Chapitre 1 : "L'arrivée des beaux jours"

2 avril

Leïla en avait sa claque de la magie du printemps. Depuis douze jours, la boulangère du Pin Cendré disait “ça fait du bien quand l’hiver s’arrête” au lieu de “et avec ça ?”. Clairement, les adultes n’étaient pas soumises aux mêmes pressions que les adolescentes. Pour Leïla, ce que le printemps amenait, c’était l’envoi du stupide dossier à la stupide école de journalisme qu’elle rêvait d’intégrer.

“Et la fin de notre amitié aussi, non ? l’interrompit Tal.

- Tu ne vas pas rester pour toujours au Mexique, ça va”, répliqua Leïla.

Leïla était la pragmatique du duo. À cinq ans, quand Tal avait braillé parce que Clotilde lui arrachait un camion jaune, Leïla lui avait ordonné de se taire et guetter ; dès que la minuscule blonde à couettes s’était endormie, les deux amies avaient rampé jusqu’à mettre la main sur le camion. Tal avait poussé des hululements de joie, ce qui avait réveillé les grandes sections, provoqué un sermon de la maîtresse sur l’heure sacrée de la sieste et mené à la confiscation du jouet.

“Tu seras de retour pour Noël, je suis sûre, dit Leïla en poussant la porte du square. Isabelle fait les meilleurs dîners.

- Je demanderai à mon père où acheter du poulet et je le préparerai moi-même.

- Tu lui as pas demandé si tu pouvais venir tout court, donc c’est mal parti.

- Si tu continues, c’est à la cantine que tu vas déjeuner, je te préviens.”

Leïla ne crut pas la menace de Tal - elle lui avait envoyé quinze messages sur le repas du jour - mais fit semblant d’obtempérer pour lui faire plaisir.

Elles se laissèrent tomber sur un banc et Leïla regarda sa montre.

“Il nous reste quarante minutes jusqu’à espagnol, on mange d’abord ou je lis ?

- Tu lis pendant que je mange ? proposa Tal.

- Si je vois la nourriture, c’est foutu. Bon, on mange vite.

- Comment ça, on mange vite ? J’ai mis du temps et de l’amour dans ce repas, Leïla.

- Tal !

- Okay, okay, on mange vite.”

Tal sortit deux boites-repas. Ses gestes devenaient délicats autour de la nourriture - la mère de Tal aimait répéter que ses seuls moments de tranquillité étaient quand Tal cuisinait.

Leïla aperçut un pigeon marcher vers elles. Elle le regarda droit dans les yeux :

“N’y pense même pas.”

Il arrêta d’avancer mais ne recula pas pour autant. Leïla n’était pas dupe : c’était la technique du camion jaune.

Elle frappa le sable avec sa basket. Le pigeon s’envola un mètre plus loin. Bien qu’il ne les regardait plus, le banc était dans sa vision périphérique.

Sur une branche de marronnier, un corbeau les fixait avec la patience d’un tueur en série.

“Dépêche, dit Leïla, on va se faire racketter.

- Tadaaaa, chantonna Tal en soulevant les couvercles. Nous avons une salade de riz au maïs et aux haricots rouges (je les ai cuits longtemps pour qu’ils soient fondants). Dans les carrés, là, t’as chou-fleur et carotte au curry, et là t’as salade de fruits.”

Leïla repoussa en arrière son voile qui glissait sur l’épaule, puis goûta.

“Fondant, commenta-t-elle entre deux haricots. Piquant, ajouta-t-elle quant au curry.”

Tal mâchait et prenait des notes. C’était le cahier de français qui faisait les frais de ses réflexions culinaires, cette fois.

“Tu voudrais pas t’acheter un cahier que pour la cuisine ?

- J’y pense jamais”, répondit Tal en haussant les épaules.

Dès que Leïla eut terminé, elle sortit un dossier de son sac à dos noir (qui avait survécu au collège-lycée de Fatima, puis à ses propres lancers par terre dès qu’elle rentrait le soir ; c’était un sac valeureux).

“Faudra que je te dise un truc après, dit Tal.

- Quoi ?

- Après.

- Après quoi ? insista Leïla. Tu veux me dire quoi ? Il y a quoi ?

- Mais t’es bouchée ? s’énerva Tal. J’ai dit après. On fait ton dossier et après je te dis vite fait un truc.

- Mais c’est toi, là, pourquoi tu me préviens, alors ? Si tu ne veux pas me dire maintenant ?

- Pour pas me dégonfler”, dit Tal.

Leïla se figea. Ses paumes, ses épaules, sa peau, ses jambes crépitaient : au ton de Tal, à son regard fuyant, Leïla sut qu’elle avait décidé de se jeter à l’eau.

Ce n’était pas la première fois que Tal envisageait d’avoir la conversation : Leïla l’avait vue tenter puis se rétracter jusqu’à la plaine abyssale des océans.

Mais aujourd’hui - et c’était drôle, parce qu’elle s’était dit en laçant ses chaussures que peut-être ce serait aujourd’hui - Tal semblait décidée.

La cloche de l’église sonna une fois. Dans trente minutes, Madame Soledad leur ferait chanter “Paloma Negra” pour commencer son cours.

Leïla crevait d’envie de presser Tal comme une orange. Peut-être que si elle insistait pour qu’elle parle maintenant, Tal dirait enfin les mots qu’elles retenaient depuis treize ans.

“Si tu lis pas le dossier, je dis rien,” lâcha Tal en rangeant les boites-repas.

Leïla grogna puis lut sa réponse à la première question : pourquoi souhaitait-elle faire cette formation ? Elle parla du fait que Fatima vivait et travaillait dans le nord et qu’être à Lille les rapprocherait. Elle évoqua les histoires d’horreur entendues sur la classe préparatoire et le soulagement de découvrir ce cursus journalisme post-bac.

“Et tu racontes pas ton rêve ? demanda Tal.

- Ils ont pas demandé.

- Je pense que tu devrais le mettre. C’est stylé.”

Leïla hésita, puis griffonna : ajouter rêve.

“La 2, c’était stages, voyages, engagements, dit Leïla. J’ai mis : J’ai effectué mon stage de troisième à la radio Europe 1…”

Les deux amies firent semblant de vomir.

“… où j’ai vu quel type de journalisme je ne veux pas faire. Pendant les vacances, j’aide un mois par an une association. J’ai fait les Restos du cœur, Emmaüs, Habitat.

- Super-héroïne, souffla Tal.

- J’ai voyagé en Algérie et dans le sud de la France, conclut Leïla.

- Et tes cours particuliers ?

- C’est pas un stage.

- Tu te fais payer en bonbons quand ils sont ric-rac. T’aimes même pas les bonbons.

- Et donc ?

- C’est un engagement, non ?”

Leïla nota cours et se rendit compte que ses mains tremblaient : il ne restait plus que la troisième réponse, après quoi Tal et elle sauteraient dans le vide.

De derrière les nuages surgit le soleil, le grand disparu de l’hiver parisien. Leïla sortit la crème solaire de son sac et en mit lentement. La pause était presque finie. Si elle prenait son temps pour lire, la cloche du lycée les rappellerait en cours où rien ne pourrait bouleverser leur vie.

“La troisième, c’était sur le journalisme, dit Leïla en relevant les yeux vers Tal, sur ce que ça veut dire pour nous. C’est plus personnel, donc ça a été dur. Je pense qu’ils demandent ça parce que beaucoup de gens n’y croient plus.

- Lis ta réponse, Leïla.

- Parce que les gens ont peur, tu vois. Bien sûr qu’ils veulent un monde meilleur, tout le monde veut un monde meilleur. Mais il ne savent plus à qui faire confiance.

- Leïla, si tu lis pas, je me casse.

- Une journaliste, lut Leïla, est quelqu’un qui doit être honnête avec les autres et elle-même. On ne choisit pas de sujet par hasard. On n’a pas d’émotion par hasard. Quand je raconte qui quoi où comment pourquoi, je dois savoir pourquoi cette histoire m’intéresse moi, pourquoi elle intéresse le média pour qui je travaille, et pourquoi elle intéresse le public. Il y a des milliards de choses qui se passent sur Terre à chaque seconde. La journaliste choisit de se concentrer sur une seule et a le pouvoir de faire regarder les autres gens. Aux grands pouvoirs les grandes responsabilités.

- Dommage que le journal du lycée ait fermé, dit Tal.

- On n’a même pas sorti un numéro.

- C’aurait été parfait dedans, ça claque.

- Trop risqué d’envoyer ça, tu crois ? demanda Leïla. Sinon j’ai préparé une réponse plus bateau.

- T’as le droit de dire ce que tu penses, Leï.

- Mais qu’est-ce que les blancs-becs à l’école vont penser ?

- Quoi, je suis porte-parole des blancs aujourd’hui ?

- Voilà”, rit Leïla.

Plus que vingt-cinq minutes avant Paloma Negra, et avec un passage aux toilettes avant le cours (rien que d’y penser, ça lui donna envie), elles partiraient d’ici quinze : Madame Soledad n’acceptait pas les retardataires.

“En tant que blanche en chef, sourit Tal, je déclare que les plats préférés des français sont le couscous végétarien, le sandwich pita falafel, les tagliatelles à l’huile d’olive et aux champignons, la pizza marinara…

- Si tu fais juste une liste de plats végans, on peut la trouver sur Internet, plaisanta Leïla.

- Pas sur ton moteur de recherche, ironisa Tal.

- DuckDuckGo ne trifouille pas mes données.

- Faut que t’arrêtes de regarder des documentaires.

- Tu voulais me dire quoi tout à l’heure ?”

Les quatre yeux grossirent comme des clémentines d’hiver.

Leïla posa une main sur sa bouche pour ramener la question à l’intérieur avec un tout petit lasso. Elle l’enchaînerait à une dent et ne la laisserait jamais ressortir.

“Non, mais pardon, dit Leïla, c’est que…”

C’est qu’elle avait eu envie d’embrasser Tal. Petite, l’envie était apparue dans sa tête, mi-bêtise, mi-farce, mais elle l’avait gardée pour elle. Au collègue, quand elles se cachaient dans les buissons pour ne pas courir en EPS, l’idée avait dansé dans son crâne (“t’écoutes jamais quand je te parle en sport, lui avait dit Tal, c’est parce qu’il y a Arthur qui se cache avec nous ?”). Jusque là, c’était gérable.

Mais le lycée, les règles, les hormones, les poitrines et un désir soudain constant compliquaient les choses. Si Leïla avait voulu embrasser Tal deux fois par an quand elles étaient enfants, maintenant c’était deux fois par jour.

“C’est juste que…” retenta Leïla.

Si elle enchaînait les points de suspension, est-ce que ça durerait - un coup d’œil à l’horloge de l’église - treize minutes ?

Est-ce qu’elle avait envie que ça dure treize minutes ?

Elle n’osait plus lever les yeux vers Tal.

“Je croyais que tu voulais pas, dit Tal.

- Je peux entendre sans qu’il se passe rien, non ?”

C’était surréaliste. Son corps était moteur de voiture, réacteur nucléaire, hélice de hélicoptère. Elle se mit à taper vite du pied pour qu’un peu de cette énergie flamboyante circule.

Tal se mit sur ses pieds et marcha près du banc, de long en large, en secouant vite les mains.

“On a l’air de deux folles, rit Leïla en levant le menton vers une femme avec une poussette et un enfant sur le toboggan.

- Je crois qu’elle nous a pas vues.

- Elle a l’air crevée.

- De toute façon, c’est pas de la folie, dit Tal comme pour s’en convaincre.

- Bah, nuança Leïla, c’est pas encouragé non plus.

- Si tu regardais Netflix…

- … j’aurais pas le temps pour les documentaires.

- Oh non, sourit Tal, quel dommage.”

Elles restèrent en silence parmi les crissements de sable que faisaient leurs chaussures. Les oiseaux s’étaient désintéressés d’elles.

“Non mais sinon, on va en espagnol, c’est pas grave, dit Leïla pour aider Tal, je dois faire pipi.

- Non, trancha Tal. Il reste quelques minutes avant pipi, j’avais déjà prévu pipi, je peux le faire.”

Tal s’assit et mit sa main sur sa cage thoracique.

“Tu me fais pas un infarctus, hein ? plaisanta Leïla.

- Leïla…, commença Tal.”

Leïla voulut faire la blague oui c’est mon prénom mais aucun son ne sortit.

“Je veux pas gâcher notre amitié, dit Tal, mais dans trois mois tu pars à Lille et je pars au Mexique, et j’ai réfléchi à t’envoyer un audio de là-bas, ou une carte postale, mais je me suis dit que ce serait con si tu me répondais que toi aussi, parce que du coup on pourrait pas se voir. Et puis je me suis dit qu’au pire, si on se dit pas moi aussi, on resterait amies quand même, hein ?”

Leïla resta immobile malgré le regard de Tal. Dans son cerveau, le désir (“mais embrasse-laaaa”) et la peur (“si tu bouges pas du tout, elle pensera que t’es morte et partira toute seule en espagnol”) dansaient en rond en se tenant les mains, de plus en plus vite, comme les jeux où un enfant terminait avec un genou en sang.

“Leïla ?”

Tal la regardait comme les soirs d’orage dans le sud, comme pour dire j’ai peur reste avec moi.

“Oui, prononça Leïla, la gorge sèche.

- Okay, cool. Parce que ça fait longtemps, je crois. Je sais pas, c’est compliqué, il y a des moments où ça partait et revenait. Je crois que toi aussi ? Qu’on faisait semblant de pas savoir. Leï, j’ai envie d’être avec toi. Quand je te vois, j’ai envie de m’approcher, j’ai envie de t’embrasser. J’ai envie de t’embrasser tout le temps genre, je me concentre sur rien - et j’avoue j’espère aussi qu’en le disant je pourrai réviser le bac un peu.”

Tal regardait ses propres mains se crocheter.

Leïla vérifia que la maman du square ne les avait pas entendues. Si cette conversation remontait jusqu’à ses parents, elle n’aurait peut-être plus le droit de voir Tal.

Tal ne bougeait plus, ne parlait plus.

Leïla imagina mille débuts de phrase mais ne savait pas quoi dire. Elle aussi, bien sûr, mais pour quoi dire ? Pour quoi faire ? Ce n’était pas des mots simples, pas des mots légers.

Elle souleva son bras, qui semblait peser mille tonnes et était parcouru de décharges électriques, et baissa sa main moite (tant pis) vers Tal. Elle fit glisser le dos de sa main sur les doigts longs de Tal.

Son corps entier voulait se pencher pour embrasser sa meilleure amie (sa copine ?) mais elle n’était pas prête. Ses pensées avaient déserté ce monde. Il ne restait plus qu’un brouillard blanc et épais.

“Pipi”, dit Leïla.

Elle serra la main de Tal puis remit son sac à dos.

“C’est une belle réponse, dit Tal tandis qu’elles marchaient vers le lycée. Tu devrais l’envoyer comme ça.”

Leïla comprit qu’elle parlait du dossier pour l’école de journalisme et pouffa de rire.

Elles riaient encore dans les toilettes mais durent cesser quand Madame Soledad menaça de les virer.

Ay, las adolescentes,” soupira-t-elle.

Au bout d’une heure de cours, Leïla fit glisser vers Tal un coin de feuille sur laquelle elle avait écrit

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Gabhany
Posté le 28/11/2024
Coucou Nanouchka :) Je connaissais déjàla délicatesse de ta plume, mais là, je suis soufflée ! Que c'est joli, que c'est délicat, que c'est fin dans le rendu des émotions, le trac de Leïla au début, celui de Tal à la fin, leurs pensées qui se répondent... voilà, je n'ai rien d'autre à dire, j'adore, merci pour ce texte magnifique <3
Nanouchka
Posté le 18/12/2024
Awwww, merci Gabhany <3 (j'ai failli t'appeler Gab, pour le coup) Ca veut dire beaucoup de la part de quelqu'un qui m'a autant lue (ce qui d'ailleurs est incroyable et si chouette, merci infiniment). Merci !
Isapass
Posté le 27/11/2024
Coucou Nanouchka,
C'est pour des découvertes comme ça que j'adore les histoires d'or ! Ce premier chapitre est d'une tendresse ! Deux amies de toujours qui osent enfin s'avouer que c'est plus que ça, ça fait fondre.
Ça paraît simple (et encore, ce n'est jamais simple de se mettre à nu) et pourtant, on sent déjà poindre les pressions extérieures, familiales, religieuses peut-être, géographiques... Peut-être que tu en parles au chapitre suivant, mais celui-ci en tout cas fait plaisir à lire.
C'est marrant la posture des deux personnages : on est dans le pov de Leïla, elle avoue en pensée qu'elle aussi est attirée par Tal, mais ni l'une ni l'autre ne semble considérer comme option que ça pourrait être elle qui prend l'initiative de le dire. Elle, elle est en attente. J'ai trouvé ça très intéressant !
Je poursuis !
Nanouchka
Posté le 18/12/2024
Merci pour ta lecture et tes mots, Isapass ! Je vois ce que tu veux dire pour la posture des deux personnages ; c'est tellement en partie ça, l'adolescence pour moi, cette attente fébrile que le monde fasse le premier pas, mille envies et tant d'incertitudes sur comment les réaliser.
Edouard PArle
Posté le 23/11/2024
Coucou Nanouchka !
Waw, magnifique.
Ce premier chapitre est un gros coup de coeur. J'adore, vraiment. C'est sensible, touchant, tes deux personnages sont hyper touchants. Je sais pas, j'ai tout de suite accroché, suis entré en empathie avec elles. Le speech est tout simple : elles découvrent qu'elles sont amoureuses quelques mois avant de se séparer mais en même temps très beau.
Il y a de la maladresse dans leurs échanges, mais aussi beaucoup de courage. De l'amour, de l'amitié, de la confusion mais dans tous les cas un lien réciproque si fort qu'on ne peut qu'être ému. Oui, ému. C'est le mot.
Mes remarques :
"Bien qu’il ne les regardait plus, le banc était dans sa vision périphérique." je trouve cette tournure un peu étrange, en-dessous du reste
"Mais le lycée, les règles, les hormones, les poitrines et un désir soudain constant compliquaient les choses. Si Leïla avait voulu embrasser Tal deux fois par an quand elles étaient enfants, maintenant c’était deux fois par jour." super passage !
Je suis faaan !
Go 2e chapitre !
Nanouchka
Posté le 18/12/2024
Awww, merci Edouard ! Je suis très touchée que tu aies été ému par ce chapitre. Et merci d'avoir relevé le banc et la vision périphérique, je vais voir comment reformuler ça :)
Mathilde Blue
Posté le 23/11/2024
Coucou Nanouchka :)

Je suis ravie de découvrir cette histoire avec les HO (merci Jeannie), c'est vraiment adorable. Leïla et Tal sont très touchantes, je les connais à peine mais dès le début j'avais envie de les secouer et de leur dire "ouvrez les yeux, vous êtes faites l'une pour l'autre" ! Elles ont chacune une personnalité bien à elle qu'on cerne dès les premières lignes (j'ai adoré le premier paragraphe d'ailleurs haha).

Tout sonne très juste, entre douceur, tendresse, maladresse, peur... C'est un méli-mélo qui nous ramène à l'adolescence haha <3

J'ai peut-être seulement été un peu perdue sur les premières lignes de dialogue, parce qu'elles introduisaient des éléments que Leïla et Tal connaissent bien mais pas nous en tant que lectrices ^^'

J'ai hâte de découvrir la suite !

Mathilde
Nanouchka
Posté le 17/12/2024
Merci beaucoup, Mathilde <3
Une question sur les premières lignes de dialogue : je les ai écrites pour qu'on arrive en pleine situation et qu'on se sente juste assez perdue pour devoir chercher à reconstruire de quoi on parle (côté immersif de "ouhlà je suis où", en quelque sorte) - est-ce que t'as été perdue dans le sens où j'ai réussi cet effet ou est-ce que t'as été perdue de façon désagréable genre quand t'arrives quelque part et tu ne te sens pas bien accueillie ? (Tu vois ce que je veux dire ahahaha ?)
Mathilde Blue
Posté le 18/12/2024
Coucou !

Mmh, c'est dur à dire parce que la frontière entre les deux sentiments est sans doute assez mince. De mon côté, je dirais que j'ai eu du mal à rentrer dans le texte avec le début du dialogue, mais d'autres n'ont sans doute pas eu cette impression, c'est très subjectif !
Nanouchka
Posté le 19/12/2024
D'accord, merci beaucoup ! Je vais voir si je trouve une formulation qui soit un peu plus proche de l'équilibre entre immersion et mystère, alors :)
Contesse
Posté le 23/11/2024
Coucou Nanouchka :)

Je remercie infiniment Jeannie d'avoir proposé cette histoire aux HO, parce que sinon je ne sais pas si je l'aurais découverte autrement !

C'est un condensé de douceur, de vérité, de maladresse, de doutes, d'incertitudes, de tremblements et c'est SI VRAI. Je crois que ça résonne particulièrement en moi parce que ça représente parfaitement ma propre expérience donc je me sens d'autant plus concernée et représentée à travers cette histoire donc merci pour ça <3
Leïla et Tal sont tellement réalistes, elles pourraient être nos meilleures amies, nos copines, nous-même.
Tous leurs échanges sonnent si vrais, si adolescents en découverte, c'est une pépite ! Leurs peurs et leurs doutes aussi, on peut que les ressentir avec elles.
Le mélange de légèreté, les blagues et les piques, et de sujets plus sérieux, comme l'avenir et leur relation est aussi très bien géré et mêlé.

C'est vraiment un bonheur à lire et je me plonge dans la suite immédiatement ahah
Nanouchka
Posté le 17/12/2024
Ooooh, merci infiniment, je suis ravie que le texte t'ait parlé ♥ Joie, joie, joie !
JeannieC.
Posté le 02/11/2024
Salut Nanouchka !
Depuis le temps que je voulais passer te lire, ne sachant pas trop par où démarrer j'ai repéré cette histoire sur laquelle il n'y a aucun commentaire. x) On va remédier à ça de suite, d'autant que le pitch amène des thèmes qui m'intéressent !

(Juste une bricole, il me semble qu'il y a une coquille dans le pitch : "Elles ne se sont jamais avouées qu'entre elles il y avait" > "jamais avoué" - à vérifier mais je crois bien qu'on n'accorde pas si derrière il y a un complément.)

Sinon, j'aime beaucoup le ton de ce début ! L'esprit ironique des premières lignes où on ressent bien cette blasitude de l'adolescente, et le "stupide dossier pour la stupide école qu'elle rêvait d'intégrer" m'a fait sourire =D
La suite se lit toute seule, les dialogues sont très crédibles avec ce mélange de conversations du quotidien et de taquineries où transparaît parfaitement l'amitié complice <3
La petite balle perdue pour Europe 1 ahah, c'était bien joué ça aussi =D

J'aime vraiment bien la dynamique des deux copines, dont on visualise parfaitement les mimiques, les blagues, les tics de langage. Mais aussi leurs aspirations et les engagements qui leur tiennent à cœur. Le texte alterne en effet habilement entre petits moments qui font sourire, et passage pleins d'émotion. Notamment quand Leïla lit tout le passage sur le journalisme, et qu'elle se demandent dans la foulée si ce n'est pas assez "politiquement correct" pour plaire à tous ces vieux pontes bien en place. Et bien sûr toute la fin quand elle se font comprendre leurs sentiments sans se le dire ouvertement, avec les risques, les peurs, les attentes qui accompagnent cela. <3

Juste un tout petit truc :
>> "- Tu ne vas pas rester pour toujours au Mexique, ça va”, répliqua Leïla."
Je pense que "répliqua Leïla" n'es pas nécessaire. On a eu juste avant la réplique de sa vis-à-vis et on devine à mon avis sans soucis que c'est la réponse de Leïla.

Je repasse bientôt pour la suite ! :D
Nanouchka
Posté le 12/11/2024
Merci beaucoup pour ta lecture et ton retour ♥ Ca me fait super plaisir d'avoir de premiers yeux sur ce texte, en effet. J'ai tout plein d'émotions et de questionnements par rapport à cette histoire. Et c'est bien noté pour les deux remarques sur le pitch et l'incise, je vais modifier ça, merci !
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