Chapitre 10 – Aïe, nos chevilles !

Notes de l’auteur : C'est le dernier chapitre ! Puisque vous avez tout lu jusqu'ici, n'hésitez pas à laisser un commentaire pour me dire ce que vous avez pensé de cette histoire, merci ! :)

— Je ne vois pas les jumeaux ?

Je n’entends pas la réponse de tonton, qui bredouille, car Solène se met à hurler dans ma tête :

— Hélios, ils arrivent près des buissons ! Faut qu’on retourne dans nos corps tout de suite !

— Mais je sais, pas la peine de me casser les oreilles ! Enfin, la tête… enfin bref, tu as compris.

Aucune réponse. Elle est déjà partie !

Immédiatement, je me concentre pour faire de même. Au moins, cette fois-ci, j’ai bien repéré l’odeur des alentours. Il faut dire aussi… les poules, ça pue !

ZAP !

Une plume vole devant mes yeux et je me lève d’un bond, avant de retomber assis sur les fesses, ayant perdu l’équilibre.

Ouille !

J’entends Solène déjà en train de discuter avec Catherine et je me redresse à nouveau, bien qu’avec un peu plus de précautions pour bien me souvenir comment utiliser deux jambes au lieu de quatre pattes.

C’est dingue comment Solène passe rapidement de l’état d’animal à celui d’humain sans soucis.

Je m’apprête à sortir des buissons lorsque je m’arrête de justesse en réalisant que je ne vois pas très bien. Ou plus exactement que je vois très bien l’énorme fiente[1] de poule sur le casque magique.

Oups, j’ai failli oublier de l’enlever.

— Ah, te voilà Hélios ? Tu embêtais les poules, toi aussi ?

Je hoche la tête, avant de comprendre que Catherine se moque gentiment de moi. Je préfère changer de sujet.

— Est-ce qu’il a été puni Thé- Aïe !

Solène vient de me filer un méchant coup de pied dans la cheville. Elle me regarde avec de gros yeux, et devinant ce qu’elle fait, je rigole et lui réponds :

— Qu’est-ce que tu fais Solène, tu essayes de me parler télépath- Aïe !

Catherine se met à rire et lance à tonton :

— Je crois qu’il est temps pour moi d’aller discuter encore un peu avec Théo et Maxime, monsieur Tonton, et puis je vois le papa de Théo qui est en train d’arriver. Je dois également lui parler.

— Oui, c’est vrai, nous aussi il est l’heure qu’on rentre. Ah ! Et mon nom, c’est Marty, madame Cath !

Le rire de tonton ne résonne pas longtemps parce que Solène lui pince le bras alors qu’il est en train de retourner à la voiture.

— Aïe !

— Tonton, j’ai laissé des jouets dans les buissons !

— Ah oui, les casq- Aïe !

Je rigole devant la grimace de douleur de tonton, qui vient cette fois-ci de se prendre un coup de pied dans la cheville. Au moins je ne suis pas le seul à trop parler et à subir les rappels à l’ordre de Solène.

Bizarrement, Catherine rit avec moi avant de se diriger vers Théo et de lancer tout en faisant un signe au revoir de la main :

— Surtout monsieur Marty, la prochaine fois que vous venez avec les jumeaux, n’hésitez pas à me signaler votre arrivée ! Je pense que c’est préférable !

Je reste figé un bref instant. C’est quoi cette allusion ? Ce n’est pas possible que Catherine ait compris, non… si ?

Jetant un œil sur tonton, je remarque qu’il est aussi surpris que moi. Regardant partir Catherine, il nous lance :

— Hum…

Et puis c’est tout. On remonte en voiture, inquiets, et on rentre en silence chez tonton. On a encore deux bonnes heures devant nous avant que nos parents ne reviennent nous chercher.

— Hum…

— Mais ça veut dire quoi « hum » ? Râle Solène. Tonton ! On a fait plein d’erreurs aujourd’hui avec les casques ! Et peut-être que Catherine a compris !

Il nous regarde en souriant, puis se jette sur nous pour nous faire des chatouilles.

Au bout d’un quart d’heure, tonton est plus épuisé que nous, mais notre inquiétude s’est apaisée.

— Même si Cath a compris, ce n’est pas grave les enfants. Apparemment, elle n’était pas en colère. Par contre, ce serait bien qu’on profite du reste de l’après-midi pour analyser nos erreurs. Qu’est-ce que vous en dites ?

— Bah bien sûr qu’on est d’accord ! je réplique en levant les yeux au ciel. Évidemment qu’il faut qu’on fasse en sorte de ne pas risquer de blesser les animaux !

— Et les humains non plus ! ajoute Solène.

— Parfait ! Alors on fait ça ! Comme ça, la prochaine fois qu’on se verra…

— On sera prêt !

— On partira dans une nouvelle aventure !

Nos cris de joie résonnèrent dans toute la maison de tonton. Vivement notre prochaine exploration animale !

 

[1] Fiente = Crotte d’oiseau

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