Aelia :
L’arrivée des hommes du comté de Baltan fut un spectacle saisissant. Une brume épaisse avait surgi soudainement devant les murs de Lordal, accompagnée d’un vacarme de sabots et de fer. Nul n’avait eu le temps de comprendre ce qui se passait, et la panique gagna les soldats, qui s’emparèrent de leurs armes et prirent position.
Alistair était intervenu, demandant à ouvrir les portes.
— Le comté de Baltan, avait-il ordonné à ses hommes.
Les portes s’étaient ouvertes immédiatement.
Elle se souvenait que la brume était si dense qu'elle ne voyait plus ses chevilles, et qu'elle montait encore à mesure que le tumulte approchait.
Quelle froideur, se souvenait-elle, alors que la chaleur était intense.
Terrifiée, elle s’était instinctivement réfugiée auprès de son père, qui l’avait rassurée :
— Le comté de Baltan, comme tu le sais, est un royaume très brumeux. Celle-ci n’est pas juste une protection pour ce comté. Baltan, fondateur du comté, y vit bien plus qu’un simple voile.
— Que peut-on voir en une brume ? avait alors demandé Aelia.
— Elle pouvait être utilisée et maniée. Après plusieurs décennies, ils réussirent à dompter ses ombres et les emmener avec eux lors de leurs marches. Ils les utilisent surtout pour les batailles. Aujourd’hui, c’est sans doute pour nous montrer leur puissance.
— Mais comment ont-ils réussi à la contrôler ?
— C’est ce qui reste à connaitre. À part le peuple de Baltan, personne n’en connaît le secret. Et ils ne seront pas prêts à le divulguer, de peur qu’un ennemi s’en serve contre eux.
— Peut-être qu’on en apprendra plus, avait souri une Aelia intriguée.
Un cheval gris impressionnant, couvert d’une armure noire, passa les portes et comme par magie, la brume se dissipa dévoilant une armée de cent cinquante hommes.
Selvhar, le comte de Baltan, était l’homme qui tenait les rênes du cheval, portant une armure de même couleur que son destrier.
À ses côtés, son fils, Sairen.
Ils avaient été accueillis, comme il se doit par le comte de Vaelan et tous furent conviés à un banquet.
Qu’est-ce que ça avait été long, repensa Aelia.
Elle avait tenté de mettre en pratique les leçons de Maître Saltar, sans grand succès.
Même si aucune discussion n’avait eu lieu avec Selvhar ou Sairen.
Cependant, elle avait remarqué que Sairen l’avait souvent observé du coin de l’œil, d’un air mystérieux.
Aelia avait rougi malgré elle. C’était un garçon plutôt charmant, avec ses cheveux noirs de jais et ses yeux sombres. Mince, mais déjà taillé pour le combat.
Mais cela ne rendait pas l’idée du mariage plus acceptable pour autant.
Après ce banquet, elle ne les avait plus revus. Ils étaient dans le bureau de son père ou à la chasse.
De vrais rustres, songea-t-elle, en les revoyant exhiber leurs trophées.
Depuis, Aelia passait les mêmes journées qu’avant leur arrivée.
A la bibliothèque, Ilara semblait plus éloignée. Elles ne se parlaient que très rarement et ces rares moments étaient souvent coupés court.
Pourquoi ne veut-elle plus me parler ? Je croyais que j’étais une des seules choses qui comptait pour elle ?
D’ailleurs, le sujet sur Talharr et le mal ancien, n’avait jamais été remis sur la table. Aelia préférant, pour le moment, respecter les souhaits d’Ilara.
Elle avait essayé de trouver des livres qui pourraient lui donner d’autres informations, mais rien.
Comment est-ce possible ? Personne n’a gardé d’écrits de cette époque ?
Ces questions, elle les avait mises de côtés, peu à peu.
Le matin, son passage dans le jardin était toujours le même. A une exception près.
Tous les jours, elle invoquait sa mère. Aelia ne la revit pas, son visage et sa voix lui manquaient.
Mais aujourd’hui elle n’en aurait sans doute pas l’occasion.
Arlietta l’avait rejointe très tôt dans sa chambre.
Comme à son habitude, Aelia avait grogné en se réveillant.
A présent elle était devant son miroir, une robe éclatante, ses cheveux dorés attachés par un ruban de soie rouge, des bottines de cuir souple de même couleur.
Arlietta avait insisté pour la maquiller un peu, avec ses produits extraits du minerai de Vaelan.
— Tu veux que je ressemble à un diamant ? rit Aelia, voyant Arlietta lui tendre une boîte à bijoux.
— Il faut que tu sois la plus présentable possible, Lia.
— Je ne le suis pas déjà assez ? lança-t-elle, mi-amusée, mi-exaspérée, en désignant son reflet.
— Bien sûr que si… Mais tu dois rencontrer officiellement le fils du comte de Baltan.
Aelia eut un long soupir d’exaspération.
— Mets au moins ton collier préféré. Tu seras la plus jolie jeune fille qu’il aura jamais vue, reprit Arlietta.
Ce collier figurait sur le portrait de sa mère. Son père le lui avait offert pour ses dix ans.
Depuis, elle ne l’avait jamais porté. Elle le gardait comme un trésor.
— Je ne peux pas Arlie… tu sais ce qu’il représente pour moi…
— Oui, et raison de plus. Cela voudra dire que ta mère sera avec toi, pour ce moment et ceux à venir, la rassura Arlietta.
Aelia se mit à réfléchir. Et si elle mettait ce collier, pourrait-elle de nouveau voir sa mère ?
Je peux toujours essayer.
Elle s’empara de la boîte. Arlietta ne dit rien, un sourire aux lèvres.
Des bracelets ciselés, des broches anciennes, et toutes sortes de bijoux dorés scintillaient à la lumière. Une autre petite boîte était enfouie, Aelia l’attrapa et à l’intérieur sa précieuse relique.
Un collier de pierres noires, chacune gravée d’un symbole étrange. Aelia avait longuement cherché leur signification, en vain — ni Ilara ni Saltar n’avaient su l’éclairer.
— Laisse-moi faire, dit doucement Arlietta.
Aelia lui tendit le collier, et de son autre main releva ses cheveux.
Le collier se referma contre sa peau. Une onde froide traversa sa nuque, puis tout sembla ralentir.
Les yeux écarquillés, elle hurla :
— Arlietta !! Qu’est-ce qui se passe !
Le monde bascula dans un grand tumulte.
Devant elle un lieu, qu’elle ne connaissait pas, se dessina lentement.
Sur une colline, elle apercevait un village et une grande tour, entouré d’une forêt.
Aucune odeur, ni de sensation de vent sur la peau alors que la végétation autour bougeait.
Où suis-je ?
La peur montait. Une envie de pleurer la submergeait.
En quelques instants l’image se brouilla à nouveau et elle se trouvait maintenant dans…
Une chambre ?!
Comme sur la colline, aucune odeur.
Une silhouette, frêle, était allongée. À première vue, un enfant, peut-être de son âge.
Aelia se rapprocha, lentement, de peur qu’il se réveille.
Les cheveux bruns, les paupières fermées. Il agitait faiblement les mains, comme pour chasser un ennemi invisible.
Une envie de le réveiller lui noua le ventre. Mais son esprit refusait de bouger : et s’il lui faisait du mal ?
Cependant il fallait qu’elle sache où elle était. Au moment où elle s’apprêtait à le toucher, il ouvrit les yeux. Ils étaient d’un bleu si profond qu’Aelia en perdit l’usage de ses pensées.
Elle ne bougeait plus et fixait le garçon.
— Qui… qui es-tu ? Tu… comment es-tu entrée ici ?
Aux oreilles d’Aelia, sa voix lui paraissait si lointaine.
— Je suis Aelia de Vaelan et toi ? Où sommes-nous ?
Le garçon haussa les sourcils, sa bouche s’ouvrit et se ferma à plusieurs reprises.
— Écoute, je ne sais pas, comment je suis arrivée là, pourrais-tu me dire où nous sommes ?
— Oui, désolé… Krieg… c’est là où nous sommes. Dans le royaume de Balar. Et je suis Arnitan.
Sa voix était douce.
Arnitan essaya de se lever.
Aelia vit qu’il grimaçait, et lorsque la couverture s’échappa, un bandage était posé sur sa poitrine.
— Que t’est-il arrivé ?
Le regard du garçon se figea sur le bandage.
— Un loup… Enfin ça y ressemblait… dit-il, comme s’il revoyait la scène.
Aelia eut une réaction de stupeur. A côté de lui, une statuette d’un loup était posée.
Mais avant qu’elle puisse en savoir plus, le garçon et la chambre se brouillèrent. Elle vit Arnitan se redresser, les yeux fixés sur elle, emplis de peur.
— Aelia ! l’entendit-elle crier, avant que tout ne disparaisse.
La chambre se décomposa dans un tourbillon de lumière. Puis, le noir.
Aelia sentit un contact moelleux sous son dos.
Elle cligna des yeux. Un visage se matérialisa au-dessus d’elle.
De petites gifles claquaient doucement ses joues.
— Lia ! Réveille-toi, s’il te plaît… suppliait la voix d’Arlietta.
— Je croyais que je devais être présentable… réussit à grogner Aelia, alors que sa vision s’améliorait, visualisant sa chambre.
Arlietta se jeta sur elle :
— Ne refais plus jamais ça, la rabroua-t-elle.
— Tu as vu ce qui s’est passé ? demanda Aelia.
— Après avoir mis ton collier, tu allais tomber, je t’ai rattrapée et allongée sur le lit. Tu ne bougeais plus. Je ne savais pas quoi faire… mais rien de ce que j’ai essayé ne te faisait réagir…
— Non ce n’est pas possible... J’étais dans un autre royaume, dit Aelia, avec un air d’incompréhension.
Arlietta passa sa main sur le front de la jeune fille :
— Pas de fièvres. Tu as dû avoir un malaise. Sûrement à cause de la pression du mariage que tu te mets…
Non, ce n’était pas un rêve… C’était trop réel. Cette colline, ce village, ce garçon. Et surtout, ce collier.
Elle avait envie de l’enlever. Mais en même temps, ce qui s’était produit l’intriguait encore plus.
Ses doigts jouaient avec les pierres, comme si elle voulait que ça recommence. Ou plutôt se convaincre que cela ne venait pas de son imagination.
Mais aucune vision trouble ne venait.
Comment est-ce arrivé ?
— Lia… on peut annuler la matinée avec Sairen, si tu ne te sens pas bien.
— Non, c’est bon, je vais très bien.
Aelia s’arrêta voyant la tête de son amie :
— Je sais ce que j’ai vu, c’était pas un rêve Arlietta !
La servante baissa les yeux.
Aelia soupira et sortit de sa chambre d’un pas rapide.
— Lia ! Pas de bêtises, lui lança Arlietta, un sourire dans la voix.
— Je ne te promets rien !
Les couloirs n’avaient jamais été aussi vides. Les guerriers de Baltan ayant pris leur campement à côté du village, la plupart des domestiques avaient été missionnés pour les accueillir, préparer les repas et leurs habits.
Aelia arriva dans le jardin, la chaleur toujours aussi suffocante que les derniers jours.
Dans ces moments-là, je suis contente de porter une robe.
Les arbres étaient maintenant nus, leurs feuilles tapissant le sol.
Seul un chêne vert, résistait encore. Celui qui la protégeait chaque jour.
Elle allait s’asseoir sur son banc paisible, lorsqu’elle vit une personne assise au bord de la fontaine asséchée.
Un garçon tout vêtu de noir, lui tournait le dos.
Par cette chaleur ? Être vêtu ainsi ? Sont-ils fous ? pensa Aelia.
— Fait-il toujours la même chaleur à Lordal ? dit-il, toujours retourné.
Aelia fut surprise, pensant qu’il ne l’avait pas vu arriver.
— Non, fort heureusement. Je n’y survivrais pas, sourit-elle.
Le garçon ne broncha pas.
Aelia gênée, reprit aussitôt la parole, se souvenant de ses leçons :
— Avez-vous apprécié notre comté ?
Sairen se mit debout, et se tourna pour la première fois vers Aelia.
Etrangement aucune goutte de sueur n’était visible.
Son regard léger, ses cheveux ébouriffés et sa tunique qui dépassait firent naître un léger sourire moqueur chez elle.
Et c’est à moi qu’il faut faire des leçons...
— Ma foi, le comté de Vaelan est très intéressant. Ses montagnes minières et ses plaines verdoyantes sont le reflet inverse de mon comté, sourit-il.
Son comté…
— Je ne suis jamais allée plus loin que nos frontières. Baltan est-il réellement composé de brumes toute l’année ?
Cette fois ce fut Sairen qui eut un sourire moqueur.
Aelia grimaça.
— C’est bien le cas, mais seulement dans la région de Nébélis. Le reste du territoire est surtout marécageux et quelques plaines habitées.
Heureusement je n’aurais pas besoin de tout le temps me rendre dans ce comté.
Alors qu’elle tirait sur son collier, une autre question des plus intrigantes fit surface :
— Comment faites-vous ?
— Comment faisons-nous quoi, mademoiselle ? répondit Sairen, un ton amusé.
— Bien, la brume… comment avez-vous fait pour qu’elle vous suive et vous protège ?
Un grand sourire fier se posa sur le visage du garçon :
— C’est sûrement la plus grande réussite de notre comté. La fierté de Baltan lui-même. Pendant plusieurs siècles nos ancêtres ont essayé de la maitriser. Seul le comte à accès à ce secret.
— Alors, une seule personne à accès à ce savoir ? demanda Aelia toujours plus intriguée.
— Ils sont cinq. Le cercle de Baltan et le comte, dit Sairen en venant s’asseoir à côté d’Aelia.
— Qu’est-ce donc que le cercle de Baltan ?
Sairen rit, et Aelia fronça les sourcils :
— Je suis surpris et content de voir votre intérêt pour notre comté, se défenda-t-il.
En retour elle haussa les sourcils.
— Pour répondre à votre question. Le cercle de Baltan est le savoir de notre comté. Des érudits qui de génération en génération se lèguent ce savoir pour le transmettre au comte.
Intéressant.
— Connaissent-ils l’histoire de Talharr ? demanda-t-elle, oubliant complétement l’avertissement d’Ilara.
Sairen parut déconcerté :
— Oui, je suppose… A vrai dire, je n’en sais rien. Mais ce sont nos plus grands érudits, et ils ont un héritage de plusieurs centaines d’années.
Il faudra que je les rencontre.
— Je ne m’attendais pas à cela, reprit Sairen.
Aelia haussa un sourcil.
— Sans vouloir vous vexer, je m’attendais à une fille gâtée. Je vois cependant que vous êtes tout l’inverse. Vous êtes resplendissante, pleine de savoir et d’envie de savoir.
Elle sentit ses joues s’empourprées :
— Pour ma part, je ne m’attendais pas à ce que vous répondiez gentiment à mes questions. Je pensais que vous seriez hautain et manipulateur.
Sairen partit en fou rire et celui-ci se propagea en Aelia.
Ils réussirent tant bien que mal à l’arrêter.
Aelia sentait qu’elle devait lui dire la vérité, peut-être était-ce sa seule chance :
— Je sais que je ne devrais pas vous le dire. Vous êtes très gentil, mais ce mariage je n’en veux pas…
Sairen avait un air… soulagé ?
— Eh bien, je ne devrais pas le dire non plus. Bien que vous soyez attrayante, je ne souhaite pas non plus ce mariage. En fait, mon cœur est déjà pris.
— Pardon ?!
Aelia n’en revenait pas. Un espoir immense venait de naitre en elle.
— Une fille de Nébélis. Mon père ne veut pas que je l’épouse, car elle souillerait notre sang, selon lui…
Oh, c’est… ignoble.
— Pourquoi ne vous êtes-vous pas enfui ?
La question lui sembla, immédiatement idiote, ce ne sont que des enfants. Avant qu’elle puisse s’excuser, Sairen reprit la parole :
— Comment le pourrais-je ? Je suis l’héritier du comté de Baltan… je ne peux pas m’enfuir et laisser mon comté derrière moi.
Aelia crut que c’était elle qui venait de parler.
— Alors nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour que ce mariage n’ait jamais lieu. Peu importe ce que pensent nos pères. Montrons-leur que nous sommes forts. Que nous savons déjà prendre des décisions.
Sairen la regardait avec ses yeux noir brillant, un sourire triste :
— J’ai essayé… à plusieurs reprises… il faut accepter notre sort. Je pense que ça aurait pu être pire, dit-il en clignant d’un œil.
— On pourrait aussi se tutoyer, non ? Pour montrer qu’on n’est pas comme eux, ajouta-t-il.
Aelia leva les yeux au ciel, amusée par sa proposition.
— Très bien, va pour le tutoiement… Mais ne t’imagine pas que ça change tout, lança-t-elle, moqueuse.
— Ne t’inquiète pas. Lorsque nous serons mariés, chacun pourra vivre sa vie de son côté. Personne ne nous dira comment vivre, reprit-il d’un ton rassurant.
Cette réponse la soulagea un peu. Même si l’idée que le mariage ait lieu ne la rassurait toujours pas.
Un piaillement au-dessus d’eux, les fit sursauter. Un petit oiseau posé sur une branche.
— Qu’est-ce que c’est ? demanda Sairen.
— Une hirondelle.
Le cœur d’Aelia se réchauffa.
— Mais comment est-ce possible ? Elles ne reviennent qu’au printemps, lorsque le soleil est plus doux, dit-elle, plus pour elle-même.
Ses deux petits yeux étaient posés sur elle.
Maman, c’est toi ?
L’hirondelle commença à descendre le chêne, puis déplia les ailes pour se poser à côté d’Aelia.
Elle lui donna un coup de bec sur la main.
Aelia la tourna, paume vers le ciel.
L’hirondelle sauta d’une patte sur le creux de son poignet.
Une brûlure incandescente traversa la jeune fille.
Elle hurla, des larmes chaudes coulant, et comme pour l’aider l’hirondelle piailla le plus fort possible.
Une image se dessina dans son esprit, celle du jeune garçon qu’elle avait vu plus tôt. Arnitan.
Pourquoi son visage m’apparait-il ?
Les pattes quittèrent rapidement son poignet.
La chaleur insupportable disparut immédiatement, remplacée par une légèreté.
Sairen était debout à lancer des cailloux sur le volatile.
— Arrête, réussit à dire, essoufflée, Aelia.
— Mais elle t’a attaquée…
— Je ne suis pas sûre, ça m’a fait mal… pourtant je me sens si bien.
Le garçon la regardait d’un air inquiet :
— Si tu le dis. Il faudrait quand même aller soigner cette blessure, avant qu’elle ne s’infecte.
Une marque rouge lui striait le poignet.
— Tu as raison, je vais aller voir notre médecin, dit Aelia en se levant. À plus tard.
Elle s’éloigna rapidement, sentant le regard de Sairen qui l’accompagnait.
Aelia n’avait aucune intention d’aller voir le guérisseur.
Elle devait réfléchir et trouver des réponses.
Comment ce collier avait-il pu l’emmener dans un autre royaume ? Comment cette hirondelle s’est retrouvée là et lui a laissé cette marque ? Et ce garçon, pourquoi lui apparaissait-elle ?
La phrase du livre, qui avait fait peur à Ilara, « Les rêves de Baltan » lui revint en mémoire.
Est-ce un signe ?
L'écriture est toujours aussi naturelle. On est vraiment avec les personnages dans ce jardin, sur ce banc. Sairen à l'air sympa et Aelia reste fidèle à elle-même, joyeuse et curieuse.
Je continue avec enthousiasme !
Sairen est un peu son reflet dans un sens. Il sera important dans le futur :)
Aelia garde en effet sa personnalité.
Cela va-t-il duré ?
En espérant que la suite te plaise également :)
Je continue.
La suite va aller un peu plus vite :)
Et quelques personnages "intéressants" devraient apparaitre.