Œil-du-Soir planta ses crocs dans les abats de renne. Plongeant ses yeux sombres vers la viande, il exposa sa belle fourrure grise et blanche aux caresses de son maître. Ewannaël sentit ses muscles se détendre au contact chaud de son vieux compagnon. Au cœur des pires tempêtes, sa présence l’avait toujours apaisé. Le chien loup l’accompagnait dans toutes ses sorties en forêt depuis plus de douze ans, lorsque son père le lui avait offert avant son dernier départ en mer. S’il n’était jamais revenu, Ewannaël était certain que son esprit avait élu refuge dans le corps d’Œil-du-Soir. De là, il pouvait toujours veiller sur lui.
Si le chien-loup n’avait plus sa vigueur d’antan, il demeurait un ami plus fidèle que n’importe lequel des hommes de son village. Adolescent, il avait enfoui tous ses pleurs dans son dos et continuait de le faire, en l’absence de Jolyn. Son festin achevé, l’animal se dressa sur ses pattes arrière, le museau encore taché de sang. Ewannaël attrapa ses doux coussinets pour le faire danser en riant puis envoya un ossement de renne à la surface du lac gelé. Tandis qu’Œil-du-Soir courait sur le duvet blanc baigné de soleil, son maître admira un instant les bois. Les jours raccourcissaient à toute allure. Le retour de la saison des ténèbres était imminent. Elle le priverait d’expéditions pendant plusieurs mois mais lui permettrait de rester avec sa famille.
Les branches des pins ployaient sous les amas de neige, cette neige qui avait englouti chacun des détails du paysage pour ne laisser que ce blanc absolu. Ewannaël regrettait déjà les beaux jours, où il avait emmené Faè observer les rennes, où il avait chassé avec Œil-du-Soir, où s’il s’était allongé certaines nuits pour contempler les étoiles. Il était aussi nostalgique de toutes les autres sorties qui avaient suivi sa rencontre avec Jolyn. Avant la naissance de sa fille, ils allaient au bord du lac presque tous les jours. Les esprits des bois avaient vu grandir leur amour.
Les jappements d’Œil-du-Soir l’arrachèrent à cette douce vision. Ils remontèrent en haut de la colline. Marcher dans ses propres traces facilita le chemin du retour mais à l’arrivée, son front dégoulinait de sueur. Sans ses doigts engourdis, il n’aurait pu résister à la tentation d’enlever son manteau. Ewannaël laissa son chien s’allonger dans son abri sommaire, quelques planches et un amas de neige glacé accoudé à l’arrière de leur maison. Il l’embrassa entre les oreilles puis retourna vers sa vie de père.
Ewannaël poussa la porte avec toute la délicatesse dont il était capable. Il ne devait surtout pas réveiller Faè. Il soupira en se dévêtant : l’intérieur était silencieux. Les instants de quiétude étaient aussi rares que délicieux depuis que sa fille avait attrapé une étrange maladie. Ses cris de douleurs nocturnes réveillaient Jolyn et Ewannaël toutes les nuits. Il avait l’impression de revenir cinq ans en arrière, dans les mois qui avaient suivi sa naissance. Il devait promener Faè de longues heures chaque soir pour calmer ses pleurs. Elle avait alors plus d’endurance que ses parents de patience.
Il s’assura aussitôt de la santé de Faè, endormie dans la chambre attenante à l’entrée. Par bonheur, elle se tenait sur le dos, les jambes enroulées dans sa couverture, paisible. Il s’assit à son chevet et caressa ses belles boucles blondes, identiques à celles de la femme dont il était amoureux. Il sentit son cœur fondre en devinant ses poings serrés contre son ventre et surtout en découvrant le mince sourire qui illuminait son visage.
Les sourires de Faè étaient aussi rares que des arcs-en-ciel, des éclaircies de joie capables d’illuminer les plus sombres journées de la saison des ténèbres. Bébé, elle les offrait le plus souvent à sa mère, après qu’elle lui ait donné le sein. Les années suivantes, ils avaient rejailli aux moments les plus improbables, les plus inattendus. Ces cadeaux avaient le pouvoir de faire battre le cœur d’Ewannaël plus vite. Jamais il ne l’aimait plus que quand elle lui souriait. C’était comme si un lien invisible se renforçait entre eux, comme si la réaction de sa fille couronnait sa paternité pour de bon. Il voulait être pour elle le père dont il avait tant manqué.
— Ma petite fée, tu es magnifique.
Comme sa mère le lui avait appris, il ferma les yeux, puis visualisa l’essence de Faè. Il l’imaginait braise rougeoyante et lumineuse. Il confia son destin aux esprits, priant pour qu’ils la protègent du mal qui la touchait et qu’elle vive heureuse longtemps après sa propre mort. Un frisson lui traversa l’échine à cette idée. Il ne pouvait envisager de perdre à nouveau un enfant. Il chassa cette sombre éventualité puis s’en retourna.
Jolyn était installée sur des coussins à l’autre bout de la pièce de vie, éclairée par une coupelle où brûlait de la graisse de phoque. Elle retressait les filets, abîmés par les dernières expéditions. Qu’elle semblait loin désormais la saison des pêches, où un vent tiède poussait leur voilier vers la mer infinie, sans glace !
— J’ai cru que tu ne reviendrais jamais, se moqua Jolyn.
— Bonsoir, mon amour.
Malgré la faible luminosité, Ewannaël dévora son épouse des yeux. Chacune de ses respirations dégageait une fine vapeur, son visage était couvert de sueur, la combustion des lampes à huile avait rougi sa peau. Ses bras musclés arboraient de nombreux bracelets traditionnels. Jolyn se mit sur la pointe des pieds pour trouver les lèvres de son mari, bien plus grand qu’elle. Ce dernier caressa son dos tout en se délectant de la chaleur de son corps. Après leur baiser, sa femme alla chercher la soupe, dont le fumet savoureux attisa son appétit. Il prit des bols de bois et disposa deux coussins. Ses muscles se relâchèrent.
Cette scène, il l’avait rêvé des dizaines de fois avec Jolyn. Il leur avait fallu deux ans pour bâtir cette maison, abattant, sciant, élaguant, taillant, des dizaines de pins. Malgré l’aide de nombreux villageois, ce chantier avait paru interminable. Il s’était achevé six ans plus tôt mais la chance de vivre dans ce foyer avec sa famille lui paraissait parfois irréelle. Comme chaque soir, les conversations s’orientèrent sur la santé de Faè. Après le repas, ils jouèrent aux osselets. Tour à tour, père et mère s’assurèrent du sommeil de leur fille. Ils n’avaient même pas à se consulter pour savoir qui irait, tout paraissait naturel. Avec Jolyn, Ewannaël avait développé le don de communiquer sans les mots.
Le pêcheur n’aurait pu imaginer meilleure femme, meilleure mère pour ses enfants. Pourtant, lorsqu’on lui avait transmis la proposition de la famille de Jolyn quelques années plus tôt, il s’était hâté de refuser. Depuis son enfance, il connaissait la fille de la chamane, être solitaire et sauvage qui s’était toujours tenue éloignée des jeux de ses pairs. Cependant, avec les semaines, il s’était laissé fléchir, voyant une opportunité d’enfin se libérer du joug d’Ilbaël, son beau-père. Il avait fait la rencontre de Jolyn, l’avait invitée à la chasse avec ses amis. Ils avaient peu parlé, mais il avait découvert une personnalité différente de ses a priori, une jeune chasseuse talentueuse et obstinée qui compensait sa petite taille par une endurance et une résistance au froid hors-norme.
Il avait l’impression que c’était seulement la veille qu’ils s’étaient retrouvés auprès du feu, une fois la nuit tombée. La langue de Jolyn s’était déliée. Elle avait d’abord parlé de sa famille, puis l’avait questionné sur la sienne. Pendant des heures, il avait décrit ses jeux avec Briennec, ses disputes avec sa mère et son beau-père, ses frustrations. Plusieurs fois, il avait essayé de se poser à son tour en interrogateur, mais Jolyn répondait toujours brièvement avant de le pousser à se confier davantage. Il gardait un souvenir plutôt confus de la fin de cette nuit-là, n’était plus certain d’être resté éveillé jusqu’à l’aube. Ewannaël se rappelait cependant très distinctement de la tête endormie de Jolyn posée sur son épaule lorsque le soleil s’était levé. Un halo de vapeur s’échappait de ses lèvres et venait réchauffer sa joue. C’était à ce moment qu’il était tombé amoureux.
Plusieurs jours s’étaient écoulés sans qu’ils se revoient et Ewannaël avait longuement réfléchi à ce qu’il allait lui dire avant d’accepter la proposition de ses parents. Tous les soirs, en revenant des expéditions de chasse dans la neige, il pensait à elle. Au coucher, il se remémorait son visage, ses cheveux blonds glacés par le froid, son manteau couvert de flocons. De violentes poussées d’angoisse interrompaient ces doux moments. Jolyn n’avait fait que lui poser des questions, il pouvait s’être mépris sur ce qu’elle pensait de lui. Avait-elle des sentiments à son égard ou le considérait-elle comme le bon à rien que décrivait toujours Ilbaël ? Il l’avait recroisée furtivement en allant troquer sur la place du village. Elle lui avait souri, sans rien dire. Incapable de réagir, il n’avait pas eu le courage de lui parler.
Il avait alors pensé de plus en plus à elle, revu ce sourire, jusqu’à ce que cela devienne intolérable. Un soir, après le repas, il était sorti dans le blizzard, avec son manteau et sa chapka en fourrure d’ours. Ewannaël avait traversé tout le village pour arriver jusqu’au foyer de la chamane. Il avait frappé sur la porte neuf coups, au rythme des battements de son cœur. Sa mémoire avait conservé le bruit de sa respiration haletante alors qu’il attendait. La mère de Jolyn lui avait ouvert, le visage couvert d’un châle. Elle avait été stupéfaite de le voir débarquer dans un tel état, à une heure si tardive. Il avait marché d’un pas décidé, espérant ne pas perdre tous ses moyens. Jolyn était assise près du feu, les mains sur les genoux. Elle le regardait. Il avait avancé vers elle, bafouillé quelques mots inintelligibles et elle lui avait souri. Il avait compris qu’elle était touchée qu’il soit venu pour elle et qu’elle dirait oui. Après vingt-six années d’une vie rude dans un pays de glace, d’innombrables expéditions sur une mer dangereuse, Ewannaël persistait à croire que ce soir-là, il avait accompli l’acte le plus courageux de toute sa vie.
Le plus difficile avait été de laisser sa mère et son frère seuls, à la merci d’Ilbaël, même si le chasseur ne les touchait plus depuis qu’Ewannaël lui avait donné raison d’avoir peur. Sa mort dans les mois suivants avait éteint les derniers doutes.
Lorsque leur partie s’acheva, les deux époux allèrent s’allonger dans leur couche, sous de lourdes couches de fourrures. Ewannaël sentit son corps se réchauffer doucement, sa respiration s’apaiser. Il s’étonna de ne pas voir Jolyn répondre à son sourire. Elle lui murmura :
— Ta mère est passée tout à l’heure.
Ewannaël crispa la mâchoire. Il n’avait aucune envie d’avoir cette conversation à ce moment. Pas après une si belle soirée.
— Elle demande quand nous voulons organiser la cérémonie. J’ai réussi à la repousser mais nous n’y échapperons plus longtemps. Sinon, tout le village sera au courant.
— La saison des ténèbres approche, on a encore le temps. On verra ça plus tard.
— J’ai peur.
— Je ne laisserai jamais un nouveau drame se produire. Je te le promets.
Le silence flotta un instant tandis que les deux époux se remémoraient de tristes souvenirs. Ewannaël se morigéna : cela ne servait à rien de ressasser le passé. Il s’allongea contre Jolyn. Il chercha quelques instants la posture la plus agréable puis caressa très lentement l’épaule de son épouse. Elle comprit son envie et se retourna vers lui. Dans l’instant suivant, elle l’enlaçait en serrant son visage entre ses mains. Ewannaël acheva de l’attirer contre son torse en lui massant le haut du dos, puis il l’embrassa dans le cou, se délectant de la chaleur de sa peau. Jolyn détachait les nœuds de sa tunique quand les cris de Faè retentirent. À regret, les deux corps se détachèrent, retombèrent en arrière. Ewannaël n’avait aucune envie d’aller s’occuper de sa fille à un tel moment et les yeux demi-clos de Jolyn envoyaient le même message. Elle le taquina :
— À ton tour, j’ai passé toute l’après-midi avec elle.
Sans se laisser démonter, son époux rétorqua :
— Achève ce que tu as commencé.
— Je pars tôt demain.
— Justement. Faè sera encore couchée, dis-lui au revoir maintenant !
— Si tu t’endors avant elle, tes ronflements vont tout gâcher.
Ewannaël se leva en émettant un soupir faussement agacé. Il était toujours le premier à céder, conscient que son sommeil lourd le dispensait des réveils nocturnes. Après s’être étiré, il retourna au chevet de Faè, trébucha sur une caisse de nourriture en chemin. Sa fille pleurait assise sur sa couche, en serrant son crâne, source de ses souffrances. Son cœur se serra en la voyant en proie à une telle douleur. Il se demanda si sa mère avait raison, si des esprits mauvais avaient bien pris le contrôle de son corps. Après avoir allumé une lampe, dont la graisse dégagea bientôt une odeur fumée, il enveloppa ses petites mains dans les siennes. Il la conduisit jusqu’à la pièce de vie, lui amena les restes de nourriture. Il l’aida à avaler son gobelet bouillonnant, guida ses gestes.
— C’est ta mère qui a fait la soupe.
Faè ne répondit rien mais manger la calma. Ses pleurs décrurent. Ewannaël posa la main sur son front : il était brûlant. Sa gorge se noua et ses yeux picotèrent alors qu’il repensait à Astaè. Il inspira longuement et fredonna une vieille mélodie dont il avait oublié les paroles. Son père lui avait enseigné qu’elle chassait les esprits les plus malveillants. Cet air, relégué dans les tréfonds de sa mémoire, lui était revenu soudain. Bien qu’hésitante et basse, la musique acheva d’apaiser Faè. Elle s’assit entre les bras d’Ewannaël et lui dit alors :
— Tu peux me raconter une histoire ?
— D’accord, mais une seule. Tu dois dormir si tu veux aller mieux demain.
La petite fille réfléchit un instant : elle devait choisir sa meilleure idée parmi les dizaines qui lui venaient en tête. Elle se décida au bout d’une minute.
— Pourquoi y a-t-il deux lunes la nuit ? Alors qu’il n’y a qu’un soleil ? Tu peux me raconter leur histoire ?
Comme souvent, l’interrogation de son enfant moucha Ewannaël. Faè avait l’art de poser des questions si évidentes qu’elles n’avaient pas de réponses. Le ciel abritait deux lunes, un soleil. C’était ainsi depuis toujours. Le pêcheur improvisa de sa voix grave :
— Le soleil est la lumière des hommes, la source de notre vie. Chaque année, c’est lui qui disperse les ténèbres pour nous permettre d’aller pêcher et chasser. La nuit, c’est la mort. Quand elle est là, nous ne pouvons que nous réfugier dans nos maisons en attendant le retour du soleil. Souvent, je me dis que je préfèrerai qu’il n’y ait jamais de nuit, que l’on puisse toujours sortir. Mais la saison des pêches serait alors bien différente. Sans l’obscurité, on se rendrait moins compte de la valeur des moments de lumière.
— Et les lunes ?
— Patience, j’y viens. En fait, c’est parce que la nuit est curieuse. Elle se demande quelle est cette terre sur laquelle elle étend son manteau de ténèbres, elle se demande quels sont ces êtres qui se réfugient dans de minuscules abris dès qu’elle vient. Elle se sent seule, surtout quand elle passe ici. Des mers, des glaciers et de la neige à perte de vue. Alors elle ouvre ses yeux, parfois timidement, parfois tout entiers. Elle en a deux, comme nous, deux pupilles brillants qui, elle l’espère, permettront de faire sortir les hommes. Et comme cela ne suffit pas, elle allume une infinité d’étoiles pour que nous venions la regarder. Quand le vent et le froid ne sont pas trop grands, cela fonctionne. Des gens sortent l’admirer, ou passent simplement chercher du bois ou de la nourriture au village. Elle se délecte du moindre détail de ces instants de vie, tente de briller davantage pour ne pas qu’on la quitte. Malheureusement, ses moments ne durent jamais. Au fond, la nuit est amère. Elle sait que ses lunes et ses étoiles, ne seront jamais fêtées comme le soleil levant.
Voyant que cette conclusion attristait sa fille, Ewannaël dut poursuivre sa longue réponse :
— Mais ne t’inquiète pas trop pour elle. Loin d’ici, il y a des pays où les gens l’apprécient à sa juste valeur. On raconte qu’à cet endroit, elle et le jour se partagent le temps équitablement. Qu’ils s’imbriquent et s’alternent dans un cycle parfait. Là-bas, le soleil se lève et se couche des centaines de fois chaque année.
Les yeux de Faè scintillèrent tandis qu’elle imaginait la contrée fantastique que lui décrivait son père. Ewannaël n’était pas sûr de la véracité de ces idées, seulement entretenues par les histoires que lui contait son propre père. Cependant, concevoir un monde où la saison des ténèbres n’existait pas constituait une agréable perspective dans les longues journées d’attente.
— On pourra aller là-bas ?
— Je ne sais pas, ma petite fée. Notre terre est ici, c’est dangereux de traverser la mer. Mais ton destin n’est pas encore écrit. Peut-être en auras-tu l’occasion, un jour.
— Oui, quand je serai grand, je traverserai la mer, et j’irai voir ces endroits si étranges.
Cette déclaration prononcée d’un ton sérieux toucha Ewannaël. Il admirait la détermination et la curiosité de Faè, mais la simple perspective qu’elle puisse un jour le quitter pour aller en mer le terrifiait. Tant d’être chers n’en étaient jamais revenus, emportés par un vent trop puissant ou une vague trop haute. Il savait sa fille destinée à suivre la voie tracée par des générations de pêcheurs et pêcheuses, qui partaient chaque année dans de longues et dangereuses expéditions. Ewannaël lui-même, autrefois jeune adulte hardi, craignait désormais d’abandonner ceux qu’il aimait. Il chassa ces idées noires pour se composer un beau sourire.
— Dors bien, Faè. À demain.
— Papa ?
— Oui ?
— Grand-mère est venue tout à l’heure. Elle a dit que j’allais bientôt avoir mon esprision. C’est quoi ?
Esprision. Entendre ces syllabes dans la bouche de sa petite fée bouleversa Ewannaël. Cette fois, il ne put retenir ses larmes.
Attention, LA PRÊTRESSE DES DEUX LUNES EST DE RETOUR !
Je n’ai pas pu m’empêcher d’aller jeter un œil à cette réécriture et je suis fière de t’annoncer que je suis ENCORE PLUS FAN QU’AVANT !! (si si, apparemment c’est possible XD)
Tellement de bonheur de replonger dans l’histoire d’Ewannaël <3 C’est qu’il m’avait un peu manqué, quand même, depuis tout ce temps…
Bref, je trouve les changements effectués très intéressants ^^
J’aime l’ajout du chien et le parallèle qui est fait entre lui et le père d’Ewannaël (et puis, Œil-du-Soir, quel nom magnifique !! <3).
Contente aussi de découvrir une Faè un peu plus vieille (étant donné la suite de l’histoire, c’était clairement pas la meilleure idée de commencer avec un petit bébé…).
De façon générale, j’ai remarqué et beaucoup apprécié tes efforts pour rajouter plus d’indications au sujet de l’âge des personnages et qu’on situe mieux les évènements passés dans la chronologie de la vie d’Ewannaël.
Le fait de commencer avec une Faè malade est une excellente idée et ça donne effectivement une bonne raison à la grand-mère d’insister pour son esprision.
Très triste d’apprendre que dans cette version, Ewannaël et Jolyn ont eu un troisième enfant, qui n’a malheureusement pas survécu… (J’imagine qu’elle est décédée à la suite d’une esprision qui a mal tourné…) mais ça donne une raison supplémentaire à Ewannaël pour vouloir protéger sa fille à tout prix, du coup c’est bien.
C’est super aussi d’entendre un peu plus parler des esprits et des esprits mauvais, ce qui n’était pas assez présent dans la version précédente.
Et la fin du chapitre est bien meilleure qu’avant.
Au final, ça donne un premier chapitre qui reprend les éléments principaux (présentation de la famille d’Ewannaël et du monde glacé dans lequel ils vivent), mais avec une ambiance plus nuancée, qui est plus en cohérence avec l’histoire globale que tu veux raconter (j’aimais beaucoup l’ancien premier chapitre, mais il faut reconnaître qu’il était beaucoup trop joyeux et mignon par rapport à la suite très très dramatique XD)
Petites remarques :
« Plongeant ses yeux sombres vers la viande, il dévoila sa belle fourrure grise et blanche aux caresses de son maître. »
> dévoila aux caresses, c’est un peu étrange comme façon de dire, elle était pas cachée sa fourrure… Exposa ? Offrit ?
« Sans ses doigts engourdis, il n’aurait pu résister à la sensation d’enlever son manteau. »
> tentation ?
« Ses cris de douleurs de nocturnes réveillaient Jolyn et Ewannaël toutes les nuits. »
> douleurs nocturnes
« Il ressemblait ainsi plus jamais à son père, ce qui donnait raison aux villageois qui en faisaient sa copie miniature. »
> plus que jamais
Très hâte de revenir lire la suite et découvrir tous les nouveaux changements !!
<3
Ca fait hyper hyper plaisir de te voir ici !! Tu as tellement fait vivre la première version de cette histoire, cette réécriture est pour toi xD
Alors, avant de répondre, je peux t'annoncer un gros gros changement sur l'histoire que je viens de faire : j'enlève le personnage d'Edenn. Oui, oui, tu vas voir que la suite de l'histoire bouge beaucoup, il n'y avait plus forcément sa place. Il y aura forcément des chapitres où j'aurai oublié d'enlever "les enfants" ou ce genre de trucs, n'hésite pas à me le remonter.
Content que tu apprécies l'ajout d'Oeil du Soir, oui il permet de parler plus naturellement du passé d'Ewannaël, de son père.
En effet xD Ce sera bien mieux avec une Faè de 4 ans plus vieille. " ça donne une raison supplémentaire à Ewannaël pour vouloir protéger sa fille à tout prix, du coup c’est bien." c'est clairement l'idée ! Oui, j'ai développé un peu plus l'esprision, ses raisons etc... Tu me diras ce que tu en penses après le chapitre 2, c'est sûrement encore perfectible.
Oui, la chute était la grosse faiblesse du précédent chapitre 1. C'est vrai que le contraste était méchant^^
Merci pour tes petites remarques, tout est corrigé (=
A très bientôt !
C'est donc avec grand plaisir que je lirais la suite !
Bienvenue par ici, content que tu aies apprécié ce nouveau premier chapitre !! Oui, j'ai ajouté des questionnements et mystères, la V1 en manquait.
Merci beaucoup pour ton retour !!
Cette version ajoute des variations intéressantes. Le chien, Faè est plus âgée, etc. Je ne te fais pas un commentaire ultra-détaillé ici, celui-là arrive dans ta messagerie personnelle, mais je voulais lancer le bal des commentaires. Je n'ai pas eu l'impression que cette "relecture" était répétitive par rapport à la version précédente. Je l'ai bien aimée.
À bientôt!
Oui il y a pas mal de nouveaux éléments dans cette version, qui permettent normalement d'ajouter un peu plus de cohérence^^ Et oui, je pense que la relecture est intéressante, plus on va avancer plus cette version risque de dévier de la précédente^^
Merci de ton commentaire !!
Changement dans l'histoire : j'ai enlevé le personnage d'Edenn...
A très vite !