Chapitre 1 : Les Fondations du Pouvoir

Par D-Aham
Notes de l’auteur : Je suis heureuse de vous présenter mon premier roman, disponible sur d'autres plateforms comm Wattpad et Inkitt. Sur Wattpad, vous y découvrirez comment et quand tout a commencé. Je vous souhaite une excellente lecture !

PS : Je n'ai pas fait d'études littéraires, soyez indulgent.

"Je me demande parfois d'où me vient cette idée, mais on dit que toute notre existence n'est qu'un rêve. Que notre subconscient nous joue souvent des tours. Ce dernier nous entraîne dans un ballet fantastique où réalité et illusion se confondent. Il paraît que les personnes qui souffrent d'amnésie et qui se remémorent des souvenirs douloureux, le cerveau peut décider de faire une pause pendant le sommeil. Des âmes en quête de leurs propres souvenirs perdus, qui pourraient bien être les victimes de leur cerveau. Dès que les paupières se ferment, il entre dans un état de quasi-coma, entre veille et sommeil. Une sorte de coma réveillé où le cerveau, telle une sentinelle en repos, reste en éveil tout en plongeant dans les abysses du sommeil. Cela ressemble presque à un sommeil paradoxal plutôt qu'à un coma, n'est-ce pas ? Une danse entre les ombres de la conscience et les lueurs de l'inconscience. Si vous avez déjà traversé une maladie grave, nécessitant une hospitalisation et une anesthésie générale, ou si vous avez été plongé dans un coma artificiel, peut-être est-il temps de vous poser cette question.

Êtes-vous réellement réveillé ?

Sûrement que ce que vous croyez être la réalité n'est qu'une illusion persistante, et que vous n'êtes pas tout à fait éveillé, vivant parmi ceux qui le sont, après tout, un simple voyage qui devient agréable nous espérons qu’il dure le plus longtemps possible. N’est-ce pas ?"

 

"Un voyageur égaré attendant le doux baiser de l'aube pour le réveiller enfin de cette illusion."

 

Dans sa chambre, le jeune homme se réveille en sursaut, brusquement, son corps parcouru de frissons, la respiration haletante comme s'il venait de s'échapper des griffes d'un cauchemar oppressant. Une sorte de crise d'apnée. Dans cette pièce plongée dans l'obscurité, un bip régulier perce le silence, résonnant à travers les murs de la maison lourd de silence. Alertée par ce son, sa mère fit irruption dans la pièce avec une expression mêlant inquiétude et soulagement. Ses yeux embués de larmes se posèrent sur son fils, le prenant dans ses bras avec une tendresse empreinte de crainte.

A son tour, son père fit son entrée, son visage exprimant une confusion mêlée de soulagement. Le jeune homme, encore sous le choc de son réveil brutal, croisa le regard de ce dernier debout sur le devant de la porte incapable de démêler les émotions qui se mêlaient sur son visage.

Un sourire, teinté de larmes, éclaira le visage du père, tandis que le jeune homme ne peut s’empêcher de les regarder avec confusion.

 

– Quoi !? Qu'est-ce qui se passe !? Pourquoi vous pleurez !? s'exclama-t-il, le cœur serré d'anxiété.

Le regard de sa mère, empreint d'une tendresse infinie, ne le quittait pas. Elle essuya doucement ses propres larmes, puis se tourna vers son mari, son visage reflétant à la fois la peine et l'espoir.

 

– Appelle-le, chéri, dis-lui qu'il doit commencer rapidement, murmura-t-elle d'une voix tremblante.

 

Le père resta figé, perdu dans ses pensées.

 

– Appelle-le, répéta-t-elle d'une voix plus ferme.

– Oui... oui, j'y vais, répondit-il en s'éloignant, le téléphone serré dans sa main.

 

Dans la semi-obscurité de la chambre, sa voix résonnait comme une douce mélodie, une promesse de réconfort dans cette obscurité qui menaçait de l'engloutir.

 

– Ne t'en fais pas, mon chéri, je suis là. Cette fois-ci, je suis là.

 

Pourtant, malgré les paroles rassurantes de sa mère, son esprit était en proie au doute, se demandant ce qui se passe réellement. Dans ses pensées tourmentées, il se sentait comme un naufragé, dérivant sur les flots tumultueux de l'inconnu.

 

"Pourquoi êtes-vous si impactés ? Tout est si flou. Pourquoi cette douleur… ? J'ai tellement mal à la tête, se tenant la tête avec une grimace de douleur. "Je... Je ne comprends pas ce qui se passe... Pourquoi tu pleures, maman ?"

 

Intrigué et troublé par les larmes silencieuses de sa mère, il osa enfin briser le silence pesant.

 

– Qu'est-ce qui se passe, maman ? demanda-t-il d'une voix tremblante, cherchant désespérément un ancrage dans ce moment d'incertitudes.

– Chut, ce n'est rien, tout va bien, reste tranquille," répondit-elle d'une voix douce et rassurante, comme pour dissiper ses craintes naissantes.

 

(pensant) : "Attendre, c'est devenu ma routine. Attendre avec vous, encore et toujours. Jusqu'à quand vais-je attendre" ?

 

– Où est parti papa ? demande-il, cherchant des réponses dans le silence qui enveloppait la pièce.

– Chut, pas un mot, lui répond-elle doucement, tentant de calmer ses inquiétudes une fois de plus.

 

Au loin, une voix lointaine parvint jusqu'à ses oreilles comme un écho. " Je sais bien que ce n'est pas normal..." Les paroles se mêlaient, indistinctes, mais l'anxiété s'insinuait dans chaque syllabe. "le médecin à dit qu’il y avait de grandes chances qu'il ne se réveille pas tout à fait comme avant..." Une pause, avant que la conversation ne reprenne. "...je sais tout ça." "Quoi qu'il en soit, je t'attends, tu commenceras...." "...il vient de se réveiller, tu feras sa connaissance demain."

 

La mère se leva et ferma la porte qui ce trouvé derrière elle, empêchant ainsi le jeune homme d’entendre davantage l’échange de son père. Ces paroles restaient suspendues dans l'air, un murmure réconfortant lui parvint à l’oreille.

 

– Ne t'en fais pas, ce n'est rien. Dis-toi simplement que ça va juste bien se passer, lui chuchote sa mère.

 

(perdu) : "Bien se passer !? Mais quoi ? Qu'est-ce qui va bien se passer" ? "Qui va faire la connaissance de qui " ?

 

(énervé) : Je veux savoir !

– Bientôt.

(frustré) : Bientôt quoi, qui !?

– Tu sauras.

 

Une colère sourde bouillonnait en lui, tel un orage menaçant prêt à éclater. Les mots acérés, l'amertume poignante, il se laissa emporter par la tourmente de ses émotions.

– Je saurai quoi, bordel ! rugit-il, sa voix déchirant le silence de la pièce.

 

Sa mère, impuissante face à la déferlante de colère de son fils, se tenait là, les larmes inondant ses joues, sa voix brisée par le chagrin tenta de le calmer.

– Calme-toi, mon chéri, ton père va bientôt revenir.

 

Mais la rage le submergeait, incontrôlable, cette rage lui brûlait à la gorge. Il repoussa sa mère hors du lit avec une force brutale qui la surprit, ses yeux lançant des éclairs de frustration et de désespoir.

 

– Vous ne me dites rien, maman ! hurla-t-il à nouveau, les mots chargés de ressentiment. Il faut toujours que je cherche la vérité par moi-même. J'en ai marre de cette histoire, de cette famille, putain !

 

Une respiration saccadée. Des perles de sueur sur le front. Désespéré, il agrippe les draps avec fébrilité, cherchant désespérément un ancrage dans la réalité. Un réveil agité, les yeux écarquillés des larmes de détresse s’invitent sur son visage traçant un chemin sur ses joues.

 

(intérieurement) : "Qu'est-ce qui se passe" ? se demande-t-il.

 

Un murmure faible, à peine audible, s'échappe de ses lèvres frémissantes : "C'était un rêve ?" Une pause oppressante s'installe, comme si le temps lui-même retenait son souffle. "Un rêve qui semblait vraiment très réel…"

 

Il resta dans cette position assis sur son lit dans le vague durant un instant. Après un court laps de temps, il se redressa, s'asseyant cette fois-ci au bord du lit. Les deux mains couvrant son visage, un soupir de soulagement s'échappa de ses lèvres.

 

Dans un murmure à peine audible, presque comme s'il se parlait à lui-même, il pensa : "J'ai soif".

 

Il se leva alors, se dirigeant machinalement vers la cuisine à la recherche d'un verre d'eau. Ses gestes étaient mécaniques, et des murmures à peine audibles s'échappaient de ses lèvres alors qu'il se servait.

 

"Un rêve ? Un rêve éveillé," marmonna-t-il, sa voix oscillant entre le murmure et la réflexion. "Il semblait si réel."

 

Alors qu'il avalait une gorgée d'eau, son esprit était encore troublé par les images qui l'avaient assailli. Des voix, des pleurs, des bips résonnaient dans sa tête, comme s'il se trouvait dans une chambre d'hôpital, mais tout se brouillait. Soudain, une sensation d'être observé l'envahit.

 

"Pourquoi cette sensation persiste-t-elle ?" "Est-ce que c’était vraiment un rêve" ? pensa-t-il intérieurement.

 

Secouant la tête pour chasser ces pensées, il regagna sa chambre, ses pensées tourbillonnant alors qu'il cherchait désespérément des réponses dans le dédale de son subconscient.

 

Un cri de frustration jaillit de ses lèvres : "Ah, il faut que j'arrête de me tourmenter ! Après tout, ça ne sert à rien. Ma vie est déjà suffisamment chaotique."

 

Sur le point de retourner se coucher, son téléphone se mit à vibrer. Jetant un coup d'œil à l'horloge, il remarqua qu'il était minuit.

 

"Que se passe-t-il ? Qui peut bien m'appeler à une heure pareille ?" se demanda-t-il avant de décrocher.

 

À l'autre bout du fil :

 

"Eh, ça va ? Je voulais juste te rappeler de prendre ton livre de maths pour les premiers jours de cours, j'aurai le mien le mois prochain."

– C’est une blague !? Lui dit-il avec un aire indéchiffrable entre la colère et l’étonnement.

– Non, pourquoi ce serait une ?

 

Perplexe et agacé.

– "Tu m'appelles à 02h moins le quart pour me demander d'apporter un livre de maths que tu aurais dû acheter depuis au moins deux semaines maintenant. Et si on n'est pas dans la même classe, comment tu comptes faire ?"

– Non, impossible, on sera dans la même classe," affirma-t-il avec assurance.

– Je ne l’amènerai pas," annonça le jeune homme fermement.

– C'est pas grave, ça veut dire que tu ne l'auras pas non plus, on sera donc deux, c'est parfait," répliqua-t-il avec une nonchalance déconcertante.

– Ahhhhgghh, cria-t-il de frustration.

– Bon, à demain mon pote.

– Comment ça, à demain, parce qu'on se voit demain ?

 

"Ahhhgggh, il m'énerve. Comment peut-on être si négligent ?" soupira-t-il avec frustration alors que le téléphone se raccrochait brusquement.

 

Le matin se leva, ses parents absents de la maison, il décida de partir pour une balade matinale dans la ville. La lueur naissante du jour baignait la charmante cité de StrateezSi de sa fraîcheur habituelle. Nichée au cœur du paisible pays d'Aozora, la ville révélait des rues tranquilles reflétant une vie paisible et idyllique. Les habitants s'affairaient dans les marchés animés, échangeant des produits artisanaux et offrant des sourires chaleureux. Pourtant, derrière cette façade pittoresque, se cachait l'histoire complexe de ce jeune homme.

 

Dans un murmure chargé de sagesse bien au-delà de son âge, il contemple avec attention la cité qui a forgé son destin. Ses yeux, empreints d'une pensée profonde, parcouraient les rues de StrateezSi.

 

Dans un moment de contemplation, il se perdit dans ses pensées : "Ça fait dix-huit ans que je vis dans ce monde." Il marqua une pause, secouant la tête légèrement avant d'ajouter avec un soupir amusé : "enfin, presque. J'ai toujours dix-sept ans," ajoute-t-il avec un sourire fugace ourla ses lèvres alors qu'il poursuivait : "Dix-sept ans d'imprégnation dans cette cité. Une cité en perpétuelle oscillation entre la lumière et l’obscurité, où les rues semblent pulser au rythme d'une existence tranquille."

 

Planté au carrefour des ruelles pavées, son regard dérivait sur l'architecture traditionnelle des maisons, leurs toits inclinés évoquant des histoires oubliées. Malgré sa tenue soignée, son visage trahissait une pensée profonde, une énigme à déchiffrer.

 

Dans le silence feutré de ses pensées, il contemplait le paysage familier de cette ville qui abritait son existence, une existence indissociable de la renommée des Yoshida. Une renommée qui ne se limitait pas à une simple notoriété locale, mais s'étendait en une toile d'influence tissée par les générations successives de sa lignée. Sa mère, en tant que maire, ne constituait qu'un maillon dans cette chaîne d'héritage politico-familial.

 

"Je crois bien que c'est la somme de nos histoires qui a façonné cet endroit. "Chacun de mes ancêtres aussi différent soit-il, a à sa manière inscrit son empreinte dans l'histoire de cette ville. Qu'il ait été maire, président ou à la tête d'une grande entreprise influente. Chacun a joué un rôle, ou plutôt, manœuvré en coulisses."

 

"Pour ce qui est de ma famille, c'est un peu compliqué. Quand j'étais gamin, je faisais tout pour éviter les devoirs où il fallait parler de ma famille. Mes profs trouvaient toujours une manière d'expliquer ça à mes camarades comme quelque chose de banal, surtout en raison de la position de ma mère en tant que mairesse. Certains détails familiaux nous étaient réservés, un secret de famille que nous étions censés préserver, expliquaient-ils.

 

Il marmonna alors dans sa tête, "Des détails, ouais..."

 

Puis, haussant les épaules avec un détachement feint, il laissa transparaître dans son regard une quête insatiable de vérité, prête à éclater à tout moment.

 

"D'accord, si on veux," concéda-t-il finalement. "Je peux l'accepter."

 

Les rues pavées et les maisons traditionnelles de StrateezSi deviennent le théâtre de son histoire. Le jeune homme contempla la beauté apparente de sa ville natale et s'interrogea sur les mystères profondément enfouis de son existence.

 

"Ça me fait toujours bizarre de penser à ma famille. Pour être honnête, je ne les connais même pas vraiment," confia-t-il, laissant planer un soupçon de regret dans ses paroles. "Toute ma vie, j'ai eu l'impression qu'ils ne me voulaient pas, constamment exclu des réunions familiales sous prétexte que je suis encore trop jeune, du moins, c'est ce qu'ils prétendent."

 

Il esquissa un léger haussement d'épaules, comme pour chasser une pensée désagréable. Levant les yeux vers le sommet de la colline qui surplombait la ville, il désigna d'un geste la magnifique demeure des Yoshida.

 

"Voyez là-haut, au sommet de cette colline", invita-t-il. "C'est là que se dresse la somptueuse demeure des Yoshida. La somptueuse demeure à laquelle j'appartiens."

 

Poursuivant sa marche, il contempla les cerisiers en fleurs qui bordaient son chemin, absorbé dans ses pensées.

 

"Cette propriété, elle est nôtre depuis des générations, ou du moins, elle l'était pour mes ancêtres, puis pour ma mère, mon père et moi." "Nous y résidons actuellement tous les trois." "De temps à autre, mes cousins, cousines, oncles et tantes la visitent pour les vacances ou les fêtes de fin d'année."

 

Il se perdait dans ces réflexions, conscient de la quiétude souvent solitaire de cette demeure, ponctuée uniquement par la présence constante du personnel dévoué, des majordomes aux cuisiniers, veillant à chaque besoin selon les désirs de sa mère.

 

Il soupira légèrement, avant de poursuivre :"En même temps, il est difficile de veiller au bien-être de son fils lorsque l'on est peu présent dans sa vie. Ma mère a au moins été plus présente que mon père."

 

Il s’arrêta de nouveau, comme suspendu dans le temps. Un silence doux envahit l’espace, laissant uniquement le chant des oiseaux flotter dans l'air, tandis que l’image de son père se dessinant peu à peu dans son esprit.

 

"Takeshi, mon père... Un homme d'affaires prospère. Et pourtant, je n’ai jamais vraiment su ce qu'il faisait, ce qu'il cachait derrière ce titre. Yuki, mon meilleur ami, me parlait sans cesse des exploits de son père, pompier. Des histoires héroïques qui rythmaient nos jeux d'enfants, le genre de récits qui te donnent envie d'admirer, de rêver. Le mien ? Je n'ai aucune histoire comme ça à raconter. Je ne sais même pas ce qu'il trafique réellement. Il rentre chaque soir, fatigué, l'air lourd de secrets. Et maman, elle, elle est toujours là, à l'attendre patiemment, à veiller sur lui, même épuisée. Je me demande comment elle fait. Peut-être que c’est ça, l’amour… ou simplement le poids des non-dits."

 

Il soupira légèrement, laissant ces pensées flotter un instant avant de reprendre sa marche.

 

Mais alors qu'il poursuivait sa marche, l'amertume se mêla à la confusion. " Pour moi, c'est plus de l'assistanat", murmura-t-il, songeur. " Et il ne prend pas soin de ma mère comme il le devrait, pas autant qu'avant ", ajouta-t-il avec une pointe de tristesse.

 

"Mon père est réputé pour être redoutable. Des rumeurs courent à son sujet. Il est lié à des affaires louches, expliquant en partie le calme inhabituel dans les quartiers de StrateezSi. Ceux qui s'aventurent dans les zones d'ombre de la ville ne sont pas assurés d'en revenir indemnes. Ou même d'en revenir tout court."

 

Il marqua de nouveau une pause, ses yeux fixant les cerisiers en fleurs qui bordaient son chemin.

 

"Vérité ou mensonge ?" "Je l'ignore." "Peut-être que ces questions reflètent simplement mon propre besoin de comprendre ma place au sein de ma propre famille."

 

Reprenant sa marche, un léger sourire effleura ses lèvres alors qu'il se remémorait quelque chose de plus léger.

 

"Elle s'appelle Aiko, ma mère." "Elle est la fille de l'ancien maire." "Après son mandat, jiji est partie rejoindre sobo à Aizukawa, l'une des grandes villes de Kireiyotok." "J'adorais y aller quand j'étais petit, souvent Yuki m'accompagnait." Un sourire nostalgique se dessina sur ses lèvres. "Mes cousins et moi, nous nous amusions comme des fous à cette époque-là. "Maintenant, ils sont devenus… comment dire… des petits démons, l'un d'eux plus que l'autre, en particulier", conclut-il, laissant flotter une pensée concernée.

 

Une réflexion surgit alors, brisant le flot continu de ses souvenirs. "Il faudrait d'ailleurs que je les recontacte, ça fait vraiment très longtemps", admit-il, une note de résolution teintant ses pensées.

 

"C'est lors d'une soirée organisée par Sobo que ma mère a rencontré mon père, déclenchant ainsi une fusion étonnante entre deux mondes en apparence totalement différents", relata-t-il avec une clarté soudaine, le récit prenant vie dans son esprit.

 

Alors qu'il évoquait ces moments fondateurs, une émotion complexe éclaira son visage.

 

"Leurs destins, qui étaient au départ totalement distincts, se lièrent de manière inattendue, donnant lieu à ma naissance, le fruit de leur amour complexe", pensa-t-il avec une franche désillusion. "Ça me donne la gerbe rien que d’en parler", conclut-il, son cœur lourd de cette vérité déconcertante.

 

Un soupir s'échappa de ses lèvres, tandis qu'il secouait la tête comme pour chasser ces pensées sombres.

 

"J'ai grandi dans le luxe, entouré des traditions anciennes qui façonnaient la vie à StrateezSi", se remémora-t-il, ses souvenirs teintés de grandeur et de mystère. "Malgré l'absence fréquente de mes parents, mon enfance était marquée par les rires de ma mère et la présence bienveillante des domestiques, estompant l'ombre laissée par mon père et les secrets qui l'entouraient", conclut-il, un voile de mélancolie passant dans son regard.

 

Il s'arrêta un instant, laissant le poids de ses souvenirs s’imprégner dans le silence, ses yeux se perdant sur la ville en contrebas.

 

"La ville elle-même respire une tranquillité particulière, avec ses marchés animés, ses artisans et les échoppes embaumant l'air de mille saveurs."

 

Un sourire teinté de nostalgie effleura ses lèvres.

 

"Mon enfance était une aventure à travers les ruelles de cette ville, en compagnie de mon fidèle ami, Yuki Tanaka."

 

À l'évocation du nom de son compagnon de toujours, une étincelle de joie pure dansa dans ses yeux. "Yuki et moi, nous avons grandi ensemble", confia-t-il avec émotion. "Il est mon acolyte depuis aussi loin que je me souvienne. Nous avons partagé nos rêves d'enfance, bravé nos peurs adolescentes, exploré chaque recoin de cette cité ensemble."

 

Il se laissa emporter un instant dans les souvenirs de leurs aventures enfantines.

 

"On était inséparables". "Yuki était là pour moi et j’étais là pour lui". "Il est aussi présent dans ma vie que les cerisiers qui ornent la ville chaque printemps".

 

"Revenons à ma famille," il poursuivit avec une intensité émotionnelle. "J'ai grandi dans cette demeure majestueuse, entouré de jardins de cerisiers en fleurs que ma mère affectionne particulièrement". "C'est drôle, je crois que c'est l'odeur des cerisiers qui me donne ce sentiment d'appartenance, comme si en la sentant, je savais que j’étais chez moi".

Il esquissa un sourire teinté de nostalgie, puis son visage se durcit, révélant une expression plus sérieuse.

 

"Mais au-delà de cette façade pittoresque se cachent des ombres, des secrets que même les cerisiers en fleurs ne peuvent dissimuler".

 

Son regard se fixa sur la demeure imposante des Yoshida, perchée au sommet de la colline, semblant dominer la ville de sa propre présence.

 

"Ma famille, les Yoshida, est une figure emblématique". "Mon père, Takeshi, donne l'impression d'être un homme d'affaires énigmatique, au point que même moi, son fils, ne le connaisse pas".

 

"C'est comme s'il était invisible tout en étant là, semblable à un vent que l'on ressent mais qui demeure invisible". "Je suis persuadé que même ce vent a ses vulnérabilités ; une brise matinale dépourvue de fraîcheur ne peut véritablement être qualifiée de brise".

 

"Toutes les rumeurs qui planes autour de lui ne contribuent pas non plus à calmer ma curiosité sur mon propre père". "Activités louches par ici, activités douteuses par là-bas".

 

Le jeune homme ferma les yeux se laissa emporter par ses souvenirs d'enfance. Les échos de la cour de récréation résonnaient encore dans son esprit, accompagnés des interrogations persistantes de ses camarades. Les rires et les cris joyeux des autres enfants semblaient s’éloigner, laissant place à une scène qui l’avait toujours marqué.

 

La scène se déroulait dans la cour de l'école. Le jeune homme, encore jeune garçon, se souvenait clairement des voix de ses camarades.

 

Est-ce que ton père est vraiment méchant ? demanda l’un des enfants, la voix chargée de curiosité mal dissimulée.

Pourquoi il ne vient jamais te chercher à l'école ? ajouta un autre, les sourcils froncés lui hurlant dessus.

 

Le jeune homme, jeune et vulnérable, sentait le poids des regards peser sur lui. Son cœur battait plus fort, ses mains moites trahissant son malaise.

 

Tout le monde le déteste de toute façon, conclut un des camarades, son ton résolu et implacable.

 

Au cœur de ces questionnements, le jeune garçon se retrouvait plongé dans son introspection d’enfant, cherchant à comprendre les sentiments contradictoires qui l’agitaient. Il releva la tête, les yeux brillants de confusion et de tristesse.

 

Mmm, je ne sais pas moi si mon père est méchant, murmura-t-il, la voix hésitante. Il est juste occupé, je pense. Il ne peut pas venir me chercher à l'école tout le temps.

 

Les mots étaient sortis de sa bouche comme une tentative désespérée de justifier l’absence de son père, de défendre l’homme qu’il aimait malgré tout. Les autres enfants le regardèrent en silence, certains affichant une expression de scepticisme, d'autres d'indifférence.

 

La cour de récréation, habituellement pleine de vie, semblait soudainement oppressante. Le jeune garçon sentait le poids des jugements et des attentes peser sur ses frêles épaules. Chaque question, chaque regard, ravivait des sentiments de solitude et de confusion. Il se demandait pourquoi son père était si souvent absent, pourquoi il était si différent des autres pères.

 

La tristesse se dessina sur son visage alors qu'il baissait la tête, confronté à une réalité qu'il ne pouvait pas expliquer.

 

"Occupé..." murmura-t-il presque inaudible. Des pensées tourbillonnèrent dans son esprit, se demandant à quoi il pouvait bien être occupé avec ses réflexions d’enfant. Un sentiment d'incompréhension l'envahit. "Eh bien, si tout le monde dit qu'il est méchant, c'est qu'ils doivent avoir raison, non ?!"

 

Il repensa aux rares moments partagés avec son père, aux instants où il avait ressenti une véritable connexion, et se demanda si ces souvenirs étaient suffisants pour apaiser les doutes. Son esprit oscillait entre l’amour inconditionnel qu’il éprouvait pour lui et le ressentiment croissant nourri par les commentaires des autres. Il espérait secrètement que les choses changeraient, que son père trouverait le temps pour lui, pour venir le chercher à l’école et de prouver à tous qu’il n’était pas le monstre qu’on décrivait. Il leva les yeux vers le ciel, cherchant un réconfort invisible, une réponse à ses questions silencieuses.

Dans la cour de récréation, les rires et les jeux reprirent leur cours, mais le jeune garçon resta immobile, perdu dans ses pensées, tentant de trouver un équilibre entre la réalité et ses espérances d’enfant.

 

Il ouvrit les yeux, ramené à la réalité par un bruit environnant. À voix haute, il se parla à lui-même, se défendant peut-être contre les opinions négatives. "Il n’est peut-être pas comme tout le monde pense," articula-t-il, secouant la tête pour chasser les souvenirs de son enfance tumultueuse.

 

"Mon père reste une énigme pour beaucoup, craint, respecté, ou détesté selon les points de vue," marmonna-t-il. "Pour moi, il reste un mystère, un homme dont les actions sont soigneusement dissimulées. Encore une fois, vérité ou mensonge, je me pose souvent la question et avec le temps, je m'y suis habitué."

 

Un soupir lourd trahissait le poids des questions non résolues.

 

"Mais maintenant, à dix-huit ans... non, se reprit-il, à dix-sept ans et demi, je veux des réponses, pensa-t-il avec détermination. Le grincement de ses dents traduisait son impatience. Je veux comprendre qui je suis vraiment, et pour ça, je dois trouver des réponses à mes questions, même si ça signifie découvrir des vérités dérangeantes."

 

Il redressa la tête, son regard fixé avec détermination sur la résidence des Yoshida. Une lueur d'enthousiasme et un sourire esquissé sur ses lèvres trahissaient son impatience.

 

"Prépare-toi, StrateezSi, ma ville natale, le théâtre de mes doutes et de mes découvertes à venir. C'est ici que commence ma quête," déclara-t-il avec une intensité nouvelle.

 

Soudain, le jeune homme sembla se rappeler quelque chose, interrompant son élan avec une pause gênée. Il se tourna vers vous, une lueur d'hésitation dans les yeux.

"Ah, j'allais oublier ! Pardon, je ne me suis même pas présenté," dit-il en esquissant un sourire chaleureux. Il passa sa main gauche derrière sa nuque, visiblement un peu embarrassé. "Moi, c'est Kai, Kai Yoshida. Je suis vraiment content que vous suiviez mon histoire. Accrochez-vous, ça va devenir intéressant !"

 

 

 

Avec ce sourire toujours présent, Kai entra chez lui. Cette fois-ci, sa mère était déjà là, un peu plus tôt que d'habitude.

 

Aiko observa son fils : Tu rentres tard, mon fils, dit-elle doucement.

 

Alors qu'il se dirigeait vers la cuisine, il répondit d'une voix pleine d'enthousiasme.

– Bonjour, maman. J'étais en ville cet après-midi. La parade des cerisiers approche et Yuki, Mina et moi faisons du repérage chacun de notre côté. On doit trouver le nouveau coin parfait pour organiser notre soirée cette année.

– Des repérages ! ? Vous avez grandi ici, rien ne devrait vous échapper dans la ville.

– C'est justement parce que nous avons grandi ici que nous sommes en quête de nouvelles découvertes, maman, expliqua t-il.

 

Aiko soupira, consciente des aventures parfois dangereuses de son fils.

– Je comprends. J'espère simplement que cette année, ce ne sera pas dans une grotte remplie de frelons géants. Nous avons passé toute notre soirée à l'hôpital avec les parents de Yuki après votre prétendue aventure avec vos soi-disant « potes » les frelons. N'est-ce pas, mon fils adoré ?

 

Elle s'approcha de lui et déposa un doux baiser sur son front.

 

– Pourquoi j'entends une nuance de reproche dans "mon fils adoré" ?

Elle lui lança un regard insistant.

– Parce que, mon fils adoré, tu as une manière unique de transformer chaque moment en aventure périlleuse. Les frelons géants étaient un épisode mémorable, mais j'aimerais éviter les urgences cette année. Et puis, il ne faut pas oublier que j’ai un discours à terminer cette année avec le festival. Alors tien toi tranquille Kai.

 

– Comme toujours, ajouta le jeune homme avec un sourire malicieux.

 

Aiko lui lança un regard sévère, soulignant l'importance de rester prudent.

 

– Promis maman. Pas de grottes douteuses cette fois. Et ce n'étaient pas nos soi-disant potes, on ignoraient leur présence.

 

Sa voix résonnait de manière lourde, teintée de désespoir.

 

– Non mais sérieusement... Malgré toute ton intelligence, il t'arrive parfois d'avoir des idées qui défient le bon sens. Tu sais à quel point j'apprécie Yuki, mais ensemble, vous formez une bande décerveler avec deux cerveaux de moins.

– Tu oublie Mina dans l’équation.

– Non, heureusement qu’elle est là Mina, conclu Aiko.

 

D’un ton sévère.

– Et arrête de grignoter ce fichu pain, on va bientôt passer à table.

 

Il s'enfuit en courant vers sa chambre.

– Ce n'est pas ma faute si on crève la dalle ici.

 

Aiko, surprise, répliqua avec un mélange de légèreté et de détermination.

 

– Je rêve ! Ton langage bordel !

 

Elle laissa échapper un soupir. En grimpant les escaliers en toute hâte Kai réplique.

 

– Bordel, maman ! Fais gaffe à ton langage.

 

Au loin, Aiko réalisa sa gaffe alors que Kai atteignait presque le sommet des escaliers.

 

– Je vais filer sous la douche avant de passer à table. Au fait, maman, tu comptes manger avec moi ou pas ?

– Oui et ton père aussi. Cela fait longtemps et c’est bientôt ton anniversaire, il faut qu’on réfléchisse sur comment nous allons organiser cela.

 

Kai, debout à l'entrée de sa chambre, s'exclame à voix haute.

 

– Okkkay

 

Dans sa chambre aux teintes neutres et apaisantes, le jeune homme se préparait à se diriger vers la douche, l'air d'être apaisé. Mais une vibration retentit, interrompant son action.

 

Téléphone – Bzzz

 

 

Intrigué, il décroche son téléphone.

 

 

– Oui, c'est Kai.

 

(V.O) :"Je sais que c'est toi, idiot, c'est moi qui t'appelle." "J’ai pensé à t'appeler toute la journée, tu sais…"

 

Kai, avec un sourire en coin .

 

 

– Ah ouais ? Et qu'est-ce qui t'en a empêché, au juste ?

 

 

(V.O) : "Tu sais comment c'est, quand t'es débordé et tout, tu oubl…"

 

Kai, le coupant.

 

– Oublies l'essentiel ?

 

(V.O) :"Ahah ahh," riant la voix derrière l’appareil, "et tu te vois comme l'essentiel dans ma vie, c’est ça ?"

 

D'un ton espiègle.

 

— Pas forcément moi, mais notre amitié, ouais.

 

(V.O), tentant de changer de sujet.

 

– Et ça signifie quoi en clair ? Et puis notre amitié, eh bah... T'essaies de me mettre un poids sur la conscience ou quoi ? Aller quoi, tu veux pas me faire culpabiliser, hein ? D'ailleurs, pourquoi t'as pas appelé ? Tu sais que j'aurais répondu tout de suite.

 

Kai, arborant son air taquin.

 

– Bah, écoute…

 

(V.O) : "T'es en train de me balancer des trucs que tu fais toi-même."

 

Un éclat de rire jaillit du jeune homme.

 

– Je balance rien, je m'interroge, nuance.

 

Leurs rires éclatent, dissipant instantanément la tension dans l'air.

 

Kai, revenant à la réalité.

 

– Alors, raconte, ça s'est passé comment de ton côté ?

 

(V.O) d'une voix hésitante : "De quoi tu parles exactement ?"

 

D’un poil agacé.

 

– Ton repérage, Yuki. T'as oublié ou quoi ?

 

(V.O), un peu confus .

 

– Nan, c'est pas ça...

 

Kai, haussant le ton.

 

– Eh bien quoi ? Pourquoi n'as-tu pas assuré ton truc ? En plus, tu me passes un coup de fil à minuit pour me demander d'apporter un livre pour les cours qui débutent demain, et au fait, on devait se voir aujourd'hui, non ?! Mais bon, ça aussi tu n'as même pas pris la peine de me donner des nouvelles. La rentrée scolaire, c'est dans quelques heures, et dans quelques jours, le festival commence. Tu étais censé faire des repérages comme convenu, Yuki.

 

(V.O), un brin sarcastique : "Hey, calme, je suis l'ancien ici. Pas besoin de me crier dessus. Tu devrais me montrer plus de respect d’ailleurs."

 

– Quel respect ? Du respect avec simplement un mois d’écart ? T'es qu'une tête d'ampoule, voilà tout.

 

(V.O) triomphant : "Un mois qui vaut son pesant d'or. Regarde, ça fait un moment que j'ai déjà franchi le cap des 18 ans, tandis que toi, tu te contentes toujours de tes 17 printemps. Enfin, 17 ans et demi," se moqua-t-il ouvertement. "Alors, montre un peu de respect à ton aîné. Respect for me."

 

– C'est Respect me, pas 'respect for me'. R.E.S.P.E.C.T M.E, Respect me, répète t-il.

 

(V.O) Pas si grave, je suis et je reste ton aîné.

 

Kai, avec un rire exaspéré

 

– Yuki, demain, je vais t'arracher les dents.

(V.O), amusé : "À demain, Kai."

 

Avant qu'il ne puisse riposter, la communication est brutalement interrompue.

 

Un air incrédule fige le visage du jeune homme.

"Je rêve, il m'a tout bonnement raccroché au nez !"

 

Son regard reste rivé sur l'écran de son téléphone, stupéfait par cette soudaine coupure.

 

C'est alors que, dans le salon en contrebas, la porte s'ouvre avec une solennité particulière, laissant apparaître Takeshi, le père de Kai, qui annonce son arrivée d'une voix assurée.

 

"Kai, descend s'il te plaît, ton père est rentré," appelle sa mère depuis le bas des escaliers.

 

Le jeune homme, exaspéré, laissa échapper un soupir de frustration avant de se jeter sur son lit, enfouissant sa tête sous l'oreiller pour étouffer sa voix, murmurant dans un mélange de colère et d'exaspération.

 

"Ah, shhh, je n'ai même pas encore pris ma douche !"

 

Il se releva brusquement, lança son téléphone sur le fauteuil et se précipita vers la salle de bain pour une douche rapide avant de rejoindre la tablée.

 

De la salle de bain, sa voix s'éleva, mêlant excuses et promesses. "Je termine rapidement, j'arrive !"

 

Quelques instants plus tard, il franchit le seuil de la salle à manger, ses cheveux encore humides. Un silence presque palpable y règne. Takeshi, installé à l'extrémité de la table, relève les yeux vers son fils.

 

Avec une décontraction teintée de chaleur, il brise le silence en adressant un salut à son fils.

 

"Comment vas-tu, Kai ?" demande-t-il.

 

Le jeune homme cherchant à détendre l'atmosphère, répond avec légèreté : "Eh bien, tout va pour le mieux. Rien de bien spécial dans ma vie. Et toi, comment ça se passe ?"

 

Un coin de sourire se dessine sur les lèvres du père. "Quoi ?"

 

Le jeune homme jouant le jeu.

 

– Ta vie, je veux dire, elle se porte bien ?

 

Les yeux de Takeshi se plissent légèrement, un air mystérieux se dessine sur son visage.

 

– Tes derniers résultats scolaires m'ont captivé, et je dois dire que je suis extrêmement fier de toi," déclare-t-il d'une voix empreinte de sincérité.

 

Kai, flatté mais gardant une certaine retenue, lève les yeux vers le plafond.

 

– Oh, merci pour l'attention que tu portes à mes résultats scolaires.

 

Un instant de surprise traversa le visage de Takeshi, mais il récupéra rapidement son assurance. " Ton anniversaire coïncide cette année avec le festival des cerisiers. Le 18 avril, c'est également la date de la parade. As-tu prévu quelque chose pour cette journée ? " interrogea-t-il.

 

Le jeune homme haussa les épaules avec désinvolture. " Pas vraiment. Rien de spécial. Comme d'habitude, maman s'occupera de son discours, et toi, tu seras absorbé par tes affaires. Pendant ce temps, je serai avec Yuki et Mina, mes fidèles amis ", répond-il avec une pointe de résignation et d’amertume.

 

Il plonge son regard dans celui de son père.

 

– D'ailleurs, en parlant d'affaires, tu ne m’as jamais vraiment parlé de ton travail, papa. J'ai juste croisé de temps à autre ton vieil ami Hiroshi quand j’étais encore enfant, avec son air toujours aussi sérieux. Un air qu’il s’efforce de maintenir jusqu’à présent.

 

Takeshi esquissant un sourire.

 

– Toujours aussi curieux. Hiroshi est un vieil ami, mais il est aussi bien plus que cela. Il est l'un de mes hommes de confiance, quelqu'un sur qui je peux compter. Quant à mon travail, disons que c'est un monde complexe, bien différent de ce que tu vois à l'école.

 

Kai curieux.

 

– Un monde complexe, hein ? fit remarquer l’importance de ses mots à son père, son ton empreint d'une curiosité adolescente. Il plissa légèrement les yeux tout en portant une fourchette chargée à sa bouche. "Tu sais, papa, je ne suis plus un enfant. J'aimerais en savoir davantage sur ce monde complexe dont tu parles. Développe un peu plus."

 

Le regard de Takeshi s'assombrit légèrement, mais il maintient son calme.

– Tu es encore jeune. Le moment viendra où je te parlerai de tout, peut-être.

 

Kai, tout en le fixant, sait qu'il y a tant de choses que son père garde pour lui. D’un air suspect.

 

– Peut-être ?

 

Aiko rétorqua avec son sourire en coin.

 

– Je me demande toujours moi aussi, comment ça se fait qu’ils soient ami.

 

Le jeune homme d’un air étonné.

 

– De quoi ?

– De l’amitié d’ Hiroshi et ton père !

Kai d’un air taquine.

 

– Ah bon, mais vous trois, vous vous connaissez depuis des décennies, non ? Entre papa et son air impassible et son autorité, je doute qu'Hiroshi reste à ses côtés parce qu’il l’aime. C’est simplement qu'il a peur de papa, la peur qu’il l’oblige à boire 115 bols de soupe miso.

 

Un éclat de rire s'échappa des lèvres de chacun. Le jeune homme remarqua pour la première fois un sourire radieux se dessiner sur le visage habituellement sévère de son père.

 

Ah, tien ! Pensa-il. Je n’ai pas vu mon père sourire ainsi depuis des années. Réalisa Kai. La dernière fois qu’il avait souri à ce point, c'était quand nous avions fêté Nouvel An avec toute la famille, du côté de maman et du sien. C'est comme si j'assistais à la renaissance d'une autre personne."

 

Les rires s’arrêtent et le visage éclairé par ce rare sourire de Takeshi se retourne de nouveau vers son fils.

 

– Cette année, nous allons fêter ton anniversaire en famille.

 

Le jeune homme étonné et un peu pris au dépourvu, pensa rapidement au plan qu’il avait prévu avec Yuki et Mina.

 

– Mais papa, j’avais...

 

Takeshi le coupa.

 

– Et bien-sûr, Yuki est invité, étant donné qu'il fait partie de la famille entant qu’ami proche.

 

Un large sourire s'afficha sur le visage de Kai heureux mais peu soulagé par cette nouvelle concernant Mina.

 

– Je crois que ça va être la première fois depuis mes 8 ans que nous fêterons mon anniversaire tous ensemble.

 

D’un air peu certain.

– À moins que des imprévus ne viennent chambouler le planning. Quoi qu'il en soit, je suis impatient de savoir ce que vous avez prévu.

 

Kai, avec enthousiasme.

 

– D’ailleurs, de quoi s’agit-il exactement, enfin ça signifie quoi, 'on va fêter ton anniversaire en famille'. Qu’est-ce qui est prévu ?

 

Aiko, avec son élégance habituelle, le coupe dans son élan de questionnement.

 

– Ne te préoccupe pas de ça. Et crois-moi, cette fois, rien ne viendra perturber nos plans.

— Tout de même, cela fait 10 ans que nous avons réservé ce créneau, moi et ta mère.

 

Perdu dans ses pensées, Kai réfléchit.

Dix ans ? Qu'ont-ils prévu d'aussi spécial pour mes 18 ans ?

 

 

 

Aiko, d'un ton plus doux, interrompit ses pensées.

 

– Tiens, mange au lieu de rêvasser. Toi aussi, mon amour. S'adressant à son mari.

 

Kai, toujours enjoué, répondit avec un sourire malicieux.

 

– Gardez vos moments gênants pour vous, s'il vous plaît. Il y a un mineur ici.

 

Aiko, avec un sourire en coin, répliqua de façon sarcastique.

 

– Ça va, à croire que tu n’as pas d’amoureuse.

 

Kai, taquin, répondit avec espièglerie.

– Et qui te dit que je n'en ai pas, maman ?!

– Tu en a une ! Je le savais ! Tu entend ça mon amour." En s'adressant à son mari.

– Sérieux, mais qui te dit que j’aie une amoureuse. Arrête là papa.

 

Takeshi essayant de reprendre le fil de la conversation avec un sourire moqueur.

 

– Tu viens de te griller toi-même, mon fils.

 

Aiko, calmement, avec un sourire malicieux.

 

– Je le sais, c’est tout.

Le jeune homme incrédule, le sourcil gauche froncés.

 

– Tu le sais ?

– Oui, je suis ta mère. Je vois tout ce qui change dans ta vie.

 

Kai, taquin.

 

– T’es voyante maintenant, il manquait plus que ça.

 

Takeshi rit en signe de paix.

 

– Je ne dirais pas qu'elle est voyante, mais plutôt prévoyante.

 

Le jeune homme sarcastique.

 

– C’est la même chose. Tu lui trouves juste des excuses à ta femme.

 

Le père, amusé, répond.

 

– Mais non, je ne lui trouve pas des excuses. Je suis simplement réaliste. Honnêtement, tu penses quelle est maire pourquoi ? Pour nous surveiller, toi et moi, bien évidemment.

 

Kai, moqueur.

 

– Ça serait un peu psychopathe sur le coup et non prévoyante, tu ne crois pas ?

 

Les rires du jeune homme et de son père éclatent à nouveau dans la pièce.

 

– Hé ohhh, je suis là, je vous signale. Comme on dit, tel père, tel fils.

 

Kai, intrigué et curieux par cette remarque.

 

– Tu trouves que je ressemble à papa ? Je veux dire en termes de caractère.

Aiko entre en réflexion et les yeux pétillants.

 

– Je ne dirais pas que tu lui ressembles en termes de caractère. Au niveau physique, tu lui ressembles, même couleur de cheveux bruns. En revanche, tu as les yeux expressifs comme moi plutôt que lui, mais la couleur des yeux, c'est la sienne. Tu es aussi naturellement charismatique comme lui, avec un mélange de curiosité, plutôt comme moi, je dirais. Mais tu es courageux et intelligent, comme tout ta lignée. Néanmoins, tu restes naïf quand même.

 

Takeshi regardant sa femme.

 

– Ce côté, je ne sais pas de qui il le tient.

 

Aiko, taquine.

 

– Certainement de toi, mon mari.

 

Ils éclatent de nouveau de rire ensemble.

Kai, sarcastique, avec un sourire amusé.

 

– Dites-moi si je dérange les amoureux.

 

Le jeune homme réfléchit à la manière dont il pourrait ramener le sujet du travail de son père dans la conversation, regrettant mentalement de ne pas avoir trouvé une meilleure occasion pour le faire.

 

Il se gratte la tête en essayant de trouver le bon moment pour revenir sur le sujet délicat.

 

– Comment était ta journée, maman ? Tu as beaucoup de réunions en ce moment.

 

Aiko, avec un soupir léger.

 

– Oh, tu sais comment c'est. Ça ne change pas de d’habitude. La politique est une aventure en soi. Mais parlons de toi. Comment vont tes études, tes amis ? Vous avez des projets pour l'université Yuki, Mina et toi ?

 

Kai, décontracté.

 

– Tout va bien de ce côté. Tu sais, on n'a rien prévu pour l’instant. Yuki, Mina et moi allons certainement aller dans différentes universités, mais rien de concret pour le moment. On verra bien. Et puis notre dernière année du lycée ne commence que demain.

 

Le regard d'Aiko se radoucit, exprimant une profonde affection maternelle.

 

– Peu importe où tu iras, tant que tu es heureux. Ton père et moi sommes fiers de toi et te soutiendrons quoi qu’il arrive.

 

Quoi qu’il arrive, cette phrase résonna dans sa tête.

 

"Quoi qu’il arrives n’est ce pas !"

Kai, souriant légèrement.

 

– Merci

– Pourquoi merci ? Tu es notre fils, c’est notre devoir. Tu es la lumière dans notre vie, même si parfois cette lumière peut sembler floue.

Kai, avec une pointe d'humour philosophique.

 

– Que serait la vie sans un peu de lumière, n'est-ce pas ? Et toi papa, comment c’était ta journée de travail ?

 

Takeshi, sobre et évitant le regard insistant de son fils.

 

– Très bien, rien de spécial, toujours la même routine.

Kai, perplexe.

– C’est-à-dire toujours la même routine ?

 

Le père hésitant.

 

– Eh bien, tu sais, les imprévus de la vie.

 

Le jeune homme le ton montant légèrement.

 

– Eh bien non, je ne sais pas. Pour être honnête, je ne connais rien de ton travail. Dans quel domaine s’agit-il ? Rien du tout, donc c’est difficile pour moi de comprendre ce que signifient pour toi les imprévus de la vie.

 

Dans l'esprit de Takeshi, un flashback surgit, ravivant les souvenirs de ce qui s'était déroulé avant son retour chez lui. Il se revoyait en train de ligoter cet homme surpris à vendre de la drogue sur son territoire, sans aucune précaution préalable.

 

"Alors, que décides-tu ? Dis-moi ce qui t'amène ici. Tu n'es pas familier. Probablement, tu viens d'un endroit que je ne connais pas", déclara-t-il d'un ton ferme.

"Qui t’envoie ?"

"Qui t'a envoyé ?" insista-t-il d’un ton plus ferme rugissant.

"Personne ne m'a envoyé. Je suis ici de mon propre chef", répondit l'homme, un brin de défiance dans la voix tremblante remplie de douleur..

 

"Personne, tu dis. Bien, alors laisse-moi te divertir un peu. Peut-être que tu finiras par parler."

 

D'un geste vif d’une rapidité presque féline, Takeshi abat d'un mouvement rapide et impitoyable la poignet de l'homme avec une précision chirurgicale. Un cri déchirant s'échappe des lèvres de sa victime alors que le sang gicle dans l'air.

"Putain, tu m'as taché de ton sang. Cette chemise, c'est ma femme qui me l'a offerte", crache-t-il avec rage, le regard rempli de colère et de frustration. Il décoche un coup de poing violent au visage de l'homme, dont le souffle est coupé par la force du coup et la douleur émanant de son poignet.

 

"Bâtard, tu aurais pu retenir ton sang," ricane Takeshi, un sourire cruel étirant ses lèvres alors qu'il contemple le chaos qu'il venait de semer.

 

Dans un murmure macabre, Takeshi s'éloigne vers la porte de cette pièce sombre, chantonnant et laissant derrière lui les échos de la douleur, puis s'arrête brusquement et fait volte-face, fixant l'un de ses hommes d'un regard glacial.

 

"Toi, occupe-toi de lui. On ne peux pas se permettre qu'il perde trop de sang avant qu'il ne nous livre ses secrets."

Il se tourne de nouveau vers l'homme.

"Ne t'en fais pas, je m'en vais car j'ai des personnes plus importants dans ma vie. Mais... je reviendrai, ne t’en fait pas."

 

Tout en faisant tournoyer son Usuba entre ses doigts, il ajoute d'un ton sombre : Et la prochaine fois, tu ferais mieux de parler. Autrement, on trouvera bien une utilité à ton corps."

 

Un rire sinistre et glacial s'échappe de ses lèvres.

"Morts, bien sûr. J'adore cuisiner et j'ai toujours apprécié expérimenter de nouvelles recettes."

"Hahah, c'est tout à fait excitant, tout ça."

 

"Va te faire foutre, enfoiré !", hurle l'homme dans un mélange de rage et de douleur.

"Très bien, c'est un début. Continue d'échauffer ta voix, princesse. On se retrouve dans quelques heures."

 

Dans la salle à manger, entouré de sa famille, Takeshi secoua la tête et reprit rapidement ses esprits, chassant ses pensées.

Takeshi, avec un léger rire.

 

– C’est vrai que tu ne connais pratiquement rien de mon travail.

 

Kai, un peu agacé.

– Ce n'est pas que je ne connais pratiquement rien, c’est simple, je ne connais rien du tout.

 

Takeshi, sérieux.

– Petit, je n’ai jamais voulu te parler de mon travail. Je trouvais que c’était dangereux de te dire quoi que ce soit.

 

Aiko, spectatrice de la scène, se racle la gorge et tousse.

– Ghhm.

 

Le jeune homme observa attentivement sa mère, et son père se tourne brusquement vers celle-ci.

– Tu veux boire quelque chose, chéri ?

– Non, ça va, c’est la soupe, elle est un peu salée.

 

Kai détourna le sujet de la soupe en se retourna de nouveau vers son père.

– Et maintenant, tu trouves que je suis toujours jeune ?

– Jeune pas forcément ! Dangereux oui.

 

De manière imprévue, Aiko tousse une fois de plus et, d'un geste sec, frappa la paume de sa main sur la table, interrompant ainsi la conversation. Elle simula un étouffement soudain. Takeshi réagit immédiatement en se tournant vers sa femme.

 

Inquiet.

– Kai, va demander du sirop Jiom Pa à la cuisinière s'il te plaît, ta mère en a besoin.

 

Le jeune homme obéit sans tarder, se leva et se dirigea vers la cuisine. Une fois ses pas éteints, Aiko brisa le silence, une note d'inquiétude dans la voix.

Un peu anxieuse et préoccupée.

– Non mais ça ne va pas d’être aussi direct avec lui ? Dit-elle à voix basse.

 

Takeshi, défendant son point de vue calmement.

– Pourquoi pas ? Il est grand maintenant, il se pose des questions.

– C’est normal, à son âge, on s’est tous posés des questions. Après ce qui s’est passé il y a deux jours, je refuse que tu mêles notre fils à tout ça, Takeshi.

 

Irrité.

 

– Arrête de m’appeler par mon prénom, je déteste cette marque de colère de ta part. Il ne sera pas au courant, mais un moment ou un autre, il finira par le savoir. Que ce soit de nous, ses parents, ou par les personnes qui font répandre des calomnies sur notre famille. Pire, il pourrait le découvrir par lui-même. Alors à toi de voir, Aiko, mais il faudra prendre une décision tôt ou tard. Et tu l’as mentionné toi-même, l’événement d'il y a deux jours ne fait qu’appuyer mes propos.

 

Aiko parut sur le point de répondre, mais Kai entra brusquement dans la salle à manger et interrompit leur échange.

 

– Je n'ai pas trouvé de Jiom Pa.

 

Takeshi, changeant de ton, un peu plus posé.

 

– Tu n’as pas demandé à la cuisinière ?

 

Kai, expliquant.

– Elle est en vacances. Tu ne te rappelles pas.

 

Takeshi, un peu agacé.

 

– C’est vrai, ça, et l’autre ?

 

Aiko intervient, tentant d'apaiser la tension.

– Arrête, il est tard. Elle doit sûrement se reposer. Tu sais bien que notre famille ne traite pas ses employés comme des esclaves, surtout pendant leur temps de repos.

 

Un léger soupir s’échappa de Takeshi, et il acquiesça finalement.

 

Perdu dans ses pensées, Kai se demanda ce qu'il avait entendu en revenant de la cuisine.

 

"... à toi de voir, Aiko, mais il faudra prendre une décision tôt ou tard. ... tu l’as mentionné toi-même, l’événement d'il y a deux jours ne fait qu’appuyer mes propos."

 

Kai, intérieurement.

 

"Dire quoi ? Quel événement ? Pourquoi devraient-ils me cacher quelque chose ? Maman, papa me cachent quelque chose, mais pourquoi ? Est-tu aussi complice dans cette histoire ?"

 

Le jeune homme brisant le silence.

 

– Bon, je vais monter, j’ai assez mangé. Il faut que je me repose, mes amis et moi avons encore des préparatifs à faire pour la parade. Je te tiendrai au courant, maman.

 

Aiko, avec un sourire forcé, tenta d'être rassurante.

 

– Ok mon amour, repose-toi bien.

 

En quittant la pièce, il leur souhaita :

 

– Bonne nuit à vous deux.

 

Il s'éloigna, espérant que ses parents poursuivraient leur conversation. Mais le silence retomba, ne laissant que le murmure lointain de leurs voix. Dans la salle à manger, une expression d'inquiétude se dessina sur le visage d'Aiko. Takeshi, prenant doucement la main de sa femme, s'efforça de la rassurer.

 

D'une voix douce, il murmura :

 

— Ne t'en fais pas, tout va bien se passer pour notre famille, chérie.

 

Le visage de la politicienne s'éclaira légèrement. Elle lui sourit et lui serra doucement la main en retour.

 

De retour dans sa chambre, le jeune homme se laissa tomber sur son lit, l’esprit encore agité par la conversation avec ses parents. Il repensa aux échanges mystérieux entre sa mère et son père, à ces regards échangés qui en disaient long sans un mot.

 

"De quoi peuvent-ils bien discuter ? Pourquoi toutes ces messes basses ?" se demanda-t-il, scrutant le plafond comme s'il cherchait des réponses dans les ombres de la pièce.

 

Épuisé par la tension de la soirée et les questions qui le tourmentaient, Kai poussa un profond soupir.

 

"Haaaaaaa. Il est quelle heure ?"

 

Il jeta un coup d’œil à l’horloge murale et ses yeux s’écarquillèrent. Un sursaut le saisit en réalisant qu’il était déjà 22 heures.

 

"Quoi, ça a duré aussi longtemps que ça, le repas ?! On a commencé à manger à 8h45. Ahh, c'est beaucoup trop. Demain, c'est la rentrée scolaire et je dois retrouver mes amis pour organiser le festival."

 

Il enfouit sa tête entre ses coussins et poussa un léger hurlement de frustration. Cependant, la réalité le rattrapa rapidement.

 

"Allez, il faut que je me prépare." Après un moment d'hésitation, il ajouta : "Mais me préparer à quoi ?! J'ai juste à mettre un bloc-notes dans mon sac, un stylo, une gomme et un crayon au cas où j'ai envie de dessiner."

Avec une routine bien rodée, Kai prépara son sac, vérifiant soigneusement chaque détail une dernière fois. Satisfait, il se déshabilla et se glissa dans son lit, retrouvant le confort familier de ses draps. L'épuisement de la journée et des événements récents pesait lourdement sur ses épaules. Il s'étendit sur le matelas, sentant chaque muscle de son corps se détendre progressivement.

 

Mais ce soir, quelque chose était différent. Alors qu'il commençait à sombrer dans un sommeil profond, une sensation étrange le tira de sa torpeur. Une vibration se fit sentir. Kai ouvrit les yeux, l'esprit embrouillé par la fatigue, et tendit la main vers son téléphone posé sur la table de chevet.

 

Un message clignotait sur l'écran, émettant une lueur bleutée dans la pénombre de la chambre. Il plissa les yeux pour lire les mots qui dansaient devant lui :

 

"Connais-tu vraiment Takeshi?"

 

Le cœur de Kai fit un bond. Que signifiait ce message ? Qui en était l’expéditeur ? Toutes les pensées qui l’avaient épuisé semblaient désormais dérisoires face à cette nouvelle inquiétude. L’adrénaline remplaça la fatigue, et il se redressa, les yeux rivés sur l’écran. Son esprit s’emballa, envahi par des questions et des suppositions. Mais peut-être que la personne s’était trompée, se dit-il, avant de sombrer dans le sommeil.

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