Chapitre 1 (Partie 1/3) (édit du 26/08/20)

Notes de l’auteur : Ceci est un deuxième jet. Le texte a été légèrement modifié dans le but de rendre mon histoire plus cohérente. Une chasse aux fautes d'orthographes a aussi été menée, mais n'hésitez pas à m'indiquer les proies qui m'auraient échappées.

J'ai également décidé de diviser mes chapitres pour faciliter la lecture.

J'espère que vous apprécierez ce chapitre, et n'hésitez pas à laisser des commentaires, ils me seront utiles pour m'améliorer.
Bonne lecture !

Dans les parterres de fleurs, les véroniques s’abreuvaient des rayons lumineux d’un ciel sans nuage, tandis que les abeilles effectuaient leur récolte quotidienne en bourdonnant. Les pivoines, les orchidées et les tulipes, tous pétales dehors, éclairaient de leurs couleurs l’herbe fraîchement réchauffée par le soleil printanier. Toffy le cocker, repu de son repas, s’affaissait sur la pelouse après avoir soigneusement marqué son territoire au pied des azalées qui bordaient le mur de la bâtisse. Ses yeux étaient paresseusement levés en direction des pommiers, muriers, et autres acacias, qui étendaient leurs branches dans toutes les directions autorisées par l’architecte paysagiste, faisant resplendir le parc de toutes les saveurs de la saison. 

D’ordinaire, Victor aurait prêté attention à ce genre de détails. Il se serait allongé aux côtés du chien somnolant et aurait laissé son esprit s’ouvrir aux mystères de la nature.  

Il ne pouvait cependant pas se le permettre pour le moment. Sous l’œil inquisiteur de son professeur, il était trop occupé à répondre aux problèmes d’algèbre, d’histoire et d’astronomie pour qu’une quelconque distraction vienne ébranler sa concentration. 

Aujourd’hui était un jour important. S’il réussissait ce maudit test, son professeur lui avait promis d’écrire une lettre de recommandation à Galdur, l’école internationale de magie, désignant son élève apte à suivre l’enseignement de cette académie prestigieuse.  

A l’idée de pouvoir intégrer l’établissement de ses rêves, Victor se sentit pousser des ailes et s’autorisa à contempler la végétation du parc. Mais son égarement temporaire, bien que discret, n’échappa aucunement au regard expérimenté de M. Rafford, qui entreprit de le sermonner : 

-M. Rivell ! tonna-t-il d’une voix rauque. Si je surprends ne serait-ce qu’une fois de plus votre esprit en train de divaguer, je considérerais cet examen terminé !  

-Pardonnez-moi Monsieur, répondit Victor les yeux baissés sur sa copie. 

Lorsqu’il l’avait entamée, peu après l’aube, cette épreuve lui avait paru insurmontable. Le nombre de questions était colossal et chacune d’entre elle nécessitait d’importants efforts de réflexion et de mémoire. L’ampleur de la tâche avait d’abord incité Victor à succomber à l’abandon, mais sa motivation à rejoindre Galdur avait finalement pris le dessus, lui permettant de progresser lentement à travers la jungle d’interrogations. A tel point qu’il commençait à en voir le bout alors que le soleil atteignait son zénith, dardant de ses rayons la demeure familiale.  

Dans l’ombre protectrice du vieux chêne, une brise légère, préservant Victor de la chaleur traversant les frondaisons, semblait lui susurrer à l’oreille toutes les mélodies des bois environnants. Il y a deux ans encore, il aimait jouir de l’atmosphère salvatrice des lieux sous les feuillages du grand saule pleureur, au bord de l’étang.  

Mais depuis que les racines de l’arbre s’étaient nourries du sang de sa mère après que son corps tailladé eut échoué sur la rive, il préférait la compagnie du doyen du parc. 

Malgré les cris alarmants qu’elle poussa ce jour-là, sa mère ne reçut aucune aide et dut faire face à son agresseur dans la plus totale des solitudes.  

Le palefrenier, premier arrivé sur les lieux du crime, avait pourtant couru aussi vite que sa jambe boiteuse le lui permettait, toutefois la distance séparant l’écurie de l’étang ne lui permit pas de secourir Naïa Rivell.  

Victor, plongé dans ses livres, n’avait même pas entendu sa mère hurler. 

Ignorant l’infirme qui le menaçait de sa fourche, l’assassin avait couru vers la demeure, pensant y trouver sa véritable cible : Jacob Rivell, le père de Victor. Malheureusement pour lui, les gardes royaux chargés de la protection du maître du domaine le trouvèrent en premier. Connaissant ses chances face à quatre soldats surentraînés, il avait fui à travers les bois, renonçant à sa mission.  

Deux gardes avaient couru à l’écurie et entrepris de le poursuivre à cheval, tandis que les deux autres étaient restés assurer la sécurité de Jacob. Plus doué pour prendre des vies que pour prendre la clef des champs, le coupable fut attrapé en moins d’une heure. Cependant la maîtrise de son couteau aiguisé lui permit d’emporter l’avant-bras d’un des gardes lancés à sa poursuite.  

Le souvenir de son visage en sang, ses yeux globuleux implorant le pardon, restait gravé dans la mémoire de Victor. Sous le choc, il ne s’était pas immédiatement rendu compte que le corps tout entier de l’homme à ses pieds le répugnait.  

Son crâne chauve laissait apparaître d’énormes veines palpitantes, se tortillant à chaque battement de cœur comme des serpents cherchant à sortir de sous sa peau. Sur son corps squelettique, le peu de chair qu’il possédait pendait tant de ses membres qu’elle semblait sur le point de se décrocher, et ses doigts et orteils se terminaient par des protubérances telles, que leur donner le nom de phalanges aurait été une aberration.  

Aujourd’hui, Victor éprouvait un mélange de colère et de pitié pour ce corps décharné qui lui avait ôté sa mère. 

Sous les coups répétés des soldats du roi, l’assassin avait rapidement dénoncé son employeur. Pas assez pour préserver tous ses os néanmoins. Louis Caupeux, un marchand concurrent de Jacob qui rêvait de s’emparer de sa place à la cour du roi d’Elcavir, l’avait commandité pour exécuter ses noirs desseins. L’intrusion de l’étranger n’ayant pas échappé à la mère de Victor, elle était devenue un obstacle à abattre pour le tueur. 

Les deux hommes avaient été condamnés à mort dans la semaine et pendus la suivante, sur la place la plus fréquentée de Rozeberg, afin de servir d’exemple. 

Victor n’avait pas voulu assister à cette exécution, craignant qu’elle ne le contraigne dans l’accord de son pardon. Respecter la parole du Seigneur comptait beaucoup à ses yeux mais sa rancœur envers les suppliciés avait pris le dessus. Il leur en voulait encore pour le crime qu’ils avaient commis. 

  

L’après-midi était amplement entamée lorsque la plume de Victor quitta définitivement le parchemin jauni, et le reste de la journée fut nécessaire à M. Rafford pour le lire intégralement. Pour pallier cette attente interminable, Victor entreprit une promenade aux côtés de Toffy et Prunelle, la jument de l’écurie.  

Bien qu’ils appartinssent à son père, il avait lui-même élevé ces deux animaux depuis leurs naissances, si bien qu’il les considérait désormais comme des compagnons. Ils l’assistaient lors des chasses à courre organisées par Jacob, et ne le quittaient pas d’une semelle dès qu’ils l’apercevaient hors des murs de la bâtisse de briques blanches.  

Cette fois-ci, ils se dirigeaient vers la plage de sable fin qui bordait le flanc ouest du domaine. Serpentant entre les arbres et les parterres de fleurs, Victor observait tout ce qui était à portée de ses yeux. Tandis que les abeilles terminaient leur journée de labeur, les lombrics travaillaient encore la terre avec acharnement.  

Le vent dans les branches faisait danser les arbres, au point que certains avaient l’air d’entrer dans une forme de transe végétale. L’herbe verte sous les pieds, pattes et sabots des trois compères était animée du même mouvement de va et vient, de même que les fleurs qu’ils évitaient de piétiner. Semblant célébrer la venue du zéphyr, le parc tout entier était plongé dans une valse désordonnée.  

Pourtant, cette agitation avait un effet apaisant sur Victor.  

Le spectacle de la nature le fascinait depuis tout petit. Au fil du temps, il avait tant cherché à observer tous ses détails que, lorsqu’il était suffisamment détendu, ses sens s’ouvraient à tout ce qu’ils pouvaient percevoir et ses pensées défilaient dans sa tête à une vitesse folle, tandis que son corps démontrait un calme exemplaire 

Soulagé d’avoir terminé son examen, et bercé par la valse des plantes, il s’allongea sur le sol. Après de longues inspirations et expirations qui ralentirent son rythme cardiaque, Victor réussit à se plonger dans cet état second.  

D’un seul tenant, il vit l’oiseau de proie qui passait au-dessus de sa tête, entendit les vagues se briser au loin, détecta le battement d’ailes du papillon passant sous son nez et sentit l’odeur des lilas qui poussaient à quelques pas de lui. Ses yeux suivirent le vol du rapace sans perdre une miette de ses battements d’ailes. Son nez et sa peau se concentrèrent sur les embruns marins qui parvenaient jusqu’à lui tandis que sa langue humectée goûtait leur saveur. Les brins d’herbe chatouillant ses bras nus n’échappaient pas à sa quête de sensations, pas plus que le vent aux grésillements vaporeux qui soufflait dans ses cheveux crépus. 

Sa conscience lui rapportait tout ce que ses sens percevaient.  

Une douce chaleur s’empara alors de son corps, semblant couler en lui à la manière du sang dans ses veines. 

Il avait l’impression de faire partie d’un tout immensément plus grand que lui, dont il ne pouvait qu’appréhender une infime fraction du propos, laquelle envahissait pourtant la totalité de son esprit. 

Tel le cadran d’une horloge, il était négligeable face à la complexité du mécanisme, mais indispensable à son existence. Sans lui, elle tournerait ; mais elle ne serait rien de plus que des rouages s’emboîtant les uns dans les autres et perdrait toute sa nature d’horloge.  

Il voyait ses aiguilles bouger, sentait les rouages remuer, entendait la mesure être battue, mais il ignorait tout de l’état des autres composants. La compréhension de son propre fonctionnement lui était inatteignable au point qu’il en devenait un simple spectateur. 

La nature lui était nécessaire, il constituait la nature. 

Sans lui, elle était peu. Sans elle, il n’était rien. 

               Cet épanouissement lui était malheureusement inatteignable lorsqu’il était accompagné d’êtres doués de parole. Ces derniers profitaient trop de leur capacité et gâchaient ses sorties par leurs piaillements incessants. Toffy et Prunelle, quant à eux, respectaient le silence tant apprécié de Victor, et les bruits de leurs pas et de leurs respirations se mêlaient aux murmures portés par le vent.  

               Pour cela, il remerciait son père de lui avoir permis d’élever ces animaux. Depuis leur naissance il y a de cela sept ans, il partageait avec eux les moments que son père n’avait pas le temps de passer avec lui, lesquels étaient plus nombreux chaque année. 

Son père était de ces hommes doués pour les relations publiques. Ce don et ses ambitions lui avaient permis de familiariser avec de nombreux citoyens de tous les royaumes du continent, jusqu’à devenir le plus riche marchand du pays. Quatre ans auparavant, sa renommée déjà établie, il lui avait été proposé de prendre le siège vacant de maître des coffres d’Elcavir. Honoré de recevoir une offre d’une telle valeur, il s’était empressé de l’accepter, réduisant plus encore le temps accordé à ses enfants. 

Les seules choses qui importaient plus que les affaires aux yeux de Jacob étaient son sens du devoir et le bonheur de sa famille. Rendu malade de chagrin par le décès tragique de sa femme, il avait mis plusieurs mois à faire son deuil malgré le soutien de ses enfants et des domestiques.  

Par peur que ses sentiments ne suffisent pas, il tentait désespérément d’exprimer son amour en dépensant sa fortune dans le confort et l’éducation de ses enfants. Ce phénomène s’était accentué depuis que sa fonction l’obligeait à passer la majeure partie de son temps à la capitale. 

Néanmoins, il était revenu dans son pavillon côtier pour soutenir les efforts de Victor dans leur dernière ligne droite. Son désir de rejoindre l’élite des diplômés de Galdur n’était pas la conséquence d’un caprice d’enfant gâté ni une envie passagère, et Jacob considérait comme étant de son devoir de l’encourager dans son projet. 

En effet, Victor désirait de tout cœur intégrer l’école de magie. Apprendre les rudiments de cet art était un projet finement entretenu au fil des années, car il était depuis toujours épris de passion pour les récits des grands mages. Comme bon nombre des personnes qui n’avaient pas connu l’Âge Noir, il admirait particulièrement Karl Bajer, l’homme qui avait mis fin à des siècles de guerre en seulement huit petites années. 

Depuis l’unification du continent, les écoles de magie des neuf royaumes avaient fusionné pour former Galdur. Située au cœur de Rozeberg, la capitale d’Elcavir, elle représentait pour Victor la porte qui lui permettrait peut-être de rejoindre le groupe des mages célèbres, souvent considérés comme des héros nationaux. Freyonge le protecteur, Lang’rok le colosse architecte ou encore Murt la panthère sanglante, tous avaient marqué leur époque par leurs exploits ! Les récits narrant leurs faits d’armes avaient traversé les générations et conduit des centaines de personnes à suivre leurs pas. 

Mais la pacification du continent avait fait disparaître la fonction première des mages. Leur rôle militaire dissipé, il fut décidé de réduire considérablement leur nombre et Galdur fut créée. Le nombre d’élèves admis fut drastiquement abaissé, à tel point que seule une poignée d’entre eux était diplômée chaque année. De ce fait, intégrer l’école était réservé à une élite, via la recommandation d’un des cent vingt professeurs habilités du continent. Devoir se fournir les services de ces derniers et payer les frais de scolarité de Galdur impliquait aussi un tri financier majeur, auxquels certains états répliquaient en subventionnant leurs élèves prometteurs. 

Heureusement pour Victor, la fortune qu’avait amassée Jacob et celle qu’il engrangeait continuellement lui suffisaient amplement pour ignorer cette contrainte. 

Victor songea à M. Rafford. Voir sa candidature recommandée était le seul moyen d’entrer à Galdur. L’aigri professeur représentait donc son unique espoir ! Sa réputation avait poussé Jacob à le choisir parmi les professeurs agrégés mais Victor et lui n’avaient jamais su s’accepter pleinement, si bien que leur relation était comme une balance dans laquelle conflit et sens des responsabilités s’équilibraient juste assez pour calmer leurs ardeurs. La décision de M. Rafford en devenait imprédictible. 

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Kevin GALLOT
Posté le 01/10/2020
Salut, je me décide enfin à lire ton histoire pour te remercier de suivre la mienne, alors voilà :

J'aime beaucoup ce début, c'est intriguant, le meurtre de la mère, l'école de magie à venir (enfin je suppose qu'il va réussir son examen), les tensions politiques qu'on devine, le contexte historique, etc... ça me donne vraiment envie de lire la suite. Et globalement c'est très bien écrit. En revanche je trouve qu'il y a beaucoup de descriptions de la nature, moi perso ça m'a alourdit la lecture. Il en faut, bien sûr, mais peut-être moins, d'autant que je crois avoir lu des répétitions. De même, certaines infos mériteraient d'être regroupées pour pas trop scinder les arcs narratifs (le boulot du père, le meurtre, les espoirs de Victor, etc...)

Quelques suggestions de modif qui n'engagent que moi :

S’il réussissait ce maudit test, son professeur lui avait promis d’écrire une lettre de recommandation > son professeur lui écrirait une lettre de recommandation, comme promis.

, qui entreprit de le sermonner : Je pense que cet ajout est peu utile vu la suite, on comprends très bien qu'il se fait engueuler

Malgré les cris alarmants qu’elle poussa ce jour-là, sa mère ne reçut aucune aide et dut faire face à son agresseur dans la plus totale des solitudes. >> je mettrais tout au plus-que-parfait (parler du passé dans un récit au passé)

toutefois la distance séparant l’écurie de l’étang ne lui permit pas de secourir Naïa Rivell. >> pareil

les gardes royaux chargés de la protection du maître du domaine le trouvèrent en premier > idem. Et y'en a d'autre après je te laisse revoir ça.

L’après-midi était amplement entamée > entamé

et ne le quittaient pas d’une semelle >>> plus au lieu de pas

Ce chapitre se termine de façon trop neutre je trouve, un petit cliffhanger serait pas mal, genre monsieur rafford arrive avec le résultat de l'examen et fixe Victor d'un regard indechiffrable, puis tu annonces le verdict dans le chapitre suivant...

J'espère t'avoir été utile, désolé pour le pavé. A+
Romiklaus
Posté le 01/10/2020
Salut Kevin !

Tout comme sifriane, ton commentaire me confirme mes lacunes et mes insuffisances.

Quant au cliffhanger, il est vrai que j'en utilise beaucoup moins que toi, d'autant que ce que tu viens de lire n'est qu'une partie du premier chapitre. Je les découpe pour éviter de poster des passages trop longs. L'idée me vient de Xanne, dont je te conseille vivement "L'équation du remède X", bien que ta PAL soit sûrement difficile à vider. ^^

A vrai dire, ne te sens pas obligé de lire mon roman en guise de remerciement, surtout dans l'état où il est. Je compte en revoir le style d'écriture, mais après avoir acquis plus d'expérience. Si tu veux plus d'infos à ce sujet, n'hésite à consulter ma chambre capitonnée. ^^

A plus !
Kevin GALLOT
Posté le 01/10/2020
lacunes et insuffisances, c'est pas les bons termes, faut plutot parler d'axes d'amélioration à ton niveau, qui est déjà très bon.
J'irais jeter un oeil dans ta CC ok.
Ma PAL est effectivement bien full.
Pour les cliffangers je comprends mieux, si tu scindes tes chapitres. Mais tu peux tenter de couper à un endroit qui en fait un peu office peut-être
sifriane
Posté le 30/09/2020
Salut Romikalus

Très bon premier chapitre qui place bien le décor, riche en vocabulaire et poétique, jusqu'à que bim nous apprenons la mort de la mère. A ce stade je ne sais pas si cela est vraiment nécessaire que l'on apprenne les circonstances de sa mort, mais ce n'est que mon avis.

J'ai bien aimé la phrase: "Mais depuis que les racines de l’arbre s’étaient nourries du sang de sa mère".

Comme d'autres commentaires j'aurais bien aimé en savoir sur l'examen.

Je vais attendre quelques jours pour lire la chapitre 2, comme cà je ne serais jamais en avance ou en retard et je ne perdrais pas le fil.

ps: je ne suis pas sûre que ce soit toi mais j'ai cru voir sur le forum que tu es hypersensible, si c'est le cas je compatis de tout coeur, sinon désolée de la confusion.
Romiklaus
Posté le 01/10/2020
Salut sifriane !
Merci pour ton commentaire, cela me confirme qu'il va falloir que je modifie quelques trucs.

Et... non, ce n'est pas moi qui ai parlé d'hypersensibilité sur le forum ^^
ChloéForestier
Posté le 27/08/2020
Salut Romikalus !

L'ambiance de ce premier chapitre est séduisante et qui n'est pas heureux de trouver une école de magie en découvrant un nouveau roman ?
J'aime beaucoup ce début "dans l'oeil du chien", j'aurais même apprécié qu'il durs un peu encore le temps de me surprendre et suspendre vraiment.

Tout d'abord, ça me plait beaucoup le fait qu'on le retrouve en examens, j'aurais même voulu apercevoir un peu plus les rouages de celui-ci en y voyant une ou deux questions ou le personnage se triturer un peu la cervelle. Je trouve que le moment passe un peu vite même si j'apprécie que l'on ne passe pas 10pages dessus sans aucune autre informations haha !

D'ailleurs les informations abondent vraiment pour un début de roman, parfois c'est facile à intégrer d'autres fois un peu moins. Notamment, ils y'a beaucoup de noms et d'informations un peu complexes pour ce premier chapitre, je trouve.
J'ai aussi remarquer que la mort de la mère tombe très brutalement dans le récit, ça m'a beaucoup surprise. Pas qu'elle ne soit la bienvenue d'être expliqué à ce moment ci mais je me serais attendu à une petite phrase avant pour amener la chose, qu'en penses-tu ? Surtout que ça mort est loin d'être facile.

J'ai aussi eu une petite confusion quand tu as mis toffyy et prunelle à la suite, je me suis dit "attend Toffy c'est un chien ou un cheval ?"

J'aime beaucoup le fait que l'on puisse un peu faire le tour du domaine avec ton héros, et la mention des abeilles qui relie le paragraphe au début.

Pareil j'adore la comparaison avec l'horloge et son mécanisme pour le nature qui l'entour, par contre tu répètes "horloge" deux fois à la suite, dommage pour ce si jolie paragraphe !

En revanche, est-ce que le verbe "démontrer" dans "son corps démontrait un calme" n'est pas un peu étrange ? J'aurais peut-être choisi autre chose

Si il a les cheveux crépus je suppose que ce personnage n'est pas blanc, je trouve que ça apporte donc une vraie diversité à ton histoire, puisque les personnages dans les romans sont majoritairement blanc et c'est souvent un peu problématique.

J'ai eu du mal à concevoir que la nature soit "peu sans lui" ? Je comprend que sans elle, lui ne soit rien, le contraire est un peu déroutant, peut-être faut-il expliquer pourquoi ?

La brève histoire du père et comment il est devenu ce qu'il est ma beaucoup intrigué j'aimerais en savoir plus, le fait qu'il soit si triste après la mort de sa femme est important je trouve pour montrer une vraie sensibilité.

Et dernier point ridicule, mais après caprice d'enfant gâté je mettrais une virgule haha !

Merci pour ce jolie récit, et comme tu le sais j'adore la nature alors sa présence me plait beaucoup !
Romiklaus
Posté le 27/08/2020
Merci beaucoup pour ton commentaire ChloéForestier !

Ce n'est pas la première fois qu'on me fait la remarque à propos de l'examen, donc je vais réfléchir à en préciser quelques questions.
De même pour la quantité d'informations. Je supprimerai quelques noms je pense.

En revanche, je ne pense pas modifier la mort de Naïa ; ce choc est justement ce que je cherchais à faire à vrai dire.

Tu as tout à fait raison à propos de la couleur de peau de Victor ! Je cherche à implanter la diversité du monde réel dans le mien, par la couleur de peau et d'autres choses.

Pour ce qui est du "peu sans lui", je cherchais à dire que Victor se perçoit comme partie intégrante de la nature. Pas par orgueil, mais bien comme faisant partie d'un tout. C'est ce que j'essayais de dire avec le passage de l'horloge : sans cadran, l'horloge reste fonctionnelle, mais elle n'est plus la même.
Sans Victor, la nature ne serait plus que "la nature sans Victor".
Si je devais utiliser une autre métaphore... hum... imagine un mur de briques. Si tu en retires une, c'est toujours un mur. Mais il y a trou dedans. Ce n'est donc plus le même mur. C'est un peu radical mais c'est l'idée.

En tout cas, j'espère que la suite te plaira ! :D
ChloéForestier
Posté le 27/08/2020
Très bien je comprend mieux !

Hâte de voir ça alors.
Xanne
Posté le 20/08/2020
Bonjour Romiklaus

J'aime beaucoup le début de ce chapitre. Toute cette verdure nous met dans une ambiance apaisante. Au début j'ai cru que Toffy le cocker allait être le protagoniste de cette histoire, car c'est le premier personnage que nous rencontrons. Mais en fait, c'est Victor le protagoniste, et la première chose que ce chapitre me dit sur lui, c'est qu'il aime la nature et qu'il semble passer beaucoup de temps à la contempler.

Juste après, on nous apprend qu'il est en plein milieu d'un examen. Il est donc instruit et travailleur. J'ai tout intérêt à le suivre dans cette histoire, car Victor me plaît bien et la perspective de l'accompagner à Galdur m'enchante beaucoup.

L'univers dans ce chapitre me plaît énormément. J'ai adoré le passage avec le chêne et le saule pleureur. D'abord présenté comme une présence protectrice, tu me plonge ensuite dans l'horreur du traumatisme qu'a subit Victor.

Les descriptions des environs sont incroyablement belles, l'image de l'horloge et de son cadran est magnifique, j'ai vraiment accroché à ta plume!

Le passage sur l'histoire de ton univers est très riche en informations, il y en a presque un peu trop. Il y a beaucoup de nom (Karl Bajer, Rozeberg, Elcavir, Freyonge, Lang’rok, Murt, ...) Dois-je tous les connaître? Tous les mémoriser?

Ce n'est qu'une suggestion, mais vu que Victor passe un examen d'histoire dans ce chapitre, est-ce qu'il serait envisageable de placer ces informations dans les réponses qu'il donne, par exemple? Ou qu'il se souvienne d'un dialogue entre lui et son maître où ses noms sont évoqués?

Il y a une petite coquille au niveau des guillements dans la réponse du professur, ils sont à l'envers : » Cependant… vos résultats étaient tous justes.

Plus loin dans le chapitre, tu dis que Victor passe du temps à relire les livres sur les mages. Tu peux peut-être parler de Freyonge, Lang’rok et Murt à cet endroit là pour équilibrer entre action et informations?

"Ainsi s’écoula un mois.
Puis deux.
Puis trois."

Je ne sais pas pourquoi, mais j'adore la façon dont tu a écris ça. En quelques mots à peine, on sent le poids des semaines qui passent sans être soulagé par une réponse.
"Au fur et à mesure que les lendemains remplaçaient les veilles"... ta plume est une merveille ^^

J'ai une petite question concernant les temps: il est indiqué que 3 mois passent, puis "Serait-elle encore en période de réflexion ? Après deux mois ?" et ensuite tu précises "plus de 60 jours" alors que trois mois correspondent à environ 90 jours? Est-ce qu'il faut 1 mois pour que la lettre du professeur parviennent à Galdur? Il est dit que le père "venait de chevaucher trois jours la réponse à la main.", le courrier me semble donc être assez rapide.

Je suis tellement heureuse d'apprendre qu'il a été admis! J'espère qu'il va y être à temps!

J'ai vraiment aimé ce premier chapitre. Peut-être même que je le relirai pour le plaisir de savourer tes phrases. Je reviendrais pour la suite.

A très bientôt, Romiklaus.

Amicalement,

Xanne
Romiklaus
Posté le 20/08/2020
Bonjour Xanne,
Merci beaucoup pour ton commentaire, il m'aide énormément !

Puisque tu as abordé plusieurs points, j'y répondrai petit à petit.

Tout d'abord, sache que ton retour sur ma plume et mes descriptions me va droit au cœur. Notamment pour les scènes de l'horloge ou des mois qui passent, à propos desquelles je m'inquiétais.

Quant à la quantité d'informations et de noms délivrés, et quant à leur importance, je serais bien tenté de te répondre "Tu verras bien..." mais ce ne serait pas correct, alors pardonne-moi d'avance pour le pavé qui suit.
Avant même de penser à mon histoire, avant même de créer le personnage de Victor, j'ai voulu construire un monde de toutes pièces. De ce fait, j'ai commencé à imaginer un passé propre à ce monde, afin d'avoir une base sur laquelle reposera les enjeux de mon roman. Et... je voulais disperser quelques noms ci et là dans mon texte pour montrer que mon univers ne se limitait pas à Victor et à son jardin. C'est la raison pour laquelle il y a autant de noms.
Pour répondre à ta question, je dirais que tous les mémoriser n'est pas nécessaire car la plupart servent de "support" à la création de mon monde, mais sache que d'autres noms et informations seront délivrés à l'avenir, et qu'ils viendront parfois compléter ceux déjà existants. Ce sera dans ces moments-là que tu en apprendras plus sur ces personnages et que tu pourras juger de l'importance de les mémoriser en fonction de leur rôle et de ton... mmh... investissement dans mon histoire.

Ton idée d'intégrer ces informations dans le test de Victor est excellente ! De même pour les récits des grands mages. Mais j'avoue préférer rester évasif puisque je fabrique mon monde au fur et à mesure que j'écris et je ne veux pas donner trop d'informations d'un coup afin de garder une marge de manœuvre.
Mais ne t'inquiètes pas, je délivrerai pas mal d'informations par le biais de cours. Il a bien fallu que j'imagine un programme scolaire pour Galdur !

Je terminerai sur le problème des mois. Malgré les problèmes de compréhension que cela peut engendrer, j'ai décidé de créer un calendrier propre au monde de mon roman. Pour marquer le coup, j'ai modifié la durée des mois, l'année de 12 mois de 30 jours devenant une année de 18 mois de 20 jours. J'ai voulu l'indiquer par cette phrase : "Ces mois de vingt jours s’enchaînaient si facilement qu’ils semblaient inarrêtables." mais il est facile de passer à côté, je le conçois.
Pourtant, je ne comptes pas le modifier car il est en partie justifié de manière religieuse au sein de mon monde.

Ne te presses pas de lire la suite, j'ai à peine commencé l'écriture du chapitre 3 et je pense revenir sur quelques points du 2 (pas sur l'histoire en elle-même mais sur la manière de la raconter). J'aimerais notamment insérer plus de dialogues, pour les travailler (ils sont ma bête noire) mais aussi parce que je trouve qu'ils apportent beaucoup à la narration que ce soit dans le développement des personnages ou dans la livraison d'informations au lecteur.

Sur ce, un grand merci pour avoir lu et commenté mon chapitre.
Au plaisir de te relire,

Romiklaus
Xanne
Posté le 20/08/2020
Merci pour ces explications!
Je connais bien la problématique "fabriquer son monde au fur et à mesure qu'on écrit", j'ai exactement la même difficulté.
Ton monde connaîtra sûrement plein d'évolutions au fil de l'écriture, tes personnages aussi.

L'idée d'un calendrier modifié avec un lien vers la religion de ton monde chatouille ma curiosité, j'ai hâte d'en apprendre plus!
Je vais tout de même jeter un œil au chapitre 2 à l'occasion et te faire part de mes impressions. Prends le temps qu'il te faut pour écrire la suite.
Je l'attendrai. ^^

A bientôt!

Xanne
Arthur
Posté le 31/07/2020
Bien le bonjour Romiklaus. J'ai lu ton chapitre et autant te le dire tout de suite : à ma grande surprise (car je suis difficile et on ne m'accroche pas facilement avec un incipit), je suis rentré immédiatement dans l'histoire, et plus précisément dans l'esprit de ton personnage, dont tu traduis la vie intérieure avec beaucoup de maîtrise. J'ai apprécié aussi la manière dont tu distilles les éléments inquiétants dans ce début d'histoire pourtant très bucolique : la coexistence de ces deux registres crée une tension qui fait attendre avec impatience la suite. Tu as la technique pour camper des personnages auxquels on s'intéresse immédiatement (le père, la soeur...). Je n'ai pas assez de matière pour te faire des critiques, constructives ou non : au plan de la narration, et bien franchement je n'ai rien à dire, c'est très bien amené ; ton intrigue semble à première vue originale (on n'a pas assez de matière pour juger) dans la cadre a priori balisé du roman d'apprentissage ; j'aurais juste quelques remarques à faire sur de petites fautes de langue (des accords de 2 ou 3 participes passés que tu repèreras très facilement), mais qui n'en fait pas (à commencer par moi !), surtout quand on se relit sur écran ? Bref, j'attends la suite avec impatience et te tire mon chapeau.
Romiklaus
Posté le 01/08/2020
Merci beaucoup pour ton commentaire ! C’est vrai qu’il y a assez peu de matière dans ce chapitre puisqu’il sert principalement d’introduction. Je te rassures, la suite ne devrait pas tarder à arriver : j’en pense poster le chapitre 2 d’ici une petite semaine. Il y aura donc plus d’éléments à ta disposition pour jauger l’intrigue.
J’apprécie énormément que tu soulèves mes points forts, j’essaierais de les maintenir au même niveau.
J'espère que la suite te plaira !
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