Chapitre 1 : Train

Par Malodcr
Notes de l’auteur : En premier lieu, merci de lire cette histoire, elle a subi mes nombreuses pauses, mon syndrome de la page blanche et les doutes incessants.
Ensuite, ce que l'histoire retranscrit n'est pas scientifique ou médicinal, c'est un propre ressenti, des expériences, un vécu et un besoin d'exprimer tout ceci. Si vous vous sentez mal, parlez-en !

Enfin, n'hésitez pas à commenter cette histoire, je prendrai à cœur de vous répondre :)

La pluie ne cessait pas de tomber depuis sept heure du matin , cette pluie désagréable  celle ni trop forte pour nous empêcher de sortir mais pas assez faible pour pouvoir rester longtemps dehors.
Pourtant, à la gare TER d'une petite ville, une jeune fille était debout au bord du quai, les pieds juste à la limite. Pendant que tous les autres s'étaient réfugiés sous le misérable abris, elle, elle ne bougeait pas. Trempée jusqu'à l'os, ses cheveux blonds/châtains avaient virés au brun total et son sweat bleu  marin ne devait même plus pouvoir la protéger mais peut être était-ce le but car la capuche n'était pas relevée sur sa tête. Et ses yeux...Ses yeux marrons étaient vides, lointains et l'on venait à se demander si c'était la pluie ou des larmes qui ruisselaient sur ses joues pâles. Malgré sa situation personne ne semblait l'avoir remarqué ne serait-ce que pour l'aider ou bien l'avaient-ils vus mais ils s'en fichaient royalement ?
Peu importe, elle y était habituée. Cette invisibilité.

Pour autant, elle était observée, quelqu'un l'avait vu et la surveillait comme si il se méfiait.

Cinq minutes passèrent de nouveau sans qu'elle n'eut bouger et le train venait d'apparaître au loin. Tout de suite il y eu un mouvement de foule sans pour autant que l'un d'entre eux n'aille affronter l'averse qui continuait à faire rage. La jeune fille leva la tête vers le ciel gris, quelques gouttes s'abattirent de nouveau sur elle, on voyait un peu mieux ses yeux, ils étaient tellement éteints mais si rouge en même temps, la douleur qu'elle devait traverser l'a rendait sans doute inconsciente. Elle respira profondément, toujours sous le regard de l'étrange voyageur, puis elle tourna sa tête vers le train, des mèches mouillées s'abattirent sur son visage lui obstruant la vue, elle ne prit même pas la peine de les remettre en place comme si rien n'avait plus d'importance. Elle, elle savait que ce train n'était pas celui que les voyageurs attendaient. Il ne s'arrêterait pas. Il ne ralentirait pas.
Pas d'affaires, pas de téléphone apparent...

Il ne restait plus que quelques mètres au train, sa vitesse était toujours élevée pour le moment, quelques voyageurs sortirent enfin sans pour autant faire attention à elle.

Sans doute une bonne chose...Personne ne culpabilisera...

Son pied entama un mouvement vers l'avant, juste devant le train, toutes ses pensées qui lui paraissaient joyeuses de son passé essayer de se frayer un chemin mais seul le mot "Enfin" prédominait, la joie de savoir qu'on ne souffrira plus...

Ce ne sera pas long de toute façon...

Alors qu'elle sentait son corps se balançait vers l'avant, juste devant le train

— NON !

Et avant  même d'avoir pu reprendre son mouvement, de finir ce qu'elle devait faire, on la tira en arrière et le train frôla de peu son pied. 
Le souffle coupé, plaquait contre le corps de la personne qui venait de lui sauver la vie.

— Qu...Qu'est ce que vous avez fait ? la voix semblait se cognait contre ses cordes vocales, indistincte.
— Rattrapé quelqu'un.

La gare s'était plongée dans un silence pesant, tout le monde observait la scène, les commères sortaient leur tête de partout.
Le corps de jeune fille parut rachitique dans les bras du jeune homme qui la retenait, elle s'effondra au sol et le garçon suivit le mouvement.

— Qui vous a dit que je voulais être sauvé hein ?!

Elle essaya de le repousser, de sortir de ses bras qui la serrait, il ne pouvait la lâcher il se l'interdisait et les yeux de l'adolescente tombèrent dans les siens

— L'instinct.

La foule s'agglutinait autour d'eux tels des visiteurs au zoo.

—Mademoiselle ! Vous allez bien ?

Le conducteur du train accourrai  vers les deux personnes à terre. il avait stoppé le train juste après, car il avait assisté à la scène et redoutait d'avoir réellement percuté quelqu'un.

— Elle va bien. Je..., il la regarda de nouveau mais elle avait enfoui la tête dans son torse, je crois qu'elle est sonnée de...D'avoir glissé.

Même à lui, ce mensonge lui sonnait faux, mais personne ne le reprit, voulant au plus profond d'eaux, n'être jamais mêlés à cette hsitoire.

— Je...Je peux faire quelque chose ? demanda-t-il inquiet

— Non, amenez vos voyageurs à bon port, moi je m'occupe d'elle. Il pleut alors dépêchez vous, sachant que le prochain train ne devrait pas tarder.

Il déposa son regard calme sur cette tête cachée dans sa veste au cœur de son torse.

— Je..., commenca le conducteur.

— Partez.

Le ton employé fut si autoritaire que toute la foule y réagit, résignés à retourner sous leur abris bus, envoyer un message à leurs amis sur la situation qu'ils venaient de vivre et oublier cette fille complètement malade.
La fille et le garçon restèrent encore quelques minutes sous la pluie comme incapable de bouger.

— Pourquoi ? Pourquoi vous avez fait ça ? Je..Je ne veux plus vivre !

Malgré sa voix étouffée qui apporta un effet de détresse ultime, elle réussit à suffisamment élever la voix pour qu'il comprenne tout le mal qu'il avait fait en voulant l'aider.

— La vie ne vaut pas la peine d'être vécue à ce point ?

— Je...Je ne peux...Je ne veux...

Le jeune homme resserra son étreinte, la pluie continuait de faire rage, le garçon devenait de plus en plus mouillé aussi mais c'est comme si il ne le réalisait pas tout ce qui semblait l'importer c'était tout simplement l'état de la personne dans ses bras.

— Où habites-tu ?

— Pourquoi vous...

— Pourquoi je t'aide ?

Elle sembla faire un mouvement de tête signifiant un acquiescement.

— Car je pense que tout le monde doit découvrir la vie comme il le faut.

— Alors, quand bien même je vous dis où j'habite je ne sais même plus où sont mes clés alors laissez moi là, ça arrangera tout le monde et surtout moi.

Il agrippa son bras et la releva et la fit se retourner pour qu'elle lui fasse face. Ses yeux montraient toute la souffrance, elle semblait morte, l'ombre d'elle même, l'ombre du passé.

— J'ai dis que je te ramènerai chez toi alors je le ferai.

Il l'a lâcha juste le temps d'enlever sa propre veste et la lui posa sur les épaules.

— Pourquoi ? murmura-t-elle.

Le poids de la veste sembla trop lourd à porter et elle tomba de nouveau mais les réflexes du jeune homme lui permirent de ne pas tomber entièrement.

— Ton adresse. il réemploya le même ton autoritaire, sûr et presque sécurisant.

— C'est..., elle entra dans une crise de tremblement, c'est...26 Rue Jeanne d'Arc, appartement 3b.

Sans crier gare, il l'a porta et à la stupéfaction du porteur elle ne broncha pas.

Elle est au bout..., pensa-t-il amèrement.

Il semblait connaître la ville par cœur car il prenait chaque ruelle avec une assurance qui semblait totale, sûr de lui ou bien une pure chance ?

Tiens bon, s'il te plaît..., seules paroles qui se répétaient dans sa tête.

Elle tremblait violemment, fatiguée, à bout de forces.
Il prit une autre rue mais cette fois il était clair qu'il ne savait pas du tout où il était, la jeune fille dans les bras il lui était impossible de ne pas continuer, pourtant..

Je suis un sombre idiot quand même...

La chance lui souria presque par magie, le petit panneau bleu "Rue Jeanne d'Arc" fit son apparition et le sentiment de satisfaction s'empara de lui. Il marcha dans la rue, sous cette pluie incessante en lisant les numéro du côté droit et la petite porte violette presque invisible si on n'y faisait pas attention, portait le numéro "26". 

— Oh ! C'est pas vrai, Emy !

Une jeune fille brune accourra vers le jeune homme, elle sortait de dessous la petite tonnelle en toile située juste en face. Le garçon sembla pris de court, entre le fait d'être trempé, au milieu de la route et portant un corps qui ressemblait à un cadavre il n'avait pas envie d'avoir à faire à une adolescente complétement perdue. Cependant, il vit qu'elle portait un sac à dos à la main et un manteau de l'autre.

Ses affaires à elle.

— Qui êtes vous ? entama la nouvelle arrivante.
— Pas maintenant. Je vois que vous avez un sac supplémentaire je présume que c'est le sien tout comme le manteau, là il pleut alors s'il vous plaît, ouvrez cette porte !
— Je...Oui...

Elle fouilla dans l'une des poches du manteau (qui en contenait cinq au total) et au bout de la troisième, le fameux trousseau apparu. Et malgré les uniques trois clés l'ouverture de la porte sembla plus compliquée que prévu . 
Aussi patiemment que possible, le garçon essaya de garder son calme devant cette situation mais ce qui l'inquiétait réellement c'était celle qu'il portait dans ses bras, assommée. Quand le fameux "clic" fut entendu, la porte s'ouvrit à la volée et le jeune homme fonça dans le hall en premier. L'adolescente repassa devant sans un mot et traversa le couloir pour prendre l'escalier biscornu situé à droite.
Le deuxième escalier passé, ils se postèrent devant la porte blanche avec écrit "3b" sur la gauche du pallier et ici le temps d'attente pour l'ouverture de la porte fut sensiblement moins long. Dès l'entrée on se retrouvait avec deux petites marches à passer pour descendre, la jeune fille de la rue entra en première cette fois et lorsque le jeune homme entra à son tour elle referma la porte. Aussitôt entré, il déposa la fille sur le lit qu'il avait directement repéré, elle ne remuait pas et ses paupières fermées cachaient sans doutes des yeux rongés par la fatigue et les larmes.

— Vous êtes une amie ? demanda-t-il sans détours.

— Oui, enfin, on peut dire ça.

— Très bien, alors voilà ce qu'on va faire.

Il s'agenouilla à côté du lit et regarda le corps rongé par la vie.

— Vous allez me dire son nom et le vôtre, vous me direz simplement ce qu'il s'est passé car je me doute bien que vous étiez là quand il y a eu l'élément déclencheur et ensuite vous partirez en ne disant à personne son état actuel, c'est compris ?

— Je ne vous connais même pas, pourquoi devrai-je la laisser seule avec vous ?

Il lui lança un regard traversant, sincère et autoritaire. À cet instant, la fille de la rue se sentie simplement comme l'inconnue et lui l'ami. Elle le jugea du regard en retour: des cheveux noirs, en broussaillent avec un effet bouclés, des yeux verts mais surtout une volonté de fer avec un sentiment qu'un passif se cachait derrière tout ça. Alors, elle flanchât.

— Elle...Elle s'appelle Emy. Nous sommes dans la même classe, moi c'est Lucy. En quelques mots, la professeur l'a réprimandé sur le fait qu'elle se soit assoupie en cours en lui disant que c'était chez sois qu'il fallait dormir, de là après un silence Emy a déballé des choses que...qu'on aurai jamais pensé mais surtout elle a dit "J'ai toujours eu mal mais c'était plus facile de vivre derrière un sourire que de voir que je mourrai" et juste après elle est partie en courant, sans pleurer,  je crois qu'en fait elle n'a jamais pus pleurer.
— Merci, dit-il avec la voix quelque peu brisée, Je m'appelle Léon et je m'occuperai d'elle dorénavant.
— Mais je...
— Vous vous inquiétez c'est normal mais je suis là.
— À vrai dire, je ne suis même pas son amie, Emy n'a pas d'amis dans notre BTS mais la voir comme ça sans que personnes ne s'inquiètent après ça m'a...Fait mal au cœur.

Léon ne répondit pas et se contenta de regarder la fille sur le lit.

— Maintenant, elle a quelqu'un.

La sincérité de sa voix était telle qu'on ne pouvait qu'y croire, il avait les bons mots. Lucy regarda elle aussi cette personne qu'on ne voit jamais et poussa un soupir d'abandon.

— Je dois y aller de toute façon, j'ai un train, pre..prenez soins d'elle , s'il vous plaît.

— Oui.

— Ah et vous devez descendre pour fermer la porte avec le verrou.

— Compris, descendons maintenant.

Tous deux descendirent en silence, Léon n'avait pas expliqué à Lucy ce qu'il s'était passé à la gare et elle savait que même en posant la question il n'aurai pas répondu. Ils se saluèrent à la manière de deux inconnus, comme si rien n'avait eu lieu.
Une fois de retour dans l'appartement, il retourna la voir directement. Trempée et tremblante, il se rendit compte qu'il ne pouvait pas la laisser comme ça même si elle dormait.
— Emy ? dit-il en la remuant un peu, Emy ?

— Hm...Oui ?...

— Me permets-tu de..de te chan...RAH ! Me permets-tu de changer te tenue ?

Son teint vira un peu au rouge, intimidé lui même par le fait d'avoir posé cette question. Elle ne répondit pas immédiatement et il craignait qu'elle ne se soit rendormie.

— Je ne veux plus vivre alors ça ne sert à rien.

Cette réponse parut sans appel, rien d'autre ne semblait compter.

— Réponds à ma question, reprit-il du ton qu'il maîtrisait si bien.

— Alors...Oui...

Il savait qu'elle avait dit oui uniquement pour ne rien dire de plus.

Elle aurai préférée mourir de froid...

Il fouilla dans le meuble en bois juste à côté du lit et il en sortit un sweat bleu marin et un simple jogging noir. C'est en se relevant qu'il prit enfin le temps d'observer l'appartement . De taille moyenne il était cependant en sous-pentes ce qui apportaient un charme non négligeable. Ce qui interpella le plus c'était les photos qui formait un acronyme sur la sous-pente au-dessus du lit: "MALO".

— Myra, Athos, Lord et Opié.

Visiblement il avait contemplé les photos longtemps.

— Quoi ?

— Ce sont les noms cachés derrière l'acronyme.

À cet instant il sembla comprendre et regarda de nouveau les lettres en photos.

— Et qui sont-ils ?

Il se rapprocha d'elle, la nuque de Léon frissonna en constant que même le buste relevé , elle était simplement...détruite.

— Tu...Tu permets ? dit-il en pointant le sweat bleu marin trempé

— ...Oui si tu y tiens tant.

— Alors ? Qui sont-ils ?

— Myra est ma première chienne décédée il y a trois ans, Lord et Opié sont mes chiens actuels et le nom de Opié vient simplement du fait qu'on se doutait qu'il ne serai pas facile à rappeler.

Léon souleva le sweat et l'enleva (non sans difficulté dû à la masse d'eau), son poids devait avoir doublé alors elle devait sans nul doutes être dans un état dramatique. Il posa le sweat par terre derrière lui et quand il se retourna de nouveau vers Emy il entrevu un instant le corps maigre et souffrant qu'elle s'empressa de cacher. Pour éviter d'accentuer l'embarras il lui enfila le sweat directement et elle se débattis pour mettre les manches.

— Et Athos ?

— C'est...Ce cheval...C'est mon pilier...

Léon ne répondit pas, il sentait que parler de ce cheval serai douloureux et il fallait être idiot pour ne pas faire le lien entre les photos d'un cheval isabelle et qui était donc "Athos". Il regarda le pantalon de la jeune fille et se demanda qui était le plus trempés entre le pantalon ou le sweat.

— Emy, ton pantalon, tu peux l'enlever ?

Rouge tomate était la couleur la plus proche de ses joues actuellement.

— Oui mais..a..attends...

Il sentait bien qu'elle allait mal, l'aider ce soir n'était pas la garantie qu'elle veuille vivre demain.

Elle déboutonna son pantalon et commença à l'enlever tout en restant allongée.

— Je...Je ne peux plus...

Elle s'effondra vers l'arrière sur le lit, complètement endormie.

Si c'est pas un problème de fatigue ça, je donne ma langue au chat. Mais qu'est ce qui a pu te détruire à ce point ?

En enlevant son pantalon avec d'énormes difficultés et en essayant d'être le moins embarassé possible, il découvrit des jambes couvertes de bleus , cicatrices et plaies plus ou moins récentes. Il ne savait évidemment pas l'origine de ces marques mais toutes sortes de scénarios se développaient dans sa tête, aussi étranges qu'effrayants. Léon ne souhaitait pas la réveiller pour avoir des réponses. Aussi adroitement que possible, il lui mit le jogging qu'il avait trouvé, le plus étrange était d'avoir à habiller quelqu'un qu'il ne connaissait pas, qui plus est une fille qui avait littéralement pas eu de vraie surprise de le voir encore présent. Quand il eut finit, il décala sa tête vers la gauche et tomba sur l'heure indiquée par le réveil: dix-neuf heures trente-huit, en pleins mois de février cela voulait aussi dire nuit de bonne heure et c'est vrai que dehors la fébrilité du peu de lumière restant s'évanouissait sans problèmes. Le jeune homme se releva et observa de nouveau cet appartement: la cuisine semblait former une autre pièce tout en étant ouverte, la table se trouvait au pied du lit juste avant l'impraticabilité dû aux sous-pentes. Il avança doucement en bougeant son regard partout et il ouvrit la porte qui donnait, sans hésitations, sur la salle de douche, plutôt petite et faite en longueur elle était largement suffisante pour une étudiante seule. Seule. Complétement seule.
Il en ressortit et retourna auprès d'Emy. Ses cheveux mouillés inondaient l'oreiller mais au moins elle ne tremblait plus. Léon décida donc de lui poser le plaid épais sur le corps et cette chaleur sembla être accueilli avec satisfaction. Son attention resta concentrée sur elle quelques minutes encore et contre tout attente il souria, il eu presque du mal à y croire lui même: il était heureux qu'elle soit encore en vie.

Pourquoi j'ai fait ça ? J'ai rien à faire ici !

Il venait soudainement de réaliser la situation, il sembla réagir bien au dessus de ce qu'il aurai fallu, trop en excès. Ses traits se déformirent et il fut prit d'une sorte de crise de panique à l'idée de se trouver dans une pièce avec une fille malade qui venait de tenter de suicider et d'en plus d'avoir implicitement promis de prendre soin d'elle, que lui était-il passé par la tête ? Résolu il remit sa veste et était déterminé à partir. La main sur la poignée, les pieds sur les marches, il n'eut plus la force d'appuyer.

Qu'est ce qui ne va pas chez moi ?

Il s'assit sur l'une des marches de l'appartement et se prit la tête entre les mains, en se posant qu'une seule question:

Pourquoi je tiens tant à l'aider ?

Rien ne les liaient et pourtant, elle avait quelque chose qu'il tenait à protéger mais surtout pour le moment: à sauver.
Il se détendit et se releva. De long en large, il marchait. Se posant des centaines de questions dans sa tête et aucunes réponses ne semblaient convenir. Rien ne l'avait obligé à attendre sous la pluie avec elle, rien ne l'avait obligé à la porter. Rien. Alors, pourquoi ? Pourquoi vouloir donner de son temps à quelqu'un qui n'a plus envie de vivre ?

"Tout le monde doit découvrir la vie comme il le faut."

Cette phrase lui revint, il a été sincère en lui disant qu'il s'occuperait d'elle, alors il était hors de question de douter, abandonner avant de se battre n'était pas envisageable. Il allait se battre pour une inconnue et il en était totalement convaincu. Il balaya ses craintes des trentes dernières secondes.

— Emy je ferai en sorte que tu réapprennes à vivre comme il se doit.

De nouveau il la fixa, sa tête dépassant du plaid chaud. Il analysa son visage plus en détails et il lui paru encore plus émacié et meurtri. Tout ce que lui a lu en elle en moins d'une après-midi, qui l'avait déjà vu ? Qui a déjà fait attention, correctement à cette fille ? Si la protéger voulait dire faire des concessions sur sa propre vie alors il était prêt. Son changement mental était si rapide, si opposé, que Léon se demanda comment il avait pu envisager de la laisser de nouveau seule.

Il ne sait rien d'elle et elle non plus, pourtant il sentait que son devoir serai de lui montrer que même un jour de pluie peut être lumineux.

À suivre

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Erzsébet
Posté le 31/05/2024
Coucou !

Je n'ai pas l'habitude de lire ce genre de roman, autant l'avouer tout de suite, mais pourtant j'ai accroché. Pourquoi ? Et bien pour être franche je ne sais pas trop, peut-être parce que je me suis mise à la place de Léon et que moi aussi, j'ai envie qu'Emy aille mieux...

Bref, je continue la lecture
Malodcr
Posté le 05/06/2024
Hello ! Merci beaucoup pour ce commentaire ! Je suis touchée que tu aies pu accrocher sur cette histoire, j'espère qu'elle te plaira !
Je te laisse découvrir leur univers au travers de mes mots...

Bonne lecture !
SagaLee06
Posté le 04/04/2024
Salut !
Je me suis enfin décidée à jeter un oeil à tes écrits :)
Pour commencer, je trouve l'idée de base plutôt intriguante, on a envie d'en savoir plus sur Emy et sur les évènements avant sa tentative de suicide.
Cependant, je trouve que les dialogues sont un peu forcés, le personnage de Léon s'attache un peu trop vite à Emy et tes phrases pourraient être plus fluides.
Je n'oublie pas le sentiment poétique et dramatique de ce premier chapitre, on a aucun mal à s'imaginer les décors (pour te dire, la gare m'a directement fait pensé à celle que je connais), clairement c'est prometteur !

J'ai hâte de lire la suite !
Malodcr
Posté le 05/04/2024
Merci beaucoup pour ce retour !
Pour être honnête, je suis moi-même incapable de le relire, car il me frustre :') Mais je vais tâcher de prendre ton avis en compte car il est tout à fait pertinent ! Selon toi, quel(s) passage(s) paraissent de trop ? Cela me permettra de cibler davantage le corps du texte pour reprendre la scène !

En espérant que cette histoire (un peu en pause) puisse te plaire !

Encore merci et je te souhaite une belle journée!
SagaLee06
Posté le 05/04/2024
Ah oui ? En quoi te frustre-t-il ? Ce serait intéressant de se pencher dessus, parce que ton texte a du potentiel, autrement dit tu as du potentiel.
Les passages sont bien, c'est surtout la tournure des phrases qui est un peu lourde. En fait, la poésie qui se dégage de tes mots pourrait être plus mis en valeur, par exemple : "Aussi adroitement que possible, il lui mit le jogging qu'il avait trouvé, le plus étrange était d'avoir à habiller quelqu'un qu'il ne connaissait pas, qui plus est une fille qui avait littéralement pas eu de vraie surprise de le voir encore présent." Si tu enlèves les "qu'il" et "que", ça peut donner ça : "Le plus adroitement possible, il parvint à lui enfiler un jogging trouvé dans une pile de vêtements. Le plus étrange pour Léon était d’habiller une personne qu’il ne connaissait pas, surtout cette fille peu surprise de le trouver encore auprès d’elle." Les "que", "qu'il" et "quoi" aussi rapprochés dans un petit paragraphe alourdit ton texte qui n'en a pas vraiment besoin. C'est un peu difficile de s'imaginer de réduire ces mots en particulier je dois l'admettre mais je t'assure que ça permet à ton texte de respirer et d'être plus léger comme tu essaies de le retranscrire.

Sinon mise à part, je vais continuer ma lecture, elle m'intrigue beaucoup !

Bon weekend à toi ! :)
Malodcr
Posté le 05/04/2024
A vrai dire, j'ai toujours du mal avec le premier chapitre, les premières pages doivent donner un caractère à l'histoire, commencer avec un tel sujet m'a paru évident mais c'est le contenu, l'enchainement, je suis mitigée quant à sa qualité et son sens. Je ne saurai dire mais je pense que le fait qu'il date de 2021 et que je l'ai tellement lu que j'en suis "dégoûtée" (c'est un mot trop fort pour la situation mais j'ai pas trouvé mieux :') )

Ta reformulation proposée est incroyablement douce à lire !! Sans les mots parasites je trouve que ça a même plus de sens, la lecture est plus fluide ! C'est une excellente idée et perspective, les passages méritent des corrections et cela prend sens !!

Merci beaucoup !!
SagaLee06
Posté le 05/04/2024
Haha je connais ça en ce qui concerne les premiers chapitres, à force de les lire en boucle pour les perfectionner, ils finissent par nous sortir par les yeux !
Si j'ai un petit conseil à te donner c'est celui-ci : écris les phrases comme toi tu le penses, avec ce que tu ressens au fond de toi quand les mots te transportent !
Thi-Ha
Posté le 31/10/2023
Hello !

C'est un chapitre particulier, commencer par une tentative de suicide n'est pas commun et je me demande où tu vas nous amener. C'est aussi un "beau" point de départ pour se relever et retrouver goût à la vie et à soi. Et j'imagine que ce jeune homme va être cette béquille pour l'aider. En ce qui concerne le contenu, le fait que tu n'évoques aucun nom aide à se représenter cette scène comme si nous la vivions, comme si nous ressentions toute cette peine et cette volonté de ne plus vivre dans ce monde. C'est très fort comme sentiment.

Pour ce qui est de la mise en page, n'hésite pas à mettre tous les dialogues au même niveau (certains sont avec alinéa et d'autres non) cela peut faciliter la lecture. Idem pour les paragraphes, n'hésite pas à bien les séparer avec un saut de ligne (notamment les phrases marquantes :)). Il y a quelques fautes et oublis de ponctuation au niveau des dialogues mais rien de bien méchant;

Je te souhaite une très bonne continuation dans l'écriture de ce récit qui aborde un thème sensible mais si présent de nos jours ! :)
Malodcr
Posté le 04/11/2023
Merci énormément pour ce commentaire très constructif ! J'ai honnêtement eu des difficultés à savoir comment commencer ce livre : j'avais une grande peur par rapport à comment il pourrait être accueilli
L'histoire est assez complexe et j'ai eu de grandes phases du syndrome de la page blanche mais cela revient petit à petit !

Ne pas évoquer de nom m'a semblé pertinent aussi merci d'avoir remarqué ce point aussi !!

La mise en page : mon point noir... Merci pour les précieux conseils je vais m'y atteler plus sérieusement

Merci encore pour ce commentaire très positif pour moi !
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