Depuis leur départ, le chevalier marche à coté de sa monture. Ce dernier a apprécié cette attention, mais il a insisté pour que Copine se mette en selle. Elle ne s’est pas faite prier et rapidement, elle s’est plongé dans son livre et n’a pas dit un mot.
Petit à petit, le chemin se fait plus raide, les arbres s’espacent, laissant la place à des buissons, puis à de l’herbe. Dans l’air froid et humide du petit matin, la montée s’éternise pour le chevalier qui estime que, si Copine peut à la rigueur lui reprocher une attitude peu compréhensive, la punition dépasse maintenant largement l’offense.
— Ces montagnes sont magnifiques, vous ne trouvez pas ? tente enfin le chevalier qui déteste qu’on l’ignore.
Ce commentaire général n’ayant pas l’effet escompté, le chevalier décide d’être plus direct :
— Ce que tu lis à l’air passionnant !
Copine lève finalement les yeux, soupire, repousse ses boucles sur son front et ferme le livre.
— Souvent, ce n’est pas tellement le sujet qui importe. Quand je me plonge dans la lecture ou la contemplation d’une illustration, c’est pour retrouver un peu de la présence de ma Grand-mère. Du plus loin que je me souvienne, le livre était toujours près d’elle ; elle le consultait très souvent, ou elle le gardait sur ses genoux, l’ouvrant et le fermant sans raison.
Copine sourit un peu tristement, le regard perdu vers les cimes :
— Quand je lui demandais une histoire, elle posait la main sur la couverture, elle fermait les yeux… petite, je pensais qu’elle s’endormait… et puis elle se réveillait, ravie, et ouvrait le livre, toujours à la bonne page. Elle me montrait les images splendides qui illustraient ce qu’elle me racontait. Même à la fin, alors qu’elle y voyait à peine, elle le feuilletait et en caressait les pages ! Maintenant, je comprends mieux pourquoi. Que se passe-t-il ? Pourquoi vous êtes-vous arrêtez, Messire Destrier ?
— Je ne voulais pas vous interrompre, My Lady, mais nous voilà à un croisement.
— On pourrait continuer tout droit, propose le chevalier, sur le chemin principal.
— Vraiment ? coupe Copine. Dans cette caillasse, en plein soleil ? Alors que l’autre chemin se dirige vers un petit bois où il ferait bon se reposer un peu ?
— Je suis d’accord pour la pause, confirme le cheval, quant à la direction à prendre, cela n’a probablement pas d’importance…
— Comment ça, pas d’importance ? s’énerve le chevalier. Au contraire, il ne faut surtout pas se tromper ! Mettons-nous à l’ombre pour déjeuner, et ensuite, j’essaierai de trouver quelques repaires ; l’aubergiste nous a dit que la Source était indiquée, on ne peut pas encore l’avoir dépassée !
Après un déjeuner bien apprécié, le chevalier part à la recherche d’indices topographiques pendant que Copine médite sur la direction à prendre.
— C’est ça, ricane le jeune homme, fais la sieste, pendant que je cherche notre chemin.
Copine lui tire la langue et lui tourne le dos pour aller s’asseoir contre un arbre.
Un bon quart d’heure plus tard, le chevalier revient, perplexe : il n’a trouvé aucune indication ni sur l’un ni sur l’autre des chemins et il ne sait vraiment pas lequel est le bon.
— Je n’ai pas eu tellement plus de succès que toi, lui déclare Copine, aucune intuition, aucun ressenti.
— Les deux directions sont peut-être valables, suggère le cheval. Mais pourquoi ne pas utiliser le livre de ta grand-mère, My Lady ?
— Autant tirer à la courte paille, grommelle le chevalier !
— Mais non, c’est une excellente idée, s’écrie la jeune fille en se levant pour récupérer le livre.
Puis elle se rassoit en tailleur, le volume sur les genoux.
— Il faut que je me concentre, décrète-t-elle en plaçant une main sur le cuir noir.
Puis elle ferme les yeux et sa respiration se fait lente et régulière.
— Elle n’en fait pas un peu trop, là ? murmure le chevalier.
— C’est de bonne guerre, répond le cheval, le fond et la forme sont là pour se compléter.
Finalement, Copine ouvre les yeux. Très concentrée, elle glisse un doigt entre les pages, sélectionnant ainsi un emplacement qu’elle montre à ses compagnons : un chevalier se tient à un croisement dans un paysage montagneux, sur la page de gauche. En face, la page de garde du chapitre annonce : Le Choix.
— Nous voilà bien avancés ! déclare le chevalier en se penchant pour regarder l’image de plus près. Ceci dit, elle est vraiment très belle et d’excellente facture, cette gravure…
Copine, elle, s’est plongée dans la contemplation de l’image. Tout à coup, elle fronce les sourcils, puis lève la tête :
— C’est très clair pourtant. Le chevalier semble hésiter, mais le cheval est déjà engagé sur le chemin de gauche.
— Si on veut, admet le chevalier. Mais c’est léger comme indice, non ? Et sache que ce chemin, qui traverse le bois, est le plus raide et qu’il semble se diriger vers d’infranchissable falaises !
— Pourtant, insiste Copine, c’est le bon chemin, je le sens ! Mais si tu préfères…
Le cheval hume l’air :
— Moi, je suis d’accord avec vous, My Lady. Je sens même de l’herbe et de l’eau !
— Dans toute cette caillasse ? De l’herbe ? s’esclaffe le chevalier. Et toi, tu te mets devin, maintenant ?
— Le plus logique serait d’aller vérifier, déclare le cheval en pointant le nez vers la gauche.
— Bon, bon, capitule le chevalier. Si vous y tenez vraiment, tous les deux…
—Je ne suis pas venu crapahuter dans la montagne pour le seul plaisir du grand air et de la beauté du site, moi ! fulmine le chevalier en se laissant tomber sur un rocher assez plat pour lui servir de siège. Je n’aurais jamais dû vous écouter ; cela fait trois jours que nous marchons, deux nuits que nous passons à la belle étoile, très fraichement, nos provisions sont pratiquement épuisées mais pour l’instant, ni herbe, ni eau, ni dragon ! C’est évident, nous sommes perdus !
À Copine qui ne contribue en rien à la conversation, il lance :
— Que nous dit ton précieux livre, maintenant ?
La jeune fille hausse les épaules et, le plantant là, elle s’avance sur le sentier. Elle est sur le point de disparaitre derrière un rocher quand le chevalier la voit faire de grands signes de la main. Un instant plus tard, un berger et son chien émergent à côté d’elle et s’arrêtent pour la saluer.
Quand ils rejoignent le jeune homme et son cheval, ils ont l’air d’être devenus les meilleurs amis du monde.
— Apparemment, nous avons dépassé la Source de l’Olifant depuis belle lurette, dit Copine dès qu’elle est à portée de voix du chevalier.
— Vous êtes même complètement à l’opposé, précise le berger en repoussant le chapeau à large bord qui dévoile un visage buriné où brillent des pupilles bleues comme le ciel. Vous êtes bien plus près de la frontière que de la source ! Et j’ajouterais que cela fait un moment que je n’ai rencontré personne par ici. Aussi, je serais heureux de vous offrir la maigre hospitalité de ma cabane. À défaut d’y être à l’aise, vous y serez au chaud, ce qui est appréciable à cette altitude.
Les voyageurs acceptent l’offre avec reconnaissance. Bientôt ils sont installés autour d’un modeste feu de camp, le dos calé contre le mur de pierres sèches d’une cabane.
Tout en faisant quelques remarques générales sur la météo, le berger partage une grosse miche de pain et un fromage qui a goût d’ortolan pour ses invités affamés.
Le chevalier se demande s’il doit poursuivre son enquête sous couvert de pèlerinage, quand Copine déclare :
— Messire berger, nous vous sommes reconnaissants de votre hospitalité, elle tombe vraiment à point nommé. Mais en réalité, nous ne sommes pas tout à fait les pèlerins que nous prétendons être…
Malgré les regards noirs que lui lance le chevalier, Copine révèle au berger leur véritable quête ainsi que ses enjeux. Quand elle a fini son récit, le regard du berger se perd dans les flammes et il reste silencieux un long moment.
Le chevalier se dit qu’à part un repas décent et une nuit à l’abri de l’air vif des hauteurs, ils ne sont pas tellement plus avancés. Il sent le découragement lui griffer le moral quand le berger se tourne soudain vers lui :
— Ce n’est sans doute pas un hasard, mais s’il y a un sujet sur lequel j’ai quelques lumières, ce sont les dragons ! Ces créatures m’ont toujours fasciné et je leur dois en partie cette vocation de berger qui me permet de vivre dans ces montagnes une grande partie de l’année.
Le chevalier ouvre de grands yeux, ce qui fait sourire le berger qui raconte alors aux jeunes gens que cet intérêt pour les dragons, vite devenu une passion, avait été éveillé par les histoires que lui racontait son grand-père quand il était enfant. Sa préférée était celle du dernier dragon du pays, qui était en fait une dragonne, que son arrière-arrière-grand-père affirmait avoir connue. Il disait aussi que c’était une créature charmante, d’une grande sagesse ; ces divagations avaient largement contribué à la réputation d’excentrique de l’aïeul, mais son petit-fils, le grand-père du berger donc, l’avait pris au sérieux et avait transmis ses convictions à son propre petit-fils. Le berger avait depuis suivi toutes les pistes possibles et avait appris bien des choses intéressantes, par exemple que la Source de L’Olifant existait bien avant les événements dont elle tirait son nom et qu’elle aurait été le trésor que gardait la dragonne.
— Les temps ont bien changé, soupire-t-il finalement. De nos jours, les dragons ont plutôt mauvaise réputation.
— Ceux dont on nous parle à HEC sont en effet peu fréquentables, confirme le chevalier, mais c’est pour cela qu’on les étudie !
— Que s’est-il passé ? demande Copine. Pourquoi un tel revirement de situation ?
— Simplement parce que la plus grande partie des dragons s’est réfugiée dans les coins les moins accessibles de nos contrées, dans les montagnes les plus hautes où ils vivent d’eau fraiche (très fraiche), de l’air pur des cimes et de soleil, en attendant que la race humaine évolue suffisamment pour être capable de vivre en harmonie avec eux et leur sagesse.
Le chevalier jette un regard surpris à Copine qui écoute le berger, les yeux mi-clos tant elle est concentrée.
— Ceux qui se montrent aux hommes, reprend le berger, ceux qui restent parmi nous, ne sont pas les plus évolués ; car, chez les dragons, comme dans tout règne, le niveau de conscience n’est pas homogène. Ceux qui ne peuvent survivre à ces hauteurs physiques et spirituelles cherchent refuge plus bas.
— Et ce sont eux qui donnent mauvaise presse à toute l’espèce, s’exclame Copine.
— En quelque sorte, acquiesce l’homme. Pourtant, le terme générique de dragon recouvre une grande variété de créatures, dans la forme comme dans le fond. Il y a les cracheurs de feu, d’eau ou de chaux vive (ceux-là sont rares, et c’est heureux, car ils sont extrêmement dangereux, mais ils sont aussi très timides). On trouve le spécimen nuisible sans aucune qualité rédhibitoire, qui avale tout ce qu’il rencontre, sans discrimination, celui qui se nourrit de vierges exclusivement, ainsi que l’omnivore et le végétarien. Il y a le belliqueux et le pacifique, celui qui ne peut s’empêcher de se mêler de ce qui ne le regarde pas et celui qui reste dans son coin sans rien demander à personne, soit à garder un trésor, soit à ne rien garder du tout.
Le berger s’interrompt, plongé dans ses pensées. Le chevalier se demande s’il n’a pas raté quelque chose d’important en ne s’intéressant pas aux dragons. Mais si tout cela est très instructif, cela ne les rapproche pas d’un véritable dragon !
— Dans votre cas, reprend le berger comme s’il répondait aux pensées du chevalier, je ne peux que vous encourager à aller voir ce qui se passe de l’autre côté de la frontière. Depuis un moment déjà, plus personne ne traverse. De nos gens qui s’y sont risqués, aucun n’est revenu. Et les derniers voyageurs venus de là-bas n’avaient plus toute leur tête. Ils parlaient de malédiction, ou d’épidémie, ce n’était jamais clair… Quant à moi, je penche pour un monstre, peut-être un dragon du type qui vous intéresse, mais je n’ai pas de certitude.
Copine se lève, fait les cent pas devant le feu, en serrant son châle autour d’elle comme si elle avait très froid. Quand elle se décide à parler, sa voix est tendue :
— Sauf votre respect, Messire Berger, je me demande si c’est une bonne idée. J’ai un mauvais pressentiment ; rien de défini, de tangible, juste quelque chose de sombre… De plus, je cherche mon Objet Magique et, d’après mes informations, j’ai plus de chance de le trouver dans mon pays d’origine.
— Les temps changent, Jeune Magicienne. Il faut se méfier de nos certitudes. Ce que je peux vous dire, c’est que la magie s’accorde mal de la peur. Quant aux objets magiques, n’ont-ils pas la réputation de n’être jamais là où on les attend ?
Copine baisse la tête sans répondre, puis elle vient se rassoir à côté du chevalier.
— Il y a peut-être là une opportunité, ajoute le berger, mais vous avez raison, c’est certainement très dangereux !
Malgré la flaque nauséabonde et glauque de découragement que le chevalier sent grandir en lui, il décide qu’il n’est pas d’accord avec Copine :
— Pour l’instant, c’est l’unique piste que nous ayons rencontrée. Et je veux prouver ma valeur à la marraine, qui ne voit en moi qu’un apprenti chevalier sans expérience, sans fortune, sans relations, indigne de la princesse !
Le berger l’observe un instant puis il demande doucement, en plongeant son regard dans celui du jeune homme :
— Et vous, Jeune Chevalier, est-ce ainsi que vous vous voyez ? Car, si c’est le cas qu’avez-vous donc à offrir à votre princesse ?
Le regard clair fouille l’âme du jeune homme et brusquement semble en dissiper l’obscurité, laissant la place à un embrasement :
— Je l’aime ! s’exclame le jeune homme. Je veux son bonheur par-dessus tout ! Je trouverai le chemin qui la conduira jusqu’à ses rêves, j’abattrai tous les obstacles qui s’élèveront sur sa route…
— Voilà une belle énergie et des idées plus belles encore, sourit le berger. Croyez-vous que cela puisse intéresser une marraine ?
— Mais je ne sais pas, moi ! Elle veut des preuves…
— Justement : pourquoi vous enverrait-elle chercher des preuves, s’il n’y avait rien à prouver ? Vous aurait-elle demandé de montrer un courage que vous ne possédez pas ? Croyez-vous qu’elle aurait demandé des gages d’un amour qui n’existe pas ? Allons, les marraines, surtout quand elles sont magiciennes, ne sont pas si bêtes ! Alors, voici ma question, Chevalier : si vous n’êtes pas convaincu d’être digne de la princesse, comment convaincrez-vous qui que ce soit d’autre que c’est le cas ?
Et comme il est évident que le chevalier n’a pas le début d’une réponse à fournir, il poursuit :
— Je pense pour ma part, que c’est un très mauvais calcul que de croire que vous ne méritez pas ce que vous désirez. Car c’est la façon la plus efficace de mettre le fruit de votre désir hors de votre portée.
Puis, se levant, leur hôte déclare :
— Mais la nuit porte conseil, nous reparlerons de tout cela demain matin.
— Je suis plutôt d’accord avec ce berger, glisse le cheval au jeune homme quand celui-ci vient vérifier qu’il est à l’aise. Cette marraine-ci est au contraire plus maligne qu’il n’y paraît ! Et pour être parfaitement honnête, j’ai horreur de passer des semaines à escalader l’un des versant d’une montagne pour décider ensuite de ne pas aller voir ce qu’il y a de l’autre côté !
Quand, le lendemain matin, le chevalier émerge de la cabane du berger, le cheval broute au soleil et Copine est assise à côté d’une cafetière qui chuchote doucement dans les cendres.
— Ce berger n’est pas ordinaire, il a du café, lui annonce-t-elle en guise de bienvenue.
— Salut, Cow-boy ! ajoute le cheval. On dirait que tu as passé une bonne nuit !
— Heu… Oui, répond le chevalier, sans plus chercher à réprimer le large sourire qui lui fend le visage : j’ai rêvé de la princesse !
Cela arrive de façon aléatoire et épisodique, mais le chevalier se réveille toujours d’excellente humeur quand il rêve de la princesse.
Copine remplit un gobelet du noir breuvage et le tend au chevalier :
— Et donc ? demande-t-elle, ironique. Quelques informations qui pourraient être utiles à la communauté ?
Le chevalier ne peut s’empêcher de rougir, ce qui est ridicule car vraiment, il n’a rien à se reprocher. Cette rencontre a été comme les autres, chaste et délicieuse : ils ont dansé et parlé…
— Elle ne pourra pas me suivre, même en rêve, de l’autre côté de la frontière, mais elle pense que c’est la bonne direction !
— Ouais, marmonne Copine, elle ne prend pas de gros risques. En même temps, j’en suis arrivée à la même conclusion : il faut aller voir ce qui se trame là-bas ; j’ai même la vague intuition que ton dragon est la clef de mon objet magique… ou le contraire, je ne suis pas sûre ; bref, pas l’un sans l’autre, si tu vois ce que je veux dire.
Le chevalier ne voit pas, mais avant qu’il ait pu le dire, le berger surgit de derrière la cabane :
— Je vais de ce côté, ce matin ; je peux vous accompagner jusqu’à la frontière, si vous voulez.
Bientôt, la petite caravane se met en branle. Chemin faisant, le cheval remarque que cette route de gauche n’avait pas été un si mauvais choix.
— Finalement, Cow-boy, tu devrais remercier Copine et son livre.
— C’est un peu tôt pour se réjouir, non ? répond le chevalier. On ne l’a pas encore trouvé ce dragon !
Après avoir gravi un dernier raidillon sur un sentier à peine visible et à certains endroits recouvert d’éboulis, le berger leur indique le col d’un geste de la main :
— Nous y voilà. Moi, il faut que je retourne auprès de mes bêtes, je les ai déjà laissées seules trop longtemps. Bonne chance, mes enfants, puissiez-vous trouver ce que vous cherchez !
Puis il tourne les talons et dévale la pente sans se retourner. Il a disparu au détour du sentier avant que le chevalier ait eu le temps de le remercier.
Le jeune homme a un pincement au cœur : dans quel guêpier vont-ils aller se fourrer ? Il jette un coup d’œil vers le chemin à prendre puis se retourne vers celui d’où ils viennent ; les deux versants de la montagne se ressemblent à s’y méprendre, même sentier à moitié effacé, même éboulis, même touffes de végétation rabougries, on pourrait presque oublier…
— On ne va pas camper ici, Cow-boy, et la bonne direction, c’est celle à laquelle tu tournes le dos !
Quand il se retourne, Copine s’est juchée sur sa monture et eux sont prêts à entamer la descente.
Je dirais que tu peux peut-etre raccourcrir un poil les explications du berger sur les différents types de dragons, a mon avis ce n'est pas nécéssaire de détailler autant, mais c'est juste un avis personnel pour rendre l'information donnée plus percutant.
Tres intriguantes, ces rumeurs de la frontiere!
"la flaque nauséabonde et glauque de découragement" = formidable, tres visuel!
La encore, le chevalier n'est pas sympathique, il est impatient, raleur, bref, comme un enfant! On s'y habitue un peu.
C'est tres bien, on a envie de continuer le chemin avec eux :)