Alexander divaguait, égaré dans les méandres de son esprit. Il avait perdu la notion du temps depuis longtemps. Les minutes et les heures s’égrenaient dans un épais brouillard. La froideur de l’air ne parvenait plus à apaiser sa fièvre brûlante, et il puisait dans ses dernières forces pour ne pas s’endormir et risquer de ne jamais se réveiller. Mais il avait beau lutter, ses sens s’engourdissaient peu à peu.
C’était cela mourir ?
Un frisson remonta le long de son dos. Pendant des années, survivre avait été son seul objectif. Il avait craint le froid sinistre de l’hiver, avait redouté les journées où il ne trouvait rien pour se remplir le ventre, s’était méfié des enfants plus âgés et des adultes qui auraient pu en vouloir à ses maigres butins. Il avait mendié et volé sans jamais savoir de quoi serait fait le lendemain. Il avait détesté cet instinct de survie viscéral, il avait détesté la Magie de l’avoir réduit à cela ; un enfant des rues.
Il avait détesté la royauté.
Il avait détesté ses parents.
Il ne se souvenait pas d’eux pourtant, ne savait pas s’ils étaient décédés ou l’avaient simplement abandonné. Cette incertitude l’avait longtemps meurtri. Aujourd’hui, il ne l’oubliait pas, mais elle n’était plus aussi douloureuse. À quoi bon de toute façon ? Il n’aurait jamais la réponse à cette question. Sa solitude le blessait bien davantage.
Jusqu’à sa rencontre avec Altaïs.
Ses doigts s’entremêlèrent aux brins d’herbe, l’écorce rugueuse du tronc contre lequel il était adossé râpait sa cape en laine. Malgré le poison qui serpentait dans son corps, il ne regrettait pas d’avoir fui avec Altaïs, ni d’avoir abandonné sa place dans la Haute-Garde.
Il ne regrettait rien.
Il pleuvait ce jour-là. Alexander s’était abrité sous la saillie d’une vieille maison à colombages de la ville basse et observait les passants. Ce n’était pas ici que les bourses étaient les plus fournies, mais depuis qu’il avait failli se faire attraper par une patrouille de soldats dans la grande rue commerçante, il préférait ne pas réitérer l’expérience. Pour un enfant des rues, se faire trancher une main pour vol signerait son arrêt de mort.
Il se redressa lorsqu’il aperçut un homme qu’il voyait pour la première fois aborder un vieil aubergiste ronchon. Celui-ci répondit par quelques mots brefs, puis l’homme écarta légèrement le pan de sa cape élimée pour glisser deux doigts dans une lourde bourse. Le cœur d’Alexander s’emballa ; peut-être qu’il mangerait autre chose que des restes mendiés à un tavernier aujourd’hui.
Il attendit patiemment que la conversation prenne fin et que sa cible s’éloigne. Alexander ne savait pas ce que l’homme cherchait, mais il était stupide s’il pensait pouvoir se promener dans la ville basse avec une bourse aussi pleine. Il passa une main dans ses cheveux blonds et humides, puis se lança à la poursuite de l’homme avec discrétion, adressant un clin d’œil à l’aubergiste lorsque celui-ci leva les yeux au ciel sur son passage.
Ses foulées s’allongèrent tandis qu’il rattrapait l’homme au pas de course. Il vida son esprit et le bouscula violemment. Ses doigts glissèrent avec habilité sous la cape pour crocheter la bourse. Un instant plus tard, il s’éloignait en serpentant entre les flaques.
— Pardon, m’sieur ! s’écria-t-il en lui jetant un regard par-dessus son épaule.
L’homme s’était immobilisé et l’observait avec une expression étrange, mais Alexander bifurqua dans une rue, enivré par sa course et le poids de la bourse qu’il venait de dérober. S’il faisait attention, il pourrait se payer de quoi manger pendant plusieurs semaines, peut-être même se racheter des vêtements pour remplacer ses haillons.
Il ralentit lorsque des bruits de pas attisèrent sa méfiance. Un courant d’air caressa sa nuque, et il bondit sur le côté. Une vague de magie s’écrasa sur le bouclier qu’il eut le réflexe de dresser pour se protéger. Le choc le força à reculer, vibra jusque dans ses os. Il releva la tête avec appréhension et se figea. L’homme dont il avait subtilisé la bourse le toisait d’un regard noir.
— Eh bien… Sais-tu ce que l’on fait aux voleurs ?
Paralysé par la peur, Alexander n’osa pas répondre, encore moins bouger. L’homme leva son bras, la magie se densifia entre ses doigts, puis fusa vers le bouclier d’Alexander, qui vola en éclats. Il se sentit projeté vers l’arrière, mais il ne toucha jamais le sol ; l’homme le rattrapa et le plaqua contre le mur de la rue sans qu’il ne l’ait vu se mouvoir. Il ne put réprimer un gémissement lorsqu’une main enserra sa gorge et que son crâne cogna la pierre.
— Sacrée magie, s’amusa l’homme avec un rictus.
Ses yeux sombres brillaient d’un éclat curieux.
— Vous êtes qui ? cracha Alexander.
Les doigts raffermirent leur prise sur sa gorge pour le faire taire.
— Doucement, l’avertit l’homme.
De sa main libre, il releva le menton d’Alexander pour examiner son visage avec attention.
— Te couper la main serait dommage…
Le cœur d’Alexander sombra dans sa poitrine.
— Je suis certain que je trouverai quoi faire de toi. Quel âge as-tu ?
— Douze ans, murmura Alexander.
Un sourire calculateur étira les lèvres de son vis-à-vis.
— Parfait… Que dirais-tu d’intégrer l’armée ?
Alexander entrouvrit la bouche pour répondre, la referma aussitôt, sous le choc.
— Quoi ? balbutia-t-il.
Un tic impatient creusa la joue de l’homme – un soldat suffisamment haut gradé ? Il relâcha le menton d’Alexander pour empoigner son bras.
— L’armée. À moins que tu préfères que je te tranche la main tout de suite ?
Alexander battit des cils trop rapidement. Le silence s’étira tandis que la pluie ruisselait sur son visage. Lui ? Dans l’armée ? Lui portant une cuirasse et une épée, ayant toujours de quoi se nourrir et un lit dans lequel dormir ? Lui un chien à la botte de la royauté, qui l’aurait laissé crever de faim s’il n’avait pas su former un bouclier avec sa magie ? L’homme ne lui donnait pas vraiment le choix ; si Alexander refusait, il ne doutait pas que son interlocuteur mettrait sa menace à exécution sans attendre. Et rejoindre l’armée ne serait peut-être pas si terrible, n’est-ce pas ? Il ne craindrait plus de mourir chaque jour qui passait, ne craindrait plus la faim, le froid et tous les autres dangers qui le guettaient sans lui laisser le moindre répit.
Son estomac se tordit violemment lorsqu’il murmura son accord du bout des lèvres. Un poids écrasa sa poitrine.
Sa vie ne serait plus misérable, mais elle ne lui appartiendrait plus.
— Alexander !
Il s’extirpa péniblement de sa mémoire et ouvrit les yeux. Malgré sa vision trouble, il discerna le visage trop pâle d’Altaïs et ses prunelles anormalement brillantes. Une vague de soulagement chassa sa peur et ses mauvais souvenirs.
— Tu es revenu, bafouilla-t-il.
— Bien sûr que je suis revenu, répondit Altaïs avec tendresse. Avec un remède.
Il brandit un petit flacon qu’il déboucha avec empressement avant de l’appuyer délicatement contre les lèvres d’Alexander. Celui-ci bascula la tête vers l’arrière pour avaler une première gorgée. Le remède lui brûla la trachée, une quinte de toux souleva ses épaules et il manqua de s’étouffer.
— Je suis désolé, chuchota Altaïs.
Alexander aurait voulu lui demander la raison pour laquelle il s’excusait, mais il se contenta de marmonner d’une voix atone, dans l’espoir d’oublier sa peur :
— Le goût est atroce.
Altaïs écarquilla les yeux d’étonnement, puis un rire nerveux lui échappa. Il posa une main fraîche sur la nuque d’Alexander pour l’aider à avaler ce qu’il restait dans la fiole. Passée la sensation de brûlure, le remède se répandit dans ses veines, diffusa une chaleur plus douce, agréable presque, chassa quelque peu le brouillard qui pesait sur son esprit, repoussa peu à peu le poison qui rongeait son corps.
— Comment te sens-tu ?
L’espoir éclaira le visage d’Altaïs, et Alexander aperçut enfin les sillons que des larmes avaient tracés sur sa peau au milieu du sang séché et de la poussière.
— Mieux…
Sa voix rauque racla sa gorge. Il se sentait nauséeux, mais il devinait que le remède commençait à faire effet.
— Pardonne-moi de te brusquer, mais nous devons nous remettre en route immédiatement.
Alexander fronça les sourcils.
— Que… Que s’est-il passé à Issfyrit ?
— Je te raconterai en chemin.
— Dans quelle situation t’es-tu fourré ?
Altaïs passa un bras dans son dos pour l’aider à se redresser, réprimant une grimace de douleur.
— Ton bras…
— Ne fais pas cette tête, s’amusa Altaïs. Je me fourre également dans des situations pénibles lorsque nous sommes ensemble.
Alexander esquissa un sourire attendri. Altaïs disait vrai, et lui ne pouvait s’empêcher d’aimer cette liberté rebelle qu’ils avaient arrachée à ceux qui les pourchassaient. Avec l’aide du jeune homme, il se remit debout en titubant.
— Je ne serai pas capable de chevaucher, souffla-t-il.
— Je monterai avec toi, répliqua Altaïs. Je ne te laisserai pas tomber.
Cette promesse flotta entre eux. Alexander ne sut pas si ce fut le remède ou les mots du jeune homme qui achevèrent de le réchauffer.
***
Altaïs fit ralentir leur monture lorsqu’une vieille grange se dessina entre les troncs couverts de givre. Son délabrement témoignait de son abandon de longue date, sans doute à cause du froid qui enveloppait la région la majeure partie de l’année, mais ni Alexander ni lui n’avaient la force de poursuivre leur route sans avoir pris quelques heures de repos. Les planches de bois encore vaillantes les protégeraient du vent glacial qui se glissait entre les arbres. Il mit pied à terre, puis soutint Alexander lorsque celui-ci l’imita. Durant leurs longues heures de chevauchée, Altaïs avait senti sa fièvre baisser, mais des vestiges du poison couraient dans ses veines. Ils se dirigèrent d’un pas lent en direction de la grange, dans laquelle ils découvrirent des restes de paille gelés. Des buches étaient empilées dans un coin.
— Je vais allumer un feu, souffla Altaïs.
Cela valait mieux que de mourir de froid.
Il amena quelques buches au centre de la grange, mais se rendit compte que sa magie absente ne lui permettrait pas de les embraser. Alexander dut remarquer son trouble, car une étincelle crépita au bout de ses doigts, et une langue de feu lécha le bois. Sans un mot, Altaïs sortit des lamelles de viande séchée de l’une des sacoches en cuir et les tendit à Alexander. Celui-ci les attrapa avec reconnaissance, puis en avala une sans prendre le temps de mâcher.
De l’autre côté du feu, Altaïs se contentait d’observer les flammes en silence.
— À Issfyrit, un Épéiste de la Haute-Garde m’a poursuivi, avoua-t-il finalement. Il voulait savoir où tu étais. Il aurait pu me traîner auprès de mon oncle, mais il m’a laissé partir lorsque je lui ai fait comprendre que tu étais mourant.
Alexander se figea.
— Nils, chuchota-t-il.
Altaïs acquiesça, les lèvres closes. Un long silence les enveloppa avant qu’il ne reprenne la parole.
— Il pense que tu devrais t’éloigner pendant qu’il en est encore temps. Il a raison : tu seras en danger tant que nous serons ensemble.
— Peut-être, répliqua Alexander, mais cette décision n’appartient qu’à moi. Je suis déjà considéré comme un traître à la Couronne de toute manière. Qu’est-ce que cela changerait aux yeux de l’armée si je fuyais en t’abandonnant ?
La gorge nouée par l’émotion, Altaïs garda le silence. Il mâchonna une lamelle de viande séchée sans conviction, encore hanté par son passage à Issfyrit, sa confrontation avec Nils puis ces illusions auxquelles il avait fait face dans le Grand Temple.
C’est ce que tu es. Ce que tu deviendras lorsque ta fureur t’aura englouti.
Les ombres grandissent en toi jour après jour…
Il s’efforça de chasser ces murmures de son esprit. Il ne voulait pas y croire.
— Comment as-tu rencontré Nils ?
— J’étais jeune lorsque j’ai rejoint l’armée pour subir l’apprentissage de la Haute-Garde. Les entraînements étaient laborieux et j’avais du mal à me soumettre à l’autorité de mes instructeurs. Cela m’a valu quelques coups de bâton, ajouta Alexander avec une grimace. Je crois qu’à l’époque j’étais en colère contre la royauté, contre la vie qu’on m’avait imposé, et contre bien d’autres choses encore. Puis j’ai rencontré Nils. Il était le dernier-né d’une famille de la petite noblesse. Un grade dans l’armée était le mieux auquel il pouvait prétendre.
Un sourire adoucit son expression fatiguée.
— Il a eu de la patience pour me supporter, je ne lui facilitais pas la vie. Mais peu à peu, nous sommes devenus amis, et la situation m’a semblé plus tolérable. Ma colère s’est calmée, j’ai appris à obéir aux ordres, puis je suis devenu garde au palais pour achever ma formation avant d’entrer dans la Haute-Garde. Nils et moi nous sommes éloignés parce que nous nous voyions peu, mais je lui dois beaucoup.
— Il tient beaucoup à toi, murmura Altaïs. Il a pris le risque de me laisser partir alors qu’il me pensait coupable.
Un soupir échappa à Alexander, et il passa une main dans ses cheveux blonds. Les remords assombrissaient son regard.
— Je ne lui ai jamais parlé de mes doutes sur le régicide. J’aurais sans doute dû.
— Ça n’a plus d’importance aujourd’hui.
— Ça en a, répliqua Alexander. Parce que le royaume tout entier te considère comme un meurtrier. Peut-être que si j’avais…
— Cesse, le coupa Altaïs avec douceur. Cesse de t’en vouloir pour ce qu’il s’est passé. Tu n’aurais rien pu faire, et ce serait naïf de penser que ta parole aurait changé quoi que ce soit.
Alexander se tut, mais le pli qui creusait son front révélait la culpabilité qu’il éprouvait.
— Tu m’as aidé, reprit Altaïs à voix basse. Tu as été le seul à me tendre la main, tu as tout abandonné pour fuir à mes côtés. Comment peux-tu t’en vouloir après tout ce que tu as fait pour moi ?
— Parce qu’il existait peut-être un chemin où nous n’aurions pas eu à fuir.
— Tu m’as offert ce que l’on m’a toujours refusé. La liberté. Et même si ma famille nous rattrapait et parvenait à nous ramener au palais, je n’oublierai jamais ce que tu as fait pour moi.
L’ébauche d’un sourire chassa enfin les ombres sur le visage d’Alexander.
— Tu devrais dormir, ajouta Altaïs avec tendresse. Ton corps ne s’est pas encore remis du poison.
Il observa Alexander se rouler en boule près du feu, protégé par son épaisse cape en laine. Le sommeil ne tarda pas à l’emporter, et Altaïs ferma à son tour les yeux.
***
Altaïs se réveilla en sursaut, un cri coincé au fond de sa gorge. Dans sa tête flottaient encore les images de son cauchemar, les mercenaires qu’il avait tués avec sa rage brûlante et le sang qui éclaboussait son visage, puis la silhouette aux cheveux blond cendré qui s’avançait au milieu des cadavres. Il effleura sa joue du bout des doigts mais n’y trouva que des larmes. Une douce magie l’enveloppa et acheva de l’extirper de son esprit.
— Alexander, balbutia-t-il.
Agenouillé près de lui, Alexander lui offrit un sourire rassurant. Des cernes soulignaient ses yeux céladon, mais sa peau avait retrouvé des couleurs.
— Je suis là.
Altaïs se redressa, la tête encore lourde de souvenirs.
— Combien de temps ai-je dormi ? demanda-t-il, la gorge sèche.
— L’aube ne va pas tarder à se lever.
Il avait sombré plusieurs heures durant, mais ne se sentait pas reposé pour autant.
— Qui est Dagmar ?
Il se figea, le souffle coupé. Alexander l’observait avec une bienveillance teintée d’inquiétude.
— Tu as prononcé son nom dans ton sommeil, et l’un des mercenaires l’a mentionné lorsque nous avons été attaqués.
— C’est…
La voix d’Altaïs s’étrangla dans sa gorge.
Personne, aurait-il voulu hurler.
La brûlure sur son ventre le tirailla, et il ne put s’empêcher de poser une main dessus comme si cela avait le pouvoir de la faire disparaître. Ses ongles griffèrent le tissu de sa tunique. Il inspira profondément pour calmer son cœur qui s’emballait dans sa poitrine.
— Les autres mercenaires lui obéissaient, révéla-t-il.
Et cette seule phrase abritait tant de sous-entendus qu’il en avait le tournis. Dagmar s’était arrogé tous les droits sur lui.
Tous.
Il ferma les paupières pour retenir les larmes qui alourdissaient ses cils. Il aurait aimé pouvoir affirmer qu’il lui avait survécu, que Dagmar avait échoué à le briser, mais cela n’aurait été qu’un mensonge. Dagmar avait tenu parole, et Altaïs n’avait rien pu faire pour l’en empêcher.
— Tout va bien, chuchota Alexander. Tu lui as échappé.
Altaïs rouvrit les yeux. Il y avait une telle douceur dans l’expression d’Alexander qu’il avait le sentiment que plus rien ne pourrait l’atteindre, qu’il était en sécurité. Alexander leva une main vers son visage, marqua un temps d’arrêt. Altaïs l’autorisa d’un hochement de tête à achever son geste, et Alexander posa ses doigts sur sa joue avec délicatesse.
— Il ne te rattrapera pas.
Et dans ses yeux brillait la promesse qu’il ferait tout pour l’en empêcher. Altaïs recouvrit la main d’Alexander avec un sourire aussi vacillant que les flammes qui les réchauffaient. Perdus au milieu de la tourmente, leurs regards s’accrochaient l’un à l’autre pour ne pas sombrer.
Des bruits de cavalcade brisèrent l’instant.
Alexander sursauta, et se releva d’un bond. Altaïs l’imita, mais une terreur pernicieuse le glaça jusqu’aux os.
On les avait retrouvés.
Je me lance dans un petit marathon sur ton histoire (=
Je suis très content d'en apprendre plus sur les origines d'Alexander, gamin des rues qui s'est engagé pour manger à sa faim. Je pensais jusque là qu'il venait d'une grande famille noble donc ça change pas mal ma vision du personnage, c'était intéressant. En apprendre un peu plus sur sa relation avec Nils n'est pas désagréable non plus.
La fin du chapitre fonctionne très bien et promet un prochain chapitre plein d'action !
J'attaque la suite...
C'est marrant, je ne pensais pas du tout qu'on pouvait imaginer Alexander venant d'une grande famille noble ! Mais oui, à l'origine il n'avait aucune vocation à intégrer l'armée, il n'a pas vraiment eu le choix... Il a eu la chance de rencontrer Nils, mais sa vie n'était pas ce à quoi il aspirait.
À très vite !
Dommage que le flashback d’Alexander ne soit pas écrit au présent, comme ceux d’Altaïs…
J’ai bien aimé en apprendre un peu plus sur Alexander. Ramasser des pauvres gars pour les forcer à entrer dans l’armée est malheureusement courant. Allez les gars ! Vous allez y arriver !
Je m'étais posée la question en effet, mais j'avais tranché en faveur du passé pour différencier la portée de leurs souvenirs respectifs ! Dans le cas d'Alexander, c'est une narration classique qui revient sur certains éléments de sa vie, dans le cas d'Altaïs c'est ce qui remplace les paroles qu'il ne peut pas dire, d'où l'intérêt du présent !
Autre question en lisant, une fois qu'on entre dans l'armée, c'est impossible d'en sortir ? Qu'il faille forcément bosser un minimum de X années pour l'armée, je comprends, mais là, on a l'impression que c'est le bagne et qu'il pourra jamais rien faire d'autre de sa vie, du coup, je me demandais ^^
Bon, les deux choupettes sont beaucoup trop mignonnes ensembles <3 Et oui, j'ai un don pour appeler choupette les personnages qui le prendraient ultra mal s'ils m'entendaient. On sent que leur lien se tisse de plus en plus, que c'est de plus en plus fort, et ça se fait naturellement, c'est très juste et délicat, je trouve que tu gères très bien ça =D
"Dagmar s’était arrogé tous les droits sur lui.
Tous."
Ok, j'étais déjà pas mille rassurée avant par le lascar, mais là euh... vraiment pas quoi ;.; Ma pauvre choupette, elle méritait pas çaaaaaa.
Et bien sûr, impossible d'avoir un chapitre entier de calme ='D Monstre.
Alors l’homme qui a recruté Alexander est un personnage random (enfin on le verra pas en tout cas) ! Et non ce n’est pas habituel de recruter des gamins dans la rue comme ça, mais la magie d’Alexander lui a clairement tapé dans l’oeil, ce serait dommage de se priver d’embarquer un gamin des rues (=> autrice blasée). Pour la magie, il y a une partie d’inné et une partie de pratique (une personne va développer sa magie en grandissant, et celle-ci va adopter sa « forme », mais pour l’exploiter au maximum la pratique est nécessaire, Alexander maîtrise bien les bases mais il n’aurait jamais pu apprendre tout ce qu’il sait faire sans l’armée) !
Ce n’est pas impossible de sortir de l’armée (retraite anticipée, régimes spéciaux, pénibilité du travail, ahem désolée je m’emballe). Je disais ce n’est pas impossible, mais très mal vu avant un certain âge, ça reviendrait un peu à déserter donc Alexander était un peu coincé ^^
Trop heureuse que tu les trouves trop mignons ensemble <3 Je pense qu’Alex tolérerait le surnom, mais Altaïs te regarderait si mal haha xD Merci beaucoup pour tes compliments sur leur relation en tout cas, ça me touche beaucoup ^^
Pour Dagmar, bah je vais rien dire mais j’en pense pas moins ^^’
C’est tout un art hahaha (je suis un monstre gentil quand même) !
Merci pour ton commentaire :D
Un chapitre un peu plus décousu avec deux ellipses, mais qui fonctionne tout de même très bien. J'ai beaucoup aimé le court flashback sur l'enfance d'Alexander et son entrée dans l'armée, le fait de le découvrir gamin des rues aide à s'attacher davantage au personnage, ça lui donne une vulnérabilité plus importante que lorsque son passé était seulement évoqué.
Le dialogue intermédiaire pour replacer Nils dans un contexte est bienvenu lui aussi. Sans cela, on se serait sans doute un peu demandé ce que ce personnage venait faire là, pourquoi tu prenais la peine de nommer spécifiquement ce garde et pas un autre. Cela rajoute du poids à son amitié passée avec Alexander et on devine qu'à un moment ou à un autre, cette relation pèsera de nouveau dans la balance.
Enfin, je trouve que leur moment d'intimité est bien construit. C'est intéressant que presque chacun de leurs rapprochements se fassent en opposition avec une crainte d'Altaïs, c'est comme si finalement Alexander prenait un par un tous les éléments sombres de son passé, toutes ses terreurs et les écrasait pour les remplacer par sa présence et son amitié. Je trouve que ça marque davantage une belle évolution dans leur relation que s'il s'agissait simplement de moments d'intimité "parce-qu'il faut qu'ils se rapprochent". Là, ils se construisent sur quelque-chose de solide, on comprend bien toute la force de leur relation.
À bientôt pour la suite :)
Je suis ravie si le chapitre fonctionne, à certains moments, ça me semblait nécessaire de faire des ellipses pour éviter les longueurs, mais c’était en même temps un chapitre propice pour caler le souvenir d’Alexander. J’avais vraiment envie de développer davantage son passé, c’était important pour le développement du personnage. Et la conversation sur Nils ensuite permettait à la fois d’étoffer l’histoire d’Alexander suite au souvenir et de situer sa relation avec Nils.
Je suis contente que tu soulignes cet aspect de la relation entre Alex et Altaïs et la manière dont celle-ci se construit. Tu cernes très bien cette façon qu’Alex a de prendre ses peurs une par une pour offrir autre chose à Altaïs, des souvenirs plus lumineux et l’espoir de pouvoir se reconstruire :)
Merci pour ton commentaire ! :D
Si ça continue, ce n'est pas sous les coups des mercenaires ou des gardes qu'ils vont mourir mais de fatigue !
J'espère qu'ils vont pouvoir se reposer à un moment. On sent bien le lien qui les unit, un lien tissé depuis quelques jours et qui, pourtant, semble dater de plusieurs années.
Je me demande si la famille d'Altaïs, au nord, acceptera vraiment de l'accueillir...
Merci pour ton retour et à très vite !
Mais enfin madame, laissez leur plus de 20 lignes de paix ! C'était si cute... et vlan, la garde arrive :'(
J'adore leur relation, la confiance qui se tisse entre eux, et en apprendre plus sur le passé d'Alex ♥ :D
Mais ils peuvent pas faire plus de 2h de route sans qu'ils se fassent chopper, il faut vraiment trouver un truc pour que sa magie arrête de laisser une trace derrière eux ^^'
Ton histoire raconte des choses vraiment horribles (rien que le sort d'Altaïs, pauvre chou ♥ (s'il a vraiment tué le roi, je l'aimerai quand même :p)) mais tu as une manière de relater les choses qui les rend hyper cohérentes et pas du tout "v'la du gore", mais ça s'intègre parfaitement au récit et à l'univers :)
J'ai hâte de lire la suite :D
Trop contente que tu aimes leur relation et que tu aies apprécié en découvrir plus sur Alex (vraiment écrire le flashback sur son enfance c'était jhfmhagmrh) <3
Hehe, peut-être que cette fois le problème sera réglé définitivement, d'une manière ou d'une autre...
Ton commentaire me fait chaud au coeur <3 J'écris souvent des récits très sombres, mais je n'aime pas du tout le gore, la violence a toujours une visée plus large qui approfondit les traumatismes et le vécu des personnages.
Merci pour tous tes retours ! :D