Chapitre 10 : Medana un royaume mouvementé

La Médana était un magnifique royaume une fois la terre des bandits passée. C’était une terre avec un climat doux en hiver et sec en été où poussait tout un tas de céréales de légumineuse, et d’autres agrumes mais surtout du raisin produisant l’un des vins les plus reconnue de Gaya après celui d’Astancia. Une terre d’agriculture où l’on pouvait tout faire pousser, le sud-est était même une région extrêmement fertile, la région du Berektil était confortablement positionné entre l’Aras et les montagnes de Pals, seul le manque d’eau dans le nord du pays semblait former un frein à cette profusion. Le nord-est du pays était une grande étendue plate, représentant un bon tiers du pays, très sec ou se trouvaient de nombreux canyon serpenté de cours d’eau, cela permettait à une végétation luxuriante de pousser le long de ces cours d’eau et rendre une partie de ce lieu vivable.

Son agriculture variée était l’un des atouts majeurs de ce pays avec en plus le contrôle sur le commerce du Sud et de l’Orient, ainsi qu’une population nombreuse et de grande ville dans le Berektil et le long des côtes. Mais son désavantage était le contact avec le sud des Plaines de Temera au nord où se concentrait les clans les plus virulent des Orques ou encore des pillards des dunes au sud au-delà de l’Aras, qui malgré une baisse de leurs activités depuis ces cent dernières années continuaient de sévir, sans compter une indépendance encore plus forte que dans les royaumes de l’ouest des seigneurs, empêchant Anotolo de développé une puissance assez importante pour détrôner Unos de son titre.

Le voyage continua de se passer comme à son habitude pour la compagnie, de longues journées de voyage coupées par des nuits en campements et des séances d’entraînement. Le soir Alek avait toujours de longues conversations avec Angélique qui semblait l’apprécier encore davantage depuis l’épisode d’Ominian et sa bravoure au combat.

Les plaines de Médana regorgeaient de troupeaux de bisons, moins nombreux que dans les grandes steppes du nord mais tout de même omniprésent. Ace qui n’avait jamais chassé cet animal décida de si prêter et entraîna tout le groupe avec lui. Alek fût le plus facile à convaincre mais Dimitri si opposa, Valos le fit changer d’avis en argumentant autour d’un nouveau test.

Valos repéra un troupeau prêt de grands amas rocheux en pierres orangées comme toutes les pierres dans cette région. Une journée de détour dût être prise pour pister les bêtes grâces à leurs innombrables traces. Et une fois assez prêt, un bruit sourd les trahissaient, une telle masse ne pouvait passer inaperçu. Seul quelques centaines de pieds les séparaient maintenant de la horde. Ces bêtes avaient deux fois la taille d’un taureau multipliez ça par un bon millier d’individus, le bruit sourd à plusieurs lieux était effectivement logique. Deux possibilités s’offraient à eux. Soit attaquer un traînard mais il n’y aurait aucun mérite à cela et l’idée ne plaisait vraiment pas à Alek, peu noble pour lui. Ou bien envoyer le maximum de bête dans un goulot d’étranglement puis de s’attaquer à une en particulier. La deuxième possibilité fût acceptée à l’unanimité et on décida de prendre pour cela le goulot d’étranglement naturel que formaient deux petites collines rocheuses non loin de là. Mais comment faire peur à autant de bête. Dimitri pris Alek avec lui et dit qu’il allait se charger de la panique. Quant aux autres ils avaient pris position à la sortie du goulot pour faire un carton malgré qu’abattre une bête serait sûrement ardu. Dimitri et Alek chevauchèrent jusqu’à arriver à quelques dizaines de pied du troupeau qui broutait en formant de plus petits groupes d’une centaine d’individus chacun.

- Très bien nous allons nous concentrer sur une partie pour envoyer au moins un de ces groupes en plein dans le goulot.

- Et comment comptez-vous vous y prendre ?

- C’est toi qui va le faire. Tu vas faire trembler le sol aussi fort que tu peux et moi je vais envoyer une flèche explosive où il faut pour détacher ces deux groupes-ci de la horde et les envoyer dans notre piège.

- Pas de problème, je peux le faire.

- Ce n’est pas très archaïque mais on n’a pas de temps à perdre.

Alek descendit de son cheval, Dimitri saisi les harnais de leurs chevaux pour éviter qu’ils s’enfuient. L’Irùvatar posa la main au sol et se concentra quelques minutes quand soudain la terre trembla, quelques fissures apparaissaient même sur le sol autour de sa main. La secousse très impressionnante simula un réel tremblement de terre et heureusement qu’ils ne se trouvaient pas dans une ville. Les bisons ressentirent la secousse et se mirent à courir, effrayés au milieu de leur repas.

Dimitri après avoir maîtrisé les chevaux tira une flèche chargée de mana qui explosa entre deux groupes de bison mais ne fis qu’en renverser quatre et fit dévier une centaine d’individus vers le piège.

- Génial on a réussi !

- Super. Dit d’une petite voix Alek qui avait la tête qui tournait et se sentait épuisé.

Dorénavant la situation était entre les mains d’Ace, Angélique, Valos et Joris. Ils étaient tous arcs dégainés devant la sortie du goulot. Une centaine de bisons se pressaient dans l’étroit corridor le sol tremblais alors que Valos Angélique et Joris prenaient leurs cibles tandis qu’Ace de côté se préparait à chasser sa proie.

Plusieurs volées de flèches tombèrent sur les bisons qui se dispersèrent à la sortir du goulot seul un se détourna du troupeau, touché de deux flèches mais ça ne semblait pas trop le déranger. Plus gros que les autres sûrement un mâle dominant, ça ne fit pas peur à Ace qui le prit en chasse armé de son épée. Il le rattrapa rapidement au galop et frappa dans ses pattes arrière, la bête s’écroula. Ace sauta de son cheval et se rua sur elle pour l’achever mais avant de frapper, il se rendit compte que six autres bêtes le poursuivaient. Et avant qu’il n’ait le temps d’esquiver, il avait été mit à terre, frappé de ses cornes, ce qui le projeta au sol. La rescousse manqua de lui broyer la tête. Il roula rapidement vers son cheval et remonta dessus pour se dégager du groupe. Angélique Valos et Joris arrivaient en tirant sur les bisons qui commençaient à abandonner leur projet et à s’enfuir. Ace retourna vers la bête qui rampait grâce à ses pattes avant, il leva la lame au niveau de son cou, ce qui le lança horriblement au niveau des cottes sûrement à cause de sa chute. Une des bêtes qui fuyaient se retourna et le regarda une dernière fois comme pour mémoriser son visage et entretenir sa vengeance, sa donna à réfléchir à Ace l’espace de deux secondes puis il frappa aussi fort que possible dans la nuque de la bête qui s’effondra dans une giclé de sang. Ils dépecèrent la carcasse sur place, la peau, la fourrure et la viande furent gardés le reste fût laissé sur place pour les charognes.

Tandis que le crépuscule approchait les compagnons montèrent le camp dans un petit verger où l’herbe était plus verte, sans doute alimentée par une des nombreuses sources souterraines de la région. Tandis que la viande cuisait, Alek réalisa qu’il avait une faim dévorante. Les repas de ces dernières semaines, constitués essentiellement de pain de voyage et de fruits séchées elfiques ne lui suffisait plus. Il dévora la moitié du bison sous les yeux ébahis de son frère, ce qui fit beaucoup rire Angélique et Joris.

- Mais pourquoi diable manges-tu autant petit frère ? Interrogea Ace.

- Oh ne t’inquiète pas Ace. Répondit Valos. C’est tout à fait normal, son mana est en train de se réveiller et les changements qui se produisent dans son corps lui demandent beaucoup d’énergie.

- Quels changements ? Hormis les sorts, je ne vois pas ce que ça change. Questionna d’un ton agacé Alek.

- S’il y a de nombreux changements, ta force, ta rapidité, la résistance de ton corps et ta quantité de mana ont bien augmentés depuis ces quelques semaines et vont continuer de s’accroître rapidement.

- Bientôt tu pourras te battre avec des sorts plus puissants. Ajouta Dimitri.

- Et comment recharger mon mana autrement qu’en laissant passer le temps ? Demanda Alek.

- Le mana est une énergie tu peux donc la recharger en mangeant, en dormant, ou si tu n’en as pas l’occasion ou le temps en méditant. Mais le moyen le plus efficace mais le plus compliqué est la simple force de la volonté mais elle t’épuisera aussi énormément une fois que ton mana retombera.

- Et moi je voudrais aussi avoir un mana pourquoi ne vient-il pas je m’entraîne autant que lui. Dit Ace en soupirant

- Tu as un mana, Joseph l’a éveillé en vous deux par ses entraînements intensifs et vos séances de méditation. Mais il est vrai que le tiens se limite pour l’instant à un mana physique, force, vitesse et résistance. Pour la plupart des personnes développer un mana offensif, met énormément de temps à se faire, tu devrais méditer quand on en aura l’occasion, ça aide. Conseilla Valos.

- Et n’oublie pas que ton frère est l’Irùvatar son mana est tout simplement le plus puissant. Dit Dimitri en tapotant l’épaule d’Ace. Alors ne te décourage pas.

- Enfin le deviendra. Taquina Angélique

- Je te bâterais à coup sûr à ce moment-là.

- Encore heureux c’est déjà une honte que tu n’y arrive pas encore.

- Très bien si tu me cherche viens je me sens déjà plus puissant cette fois je te mettrai une raclé. Angélique se mit en garde et leva les poings tandis qu’Alek avançait vers elle. Mais Dimitri les stoppa net.

- Attendez peut-être que vous allez devoir vous battre contre l’ennemi, je ressens des hommes qui s’approche.

Des cavaliers en armures légères de petites plaques approchaient au galop, les compagnons se préparèrent au combat tandis que Joris avertis qu’il s’agissait de soldat de Médana d’après leur blason et leur bouclier.

- Ils ne devraient pas être hostile ils font partis de l’Empire non ? Demanda Ace.

- Oui mais beaucoup sont corrompus, on ne peut se fier qu’à peu de gens ici. Lui répondit Valos.

Les huit cavaliers après avoir fait deux fois le tour du camp et ne montrant aucun signe d’agressivité descendirent de cheval. On pouvait mieux distingue leur blason il s’agissait de l’aigle noir de Médana pour certain mais aussi d’un bison blanc le tout sur un fond rouge. Sûrement un seigneur de la région. On pouvait aussi voir leur équipement des casques en petites plaques comme les armures, surmontées pour un d’entre eux par des plumes, le chef et tous portaient des tuniques rouges.

- Bonjours voyageurs je m’appelle Diclomède et je suis lieutenant en chef du seigneur de la région. Nous avons repéré votre campement et venons en reconnaissance. Les renseigna le jeune gradé en enlevant son casque pour laisser apparaître un visage charmeur sublimé par une barbe noire de 3 jours, il devait avoir la vingtaine, le teint basané et les yeux vert.

- Nous sommes en mission pour l’empereur, voici le laissez-passé. Déclara Dimitri en tendant le papier à Diclomède qui ne regarda que le cachet, il avait de toute évidence dans son sac un laissez-passé de toutes les grandes instance de Gaya, et toute évidence aussi la moitié étaient des faux, mais ça les gens du commun l’ignoraient.

- Par les sources d’Héreth ! Si c’est l’empereur en personne qui vous envois, laissez nous vous aidez, nous connaissons un endroit plus sûr et plus confortable qu’ici à environ une heure de cheval.

Dimitri ne ressentit aucun esprit malsain dans son interlocuteur et aucun signe de mensonge sur son visage. Il accepta donc et fit lever le camp.

- Hélas ! Le couvert ne sera pas gratuit dit en souriant Diclomède en remontant à cheval.

- Ne vous inquiétez pas, nous payerons pour votre aide. Le rassura Dimitri.

Le groupe s’en alla vers cette promesse d’un bon lit et donc d’une bonne nuit de sommeil après ces deux semaines de voyage éprouvante.

Ils finirent par arriver à une petite cabane de branche et d’herbes sèches à peine visible d’où sortir deux gardes, Diclomède leur fit un geste de la main et dit au groupe de confier les chevaux aux gardes comme ils confièrent les leurs. Puis entraîna le groupe derrière la cabane où on pouvait maintenant voire un canyon de cinq cent pieds de large et autant de profondeur. Un grand monte-charge s’accrochait au bord du précipice. Ils y montèrent tous et descendirent le long de la paroi grâce à la manivelle que deux d’entre eux actionnaient. On pouvait maintenant voir des lumières le long des parois et des ponts de cordes s’étendant d’un coté à l’autre. Un village troglodyte était implanté des deux coté du canyon.

Ils arrivèrent sur une plateforme à mi-hauteur de la vallée en contre-bas et purent observer de là le paysage. Des ponts de corde partaient de çà et là vers différentes maisons qui étaient faite de branchages et formaient des boules comparables aux nids des mésanges. De nombreuses cascades sortaient des rebords de la falaise pour alimenter la rivière en contrebas. Des oiseaux multicolores chantaient dans les arbres accrochés à flanc de canyon et le son de leur mélodie se mêlaient à celui des remous des cascades, un spectacle fort apaisant. Diclomède les conduisit vers une de ces maisons en passant par diverse ponts de cordes.

- Bon voilà bienvenue à Asma, j’espère que cette hutte vous sera confortable.

- Merci beaucoup, combien cela nous coûtera ?

- Ne vous inquiétez pas pour ça, pour l’instant reposez-vous la journée a dut être éreintante.

La compagnie s’installa donc à l’intérieur. Deux petites fenêtres munis de volets se trouvait sur les murs. Et le sol était jonché de grosses couvertures et une petite lanterne éclairait le tout.

- Profiter bien de cette nuit, la couche est confortable et la garde est inutile, nous pouvons dormir sur nos deux oreilles. Dit Dimitri avec un grand sourire

Ace ferma les volets et Angélique souffla la lanterne tous dormirent à poings fermés jusqu’au lendemain.

Alek, Ace et Angélique furent les derniers à ce réveiller et quittèrent rapidement leur chambre pour aller visiter le village qui regorgeait à présent d’activité. Ils gagnèrent la plateforme, se trouvant autour du monte-charge, qui servait désormais de place du marché. Angélique en profita pour regarnir les réserves du groupe en échange de quelques joyaux d’Ominian pendant qu’Alek retrouva Diclomède.

- Ah mes chers voyageurs ! Venez, je vais vous présentez à mon Seigneur, vos camarades y sont déjà.

- Très bien, mais nous avons des achats…

- Ne vous inquiétez pas je vais envoyer un de mes hommes les apporter au fort. Allez dépêchons ne les faisons pas attendre.

Il les conduisit sur l’autre paroi du canyon par un pont plus large que les autres jusqu’à l’entrée d’un fort troglodyte. Il avait été taillé à même la roche ocre du canyon, des statuts de guerrier de Jadis sur les parois témoignaient d’un travail d’orfèvre et d’une histoire riche. Des tours apparentes et des postes d’observation se dressaient avec en leur centre une grande porte ornée, renforcée en acier noir nain. A l’intérieur se trouvait une grande allée hérissée de meurtrières au cas où des assaillant arriveraient malgré tout à passer tous les obstacles qui barraient l’entrer de ce fort comme l’immense vide formé par le canyon par exemple. On les conduits dans une salle richement décorée. Le seigneur était déjà entouré par Joris, Valos et Dimitri ; assis sur son trône il devait avoir une soixantaine d’année le teint basané et une barbe blanche. Il y avait aussi de nombreuses personnes qui partageaient leur repas sans doute la famille du seigneur, hommes et femmes, garçons et filles, de tout âge.

- Alors messire Seljik. Interrogea Dimitri. Des nouvelles des Verts Pays ?

- Oui la Germinia est tombée, l’Estancia tient juste grâce au renfort des Royaumes du Nord mais les Hordes en contrôle déjà les trois quart. Et la Dorions est envahie de moitié et ça ne va pas s’arranger avec les faibles renforts des seigneurs d’Astancia, l’empereur est trop occupé à régler ses soucis internes avec la Pirée.

- Les Verts Pays tomberont tôt ou tard, ce n’est plus qu’une question de mois. Dit un homme qui ne semblait pas non plus tout jeune assis du côté droit de Seljik.

- Je vous présente Ati mon frère, pour les nouveaux arrivants. Je suis Seljik Duc de Torez et d’Asma.

- Nous sommes Alek, Ace et Angélique ravi de vous rencontrer mon seigneur.

- Plaisir partagé, tous les envoyés de l’empereur sont les biens venus chez moi, j’espère que le marché vous a satisfait pour vos courses ?

- Oui parfait, du poisson fumé des fruits secs des patates et du pain tous ce qu’il faut.

- Alors les nouvelles ne sont pas bonnes. Les Verts Pays sont condamnés selon vous seigneur Ati ? Repris Valos.

- Oui et je pense qu’il faudrait au plus vite régler nos problème interne avant de nous occuper de celui des autres. Votre aide serait d’ailleurs le bien venu.

- Ati ! On en a déjà parlé, il est hors de question …

- De toute façon nos service ne sont pas à louer, nous sommes déjà en mission. L’interrompit Valos. Ati semblait vexé par la remontrance de son frère.

- Voilà qui est réglé alors. S ‘amusa Joris qui engloutissait en même temps viande rôtie, semoule et de grandes lampés de vins.

- On nous a dit que la Médana était un royaume mouvementé mais elle semble paisible. Continua Dimitri.

- Oh ne vous fiez pas aux apparences trompeuses de cette région sauvage, nous nous apprêtions à rejoindre l’armée de nôtre roi Anotolo pour aller repousser les tribus Orques qui tente de percer au nord du pays.

- Il y a une bonne cohésion alors si le roi Anotolo peut lever l’armée ?

- Non trop peu sont fidèles à son pouvoir contesté, on sera juste assez pour les repousser et quand on reviendra on aura sûrement à mater les traîtres qui aurons profité de l’occasion pour se rebeller. Il n’y qu’une solution renverser le…

- Assez Ati ! Hors de question de trahir nôtre roi. Ati agacé par cette nouvelle remontrance, en arrêta de manger.

- Nous allons repousser les Orques au côté de notre roi et quand nous rentrons nous matterons les traîtres, hors de question d’en devenir nous même, nous sommes fidèle à la couronne. Je vais laisser mon pouvoir à mon fils Diclomède durant mes campagnes d’ailleurs.

- Non père je veux vous accompagner au combat.

- Non on a déjà parlé, tu auras bien assez à faire ici. Et je t’ai donné une mission jusqu’à preuve du contraire. Dit Seljik pendant qu’un serviteur lui enfilait son armure.

- Bon très bien père et que faisons-nous de leurs chevaux ?

- Garder les, ce sera notre paye pour la nuit le repas de ce midi ainsi que les barques et tenais quelques pièces pour votre hospitalité.

Merci brave guildiens, vous aurez de nouveaux chevaux à l’arrivé de votre voyage sur le fleuve et des guides pour vous conduire jusqu’aux montagnes.

- C’est payer rubis sur l’ongle. Se réjouis Ati en comptant les pièces, il était aussi intendant de son frère. Et ces pièces sont estampillées de roi étranges je n’en reconnais aucun, elles doivent être très ancienne.

- Oui il s’agit… Alek s’apprêtait à tout lui raconter quand Angélique lui mit un coup sous la table et que Dimitri reprenne.

- Vous le méritez, vous avez était très généreux avec nous et vous aller nous faire gagner quelques jours de voyage.

Seljik et Ati se retirèrent du repas pour aller finir les préparatifs de leur départ qui aurait lieu d’ici quelques heures. Alek se concentra ensuite sur les autres personnes qui partageaient leur repas mais qui n’étaient pas présenté. Il y avait une dame, la femme de Seljik, la mère de Diclomède une Piréenne. Plus jeune peut être 40 ans les cheveux brun le teint allé et les yeux verts de son fils, elle était d’une incroyable beauté, son âge qui l’affublait de quelques rides, rajoutait d’autant plus à son charme. Mais aussi quatre enfants en bas âge et deux plus grandes, les deux sœurs de Diclomède, onze et treize ans. Les autres personnages présents étaient des aristocrates du fief de Seljik, deux capitaines de Diclomède, leurs femmes et leurs enfants. Les guildiens finir leur déjeuner avec ces personnes et échangèrent autour de la vie et de la situation actuelle. Dimitri vu que la mère malgré toute apparence avait l’air triste et qu’Ati avait regardé ses enfants comme si ce fût le dernier repas qu’ils partageraient ensemble, il en déduit de nombreuses choses.

Après le repas un grand convoi de barques les attendaient au petit port en-dessous du village, au fond du canyon. Une centaine de soldats se trouvaient dans les barques ainsi que des vivres, du matériel et des armes.

- Voici mes valeureux guerrier, je contrôle six villages dont celui-ci, le reste de mes hommes venant de la ville de Torez dont la majeure partie des cavaliers m’attendent à la sortie du canyon nous rejoindrons ensuite le duc d’Amat avant d’unir les osts avec celles du roi à Orion, c’est donc ici que nos chemins se sépare, bonne chance pour la suite. Seljik fit ses adieux à la compagnie. Dimitri profita que Seljik s’éloigne ensuite du groupe pour aller discuter avec lui.

- Pourquoi ne dîtes vous pas la vérité à votre fils ?

- Comment ça, que voulez-vous dire ? S’offusqua le vieil homme.

- Vous ne comptez pas revenir de cette campagne c’est une évidence mon seigneur.

- Non c’est vrai, si nous survivons aux Orques je pense que les renégats auront raison de nous. La guerre civile bouillonne dans ces terres troublées mais ce n’est pas un secret mon fils doit s’en douter.

- Allons ! Pas à moi, s’il le savait, il serait à vos genoux entrain de vous supplier, vous pensez que c’est une bonne chose de lui mentir ? Déclara Dimitri qui savait très bien que le jeune Diclomède n’avait pas la force ni la volonté de reprendre si tôt les terres de son père d’autant plus en pleine guerre civile.

- Qui êtes-vous pour me juger ! J’ai déjà perdu un enfant de maladies et mon aîné dans un attentat de mes rivaux, il ne me reste plus que Diclomède, ses jeunes sœurs. Les charognes se jetterons sur mes terres et ferons du mal à mes sujets et à ma famille s’il n’est pas là pour les défendre !

- Il n’est pas de taille à défendre vos terres, c’est un bon guerrier mais un mauvais dirigeant, il prendra de mauvaises décisions sans vous ou votre frère pour le conseiller.

- Hum, voilà que les roturiers me font la leçon. Dit Seljik en lui tournant le dos.

- Écoutez, je ne veux pas vous faire la leçon mais vous portez conseil, messire, car vous le méritez, j’ai rarement rencontré un seigneur aussi bon que vous. Et je n’ai aucun intérêt à vous froisser. J’ai appris après toutes ces années et mon expérience bien particulière que le tempérament de votre fils, son caractère et son jeune âge ont de grande chance de le conduire à prendre de mauvaises décisions. Ce que je ne veux pas, c’est que lorsque cette guerre civile éclatera votre fils prennent les mauvaises décisions, vous comprenez ? L’implora Dimitri.

- Cet homme vous importune seigneur ? Dit un des gardes du noble en se positionnant devant le guildien.

- Non, je m’en occupe. Repris Seljik en repassant devant le garde pour faire face à Dimitri. Vous écoutez ! J’ai pleine confiance en Diclomède et lorsque les affres de la guerre seront sur nous, il utilisera ce que vous ne connaissais pas, l’honneur et la noblesse de son sang. Car je sais qui vous êtes, guildien, je sais aussi ce qui vous fait peur, mais quand l’heure sera venue chacun fera son devoir ! Ainsi vont les choses. Compléta-il sèchement. Et il est trop tard pour se racheter une conscience. Dit-il en montant à bord de sa barque soutenu par son garde.

- Encore merci pour votre aide seigneur. Lui lança Dimitri la tête baissée en signe de respect. Avant de la relever pour lui lancer un dernier regard réprobateur.

Valos arriva au niveau de Dimitri, alors que les autres montaient déjà dans leur barque.

- Je vois que tu tentes toujours de forcer les choses.

- Tu sais comme moi comment tout ça va finir Valos, ces gens ne mérite pas ça.

- Non c’est seulement une possibilité parmi d’autre. Bon elle pèse trois fois plus lourd dans la balance du destin surtout avec ce frère, Ati, sa jalousie et son envie suinte de tous ses ports, mais tu sais comme moi que ce qui doit arriver arrivera.

- J’en suis bien conscient, j’adore mon rôle dans ce monde mais il est vrai que parfois il peut se montrer injuste.

- Ne t’en faits pas, tu n’auras jamais à intervenir ici toi-même, et tu sais qui pensait comme toi et où ça l’a conduit, ne t’inflige pas ça, concentre-toi sur ta mission.

- Tu es un excellent ami et un soutient indispensable. Les deux hommes se livrèrent à une accolade virile avant d’embarquer avec les autres et de suivre le convoi.

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