Les lampadaires brûlaient vivement le long des rues tortueuses. Leurs langues orangées s’élevaient sans abat-jour dans un sifflement de gaz sulfurique. Les hauts talons de Médée chantaient comme un opéra dans une crypte.
Murielle aurait préféré une nuit sans lumière et la compagnie d’une femme aux semelles souples.
Elle aurait tant aimé qu’une paire d’ailes la porte sur des vents lointains.
Dommage.
Personne ne flânait près des archives de la police. Les affaires classées n’intéressaient personne. Le bâtiment couleur de sciure fleurait l’abandon et l’altitude. Trapu, il se dressait tout de même jusqu’au plafond. Les interstices des parois de brique et de bois étaient trop petits pour y glisser les doigts, mais l’état du bâtiment se dégradait dès qu’il dépassait la hauteur d’un homme. Elle pouvait imaginer qu’un grimpeur chevronné y trouve toutes les prises dont il avait besoin.
Elle n’avait rien d’une grimpeuse chevronnée. En observant la paroi, elle se prit à rêver de disposer des talents de monte-en-l’air de Marcus Vofa.
Elle frissonna. Non seulement elle se prêtait à commettre un acte illégal, mais elle s’apprêtait à le faire en admirant intérieurement les talents d’un des plus grands criminels de sa génération.
« De quoi disposes-tu comme matériel d’escalade, Médée ? »
L’interpellée haussa les épaules en avançant au milieu des cercles de lumière omniprésents.
« Deux mains, deux pieds. Que faut-il de plus pour grimper ? »
Médée pointa un doigt en direction de la fenêtre au verrou bloqué. Murielle serra les dents et reprit l’examen de la paroi.
« J’aurais bien eu quelques idées. En plus, rien ne nous garantit qu’ils n’aient pas fait de zèle. S’ils sont passés et l’ont reverrouillée ? »
« Excitant, non ? »
Murielle retint un grondement. Le long du mur, un tuyau d’écoulement semblait prometteur. L’idée de bondir de fenêtre en fenêtre et de plus en plus haut lui semblait plus digne d’un roman que de la réalité. Évidemment, aucun poteau à proximité. Elle s’approcha pour examiner le tuyau, le secoua fermement.
Il était solidement fixé.
« Tu devrais peut-être me laisser ouvrir la voie. Tu manques d’expérience en cambriolage. »
Murielle jeta un regard en coin à Médée avant de s’élancer dans l’ascension.
« Tu comptes me faire avaler que c’est le dada des aristocrates ? » Des deux mains, elle se hissa de quelques centimètres avant de laisser entrer ses jambes en action. Médée darda son regard dans toutes les directions, s’éloigna du mur.
L’humidité rendait la surface froide glissante. Murielle transpirait à grosses gouttes avant d’arriver au deuxième étage. Ses membres peinaient à la porter et ses doigts glissaient sur un alliage synthétique qu’on n’avait jamais prévu de devoir porter le poids d’une femme. L’espace d’un instant, elle imagina le tuyau se rompant, déversant sur elle des litres de pisse et de merde pendant sa chute, puis sur son corps fracassé contre la chaussée.
D’une main, elle se saisit de l’encadrement d’une fenêtre.
Elle l’échappa.
Sa poigne sans force céda et ses pieds glissèrent le long du mur. Sa dernière prise ferme, une main encore serrée au tuyau, glissa sur plusieurs centimètres avant qu’elle ne se reprenne.
Elle s’agrippa désespérément des deux mains au tuyau, resserra les pieds de chaque côté. Ce n’est qu’après qu’elle osa tourner la tête vers le sol.
Il spiralait toujours devant ses yeux quand ses doigts trouvèrent à nouveau la fenêtre.
Elle prit un moment pour souffler avant de s’élancer à nouveau vers le haut. Une coudée après l’autre, empoigner le tuyau à deux mains, relever les jambes et les refermer. D’un seul coup, elle redescendit dans un craquement et une douleur vive lui déchira la cuisse.
Trente centimètres de perdus.
Elle maudit les traces qu’elle laissait derrière elle.
Troisième étage. Deuxième fenêtre à droite. Elle se suspendit à l’encadrement, se balança de gauche à droite une main après l’autre. Au moins ne glisserait-elle plus.
Si elle lâchait prise, elle serait précipitée dix mètres plus bas. Ses épaules tiendraient-elles le coup jusqu’au bout de la route ou se disloqueraient-elles avant ?
La seconde fenêtre. Murielle tira.
Ouverte. En quelques contorsions, elle se glissa à l’intérieur.
Coincée entre un grillage et le vide, elle tira pour ouvrir.
Verrouillé.
Elle pesta contre Médée. À quoi servait une fenêtre ouverte que voilait un rideau de bois ? Elle se hissa entre la grille pliante et le mur, puis repassa la tête à l’extérieur. Pieds nus, Médée grimpait lestement le long du tuyau.
« Bloqué, » marmonna Murielle. Médée ne tourna même pas la tête vers elle. Murielle replongea entièrement dans l’interstice pour y attendre sa complice. Son dos lui faisait déjà mal. Au bout d’une éternité, Médée la rejoignit.
« C’est verrouillé, » murmura-t-elle à nouveau. Comment redescendraient-elles sans se rompre les os ?
« Bien sûr que c’est verrouillé, même la négligence a ses limites. Tu n’imagines pas que tu me paies à ne rien faire, non ? »
Médée tira de sa poche un objet issu du croisement entre un tournevis et un crochet de pirate et le glissa de l’autre côté des barreaux.
« Où as-tu appris à faire ça ? »
« Tu sé, nus autres, les grosses bourgeoises reproductrices, doivions trouver dés moyens de s’occuper avant le mariage. »
Murielle secoua la tête.
« On t’a déjà dit que ton accent des faubourgs est exécrable ? »
« Ce doit être parce que je ne l’ai jamais entendu. Arrête de gommer le tien, ça m’aidera. »
Un craquement résonna et Médée fit glisser l’obstacle. Murielle grimaça en entendant la serrure tomber en deux morceaux.
« Bravo ! Et comment cacherons-nous que nous sommes passées par ici ? »
« Je ne peux pas penser à tout, » répondit Médée en bondissant légèrement sur le sol.
Murielle la suivit moins gracieusement.
« Péter la serrure, j’aurais pu le faire aussi. »
« Je comptais dégager le loquet, pas tout faire exploser. Cette serrure est mal foutue, voilà tout. Tu pourras la déduire de mon salaire. Mieux vaudrait mettre la nuit à profit. Rappelle-moi ce que nous devons chercher ? »
Murielle soupira.
« Roberto Metellus, octobre 2984, cinquième plate-forme, affaire Ortiz. J’ai dû lire quelque chose là-dessus pendant mes recherches concernant les Metelli, mais je n’arrive pas à me souvenir quoi. »
« Pourquoi diable as-tu fait des recherches sur les Metelli ? »
« Parce que c’est l’une des mafias les plus importantes de la ville. Mieux connaître les groupes criminalisés m’aide à identifier l’origine de certains crimes, le champ d’action des différentes factions et les modes opératoires des différents… »
« Ça va, ça va. Tu les as tous étudiés comme ça ? »
Murielle réfléchit quelques instants pendant que Médée allumait une lanterne sourde à la flamme bleutée.
« Je suppose que je ne connais pas grand-chose aux plus petits sous-groupes. J’ai étudié Vidocq et ses sbires, le clan Metelli, Ernest de Lackey… »
« Je vois, autant dire tout que tu es la nouvelle encyclopédie du crime organisé. Je m’occupe des meurtres, enlèvements et autres trucs du genre, tu regardes le reste ? »
« Allons-y. »
Murielle attendit la disparition de son équipière pour allumer sa propre lanterne. Elle éprouvait récemment un malaise à afficher la modestie de sa condition devant son amie. Était-ce la faute d’un orgueil qu’elle ne se connaissait pas ou seulement de son manque d’expérience dans les relations humaines ? Sa flamme jaune et la fumée qu’elle dégageait l’embarrassaient.
Elle s’avança à pas feutrés dans les allées bordées d’étagères pleines de dossiers qui sentaient la poussière et la moisissure. En tendant l’oreille pour entendre les pas des gardiens, elle perçut le couinement d’un rat. Médée fouillait les crimes contre la personne, ce qui lui laissait ceux contre l’état, la propriété et les divers. Tout était classé par date et par catégorie.
Aucun système n’était parfait. Celui-là non plus.
L’affaire Ortiz. Roberto Metellus. Sans doute une affaire résolue. Qu’est-ce que le vieux Léonard venait faire là-dedans ? Octobre 2984.
La recherche fut plutôt rapide. Une fois une catégorie éliminée, Murielle passait à la suivante.
Où elle ne trouvait rien non plus.
Vandalisme. Atteinte à la propriété publique. Recel. Cambriolage.
Rien. Parfois autre chose à ces dates. Jamais d’affaire Ortiz ou impliquant un Ortiz, ou même un Metellus.
Elle espérait que Médée ait plus de chance.
Murielle posa les yeux sur une porte. Les couinements semblaient confinés de l’autre côté.
Un rat. Peut-être plus d’un.
Elle jura intérieurement, certaine d’avoir déniché le dossier. D’un pas vif, elle approcha la porte.
Évidemment verrouillée. Une solide serrure en bois dur. Un écriteau indiquait « Réserve. »
Bien sûr. Les archives nécessitaient une réserve et cette réserve recevait la visite des rats.
Elle sortit un couteau de poche et en passa la lame sur le bois.
La lame glissa sur le bois sans l’entamer notablement. Probablement du chêne, peut-être quelque chose d’encore plus dur. Elle n’aboutirait à rien sans outils plus sérieux que sa lame de pierre polie. Elle revint sur ses pas et tendit l’oreille. Un bruissement de papier la guida jusqu’au faisceau bleuté d’une autre lanterne. L’estomac noué, elle souffla sa lanterne et s’appuya à une étagère.
« Je crois que j’ai trouvé ce qui est arrivé au dossier. Les rats ont envahi l’une des réserves et je ne crois pas que ça soit un hasard. »
Médée leva les yeux.
« Destruction volontaire de documents ? Ils en seraient bien capables, mais je ne crois pas que l’affaire Ortiz s’y trouve. »
Elle souleva le dossier qu’elle consultait.
« J’ai trouvé. Affaire classée sous meurtre. Je n’ai pas encore trouvé le nom de Roberto Méta-Machin. Rapports signés Léonard Boucher. Nombreuses dépositions. La fille unique du baron Carlos Ortiz aurait sali l’honneur de la famille en couchant avec un sans papier des faubourgs. Son père les aurait assassinés tous les deux après les avoir surpris dans son lit conjugal. Mutilations sexuelles et autres violences post-mortem figurent au tableau. C’est un peu glauque pour la rage d’un père envers sa propre fille. Je me demande si le mien compte me faire subir le même sort le jour où je l’introduirai à l’amour de ma vie. »
Un son attira l’attention de Murielle et elle fit signe à Médée de se taire.
« Ortiz condamné à vie. Rien d’autre au sujet de sa peine, mais il a probablement été libéré quelques semaines plus tard par un appel ou un autre. C’est tout ce que je vois. »
Comme un murmure diffus…
« Quelle est cette lumière ? »
« Éteins ta lampe. »
« Quoi ? »
Médée la fixait comme une extra-terrestre.
« Vite, vite. »
Médée appuya sur une gâchette et l’obscurité les enveloppa. Les secondes passèrent, puis les minutes. Un craquement lointain et deux voix parvinrent à leurs oreilles. Une lueur se diffusa sur l’étage.
« … suis pas fou et je n’ai pas rêvé. Si ça n’était pas toi, c’était quelqu’un d’autre. »
« Attends, t’entends pas quelque chose ? »
Un instant de silence.
« Non. Ah, si. Un souffle. Ça vient de là-bas. »
Murielle jura intérieurement. Comment pouvaient-ils les entendre respirer d’aussi loin ? Elle distinguait à peine leurs paroles malgré son ouïe hors normes. Les pas des deux hommes se dirigeaient plus ou moins vers elles.
Elle réalisa alors quel son les trahissait.
Le vent par la fenêtre ouverte. À pas rapides et feutrés, elle quitta la zone en espérant que Médée ne traînerait pas longtemps derrière.
Son pied frappa un objet et elle s’arrêta net. Médée la heurta et elles tombèrent plus qu’elles ne s’accroupirent.
« Putain de fenêtre, mais qu’est-ce qu’elle fait ouverte ? Et la grille ? »
« Regarde ça. »
Plusieurs secondes passèrent.
« On devra faire un rapport. »
« Attends, tu as un grain ou quoi ? On perdra nos jobs si on ne peut pas expliquer ça. Si ça se trouve, il est déjà reparti. »
« Et si ça se trouve, c’était déjà pété depuis des mois. Un autre gardien a eu peur pour son poste, l’a recollée en traître et ça n’a pas tenu c’est tout. »
« Mais la lumière ? »
« Tu as rêvé ta lumière. »
« Non, mais tu n’as pas juste un grain, tu as un putain de grain ! Je te dis que je ne l’ai pas rêvée ! On fait le tour, on vérifie s’il y a quelqu’un et s’il n’y a personne on avisera, mais on doit le faire. »
L’autre grommela.
« Bon, on y va, mais s’il n’y a personne, ben il n’y a personne et on arrange tout ça pour que ça ne paraisse pas. »
« Et s’ils s’en rendent compte ? »
« On dira que ce n’est pas nous. Allez, fouille. »
L’un des hommes referma le grillage et ils se séparèrent pour fouiller l’étage.
Elles se glissèrent en silence vers l’escalier abandonné par les deux surveillants. La fenêtre n’était plus une option avec les veilleurs au même étage.
Elles descendirent à pas feutrés l’escalier. Les vigiles étaient bruyants. Elles non.
Le garde avait reverrouillé la porte d’entrée. Médée força la serrure en une trentaine de secondes à l’aide d’un étrange outil à compression d’air. Elle patienta deux coins de rue avant de remettre ses chaussures.
Pendant qu’elles s’avançaient à grands pas en direction du Tim, Médée lui demanda :
« Comment as-tu su qu’ils arrivaient ? »
Dans la lueur maussade qui ne servait que les malfrats, même leurs ombres sentaient la faute et la fuite.
« Je les ai entendus. »
Médée proféra un juron peu gracieux.
« Garde tes secrets tant que tu veux, mais cesse de me prendre pour une idiote. Au moins trois minutes ont passé entre le moment où tu m’as prévenue et celui où ils ont foulé les dernières marches de l’escalier. Même tes oreilles ne suffisent pas à deux étages de distance. »
Murielle s’arrêta, choquée. Médée réalisa qu’elle marchait seule et se retourna.
« Je ne les ai pas entendus approcher. Ils en ont parlé de nos lanternes. Ils les ont vues. »
Médée dirigea vers elle un sourire pincé.
« Je m’en fous. Garde tes secrets. Fichons le camp. »
À cet instant, la tentation monta comme une marée dans les veines de Murielle.
Quelques grains, une pincée, rien de plus. Peut-être une cuillère.
Médée lui tourna le dos et elles repartirent en silence.
Eh bien tout d'abord, pour répondre à ta question sur la révision de ce chapitre, je t'avoue l'avoir trouvé plutôt fluide donc je ne suis pas sûre de pouvoir t'aider à définir ce qui a besoin d'être révisé. Il me semble bien en l'état.
Je n'ai noté qu'une chose :
"Trapu, il se dressait tout de même jusqu’au plafond." -> je ne suis pas sûre d'à quoi le "il" fait référence ici.
Pour le reste, je trouve que la tension est bien menée, étape par étape, on vit vraiment bien la scène.
Et je crois que je viens de faire un lien avec ta nouvelle !
Il est possible que je me trompe complètement, mais je me demande si ce qu'a entendu Murielle, ça peut être la pensée d'un gardien ? Un peu comme Joël projetait / entendait les pensées ? Il parait en effet difficile qu'elle est entendue, à moins qu'elle puisse précisément avoir une sorte de capacité pour entendre très loin...
Petite chose qui me semble incohérente peut-être : Médée parle de deux étages plus bas. Comment l'un des gardiens a-t-il pu voir la lumière, du coup ?
Je terminerai sur ça : j'aime beaucoup que les gardiens envisagent que ça puisse être un autre gardien qui a cassé le verrou et l'a réparé à la va-vite, je trouve que ça sonne très réaliste. Je trouve que trop souvent dans les romans, la bonne solution tombe parfois un peu trop facilement sous le sens. Là, ce n'est pas le cas et c'est top.
Je te dis à bientôt ! :)
Je reverrai ce passage. Pour ton information :
"Le bâtiment couleur de sciure fleurait l’abandon et l’altitude. Trapu, il se dressait tout de même jusqu’au plafond." C'est le bâtiment qui est trapu, en ce sens qu'il est très large pour sa hauteur, mais il se dresse jusqu'au plafond de la plateforme.
Content que tu apprécies le raisonnement des gardes :D
C'est aussi un raisonnement induit par leur consommation régulière d'aga. Je ne sais pas dans quelle mesure c'est devenu évident à ce stade-ci, mais une grosse partie du manque de professionnalisme général de mon univers y est dû.
Sinon, vraiment, je ne suis pas certain de ce qui peut te faire penser que Joël, que Dimitri appelle même "le Feïlia" dans la nouvelle, ait des points communs avec Murielle Feïlia, le personnage de cette histoire. C'est mystérieux pour moi :P
J'étais certain que tu attraperais cette référence spécifique au vol. Murielle a bel et bien entendu les pensées du gardien. Ce n'est pas non plus la première fois qu'elle entend des pensées. J'utilise toujours la même structure lorsque c'est le cas; un italique entre guillemets, généralement décrit comme un murmure diffus (aussi "assourdi", quand Thomas/Kakaye entend pour la première fois les émissions mentales de Joël).
La lumière deux étages plus bas n'est pas une incohérence. Le garde était à l'extérieur et a vu de la lumière par une fenêtre. Sauf que Murielle n'a que saisi les pensées au vol. Elle ignore sa position exacte réelle, je ne peux pas donner de précisions plus claires, seulement laisser le lecteur s'interroger. Et glisser l'échange entre Murielle et Médée à la fin pour signaler "Hé, regardez, je sais que c'est impossible, mais c'est voulu! Trouvez la réponse ou attendez-la!"
L'histoire des lectures de pensées a aussi un autre intérêt. Comme leur structure est récurrente, elle permet une seconde lecture où tu sauras ce que tu vois lorsque tu arrives à ces passages. Des passages qui accrochent légèrement ou font un peu "Deus ex machina" prennent tout à coup un sens différent, celui de la révélation d'un pouvoir.
Que ça soit remarqué/able ou non, il y a également une relation avec la consommation d'aga. Plus Murielle en manque, plus ses perceptions (incluant extrasensorielles) s'activent. Je ne sais pas dans quelle mesure cet élément peut devenir clair avant que Murielle ne prenne conscience de ses dons (ce qui a déjà été écrit dans le quatrième volume, qui a lieu 15 ans plus tard). Il est possible que je n'arrive pas à maintenir Murielle dans le flou jusque-là restant logique et je devrai peut-être repenser cet élément en cours de route, mais je préfère que le lecteur s'en rende compte avant le personnage. Comme dans "longtemps avant."
Dans tous les cas, félicitations. De tous mes bêta-lecteurs, tu es celle qui s'est rendue compte des pouvoirs extra-sensoriels de Murilelle le plus tôt dans l'histoire. ;)
J'ai beaucoup retravaillé cette scène, mais je crois que l'escalade a encore besoin d'être fignolée.
Content que tu apprécies l'ensemble (du moins, j'espère que tu as apprécié l'ensemble et non seulement l'histoire du gardien qui casse le verrou).
À bientôt!
"De tous mes bêta-lecteurs, tu es celle qui s'est rendue compte des pouvoirs extra-sensoriels de Murielle le plus tôt dans l'histoire." -> bon j'ai quand même été aidée par la nouvelle, je sais pas si ça aurait autant fait "tilt" sinon ^^
Pour la phrase que j'ai citée, c'est ce qu'il m'avait semblé comprendre, je crois que c'est le plafond qui m'a fait douté parce que je ne comprenais pas qu'un bâtiment se dresse "jusqu'au plafond" mais oui si tu rajoutes "de la plateforme" c'est bien plus clair pour moi.
Concernant les deux étages plus bas, en toute franchise (et c'est pour ça que j'avais mis "peut-être") j'envisageais qu'ils soient à l'extérieur. En vrai, c'est logique.
Tu parles de quatrième volume : je suis curieuse de ce que tu envisages au global et de ce que tu as déjà écrit pour cette histoire. Sans plus de détails, ça me semble très long "dans quatre tomes" pour qu'elle en prenne conscience. Après ça dépend de la fréquence à laquelle ses dons se réveillent mais bon.
Et pour finir, oui j'ai apprécié l'ensemble et pas seulement cette histoire de verrou cassé, promis xD
En cours d'écriture, je me suis posé beaucoup de questions. L'une d'entre elles est "est-ce que tout cela donnera à l'ensemble une allure désordonnée"?.
Et oui, justement, je trouve que c'est long, 3 tomes de plus. Je sais ce que j'ai comme point de réalisation (il a déjà été écrit en premier jet), mais je sais aussi que j'ai prévu beaucoup d'événements où les pouvoirs des Feïlias entrent en jeu (et ceux d'autres "monstres" de ma mythologie également). La question restera si j'arrive à garder le secret de ses pouvoirs auprès de Murielle de façon logique aussi longtemps.
Le truc reste que les dons se "réveillent" un peu chaque semaine. En général, après trois jours sans aga, elle commence à entendre des choses que les gens pensent au lieu de les dire. Pas fréquemment; pas contrôlé, mais ça se produit tout de même. Et des incidents comme celui de Boucher se produisent occasionellement plus tôt, des pensées dont elle ignore l'origine, mais qui ne viennent pas d'elle.
Je vois que tu as commenté sur un autre chapitre, je vais voir ça. À dans quelques minutes ;)