- Mesdames et messieurs, nous arrivons en gare de Cluy-en-Versois, terminus du train. Avant de descendre, assurez-vous de ne rien oublier à bord.
Les gens slalomaient autour de moi avec un regard intrigué pour mon vélo rouillé et mon sac à dos plein à craquer. J’avais l’impression d’avoir plongé dans la peau de Carole. J’ai porté seule ma bicyclette dans l’escalier ; personne ne semblait disposé à aider une vagabonde qui devait avoir l’habitude de ce genre d’exercice. Je sentais tous ces visages me suivant des yeux, qui me transperçaient de toutes parts comme les balles d’une mitrailleuse.
Dans le hall de la gare, j’ai étudié le plan du centre ville pour savoir par quelle route j’allais commencer mon périple. À mon départ de la maison, Phil s’était lui-même assuré que je n’oubliais rien, il avait particulièrement veillé à ce que les cartes soient rangées à portée de main.
J’ai superposé les deux schémas pour mieux voir la direction à prendre. Mon regard s’est déplacé de l’un à l’autre pendant plusieurs minutes, et j’ai fini par mémoriser le chemin quittant le centre ville. J’ai tout de même noté les premières rues et caps à suivre pour la destination de Sainte-Marie-sur-Dragonne dans le petit carnet tout neuf que Phil avait glissé dans la sacoche de ma vieille bécane.
En rangeant tout mon matériel, je me suis aperçue que personne ne m’avait proposé son aide pour trouver mon itinéraire. Tout le monde devait se dire que la vagabonde que j’étais avait l’habitude de chercher son chemin toute seule. Un peu triste après ce constat, je suis lentement sortie de la gare, puis ai enfourché mon vélo. J’avais seulement besoin de quelqu’un qui me prenne en main, qui me dise où aller. Sans Phil, je me sentais perdue. Et vagabonde. Je me suis dit que Carole elle-même en souffrirait, et je me suis sentie seule.
J’ai pédalé très longtemps à travers la campagne. J’avais conscience de ne pas rouler très vite, la route se faisait plus pentue au fur et à mesure que les collines grandissaient et se couvraient d’épaisses forêts. Je ne m’en faisais pas, j’avais tout le reste de la journée devant moi et l’itinéraire avait été prévu plus court, afin pallier à un retard de train ou d’autres raisons d’une liste non exhaustive que j’avais préféré ne pas établir de peur de tenter le mauvais œil.
Le soleil tapait contre ma tête, malgré le foulard que j’avais noué dans mes cheveux ? J’entendais le sifflement du vent aussi distinctement que s’il me parlait. J’avais l’impression qu’il me chantait des comptines. Alors j’ai chanté avec lui.
- Une araignée qui marche au plafond, tisse sa toile près des potirons…
Je me sentais folle et euphorique. Peut-être bien que j’avais une araignée dans le plafond, moi aussi.
Après des kilomètres à tourner les jambes, j’ai commencé à sentir que la nature n’avait plus vraiment le même effet énergisant. J’ai fini à pied, je n’étais plus très loin du refuge dans lequel Phil avait réservé un lit pour moi. Les ombres s’allongeaient, la lumière baissait. J’avais un peu de retard sur l’horaire prévue, mais Phil n’était pas obligé de le savoir.
J’ai allumé ma dynamo, tellement vieille qu’elle n’émettait plus qu’une lueur faiblarde, et j’ai tenu ma gauche pour bien voir les voitures arriver. Le gîte est finalement apparu un peu plus loin. Ses fenêtres se découpaient dans la semi obscurité, il y avait donc déjà du monde.
J’ai frappé discrètement à la porte, mais les nombreux éclats de voix qui venaient de l’intérieur ont, selon toute vraisemblance, absorbé les trois petits coups que j’avais donnés au vantail. J’ai laissé tomber la politesse et je suis rentrée. Je me suis immédiatement retrouvée nez à nez avec une petite bonne femme blonde très souriante. Elle se tenait devant une grande marmite bouillonnante juste à droite de la porte. J’ai tout de suite su que j’avais atterri au bon endroit.
- Marion Arceau, je suppose ? a-t-elle demandé d’une voix aux accents chaleureux.
J’ai acquiescé, soulagée de voir que j’étais encore attendue quelque part. Cette humanité passagère devait bien suffire à Carole, je comprenais mieux pourquoi désormais.
Derrière elle, j’ai aperçu une dizaine de personnes attablés devant des couverts encore propres. Au moins, je n’avais pas raté le service. Mon regard est revenu à la cuisinière.
- Déposez donc votre vélo dans l’appentis, par derrière. Je vous rejoins là-bas.
Je me suis retrouvée aussi sec dans ce qui me semblait être le noir complet après avoir reçu l’éclairage convivial de l’intérieur. La propriétaire du gîte ne m’avait pourtant pas fait mauvaise impression. Elle avait l’air davantage pragmatique qu’abrupte.
J’ai redressé la bicyclette qui s’était appuyée sur moi le temps de cet intermède et j’ai contourné le bâtiment à la recherche du local que la maîtresse de maison avait désigné. J’ai vu assez rapidement sa silhouette se découper sur le rectangle jaune de la porte latérale droite.
- Juste en face, a-t-elle chantonné.
Elle montrait un petit cabanon accolé à la bâtisse. Il fermait par une simple clef qui pendait par un simple clou sur le mur de planches vermoulues.
- C’est sans risque ?
Elle a dessiné un petit sourire que j’ai supposé amusé à la lumière lointaine.
- Il n’y a pas beaucoup de monde qui passe par ici, a-t-elle dit doucement. Et puis, j’imagine que vous ne vous attarderez pas ?
Je n’ai pas confirmé, tout en songeant que je ne serais sûrement pas partie aux aurores.
- De toute façon, le dortoir est ici, a-t-elle ajouté en pointant le pouce vers la pièce derrière elle. Mais si ça peut vous rassurer, je vais récupérer la clef. Suivez-moi, je vais vous expliquer.
J’ai verrouillé l’appentis, redressé le sac à dos qui courbait ma colonne vertébrale et j’ai passé la porte après elle. Je me suis retrouvée totalement dans la lumière, au milieu d’une dizaine de lits alignés contre les murs. Deux d’entre eux étaient déjà pris, à en juger par les grands sacs à dos qui s’y reposaient, jetés pêle-mêle sur les matelas.
- Je sers le bouillon dans cinq minutes, m’a appris mon hôte en lisant l’heure sur la pendule dans le couloir. Posez donc vos affaires, vous n’êtes que trois à dormir ici ce soir.
Elle s’est éloignée vers ce que j’ai imaginé être la salle à manger. Quant à moi, j’ai refermé la porte derrière moi et j’ai posé mon sac sur le lit qu’elle m’avait attribué.
Le mobilier était rudimentaire, les matelas n’étaient recouverts que d’une simple housse et d’un oreiller. La douche devait très certainement se trouver au fond du couloir.
J’ai sorti mes affaires de nuit. Je n’avais pas le temps de faire un saut à la salle de bains avant le dîner mais je pouvais gagner du temps en préparant ma couchette. J’ai donc installé mon sac de couchage, y ai déposé mon nécessaire de toilette – réduit au strict minimum pour limiter le poids du sac à dos – et ai quitté la pièce en emportant avec moi le gros chandail que je m’étais tricoté plusieurs hivers auparavant.
J’ai trouvé le chemin de la salle à manger en devinant la provenance des conversations qui résonnaient dans le corridor. J’ai timidement passé la tête dans l’embrasure de la porte. Cette fois, la plupart des convives m’ont remarquée – ceux qui me faisaient face du moins. La maîtresse de maison a posé son énorme faitout sur la table et s’est tournée vers moi, me signalant d’un petit sourire que je pouvais me joindre à eux.
Je suis rentrée le plus silencieusement possible, en refermant la porte très lentement. Lorsque j’ai lâché la poignée, le silence était total derrière moi. J’ai vu tous les visages tournés vers le mien en faisant volte-face vers le centre de la pièce. Gênée, j’ai rejoint le banc sur lequel les trois personnes déjà assises avaient laissé une place devant le dernier bol libre.
Pour éviter de regarder les gens autour de moi, je me suis concentrée sur la propriétaire du gîte qui versait des louches de potage dans les bols qui lui étaient tendus. Le silence s’est fait moins pesant et le bourdonnement des conversations avait repris dès que les premières personnes avaient été servies.
J’ai alors risqué un œil vers les têtes autour de moi. J’avais deux femmes d’une trentaine d’années à ma gauche et un homme en face de moi. Ma plus proche voisine me regardait avec des yeux curieux. J’ai plongé mon nez dans ma soupe pour éviter son regard, peu encline à démarrer un dialogue pour le moment tant j’étais affamée.
- Vous venez de loin ? m’a-t-elle finalement demandé, bien que son intonation ait plutôt la forme d’une affirmation.
- Cluy, ai-je vaguement répondu.
- Je pense que vous venez de plus loin que ça, a-t-elle déclaré en se tournant vers l’homme en face de nous. J’ajouterais même que vous n’êtes pas du genre baroudeuse et que c’est la première fois que vous faites ce genre de chose. Alors, qu’est-ce qui vous a fait sortir de votre petite vie citadine ?
J’hésitais à leur parler de Carole. Moi-même, je n’étais pas sûre d’avoir de suffisamment bonnes raisons de m’être lancée à sa poursuite. Néanmoins, je me suis dit qu’aucune autre raison n’aurait pu justifier qu’une citadine, comme elle l’avait dit, se soit lancée en dehors des pistes cyclables avec un matériel neuf et inadapté.
J’ai pris le temps d’une longue inspiration pour bien choisir mes mots.
- Je pars à la rencontre d’une amie.
Cette phrase pouvait signifier absolument tout, y compris que la petite bourgeoise à laquelle je ressemblais était à la recherche de nouvelles connaissances avec qui alimenter des conversations branchées. Je me fichais bien de ce que ces gens pouvaient penser en leur répondant ça. Je voyais le coin de la bouche remonter lentement, chez ma voisine, chez les deux autres personnes qui m’observaient, comme s’il leur était de plus en plus difficile de contenir leurs ricanements. À tout hasard, j’ai ajouté :
- Elle s’appelle Carole.
Tout en sachant que je ne faisais qu’aggraver mon cas. Cependant, les réactions qui sont apparues sur le visage de mes interlocuteurs n’ont pas été celles que j’attendais. La surprise, la gêne et même la stupeur remplaçaient le rire que j’avais vu arriver de loin.
- Si c’est à la même Carole que l’on pense, a articulé la fille à ma gauche, je dois avouer que je l’imaginais à mort dans son délire de solitaire incomprise.
- Elle s’appelle Carole Martin, ai-je cru bon de préciser, en me
- Je n’ai fichtrement aucune idée de comment elle s’appelle, a dit la fille en haussant les épaules. C’est un peu une légende à elle toute seule chez les randonneurs. Pourtant, elle n’est pas du genre bavarde, elle ne se fait pour ainsi dire jamais remarquer…
- Elle se fond dans le décor, a suggéré son copain d’en face.
- Elle se fond dans le décor, a-t-elle admis. Elle fait partie intégrante du paysage, et même de tous les paysages.
Il y avait peut-être finalement un espoir pour que j’apprenne quelque chose avec ces gens-là.
- Ça fait longtemps que vous la croisez ?
- Quasiment depuis qu’on randonne tous les étés. Ça fait sept ans maintenant, mais à mon avis, elle est en route depuis plus vieux que ça. Quoique, j’y pense, on ne l’a pas encore croisée cette année.
J’ai senti mon excitation et ma fébrilité retomber. Ils ne l’avaient pas croisée cette année. Cependant, ils ne devaient pas être partis depuis bien longtemps…
- Où est-ce que vous avez dit que vous aviez rendez-vous ? a repris la fille.
- Sainte-Marie-sur-Dragonne, ai-je répondu machinalement.
- C’est un drôle d’endroit pour se donner rendez-vous, a-t-elle commenté. Un refuge comme celui-ci aurait été plus approprié qu’un village aussi avancé dans la montagne. Enfin, je dis ça mais c’est vous qui voyez, vous avez sûrement vos raisons, surtout si vous ne venez pas du même endroit. Disons que ce n’était pas vraiment ce que j’attendais d’une fonceuse comme votre amie.
Je me rendais bien compte que mon omission de la vérité avait du mal à paraître normale. La fille hochait la tête régulièrement, mais ses yeux ne me quittaient pas et me criaient de lancinants « je ne crois pas un mot de ce que tu racontes ! ». L’homme assis en face de nous nous observait à tour de rôle sans rien dire, son léger balancement d’avant en arrière le montrait dans l’expectative. L’autre jeune femme assise à côté de ma voisine était penchée en avant, les yeux rivés sur un point dans mon sens, sans me regarder directement. Quant à moi, j’essayais de trouver quelque chose à leur dire.
Ils ne connaissaient pas vraiment Carole mais ils voyaient le personnage. Ils avaient conscience que ce n’était pas quelqu’un avec qui on se liait d’amitié facilement, du premier coup et que ce n’était pas elle que le commun des mortels aurait choisi au premier abord pour s’en faire une amie durable. J’ai cédé au silence oppressant en croisant une dernière fois le regard suspicieux de ma voisine.
- En fait, je n’ai pas vraiment rendez-vous avec elle. Je suis à sa recherche, parce que je n’ai pas eu de nouvelles depuis longtemps et même de sa part, ce laps de temps commence à être long.
J’ai repoussé mon bol pour croiser les mains devant moi, me préparant à l’avalanche de questions qui n’allait pas tarder à me tomber dessus. Ils voudraient savoir ce qui m’avait décidée à partir, comment je comptais la retrouver si je n’avais aucune idée de l’endroit où elle était, comment et où je l’avais rencontrée, et pourquoi je voulais la revoir puisque ce n’était clairement pas le genre de personne qui s’intéresse à vous.
Mais non. Ils m’ont seulement observée avec encore plus d’intérêt, comme s’ils s’étaient toujours demandé à quoi ressemblaient les amis de Carole.
Le repas a pris fin et tout le monde s’est relayé pour faire la vaisselle et nettoyer la table. Les corvées s’effectuaient dans le brouhaha et la bonne humeur. Mes compagnons de souper chuchotaient entre eux et j’avais la désagréable impression qu’ils parlaient de moi.
Je me suis donc retirée dans le dortoir dès que j’ai pu. Assise sur le lit qui m’était destiné, j’ai aligné méthodiquement mes affaires déjà rangées en essayant de penser à autre chose. J’avais encore quelques longues heures de route demain, mais la distance jusqu’à Sainte-Marie-sur-Dragonne s’amenuisait. Je ne savais pas si ce patelin allait s’avérer très informatif mais comme Phil l’avait souligné à plusieurs reprises, c’était là la seule piste que nous avions.
J’ai quitté la pièce avec mes effets de toilette. Je n’avais en effet jamais expérimenté les gîtes d’étape, mais j’étais allée en colonies de vacances et je savais bien qu’il fallait profiter des courts instants pendant lesquels la douche était libre pour m’y jeter.
Immobile sous le jet d’eau tiède, la tête sous le pommeau et les cheveux dégoulinant sur les épaules, je tâchais de ne penser à rien, de me mettre dans de bonnes conditions avant de me coucher. Je ne me suis pas éternisée : une fois sèche et après un rapide brossage de dents, j’ai lavé dans le lavabo mes vêtements encore humides de transpiration. J’ai prié pour qu’ils soient secs le lendemain, j’avais prévu de partir tôt.
Je me suis glissée dans mon sac de couchage et ai sorti mon petit calepin neuf, celui-là même que Phil m’avait remis le matin. J’ai réussi à griffonner quelques mots à la suite des premiers pour le faire plus ou moins ressembler à un carnet de bord. Au moment où je cherchais l’inspiration pour une dernière phrase, mes camarades de chambre sont entrées dans la pièce. C’étaient mes voisines de table.
Elles se sont figées en me voyant. À voir leur expression surprise, j’étais prête à parier que leur sujet de conversation n’avait pas beaucoup évolué depuis tout à l’heure. Puis, celle à qui j’avais parlé s’est mise à sourire, d’un sourire que j’ai trouvé incroyablement sincère.
- Vous savez, quand vous avez dit que vous vouliez retrouver Carole, on a toutes les deux pensé la même chose : elle a bien de la chance de vous avoir pour amie. Je crois que vous avez pris la bonne décision, et je vous souhaite de la revoir. Je tenais à vous le dire.
Je ne savais pas si elle disait ça pour la forme, parce que le bon sens le lui dictait ou si elle aurait vraiment fait ça à ma place. Je me suis bien gardée de lui avouer que ce n’était pas la première fois que je courais après Carole. La première fois, au moins, ça avait plutôt bien marché, mais je ne savais pas encore comment ça allait finir.
Il semble que tu vas nous emmener par monts et par vaux à la recherche de Carole, ce cheminement va selon toute vraisemblance se poursuivre sur un certain nombre de chapitres, mais je trouve que tu as tendance à t’attarder sur des détails, un peu comme si tu cherchais à étaler la confiture, à multiplier les mots en attendant de trouver ton propre chemin dans cette histoire.
Coquilles et remarques :
— Dans le hall de la gare, j’ai étudié le plan du centre ville pour savoir par quelle route j’allais commencer mon périple [du centre-ville / « périple » n’est pas un simple synonyme de voyage, même pas d’un long voyage, mais il implique un trajet circulaire ; je ne sais pas si c’est ce que tu voulais dire]
— et j’ai fini par mémoriser le chemin quittant le centre ville [le centre-ville]
— Je me suis dit que Carole elle-même en souffrirait, et je me suis sentie seule. [Je ne comprends pas bien l’emploi du conditionnel « souffrirait » ; est-ce qu’elle imagine ce que Carole a probablement ressenti dans des situations similaires ou ce que Carole ressentirait maintenant à sa place ? Ce serait bien de le préciser.]
— afin pallier à un retard de train [afin de / pallier un retard ; « pallier à » est incorrect]
— Le soleil tapait contre ma tête, malgré le foulard que j’avais noué dans mes cheveux ? [Point : ce n’est pas une question]
— Peut-être bien que j’avais une araignée dans le plafond, moi aussi [au plafond]
— J’avais un peu de retard sur l’horaire prévue [prévu]
— Ses fenêtres se découpaient dans la semi obscurité [la semi-obscurité]
— Cette humanité passagère devait bien suffire à Carole, je comprenais mieux pourquoi désormais. [J’ajouterais une virgule avant « désormais ».]
— Derrière elle, j’ai aperçu une dizaine de personnes attablés devant des couverts [attablées]
— Il fermait par une simple clef qui pendait par un simple clou sur le mur de planches vermoulues [qui pendait à un clou ; j’enlèverais le deuxième « simple »]
— Et puis, j’imagine que vous ne vous attarderez pas ? [Il ne faut pas mettre de virgule après « Et puis », sauf si tu l’emploies dans le sens de « D’ailleurs ».]
— Ma plus proche voisine me regardait avec des yeux curieux. J’ai plongé mon nez dans ma soupe pour éviter son regard [Pour éviter la répétition « regardait/regard », je propose : me fixait, m’examinait, me scrutait / D’ailleurs, tu devrais varier les verbes en remplaçant « regarder » et « observer » par des synonymes dans l’ensemble du chapitre.]
— peu encline à démarrer un dialogue pour le moment [dans ce sens, « démarrer » est intransitif ; je propose « à entamer un dialogue »]
— Alors, qu’est-ce qui vous a fait sortir de votre petite vie citadine ? [Pourquoi mettre une virgule après « Alors » ?]
— Elle s’appelle Carole Martin, ai-je cru bon de préciser, en me [en me... quoi ?]
— Ils avaient conscience que ce n’était pas quelqu’un avec qui on se liait d’amitié facilement, du premier coup [Il faut enlever la virgule après « facilement » ou mettre « du premier coup » entre deux virgules.]
— et que ce n’était pas elle que le commun des mortels aurait choisi au premier abord [choisie]
— mais j’étais allée en colonies de vacances [en colonie de vacances ; tu peux ajouter « plusieurs fois »]
— Puis, celle à qui j’avais parlé s’est mise à sourire [Pas de virgule après « Puis » ; quand « Puis » se trouve en début de phrase, on ne met une virgule que s’il est suivi d’un passage placé entre deux virgules.]
Merci !
Merci :)
Pour la suite, eh bien, je pense qu'il y aura de quoi faire avec des révélations sur Carole ;)
Merci beaucoup pour ton commentaire !
Mimi