La sonnerie insupportable - car impossible à modifier - de mon téléphone résonne depuis le salon et me ramène à la réalité. Je corne l’avant-dernière page de mon polar, le referme et m’extirpe de sous ma couette à grand renfort de tirades râleuses et inaudibles. Le carrelage est glacé sous mes pieds. Je regrette d’avoir encore perdu mes chaussons. Le portable se tait quand j’arrive devant la table à manger, comme pour me narguer.
L’appel manqué de « Dawson<3 » s’affiche. Je regarde l’heure et constate qu’il devrait être rentré de sa réunion depuis un bon moment. Je n’ai plus l’audace de le lui faire remarquer ces « retards ». Ça le met toujours hors de lui. Il claque des portes, me traite de « chieuse », m’explique : « Mira, tu peux t’estimer heureuse que tes horaires soient fixes » me reproche de ne pas lui faire confiance, etc.
Ça ne m’empêche pas d’être contrariée, moi aussi. Je décide d’attendre qu’il me rappelle. Je m’assois sur une chaise et médite sur mon manque de combativité, le regard sur mon portable. Ça fait dix longues années que nous sommes en couple, depuis la fin du collège pour être précise. La psychologue que je suis sait très bien dans quels schémas malsains je me suis installée. Pourtant, ça ne m’aide pas de savoir, parce que je ne fais rien pour changer ; un peu dans le goût de cette grande phrase sur les cordonniers mal chaussés…
Je suis surprise quand je vois la notification d’un message vocal apparaître. Il n’en laisse jamais. Je ne sais pas pourquoi, mais cette irrégularité dans notre routine me donne la chair de poule. Je porte le téléphone à mon oreille, la main tremblante. Sa voix me paraît lointaine. Il se trouve dans un endroit très bruyant. Je comprends vite que son appel était accidentel. Il parle à quelqu’un, sur un ton mielleux qu’il ne réserve qu’à moi habituellement. Son interlocutrice glousse. Je n'entends pas tout, juste assez pour que mon cœur se serre. J’avais raison d’avoir peur. Il recommence. Il avait promis. Il séduit une autre femme alors qu’il vient de me demander en mariage.
Maintenant, je n’ai plus le choix. Tout DOIT changer.
J’enfile un manteau sur mon affreux pyjama dépareillé, attrape les clefs de ma vieille Honda, qui pour une fois sont bien sur le comptoir – un signe sûrement - et file au manoir dans l’espoir d’y retrouver Rose et ses bougies parfumées. De son vrai nom Rosalia, ma petite sœur est la seule personne capable de me calmer.
Inutile de vous dire que j’ai fait demi-tour, une fois dans le hall d’entrée de mon immeuble pour récupérer mon bouquin avant de repartir pour de bon.
Un frisson désagréable me parcourt alors que je conduis ma vieille Honda sur le Brooklyn Bridge. En d’autres temps, emprunter cette route familière m’aurait apporté du réconfort. Mais à présent, j’appréhende mon arrivée au manoir et mes retrouvailles avec Fay, son impitoyable propriétaire. Après le choc que je viens de recevoir, je devrais être capable de relativiser la situation : une grand-mère reste une grand-mère. Derrière son regard aussi bleu que glacé se cache une personne avec un cœur ; et ce cœur m’aimera toujours. Enfin, c’est ce que ma sœur prétend. Pourtant, j’en doute fort et envisage de faire demi-tour. Il est encore possible de réserver un hôtel et d’appeler Rose pour qu’elle m’y rejoigne, ce soir.
« Quelle vaillante petite chose tu fais, Mira », me fais-je aussitôt remarquer.
Je n’ai pas mis les pieds à Brooklyn Heights depuis ma dernière dispute avec Fay. Je lui avais reproché de nuire à ma relation avec Dawson ; ce qui, je le réalise maintenant, était ridicule. Il faut me comprendre. Pour commencer, je n’aimais pas sa façon de le regarder comme le contenu d’une poubelle oubliée. Ensuite, lors des rares repas de famille que nous partagions, elle ne lui adressait pas la parole et disparaissait dans ses quartiers à avant même l’arrivée du dessert.
J’avais toujours peur que Dawson ne lui sorte une de ses tirades empreintes de misogynie. Je ne savais jamais s’il s’agissait de plaisanteries pour détendre l’ambiance ou de pensées déguisées. Et un jour, il avait fallu qu’il l’ouvre devant Fay. Elle l’avait fusillé du regard et j’étais redevenue une enfant à la merci de cette femme superbe et d’une dignité impeccable. La honte ! Dawson, lui, avait déclaré que ma grand-mère avait un immense balai vous-devinez-où et qu’il ne mettrait plus un pied au manoir.
J’aurais dû le gifler en réaction, mais je me suis contentée de boucler ma ceinture en faisant la moue. En réalité, Fay avait raison sur toute la ligne. Dawson ne respecte pas les femmes, il ne méritait pas son estime ; la mienne non plus, d'ailleurs.
Bref, chacune est restée sur ses positions et quand j’ai accepté la demande en mariage de Dawson, elle a lâché les enfers sur moi. Sermon après sermon, j’apprenais que je bafouais ma nature sacrée en m’abaissant au niveau de cet être immonde qui polluait mon esprit et gâchait mon temps.
Tirée de ces souvenirs perturbants par la nécessité de faire un créneau sans causer de catastrophes, je prends conscience que je suis en train de me garer devant le manoir. L’immense bâtisse, parfaitement figée dans un passé lointain et irréel, m’apparaît comme un bijou sculpté en comparaison des autres demeures, pourtant bourgeoises, de Cranberry Street. Sur le toit aux tuiles bleutées de la bow-window, les gargouilles aux visages torturés sont toujours occupées à scruter les passants.
Enfants, Rose et moi avions pris l'habitude de les saluer avant de pénétrer les lieux, histoire de rester dans leurs bonnes grâces. Je le fais par automatisme et le regrette aussitôt. Plus qu’un jeu, il s’agissait d’une coutume résultant des élucubrations de Fay. Elle aurait aussi bien pu nous chanter la bande-son de Pocahontas : « rien n’est ce qu’il paraît… n’oubliez pas de douter… la vie est partout et peut prendre mille formes différentes… Cette théière a plus de vécu que toi, apprends à la respecter ! ». Je ne savais pas trop si elle aimait nous effrayer ou voulait faire de nous des parias. Peut-être que son seul projet se résumait à transmettre sa folie personnelle à l’intégralité de sa descendance.
Dans tous les cas de figure, elle avait réussi. En grandissant, Rose et moi nous faisions traiter de sorcières à tout bout de champ. Tous les ingrédients étaient réunis pour la joie des gamins de l'école : un manoir sorti d’un conte de fées, une grand-mère sinistre et antipathique, une mère en asile psychatrique, des croyances loufoques et autres pratiques que nous appliquions scrupuleusement où que nous allions.
Oui, Fay avait raison pour Dawson, mais ça ne veut pas dire que je lui pardonne pour tout le reste.
Toujours anxieuse, je m’y reprends à plusieurs fois avant de mettre la main sur la grosse clef tordue perdue dans mon fourbi. Je la tourne dans la serrure en priant pour trouver le réconfort tant attendu derrière cette porte. Mon cœur saigne et j’ai désespérément besoin d’un câlin.
***
L’entrée est plongée dans le noir, ainsi que le salon. Fay doit être en voyage. Le soulagement laisse vite place à une solitude non désirée. Où est ma petite sœur ? Je débloque mon téléphone et découvre trois appels manqués de Dawson et un sms : Rose a répondu à mon « Code rouge. Retrouve-moi au manoir, ASAP ! » par un « Je suis là dans vingt minutes », envoyée il y a plus de trois quarts d’heure. J’arrive à en sourire malgré les larmes qui perlent au coin de mes yeux et mon nez qui renifle à tout va.
Je monte directement à l’étage. Mon trench atterrit dans le couloir. Je délasse mes bottines caramel et les balance dans un coin avant de pousser la porte grinçante de mon ancienne chambre.
Une fois enroulée dans ma couette, j’appelle Karen, ma meilleure amie pour me plaindre et gémir devant témoin. Comme toute personne de mon entourage, elle déteste mon fiancé et se fera un plaisir de le démolir morceau par morceau. Cette haine collective aurait sans doute dû me mettre la puce à l’oreille.
J’ai le temps de me donner plusieurs noms d’oiseaux avant que Karen ne décroche.
Elle est désolée. Je suis sa pauvre chérie. Dawson mérite la mort. Non, il mérite pire. Elle me l’avait dit. Elle rentre le weekend prochain. On va sortir et je vais boire pour l’oublier. Il faudrait aussi que je couche avec quelqu’un d’autre pour avancer.
Elle sait très bien que ça ne me ressemblerait pas du tout, pour la simple raison que Dawson est le seul homme que j'ai jamais touché. Mais l’idée de faire quelque chose qui pourrait le blesser me séduit et je m’imagine que je suis capable de m’intéresser à une personne différente.
Nous raccrochons après une conversation d’une heure et trente-deux minutes de type « boucle temporelle », de celle où on répète sans arrêt les mêmes choses, redécouvrant de faits connus comme si on les voyait sous un nouveau jour qui changeait tout. Oui, ce fut ni plus ni moins qu’un dialogue de poissons rouges outrés.
Ça m’a fait un bien fou sur le moment, mais Rose n’étant toujours pas là, mon moral retombe aussitôt dans mes chaussettes.
Je sors mon polar et dévore les deux dernières pages restantes. Je suis déçue du dénouement. J’avais vu venir ce coupable de très loin. Je referme le livre corné avec toute la force de mon amertume et le pousse loin de moi. Tout n’est que déception. Vite, j’ai besoin d’une nouvelle distraction avant de me mettre à pleurer pour de bon.
Mes yeux balaient la pièce. À la gauche de mon lit à baldaquin, je retrouve ma vitrine, un ancien vaisselier devenu la demeure de poupées ravissantes, mais fatiguées et autres nounours handicapés. Je leur adresse un sourire poli sans m’attarder. Ils ne me seront pas d’une grande aide. Ensuite, il y mon bureau style Louis XV, toujours aussi beau et si bien rangé que seule une trousse fermée y trouve sa place. Je constate que Fay est passée par là.
Sur le même pan de mur, ma penderie encastrée ne contient que des habits trop petits et passés de mode qu’il faudra un jour trier, mais je ne pensais pas à ce genre de distraction.
Et pour finir, près de la porte, trône ma bibliothèque, peinte à la main par Rose. Elle avait imaginé des plantes fleuries aux tiges entrelacées, des fées confortablement installées sur leurs feuilles et avait soigneusement calligraphié nos prénoms en lettres dorées : Mira et Rosalia. Une œuvre d’art remplie de mes trésors les plus précieux.
J’aurais pu commencer par là.
Pourquoi pas ne pas l’avoir fait, en effet ? Je crois qu’inconsciemment, j’ai peur de tenir la pièce maîtresse de ma collection entre mes mains. C’est même sûr que c’est ça : mon vieux carnet de poème doit m’en vouloir, à raison. Je l’ai abandonné. Il était mon plus fidèle compagnon, j’ai versé mon âme à l’intérieur et je l’ai laissé ici.
Coupable et repentante, je me lève et me précipite sur mes livres. Je le cherche partout. Sa tranche en cuir rouge devrait me sauter aux yeux, mais rien n’y fait. Il n’est pas là.
« Ce n’est pas normal ».
Tout à coup, ma chambre ne me paraît plus si familière. J’ai la sensation que quelqu’un d’autre que ma grand-mère maniaque y est venu. J’observe ma couverture un instant, une question au bord des lèvres. Je ne suis plus capable de dire si mon lit était fait quand je me suis jetée dessus. Non, Fay n’aurait certainement pas laissé les oreillers dans cet état… Qui a dormi ici ? Est-ce que cette personne a emporté mon carnet ?
Le bruit d’une poignée qui se tourne me fait sursauter.
- Mira Guapa ? m’appelle la voix mélodieuse de Rose depuis l’entrée.
- En haut ! dis-je sans me détourner de la possible scène de crime.
J’entends le pas léger et rapide de ma sœur dans les escaliers.
- Rose, tu as invité quelqu’un au manoir ? l’accusé-je.
Je me radoucis en découvrant ses grands yeux aux iris ambrés remplis d’inquiétude. La jolie brune me trouve debout, entourée de tous mes livres éparpillés au sol.
- Que se passe-t-il ?
Il est évident qu’elle n’a fait venir personne, ici. Fay ne l'aurait pas permis. Et Rose ne fait jamais rien pour la contrarier.
- Mon carnet a disparu. Et si ce n’est pas toi…
- Tu es sûre de l’avoir laissé dans ta chambre ? demande-t-elle en me faisant assoir sur le lit.
Elle prend place à côté de moi et me couve du regard.
- Oui, il aurait dû être rangé avec les livres de psycho ou les recueils, mais je ne le trouve plus. Tu… tu te rends compte…
Je pleure. Évidemment, ce n’est pas à cause du carnet.
- Viens-là.
Rose me prend dans ses bras. Je m’effondre pour de bon. Elle se met à caresser mes longs cheveux noirs qui se mêlent parfaitement aux siens, comme si nous ne formions qu’une personne. Cette pensée me réconforte. En effet, il peut être difficile de nous différencier de dos à cause de notre petite taille et de notre silhouette fine. Deux poupées fabriquées sur le même modèle, à l’exception des yeux. Les miens sont deux amandes aux iris aussi bleus que ceux de Fay, quand les siens sont légèrement tombants et d’un ambré chaleureux. Cette pigmentation rare lui vient probablement de notre père, mais je ne me souviens pas de lui. Fay a détruit le peu de photos que maman avait conservé au manoir après son départ.
Je raconte à mon double toute l’histoire avec Dawson. Elle m’écoute sans aucun jugement avant de pointer une évidence : tant que je n’aurai pas répondu à mon fiancé, il ne saura pas que nous sommes séparés. Et je ne pourrais pas avancer non plus. Je lui avoue que c'est encore trop tôt pour moi. Mettre fin à dix ans de relation, c’est dur. De plus, le laisser dans son jus m’apparaît comme une réponse adaptée à l’instant T.
- Pourquoi tu as mis tout ce temps à rentrer ? lui demandé-je quand le sujet est enfin épuisé.
- Ça ne va pas te plaire.
- Dis-moi !
- J’ai senti que maman avait besoin de compagnie avant de recevoir ton message. Je pensais juste prendre une tisane avec elle, mais quand je suis arrivée, elle était très agitée.
- Tu as réussi à la calmer ?
- Pas vraiment, ils ont dû la bourrer de tranquillisants. Elle hurlait « la Chasse Sauvage » à tout bout de champ. Je crois qu’elle avait peur.
Rose et moi connaissons les légendes celtiques sur le bout des doigts. L’immense bibliothèque de Fay au rez-de-chaussée n’y est pas pour rien. Ce lieu regorge de contes et d’ouvrages sur le sujet, car il rappelle à notre grand-mère ses origines irlandaises. La « Chasse Sauvage » est une armée de fées sanguinaires montées sur des chevaux morts-vivants. Elles viennent chez les humains pour voler leurs âmes, s’en nourrir ou les emporter dans leur royaume. Rien de réjouissant, en somme.
- Elle a peut-être fait un cauchemar, dis-je.
- Peut-être, répéta Rose sans conviction.
Pour elle, comme pour Fay, rien n’est jamais aussi simple qu'il n'y parait. Ma petite sœur pense d’ailleurs être l’héritière du don de voyance de notre mère. Ce même don qui l’aurait rendue folle au point de devoir être internée quelques années après la naissance de Rose. J’aimerais pouvoir rejeter ses croyances et tourner le dos à toute la bizarrerie de la famille Vela, mais ça m’est impossible, car les prédictions de Rose s’avèrent toujours justes. Je frissonne donc à l’idée que ma mère ait pu voir un présage de mort imminente.
- Va t’installer dans ma chambre. Il y fait meilleur, dit Rose comme si le froid avait été la cause de ma réaction. Je vais chercher des munitions dans la cuisine, tu choisis le film.
Je marche lentement jusqu’à sa tanière et pousse sa porte. Tout ce qui fait l’essence de ma petite sœur m’enveloppe aussitôt à la manière d’un sort de protection. Les effluves passés des encens disposés au bord de sa fenêtre ronde se mêlent aux arômes des plantes séchées pendues aux poutres du plafond. Les nombreux cristaux sur sa table de chevet brillent dans la pénombre, m’hypnotisant un instant.
J’actionne l’interrupteur de sa suspension en verre, vaste corole multicolore à l’ancienne. On croirait avoir mis les pieds dans la roulotte d’une bohémienne. Elle a encore plus de bibelots qu’à ma dernière visite. Je m’installe sur son couvre-lit aux motifs orientaux et fais glisser son ordinateur jusqu’à moi. Je l’ouvre et tombe sur sa page Etsy. Je connais déjà ses créations du mois de novembre : des bougies sur le thème de la sorcellerie, sculptées à la main et pailletées avec légèreté. Elles sont splendides, même aux yeux d’une personne en froid avec la magie.
- Alors, tu trouves ? me crie Rose depuis les escaliers.
J’ouvre Netflix, tape « cœur brisé » dans la barre de recherche et déclare :
- Ça fait longtemps que je n’ai pas vu "Le journal de Bridget Jones".
Plus rapide qu’un félin en chasse, ma sœur est déjà retour.
- Mais c’est parfait, dit-elle en me tendant une tasse fumante de chocolat aux épices recouvertes de mini-marshmallows.
Elle se tourne ensuite vers un de ses cabinets de curiosité et se met à fouiller bruyamment.
- Je lance le film ? lui dis-je pour l’inviter à me rejoindre.
- Attends, d’abord je vais brûler de la sauge rouge.
- … Ce n’est pas la peine, je n’ai pas b….
Rose me fait taire d’un doigt sur la bouche. Son geste théâtral m’arrache un sourire.
- Et quand minuit aura sonné, Mira… nous commencerons le vrai travail.
Je lui lance un regard en coin, sourcil levé, narines dilatées, lèvres pincés, avant de lâcher :
- Bon... OK.
Je savais dans quoi je mettais les pieds en rejoignant Rosalia Vela dans son manoir hanté. Il est trop tard pour reculer.
En tout cas c'est très agréable de te lire 🥰
Juste quelques petites remarques, pourquoi appeler la sœur Rose et Rosalia, ça m'a un peu perturbé au début et si on est dans la tête de Mira, elle devrait l'appeler que par son diminutif par exemple (sauf la dernière phrase où ça peut se comprendre avec le nom complet) et peut-être que par la suite, quelqu'un de moins familier l’appellera Rosalia, je ne sais pas.
Pour rester sur les prénoms "Fae" est un peu étrange je trouve quand on sait ce que ça signifie c'est flagrant mais c'est peut-être juste mon impression.
Aussi je trouve ça bien qu'il y ai un peu de suspens à la fin du chapitre même si j'aurais aimé en savoir un peu plus sur ce que prépare Rose avec peut-être une phrase plus intrigante encore
En tout cas, je trouve que c'est un bon 1er chapitre