Erzic :
Dans l’une des plus hautes chambres de la tour de Krieg, Erzic achevait ses préparatifs.
Maintenant qu’Arnitan avait survécu, son propre chemin pouvait reprendre. Il avait déjà trop tardé.
Drazyl l’attendait. Et il avait tant à y faire.
— Ici, le Serpent fera son travail, murmura-t-il.
Il recoiffa sa tresse de guerrier, enfila son manteau miteux, puis glissa ses armes dans leurs fourreaux.
En ouvrant la porte, les torches de l’escalier vacillèrent.
Il effleura l’une d’elles. La flamme s’éteignit aussitôt. Un sourire mince étira ses lèvres.
Seul le cliquetis métallique de ses pas résonnait dans les couloirs.
Lorsqu’il atteignit la dernière marche, il ralentit.
Pas un souffle. Nulle trace de vie.
Dans le couloir sombre, il ouvrit la main devant sa bouche et murmura, comme une prière serpentine :
— Ss'krelth’aaz.
Une flamme jaillit de sa paume, flottant dans l’air, douce et chaude.
— Zel’kriss.
Il se tourna vers la porte de la salle du conseil.
La flamme le suivit, fidèle, silencieuse, guidant ses pas dans la pénombre.
Il entra dans la grande salle, froide.
J’aurais dû revenir plus souvent ici le soir, pensa-t-il.
En regardant en hauteur, il pointa du doigt la fresque.
La flamme s’éleva doucement pour l’éclairer.
Erzic fixait la scène, qu’il connaissait déjà par cœur.
— Nous y sommes, maître.
En passant sur l’hirondelle, il pensa à Gwenn, à la façon dont elle avait accouru pour voir Arnitan.
Son cœur la perdra. Tout ceci n’est que faiblesse, notre monde renaîtra.
— Et ce loup sera à nous, dit-il à voix haute, un sourire mauvais.
Une cheminée crépita, qui lui fit tourner la tête.
— Shkra, ordonna-t-il à la flamme.
Celle-ci se jeta à toute vitesse, dans le bois brûlé.
Mais rien ne se produisit, comme si la flamme avait disparu et n’avait jamais existé.
Erzic devant la cheminée, commença son rituel :
— Zhaal’kroth nax’rel, kriss’taar vel’shaan.
Zhaal’kroth nax’rel, ska’morath zil’kaan.
Thra'kez Drazyl.
Une immense flamme apparut dans la cheminée, suivie de ses sœurs.
Elles formèrent un rideau de flamme. Le mur et la cheminée avaient disparu.
Derrière ce rideau enflammé, une sorte de ville se dessinait.
Erzic souriait malicieusement.
Enfin… je quitte cet endroit misérable.
Il s’avança dans les flammes et disparut.
Dans la forteresse de Krieg, le rideau de flamme disparu instantanément. Et dans la forteresse, il ne restait plus aucune trace de son passage.
Erzic se tenait devant une cité gigantesque, cernée par le désert.
— Drazyl, prépare-toi à renaître.
Maintenant j'ai hâte d'en savoir plus sur son passé et ses motivations maléfiques :)
Il n'aime pas beaucoup parler de son passé (pour le moment en tout cas :) )
A plus ! ^^
Je me doute que ce personnage nous réserve encore bien des surprises (mauvaises ;)
Ah personnage qui est pour le moment mystérieux même si ses mots parlent d'eux mêmes :)
Ah ça des surprises il risque d'y en avoir aha
moi aussi j'ai lu The Witcher :)
juste pour la forme : Erzic se tenait devant une cité gigantesque, cerné par le désert. ( je pense que cernée conviendrait mieux car c'est la cité qui est entourée par le désert).
On se revoit dans un prochain chapitre :)
Aha la voilà la grande question. Qui est qui 😏
Merci pour l'erreur je vais corriger ça.
A la prochaine 😉