Chapitre 1 : Révélation

Corail se tenait devant la muraille. Elle l’observait froidement.

- S’il te plaît ! supplia-t-elle. Laisse-moi passer !

Elle savait que ce mur n’en était pas un. Un dragon couleur pierre se tenait là, gardien de la porte secondaire du camp d’entraînement où Corail avait vécu ces trois dernières années.

Trois années à s’entraîner avec Farhynia, sa dragonne bleue. Quelques jours plus tôt, Corail avait indiqué le nom de sa dragonne, gagnant le titre de dragonnière.

Ensuite, elle avait refusé de réaliser la mission ultime, à savoir détruire un nid d’aigle, les ennemis des dragons. Elle avait ensuite révélé à Farhynia sa nature de sirénienne, devant Anthony, le dragonnier de Zaroth qui refusa de traduire la suite. Corail n’avait ainsi pas pu porter complètement la voix de son peuple.

Si elle revenait en ce lieu, ça n’était pas pour une raison politique. Son objectif était très personnel.

- Je ne fais que faire un aller et retour, promit Corail.

- Il ne t’entend pas, dit une voix derrière elle.

Elle bondit pour découvrir Ewenn. Son dragon, Deylom, s’était posé non loin et attendait. Dans ces arbres, difficile pour un dragon d’atterrir.

- C’est le principe de la sortie secondaire. Aucun humain ne peut la passer sans être accompagné d’un dragon, poursuivit Ewenn.

Corail se mit en position de défense, prête à fuir si besoin.

- Je ne suis pas venu en ennemi, précisa Ewenn.

- Tu es humain et je suis…

- Sirénienne, je sais. Deylom me l’a dit. Franchement, nous sommes trop nuls de ne pas l’avoir compris de nous-même. Pourquoi veux-tu rentrer ?

- Pour Jack, murmura Corail.

Ewenn hocha sobrement la tête. Corail se tortilla sur place puis chuchota :

- Je voudrais… avoir la possibilité de lui dire… la vérité. Il va me rejeter, m’insulter, peut-être même essayer de me tuer mais je m’en fiche. Je l’aime. Je lui dois la vérité. Il a été mon roc, mon pilier durant ces trois années.

- Je comprends, assura Ewenn.

Le dragon de pierre se déplaça un peu, dévoilant une fissure assez grande pour que Corail passe.

- Deylom aussi, poursuivit Ewenn.

- Vous n’avez plus le droit de servir à cause de moi, rappela Corail.

Deylom avait en effet commis une erreur monumentale : celle de dévoiler à une cavalière le nom de sa dragonne. Ewenn avait transmis. Cela avait permis à Corail d’obtenir le titre tant convoité de dragonnière. Sauf qu’elle avait triché. Elle était censée obtenir le nom de sa dragonne via le lien d’esprit à esprit. Sauf que ce dernier ne s’était jamais développé, probablement parce que Corail n’était pas une humaine, mais une sirénienne. D’habitude, elle vivait sous l’eau, avec son banc.

Elle n’était sortie que pour infiltrer les humains, grappiller des informations, n’importe quoi pouvant être utile dans la guerre que les deux peuples se livraient. Le hasard lui avait permis de se retrouver face au choix, événement durant lequel elle avait rencontré Farhynia, sa dragonne bleue, pour la première fois.

Elles avaient développé une amitié solide, basée sur le respect et la confiance mutuelle. Pourtant, Corail avait été obligée de lui mentir dans l’attente d’être capable de communiquer pleinement avec elle… ce qui ne s’était finalement jamais produit.

- Deylom a commis une erreur et le reconnaît volontiers. Il n’aurait jamais dû me dire le nom de ta dragonne. Quant à moi, je suis dragonnier. J’ai passé cette épreuve. Je savais que nommer son dragon permettait de devenir dragonnier et j’ai quand même transmis. Nous sommes coupables tous les deux et nous l’admettons.

- Tout le monde fait des erreurs, grommela Corail.

- Celle-là est grave. La sentence est recevable.

- Quelle est votre mission ?

- Exploration.

- Vous repérez nos nids pour que les souffleurs les détruisent, siffla Corail.

Ewenn acquiesça. Corail observa la fissure dans le mur, juste assez grande pour qu’elle passe.

- Qu’est-ce qui me prouve qu’il ne va pas me réduire en bouillie quand je serai là-dedans ? lança Corail.

- Rien, répondit Ewenn.

- J’ai le droit à combien de temps ?

- Autant que tu veux. Bon courage pour ta conversation avec Jack.

Corail hocha la tête puis s’engouffra dans la fissure… qui ne se referma pas sur elle. Soupirant d’aise, elle se faufila vers la cabane où Jack vivait en faisant en sorte que personne ne la voit. Les premières années mangeaient, buvaient et baisaient, seule occupation pendant que leurs montures apprenaient à conserver des mannequins sur leur dos.

La cabane s’avéra vide. Corail s’approcha juste assez des nouveaux venus pour voir sans être repérée. Jack n’était visible nulle part. Corail s’engouffra dans les escaliers et fouilla le premier étage, en vain. Où pouvait-il donc se trouver ?

Elle redescendit discrètement jusqu’au rez-de-chaussée. Elle retourna à la cabane et attendit. Il finirait bien par revenir. La nuit tomba lorsque la porte s’ouvrit, dévoilant l’amoureux de Corail, avec sa barbe et sa moustache entretenus, ses vêtements bien taillés, son charisme, sa bouche, ses mains, son odeur.

Jack s’arrêta sur le seuil en l’apercevant. Il cligna plusieurs fois des yeux, visiblement ahuri.

- Co… Corail ? bafouilla-t-il. Comment peux-tu être là ?

- Tu m’as manqué, souffla Corail.

Il s’avança vers elle mais elle recula d’un pas. Il fronça les sourcils.

- Que se passe-t-il ? demanda-t-il en jetant un œil dehors. Farhynia n’est pas avec toi ?

Même lui connaissait le nom de sa dragonne. Ewenn et Deylom avaient merdé grave.

- Non, dit Corail. Jack, j’ai… quelque chose de très important à te dire. Je… Je t’ai menti… par omission, mais quand même.

Jack papillonna des yeux, changeant sans cesse son centre de gravité.

- Je t’aime, dit Corail.

- Ça, en effet, tu ne me l’avais jamais dit, répondit Jack.

Il tendit les bras pour lui caresser les épaules mais Corail recula encore. Le bois de la cabane l’empêcherait bientôt de lui échapper.

- Mais, je ne… commença Corail.

- Ai-je jamais montré la moindre impatience en trois ans ? la coupa Jack.

C’était dur à dire mais s’il l’empêchait de parler, ça ne risquait pas d’aider.

- T’ai-je jamais forcée ? lança-t-il. Ai-je tenté quoi que ce soit ? Je me contente très bien de ce que tu m’offres.

- Pas moi, chuchota Corail et dans la cabane vide sous une nuit silencieuse, le son se répercuta aisément.

Jack s’avança et Corail recula encore. Jack fit un pas en arrière.

- Ton corps dit l’inverse de tes mots, fit-il remarquer.

- J’ai envie de bien plus même si le…

Elle frissonna avant de poursuivre :

- Non, ça, jamais, mais…

- Je ne t’obligerai jamais ! s’offusqua Jack. Je ne te le reprocherai jamais.

- Je n’ai jamais dit le contraire mais tu ne me laisses pas en placer une ! s’écria Corail.

Jack serra la mâchoire, sourit nerveusement puis s’inclina avant de mettre deux doigts en croix devant sa bouche. Corail inspira puis annonça :

- Je n’ai jamais été honnête avec toi et crois-moi, ce secret m’a pesé toutes ces années. Je ne peux plus… Je ne veux plus te mentir. Je ne veux surtout pas que tu l’apprennes par quelqu’un d’autre. Ça serait tellement pire ! Tu vas probablement me haïr, me rejeter, me repousser ou peut-être même…

Elle frissonna de nouveau. Dans cette cabane, face à cet homme dix fois plus musclé qu’elle, elle n’avait pas une chance. Elle poursuivit :

- Il n’empêche que je dois le faire.

Elle entreprit de défaire les cordelettes maintenant ses manches sur sa main gauche puis elle leva la main, paume vers l’avant, en écartant les doigts et elle attendit. Jack observa sa main palmée avec une sérénité digne des algues. Corail tremblait, attendant avec angoisse sa réaction.

- Je l’ai toujours su, finit par souffler Jack.

Corail ne s’attendait pas du tout à ça.

- Je ne l’ai jamais admis mais en fait, je le savais.

Il entrelaça ses doigts dans ceux de Corail et serra tendrement.

- Je m’en fiche, annonça Jack. Ça n’importe pas.

- Je fais partie de l’ennemi que tu veux combattre, rappela Corail.

- Je m’en fiche. Je t’aime, assura Jack.

Corail retira sa main et gronda :

- Tu ne peux pas accepter ça ! Je t’aime. Je t’aime à t’en donner ma vie mais tu es beau à en crever et moi, regarde ce que je suis, hurla-t-elle en levant les deux mains palmées. Je suis laide. Tu sais tout et moi, je ne sais rien. Ma lucidité m’empêche de faire un pas vers toi. Tout ça est voué à l’échec. Et toi tu dis que ça n’a pas d’importance ? Mais d’où te vient cette indulgence ?

- Laide ? répéta Jack. Tu es magnifique, ma sirène.

- Magnifique ? grogna Corail. Non…

Elle commença à retirer sa robe.

- Que fais-tu ? demanda Jack.

- Je veux que tu me vois pour ce que je suis ! s’écria-t-elle.

- Tu n’as pas besoin de faire ça, souffla Jack en levant les mains en signe de paix.

- Dans mon banc, les habits n’existent pas. La nudité n’est pas un problème. Je préfère ne pas porter de vêtements. Ces tissus m’encombrent et gênent ma nage. Je me sens mieux sans.

- Soit, concéda Jack.

La robe cousue par Jack tomba au sol, offrant la vision d’un corps d’une blancheur totale. Jack sourit.

- Qu’est-ce qui te fait rire ? s’agaça Corail.

Il fit un pas en avant et cette fois, Corail ne bougea pas. Elle avait accepté l’idée de mourir de la main de son amant. Jack caressa son ventre plat.

- C’est surprenant, un ventre sans nombril.

Corail baissa les yeux sur la main au milieu de son torse.

- Tu es lisse, de partout, poursuivit Jack. Pas un seul poil. Pas de poitrine non plus. Tu es aussi plate qu’une anguille et je t’estime plus froide qu’un être humain.

- Je suis laide, en conclut Corail.

Pour toute réponse, Jack déposa un baiser sur l’épaule de Corail avant de descendre pour goûter son torse, descendant jusque sur son ventre.

- Tu es salée, dit-il. J’adore !

Il reprit ses baisers accompagnés de coups de langue. Lorsque ses mains se plaquèrent sur ses hanches puis entreprirent de lui caresser le dos, Corail ne put retenir un gémissement. Les attouchements de Jack la menait haut. Il s’y prenait d’une manière sublime, effleurant avec précaution, guettant ses réactions. Tandis que sa langue descendit entre les jambes, Corail le repoussa.

- Non ! dit-elle.

Jack, les mains flattant l’arrière-train de sa compagne, recula la tête et, à genoux, observa de plus près.

- C’est dingue, souffla-t-il. Il n’y a rien. Rien du tout. Putain mais t’as pas menti en te disant n’être « aucun des deux ».

Corail rougit en détournant le regard.

- Vous les faites comment, les bébés ? demanda Jack, en penchant la tête pour mieux voir.

- Comme les poissons, indiqua Corail.

- Je ne sais pas comment les poissons font les bébés, indiqua Jack. Tu vois, je ne sais pas tout !

Il se redressa puis leva un index sur elle.

- Et puis, c’est quoi cette histoire de « Tu sais tout et je ne sais rien ». Tu es dragonnière ! Moi, mon dragon m’a oublié. D’ailleurs, où est Farhynia ? Elle sait ce que tu es ?

- Oui, elle sait, mais j’ignore où elle se trouve. Je me suis dévoilée la semaine dernière. Depuis, je n’ai pas eu de ses nouvelles. Grâce au lien, je la sais dans cette direction, plutôt loin, indiqua Corail en levant le bras vers le sud-est.

- Tu crois qu’elle va revenir vers toi ? s’inquiéta Jack.

- Je ne sais pas, admit Corail et l’incertitude lui fit monter les larmes aux yeux.

- Hé ! s’exclama Jack en la prenant dans ses bras.

Il essuya la larme de son pouce.

- Ça serait encore mieux si tu étais nu, toi aussi, osa timidement Corail.

Jack ne se le fit pas dire deux fois. Il retira sa chemise et Corail glissa immédiatement contre lui, telle une anguille sur un rocher. Elle le caressa langoureusement tout le long de son effleurage puis se fut à elle de se figer, le regard braqué sur son entrejambe à l’horizontal.

- Je n’en ai jamais vu d’aussi prêt, dut admettre Corail. C’est… Je ne sais pas ce que c’est.

- Ça sert à faire les bébés, mais pas que. Je l’utilise aussi pour pisser.

- Moi aussi, dit Corail. J’évacue mes déchets par le même endroit dont je me sers pour pondre.

- Uniquement pour uriner, précisa Jack. Le caca, c’est par derrière.

- Moi, tout se fait par derrière, indiqua Corail.

Jack plissa les paupières puis secoua la tête avant de préciser :

- Ça sert aussi à recevoir et donner du plaisir.

- Comment ça ? interrogea Corail.

- Tu crois que les autres passent leur journée à baiser pour quelle raison ?

- Parce qu’ils s’ennuient ? proposa Corail.

- Pas faux, admit Jack. Mais pas seulement. C’est aussi très agréable.

- Si ça l’était, tout le monde le ferait. Or l’humaine dont j’ai pris l’identité n’habitait pas à côté. Pour venir ici, j’ai dû marcher longtemps. C’est durant cette période d’errance que j’ai appris à parler votre langue, mais aussi à marcher avec des chaussures et le concept étrange d’argent. Durant tout mon voyage, je n’ai vu que de rares personnes baiser.

- C’est privé, précisa Jack. On se cache pour le faire.

- Les autres ne se cachent pas ! répliqua Corail en désignant l’extérieur.

- C’est… différent. C’est un monde à part, ici.

- Ah, souffla Corail, un peu dépassée.

- Afin de ne pas te troubler, je te propose de commencer par « Ce truc me permet de recevoir du plaisir ». On verra un jour – ou pas si tu n’acceptes jamais – si je peux te donner du plaisir avec.

- Ce truc doit bien porter un nom !

- Oulà, oui, plein ! Des centaines !

- Rien que ça ? s’amusa Corail.

- Tu n’imagines même pas… murmura Jack.

- Qu’est-ce que je dois faire pour que tu aies du plaisir ?

- Avoir envie de m’en donner, déjà, commença Jack.

Corail leva les yeux vers Jack. Il lui avait tant donné. Pour une fois, il recevrait. Ça n’était que justice. Et puis Corail avait envie d’apprendre.

- J’ai envie ! sautilla Corail. Je dois faire quoi ?

- Le caresser, en douceur, il est sensible !

Corail s’agenouilla à son tour et entreprit de caresser l’excroissance dure et dressée. Elle commença par frotter ses joues, son front puis son épaule contre avant de poursuivre avec son torse. Elle s’amusa des chatouilles que lui faisait le bout.

- Oh ! dit-elle en se reculant brutalement. Je t’ai fait mal !

- Absolument pas, assura Jack. C’est juste… surprenant. Personne ne m’a jamais fait ça. C’est… agréable, sans aucun doute mais…

- Mais ?

- Pourquoi penses-tu m’avoir fait mal ? détourna Jack.

- Ça coule !

Jack explosa de rire avant d’expliquer :

- Au contraire, quand ça coule, ça veut dire que tu agis à merveille. À la fin, ça giclera carrément.

- Comment ça ?

- Tu verras bien. Je te préviendrai, ne t’inquiète pas.

- Pourquoi as-tu dit que j’agissais bizarrement. Tu m’as dit de le caresser. C’est ce que je fais.

- Les femmes utilisent leurs mains d’habitude.

- Ah, souffla Corail. Mes mains… D’accord.

Elle entreprit d’effleurer, de caresser, tant la hampe dressée que les bourses pendantes et lourdes. Corail découvrit le gland qu’elle décalotta avec surprise. Jack la laissa faire, gloussant souvent des actes de son amoureuse.

- C’est agréable ? interrogea Corail.

- Extrêmement, assura Jack. Si tu en as envie, tu peux aussi utiliser ta bouche.

- Ma bouche ? répéta Corail avant de déposer des baisers partout, tout en le flattant de ses mains. Comme ça ?

- Tu peux carrément l’avaler, indiqua Jack.

- L’avaler ? s’étonna Corail avant d’observer le concombre rose.

- On dit « sucer », précisa Jack. Comme une glace.

- J’ignore ce qu’est une glace, indiqua Corail.

- Je te ferai découvrir. Toi qui aimes le froid, tu vas adorer.

Corail acquiesça puis plaça ses lèvres autour du gros ver épais avant de faire ce que Jack lui avait demandé : l’avaler.

- Ouah ! s’exclama Jack. Oh la vache !

Corail se recula immédiatement.

- Je t’ai fait mal ! Je t’ai fait mal ! répéta-t-elle inquiète.

- Oh la vache non ! Personne ne m’a avalé comme ça, d’un coup, entièrement. Vous n’avez pas de réflexe de déglutition, vous, les siréniens ?

- De quoi parles-tu ?

Les lèvres de Jack s’étirèrent, comme s’il venait de trouver un trésor inestimable.

- Rien, souffla Jack. Recommence, s’il te plaît.

Corail obtempéra.

- Fais des va-et-vient. Avale-le puis remonte en le serrant entre tes lèvres. Je ne dois surtout pas sentir tes dents. N’hésite pas à utiliser ta langue. Oui, c’est ça.

Il continua à la guider par la voix et Corail prit de l’assurance.

- Arrête ! bafouilla Jack.

Corail se recula, ne montrant qu’un regard inquiet.

- Je vais jouir, indiqua-t-il.

- Je ne sais pas ce que ça veut dire, indiqua Corail.

- Regarde, dit-il avant de prendre lui-même son sexe en main.

Il éjacula, son sperme se répandant sur le sol de la cabane. Corail toucha la substance molle blanche.

- Ça ressemble beaucoup à la semence de nos mâles, indiqua-t-elle.

- Vous avez donc des mâles et des femelles ! explosa Jack.

- Évidemment !

- Tu es quoi, toi ?

- Actuellement, femelle.

- Actuellement ? répéta Jack, abasourdi. Comment ça, actuellement ?

- Dans notre jeunesse, nous sommes tous des femelles et après, on devient des mâles.

Jack en resta figé de stupeur. Puis, il se secoua et lança :

- Tu peux goûter. Si ça se trouve, tu vas aimer. Après tout, c’est salé.

Corail en attrapa un peu avant de lécher tes doigts.

- J’aime bien, annonça-t-elle en levant les yeux vers Jack… qui la dévorait littéralement des yeux. Quoi ?

- Putain, tu es une vraie salope et tu ne t’en rends même pas compte.

- Quoi ? répéta-t-elle.

- Ce que tu fais te rend hyper désirable.

- Ah bon ? Goûter ta semence me rend désirable ?

- Oui. Tu voudrais bien avaler, la prochaine fois ?

- Avaler quoi ? demanda-t-elle innocemment.

- Garder ma bite en bouche quand je jouis et avaler mon sperme.

- Alors ça s’appelle une bite ! lança-t-elle, joyeuse.

Jack explosa de rire.

- Entre autre, confirma-t-il. On peut aussi dire queue. De ce fait, les dragons mâles ont deux queues.

Corail cligna plusieurs fois des paupières, abasourdie. Les humains mâles avait une queue ? L’idée l’amusa énormément.

- Tu as déjà vu des dragons se reproduire ? interrogea Corail.

- Non, admit Jack.

- Alors peut-être qu’ils n’ont pas de bite, poursuivit Corail. Les mâles siréniens n’en ont pas.

- Ils ont quoi entre les jambes ? demanda Jack les yeux écarquillés.

- Comme les femelles, rien.

- Comment faites-vous les bébés ? s’enquit Jack, les oreilles grandes ouvertes.

- La femelle dépose les œufs. Le mâle dépose la semence. Les œufs se développent tout seuls.

- Par où sort la semence du mâle ? insista Jack.

- Par le même conduit que les œufs de la femelle, indiqua Corail.

- Qui se trouve entre tes fesses et par lequel tu évacues également les déchets de ton corps, résuma Jack.

- C’est ça. Je veux bien, dit Corail.

- Tu veux bien quoi ? demanda Jack.

- Avaler la prochaine fois, précisa Corail.

- Super ! s’enthousiasma Jack. On fait quoi maintenant ?

- On dort ensemble ? proposa Corail.

- Tu as le droit de rester combien de temps ?

- Je n’ai aucune limite.

- Qui sait que tu es là ?

- Le dragon qui garde la porte secondaire, Deylom et son dragonnier Ewenn, indiqua Corail.

- Il faut que tu t’en ailles. Tu n’es pas en sécurité.

Jack regarda autour de lui.

- Quel idiot ! Nous aurions dû partir depuis longtemps !

- Nous ? répéta Corail.

Il se rhabilla en vitesse et commença à placer quelques objets dans un sac en cuir.

- Rhabille-toi ! s’exclama Jack.

- Pourquoi faire ? Je t’ai dis que je suis mieux ainsi. De qui devrais-je me cacher ?

- On pourrait croiser n’importe qui, indiqua Jack. S’il te plaît !

Corail soupira puis passa sa robe bleue. Ensemble, ils sortirent tandis que Jack observait à droite et à gauche, avançait prudemment, alternant courses et arrêts. Corail trouva cela ridicule. Elle avait fait le trajet dans l’autre sens sans ressentir la moindre menace.

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Dyonisia
Posté le 18/09/2024
Un bel exercice de synthèse, la première partie qui résume le Tome 1 par le dialogue entre Corail et Ewenn.
Les retrouvailles avec Jack, sous des dehors émouvants tout en brossant un savoureux tableau des ébats sexuels, posent le problème de la difficile compréhension entre deux espèces (deux cultures ?). Pour l'instant, l'amour triomphe de l'obstacle, mais quid de l'avenir ?
Nathalie
Posté le 19/09/2024
Merci pour ces compliments car résumer est une de mes plus grosses difficultés. Je suis contente que ça ait fonctionné.

L'avenir sera-t-il aussi rose ?

Bonne lecture !
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