Mardi
Laurie me déposa tôt au travail, j'avais prévu de reprendre la camionnette de madame Gonzalesse début d'après-midi. Heureusement, elle n'habitait pas très loin du docteur, qui d'ailleurs, était leur médecin traitant.
Monsieur Bakker m'avait laissé une liste avec toutes les choses à réparer et à entretenir pour me lancer. Je n'avais pas remarqué qu'il y avait tant à faire !
Mon téléphone vibra, message :
" Tic-tac tic-tac K."
Merde, il commençait vraiment à me faire chier celui-là ! Et ce n'était pas avec ce salaire que j'allais réussir à le rembourser.
Je cogitai toute la journée, il me fallait une solution pour gagner plus. Je ne pouvais pas me permettre un 3e boulot de peur de me faire massacrer aux contributions. Il me fallait un travail où j'étais libre dans les horaires...
11h, il faisait lourd dehors. Si je n'étais pas chez mes clients, je me serais bien mis en slip. J'étais en train de repeindre l'abri de jardin lorsque j'entendis un bruit.
Quelqu'un venait de plonger dans la piscine que j'avais nettoyée hier. Je tourne discrètement la tête... C'était Dan, il nageait... Nu... Une longueur sur le ventre, une sur le dos... J'avais le loisir d'admirer son corps. Il était bien foutu... Mais pourquoi était-il à poil ? Ses parents ne lui ont jamais appris à s'habiller lorsque quelqu'un est là ? À moins qu'il ne m'ait pas vu ? Je reste quelques secondes à le contempler. Il était légèrement musclé, un peu moins que moi, il n'avait pas de poils, ou du moins pas de gros poils noirs... Il avait des fesses bombées, et son engin... Il avait l'air de taille tout à fait correcte... Je me surpris à avoir une érection à cette vue. Merde, il fallait que je détourne mon regard, mais je n'y arrivais pas. Je fis tomber mon pinceau qui cogna sur l'échelle.
- Y a quelqu'un ? Cria Dan qui c'était arrêté.
- Oui. Dis-je d'une voix un peu timide.
- Jérémy ? Je ne savais pas que tu étais là, dit-il.
Menteur, pensais-je. Je pris un seau vide à côté de moi, et m'avançai vers lui. Je cachais mon érection avec le seau.
- Désolé, je pensais que j'étais seul, dit-il.
- Tu es chez toi, c'est plutôt moi l'intrus dis-je.
- Tu fais quoi avec ton seau ?
- Je vais chercher de l'eau pour mouiller mon chiffon, inventais-je sans bouger le seau de place.
Il sortit de la piscine et se tenait nu devant moi.
- Tu peux me passer la serviette ?
Sans bouger le seau, je pris la serviette et lui tendis.
- Attention, aux coups de soleil, lui dis-je.
- Tu veux me passer de la crème sur le corps ? Me demanda-t-il en levant un sourcil.
- Avec plaisir, mais pas sûr que ce soit dans mon contrat.
Il était beau avec ses cheveux blonds qui dégoulinaient. Des gouttes d'eau perlaient sur son corps imberbe. Il avait les yeux bleus et des sourcils bien entretenus.
Des mains fines avec des ongles coupés court.
Arrête de le dévisager, pensais-je. Mon érection allait faire craquer mon pantalon. Ça faisait longtemps que je n'avais pas ressenti ça pour un homme...
La journée fut interminable !