Chapitre 10 : Où tout fini

« Louisa ? Louisa ! Je t’en supplie, réveille toi ! »
Une voix tira Louisa du doux sommeil dans lequel elle se croyait plongée. Elle était bien, ici, pourtant. Elle ne savait pas si elle était vivante, morte ou ni l'un ni l'autre, mais elle se sentait reposée, comme allongée dans du coton mental.
La voix retentit de nouveau, l’appelant.
Une partie d’elle voulait lutter contre la force qui l’attirait vers le fond, vers le néant, pour rejoindre la voix. Elle ne parvenait pas à savoir qui l’appelait, mais se souvenait que c’était quelqu’un qu’elle aimait plus que tout.
Alors, elle se mit à lutter, de toutes ses forces. Mais en vain. Elle allait se laisser sombrer, quand le visage de son père apparut dans son esprit.
 

Papa ? Songea- t- elle.

Puis elle se souvint que son père était décédé. C’était donc une vision provoquée par la douleur qu’elle sentait émaner de tous ses membres.
Peu-importe. Si elle pouvait rester avec son père, alors, elle se laisserai sombrer.
 

"Résiste, dit soudain la voix de son père. Rejoins tes amis. Je serait toujours avec toi ma chérie, mais tu dois rester en vie, et tout vivre pour moi. "

Louisa se sentit projetée dans le monde réel. Elle ouvrit les yeux. 
Elle aperçut la masse de cheveux bleus de Joffrey d’un côté d’elle, et le visage inquiet de Maxime de l’autre.

« Louisa ! Cria-t-il. Tu es réveillée ! Tu vas bien ?
« Maxime… murmura-t-elle. Joffrey. Vous allez bien ?
- Parfaitement. On a échappé au garde au dernier moment. Mais j’ai eu tellement peur pour toi ! Je t’ai vu atterrir par terre après l’explosion.
- Je vais bien. Le rassura Louisa en se redressant sur ses coudes, à l’affût d’une douleur qui n’arriva pas.
- Où est Jacques ? S’étonna la jeune fille.
- Oh… Il est là… Murmura Joffrey en se tournant vers les débits de l’usine. »
Louisa se releva, et s’avança vers l’assassin de son père. Elle lui saisit le poignet. Son pouls ne battait plus.
« Il est mort. Dit Louisa, inutilement. » elle se retourna vers ses amis.
« Alors… Tu as trouvé le code ? Demanda Maxime.
- Oui ! Mon père avait raison, j’avais tout les indices sous les yeux. C’était incroyablement simple, mais j’étais la seule à pouvoir le trouver. Le code, c'était håll alltid huvudet uppe.
- A tes souhaits. Blagua Joffrey.
- Ça veux dire garde toujours la tête haute en suédois traduisit Louisa.
- Pourquoi en suédois ? S’étonna Maxime.
- C’est ma langue maternelle. Expliqua Louisa. Et la phrase était gravée dans ce médaillon.
Fouillant dans son col, Louisa en ressortit le bijou, et actionna la molette pour l’ouvrir et montrer la phrase à ses amis. Soudain, le sens de la dernière phrase de la lettre de son père lui revint en tête.

« - Joffrey ! S’exclama Louisa. Je sais comment soigner Blanche !
- Hein ?! Cria Le jeune homme en se passant la main dans les cheveux.

- Dans sa lettre, mon père a écrit, et je cite N’oublie pas Louisa, la solution aux plus grandes tragédies est de regarder plus loin que le bout de son nez, et de chercher sous les choses que tu aimes le plus.

- Et donc ? Demanda Joffrey.

- Donc, si je ne me trompe pas, mon père à trouvé un antidote. »
Ôtant son médaillon, Louisa se mit à gratter le côté de la photo de sa mère qui se décolla. Effarés, Louisa, Joffrey et Maxime découvrirent une petite fiole cachée dans le fond du médaillon. Récupérant l’objet, Louisa le tendit à Joffrey qui s’empressa de le mettre en sécurité dans sa poche.

« On rentre aux Trois Ours ? Murmura Louisa. »
Ni Maxime, ni Joffrey ne lui répondirent. Alors, elle se tourna vers la direction qu’ils fixaient.
Une magnifique étendue bleue s’étalait à l’horizon.
« - Je n’avais jamais vu la mer… chuchota Joffrey.
- Moi non plus… murmura Maxime.
- Alors allons y ! décida Louisa. »

Attrapant les mains de ses amis, elle se mit à courir et les entraîna derrière elle. Ils coururent vers la plage et s’arrêtèrent devant la mer juste au moment où le soleil se reflétait dedans, formant le plus beau paysage que Louisa et ses amis n’ai jamais vu. En lui se reflettait la vie qui avait failli leur échapper, mais dont ils allaient maintenat profiter. 
« On a réussi. Dit soudain Joffrey.
- Grâce toi, Joffrey, dit Louisa. C’est toi qui nous a convaincu d’obéir à mon père. Tout est grâce à toi. »
Elle garda le silence quelques secondes puis se tourna une nouvelle fois vers Joffrey.
« Tu viens de gagner une nouvelle sœur, Joffrey.
- Et moi alors ? fit semblant de s’indigner Maxime.
-Toi… commença Louisa »
Elle inspirât une grande goulée de l’air marin, comme si elle respirait pour la première fois. Et elle cria sa vérité à Maxime, aux vagues et à la mer qui s’étendait devant elle.
« Je t’aime Maxime !"