Un visage familier, aux cheveux brun ébouriffer apparaît à la porte et me fixe de ses grands yeux verts. Papa. Il me chuchote
– Joyeux anniversaire ma grande.
Referme tout simplement la porte et repars vers sa chambre. Il est venu me souhaiter joyeux anniversaire avant que je ne parte, même s’il ne sait pas du tout que je compte fuguer. Pendant une minute je me mets à hésiter, après tout. Je pourrais rester dans mon lit bien au chaud sous une couverture avec quatre murs et un toit au-dessus de ma tête...J'arrête de rêver et je reviens à la raison, quand je me réveillerai ce sera pareil, le vide dans ma poitrine, le sentiment de manque...Il faut que je parte. En me levant de mon lit je vois mon reflet dans le miroir. Mes cheveux brin étai attachés en une queue-de-cheval faite hâtivement et mes yeux marron noisette avaient des cernes à cause de la fatigue des préparations. Je fais peur à voir. Je me baisse pour récupérer mon sac et je sors de ma chambre définitivement. J'enfile mes chaussures en vitesse mais au moment de prendre ma veste j'hésitai, combien de temps aller durée ma fugue ? Ou même, est-ce que je reviendrais ici ? J'ouvris finalement la porte et Shayna secoua sa queue en croyant que j'allai la promener.
– Non Shayna, non ! Je murmure à peine en parlant.
Je me rendis compte que je marchai sur sa balle. Je la pris et la lui lançai.
– Va chercher Shayna, et pendant qu'elle partit chercher la balle j'en profite pour sortir.
Je descendis le seul étage qui me séparait du hall et j'ouvris la porte principale. Je cours jusqu’à la deuxième. Ça y est un pas de plus et ma fugue commencera sérieusement. Je ne sais pas ce à quoi je devais m'attendre par la suite, mais je serai prête à y faire face.
C'est une plume assez pétillante, on se figure bien la vie ordonnée et « parfaite » de Ambre, mais le vide qu'elle ressent malgré tout. Ce qui me semblerait un peu plus à creuser, c'est sa volonté de partir. Beaucoup de gens, les adolescents en particulier, ressentent ce « vide », mais de là à vouloir fuguer... Même si je comprends tout à fait son malheur, que nous avons tous vécu à un moment où à un autre de notre vie, cela me semble un peu exagéré.
Le premier chapitre reste tout de même très prometteur.
Merci pour ce chapitre !