L'écran reste allumé en permanence maintenant. Et je ne vois qu'une seule et unique chose : son corps sur une table d'opération, partiellement recouvert d'un drap blanc. Son visage est blême, elle a une grosse cicatrice dans le cou et plusieurs sur ses bras qui reposent sur les draps. Je sais qu'elle est en vie, une perfusion la maintient dans cette espèce de coma. De temps en temps, des hommes en blouse blanche s'affairent autour de la table et quand ils commencent à l'ouvrir ici ou là, je détourne le regard. Je n'essaye pas de penser à autre chose, c'est impossible.
Parfois, j'ai envie de tordre cette télé et de la jeter à l'autre bout de la cellule. Mais je me retiens et à la place, je mémorise autant de détails que possible du décor qui l'entoure. Des moniteurs, des ustensiles chirurgicaux et des étagères remplies de toutes sortes de produits. Tout est blanc et gris. Froid et métallique. Je m'imagine que mémoriser ces informations m'aidera à la sortir de là. Je rêve. Il faudrait déjà que quelqu'un vienne me sortir de ma propre cellule.
Je crois que je vais craquer. Sur l'écran, un monstre en blouse blanche place des électrodes sur son crâne. Je lance mon poing contre le mur. Une fois. Deux fois. Trois fois. Et je ne m'arrête plus. Je frappe le mur de toutes mes forces et je hurle. De désespoir, de peur, de rage. Je hurle et je frappe, jusqu'à ce que mes phalanges soient en sang.
Le mur n'a pas tremblé une seule fois.
Du coup avec ce chapitre, j'ai un doute. Lizzie, elle est sur la table, ou dans la cellule ? Ou est-ce qu'il ne s'agit à aucun moment d'elle ?
Glaçant en tout cas comme situation...
A force de relire mon texte, j'ai l'impression que c'est évident, mais on dirait que non, alors tant mieux !! : ))
Et en plus, je ne vais pas répondre à tes questions ! (petit rire mesquin) : ))