Elraza se pétrifia lorsqu’elle entendit le cavalier.
Son cœur se glaça, sa concentration vacilla et sa lame de vent se disloqua. La voix sinistre du Renégat emplissait l’air, portée par un écho d’outre-tombe aux tonalités sépulcrales. C’était un requiem de mort qui appelait les goules à se rassembler pour l’affronter. C’était le chant du nécromant qui avait massacré les habitants du village sans pitié.
C’était la voix d’une femme qu'Elraza connaissait.
Mæve En’Doriel.
L’enchanteresse disparue en Vearn était l’un des cavaliers. Elraza identifia son Gzendra pendant qu’elle façonnait son sortilège, elle perçut toute la puissance que la jeune femme insufflait dans ce chant. Sa magie sinistre se déployait comme une immense toile d’araignée, transformant la place du village en un piège mortel dont Elraza et Liam ne pouvaient déjà plus s’échapper. Elraza frissonna et l’inquiétude s’empara d’elle. Mæve était une adversaire redoutable. Elle n’avait jamais obtenu sa chevalière de maître Sildaros mais elle rivalisait avec les meilleurs enchanteurs du Clan. Au contact des Renégats, elle avait sans doute appris des mots de pouvoir qu’Elraza elle-même ne connaissait pas. Par prudence, la magicienne libéra son Œil-de-Var et un vortex de Shâat protecteur se forma autour d’elle.
« Liam ! Viens t’abriter près de moi, vite ! »
Le garçon la dévisagea avec un mélange de fascination et de crainte mais ne bougea pas. Elraza pesta et reprit le contrôle du vent pour le pousser derrière elle. Elle puisa dans ses réserves de magie et une bulle de protection argentée se forma autour de l’enfant. Il était temps : une fraction de seconde plus tard, trois goules se jetèrent contre son bouclier et s’y désagrégèrent en hurlant.
Liam poussa un cri.
Déjà de nouvelles mortifères émergeaient du sol, façonnées dans la glaise par le pouvoir de Mæve. Elles paraissaient plus menaçantes, plus vives d’esprit et une lueur malfaisante brillait au fond de leur regard. Des étincelles incarnates couraient le long de leur peau. L’une d’elles s’élança vers Elraza et percuta son Œil-de-Var. Les deux magies s’affrontèrent en crépitant, les éclairs rouges s’amplifièrent et la goule explosa, projetant de la boue noire et nauséabonde dans toutes les directions. Le choc ébranla la magicienne qui ressentit une douleur insupportable au niveau de son œil gauche, comme si on y enfonçait des aiguilles chauffées à blanc. Elle fléchit, faillit rompre son bouclier, se reprit à la dernière seconde. Deux autres mortifères s’élancèrent contre son Œil-de-Var et détonèrent à leur tour. Elraza encaissa l’impact mais la souffrance lui fit venir les larmes aux yeux. Les filaments de sa Shâat s’étiolèrent.
« Raaani ! ricana une voix cruelle dans l’air. Est-ce que c’est toi qui détruit mes jouets, Rani ? »
L’enchanteresse grimaça de douleur et se remit péniblement en garde. Une nouvelle vague de créatures apparut, prête à déferler sur elle. Elraza fendit l’air de son bras et une rafale les décima. Plusieurs lames de vent se formèrent autour d’elle, entaillant l’écorce des arbres et la margelle du vieux puits. Le rire sinistre d’En’Doriel retentit à nouveau dans l’air.
« Mais oui, c’est bien toi ! Je peux sentir d’ici le parfum délicieux de ta magie. Alors Rani, comment se sont passées les retrouvailles avec Oriendo ? Ont-elles été à la hauteur de tes espérances ?
Elraza sentit la colère l’envahir. Mæve s’amusait à la provoquer ! Elle venait de massacrer des dizaines d’innocents mais tout cela n’était qu’un jeu morbide à ses yeux.
- Que les flammes de Xyron t’emportent, sale garce ! Où est Oriendo ? Qu’avez-vous fait de mon Oro’luin ?
- Oh, mais on dirait que cette chère Rani s’énerve ! Est-ce que par hasard j’aurais touché une corde sensible ? Ne me dis pas que tu es encore amoureuse de lui ?
- Montre-toi, Mæve ! Viens m’affronter au lieu de te cacher derrière tes sales bestioles ! »
Une aura sombre apparut au milieu des mortifères et une silhouette humaine en émergea. Haute, bardée d’un plastron noir rehaussé de nervures de feu, elle portait sur l’épaule un grand sphinx à tête de mort d’une pâleur spectrale qui battait doucement des ailes. Lorsqu’elle claqua des doigts, son casque se désagrégea en lambeaux d’obscurité, dévoilant un visage très différent de celui qu’Elraza connaissait.
Autrefois, Mæve avait des cheveux roux qui flamboyaient sous le soleil et des yeux qui pétillaient de malice. Elle était radieuse, prompte à sourire et s’émerveillait des moindres bonheurs de la vie. À présent elle ressemblait à un cadavre avec ses joues décharnées, son teint exsangue et sa chevelure couleur de cendre. Elraza frissonna de dégoût. Pour pratiquer la nécromancie, Mæve avait sacrifié son énergie vitale. Cette chose qui lui faisait face ressemblait davantage à une mortifère qu’à la jeune femme brillante et charismatique de ses souvenirs.
« J’attendais ce jour avec impatience, tu sais ! s’exclama la renégate avec un sourire torve. Nous allons enfin savoir qui de nous deux est la plus puissante enchanteresse de Ghern !
- Je n’ai pas de temps à perdre avec tes inepties, Mæve.
- Allez, Rani ! Ne sois pas timide, viens danser avec moi ! »
Du bout des doigts, la nécromancienne effleura sa chevalière. Des filaments de Shâat étincelèrent à sa surface et un brouillard sombre l’entoura. De cette brume surnaturelle, elle tira une grande épée courbe qu’elle embrasa avec du Sombrefeu.
Au même instant, Elraza passa à l’attaque.
Elle dégaina sa rapière et s’élança de toutes ses forces, dansant avec le vent pour prendre de la vitesse. D’un mot de pouvoir, elle enchanta sa lame et frappa son adversaire à la hanche. Mæve para sans difficulté et riposta d’un coup de taille vicieux qui aurait pu la décapiter. Aussi insaisissable qu’une brise, Elraza se glissa sous le tranchant de l’arme et lui porta une estocade. Sa fente perfora l’armure de Mæve comme du papier mâché et la transperça en pleine poitrine. Mais au lieu de s’effondrer, la nécromancienne afficha un rictus triomphal et agrippa fermement le pommeau de sa rapière. Elraza comprit le piège mais ne réagit pas assez vite. Une langue de Sombrefeu glissa le long de son arme et entra en contact avec l’extrémité de ses doigts. Une vrille de douleur fulgurante traversa son corps tandis que la flamme vorace consumait sa magie en crépitant. Le baiser mortel ne dura qu’une fraction de seconde, qui lui parut pourtant une éternité. Elle avait le sentiment atroce d’avoir avalé un flacon d’acide, comme si une substance corrosive parcourait chaque cellule de son corps pour en arracher la moindre étincelle de Shâat en laissant derrière elle une traînée brûlante.
Heureusement, Elraza trouva la force et la lucidité de réagir. Dans un geste désespéré, elle créa autour d’elle une mini-tornade qui attira les goules dans sa direction. Les nécrophages furent aspirées à l’intérieur et l’enchanteresse libéra une décharge de Shâat pure, priant Ran et tout le panthéon divin que son idée fonctionne.
Dans un vacarme assourdissant, une trentaine de créatures explosèrent.
La déflagration l’arracha des griffes du Sombrefeu et lui sauva la vie. Elraza fut projetée en arrière et elle s’écrasa contre le tronc du vieux chêne. Sa tête heurta l’écorce, elle sentit la violence du choc jusque dans ses os. Des points noirs dansaient devant ses yeux, un liquide chaud au goût cuivré s’écoula dans sa bouche. Le monde se mit à tourner et elle se plia en deux pour vomir dans l’herbe.
Lorsqu’elle retrouva ses esprits, elle vit le corps déchiqueté de la renégate s’affaisser et devenir liquide. Le cadavre de Mæve se décomposait à vue d’œil, se transformait en cette même boue dégoûtante à partir de laquelle elle avait façonné ses mortifères. Une à une, les créatures encore présentes sur la place du village disparaissaient, allant rejoindre leur créatrice dans une immense flaque noire et gluante. Autour des halles, la toile de magie tissée par la nécromancienne se consumait doucement. Elraza soupira de soulagement et jeta un regard vers Liam pour s’assurer que l’enfant allait bien.
Au même moment, une silhouette se redressa dans la fange.
C’était indéniablement une goule, mais bien plus grande et dotée de membres plus fins que ses congénères. Elle s’avança d’un pas serein, émergeant du sol comme un nageur crèverait la surface d’un lac pour regagner la rive. Des filaments de Shâat obscurs l’entourèrent et la créature se transforma pour prendre l’apparence de Mæve, son sphinx Oro’luin toujours posé tranquillement sur son épaule. Elraza serra les dents et un frisson de peur la traversa.
Quel genre de magie horrible était-ce là ? Mæve était-elle devenue immortelle ?
Comment pouvait-elle venir à bout d’une nécromancienne capable de régénérer son corps dans la glaise ?
« Tu ne pensais quand même pas me vaincre si facilement ? claironna En’Doriel d’un ton moqueur. Je t’ai connue plus dangereuse, Rani. Fais un effort, voyons ! Je n’ai pas envie de te tuer sans m’amuser un peu ! »
Elraza se releva et propulsa une lame de vent qui trancha Mæve en deux. Mais une fois de plus, la nécromancienne se changea en boue sombre et réapparut plus loin, empruntant le cadavre putrescent d’une autre de ses créatures.
« Franchement, c’est ça la magicienne la plus puissante du Clan ? s’exclama-t-elle. Quelle déception ! Depuis quand les Sildaros sont-ils tombés si bas ?
- Ferme-la, Mæve ! »
D’un bond, Elraza franchit la distance qui les séparait et frappa d’estoc. Son arme ne rencontra que le vide et un souffle l’avertit que Mæve venait de réapparaître dans son dos. Elraza pivota, para in extremis une taillade vicieuse et se dégagea. Aussitôt, trois mortifères se jetèrent sur elle. Elle sabra la première à l’aide de sa rapière, détrancha la seconde avec une lame de vent. Mais la dernière parvint à s’écraser contre son Œil-de-Var. La détonation lui arracha un cri de douleur et l’aveugla. Mæve profita de cet avantage : elle déséquilibra Elraza par une succession de fentes rapides et la désarma en chassant son épée. La rapière tomba aux pieds de Liam qui voulut la ramasser ; Mæve porta la main devant sa bouche et souffla dans sa direction. Une colonne de feu noir apparut et prit la forme d’un immense dragon qui se jeta sur l’enfant. Liam hurla et Elraza s’interposa devant lui. Elle encaissa l’attaque de plein fouet, consumant l'essentiel de sa réserve de magie pour que son bouclier tienne le choc. La sphère étincelante se lézarda. Elraza avait l’impression qu’on lui enfonçait des poignards dans les yeux, mais son Œil-de-Var résista. Lorsque le Sombrefeu se dissipa, elle tenta de riposter avec une lame de vent mais ne parvint à créer qu’une faible bourrasque. La renégate s’esclaffa.
« Tu es pathétique, Rani ! cracha-t-elle avec un rictus méprisant. Regarde dans quel état tu es. Sans ton Oro’luin, tu n’as aucune chance de me vaincre. Donne-moi le garçon, supplie-moi à genoux de t’épargner et peut-être que je te laisserai la vie sauve.
- Comme tu as épargné ce pauvre Silas ? Car c’est bien toi qui l’as tué, n’est-ce pas Mæve ? Il est venu à ton secours et tu l’as livré aux hommes de l’Esperial pour le faire exécuter !
- Cornefer était un imbécile. Je lui ai proposé de nous rejoindre mais il idolâtrait le vieil Im’Radiel. Il n’a pas compris que les Sildaros appartiennent déjà au passé. Ce crétin n’a eu que ce qu’il méritait.
Elraza fulminait. Elle serra les poings et sentit un courant de Shâat brûlante l’envahir.
- Comment oses-tu dire ça, Mæve ? As-tu oublié le jour où Galar a célébré l’union de vos magies devant le reste du Clan ? Ou bien as-tu choisi de l’épouser juste pour mieux lui planter un couteau dans le dos ?
La renégate éclata d’un rire cynique.
- Par Xyron, ce que tu es naïve ! Tu crois vraiment que j’avais des sentiments pour ce minable de Cornefer ? Tout ce qui m’intéressait, c’était de m’emparer de son Oro’luin avant de le tuer.
- Et votre fille, alors ? s’écria Elraza d’un ton acerbe. A-t-elle jamais eu la moindre importance à tes yeux ?
- J’aurais mieux fait de noyer cette petite bâtarde le jour où elle est venue au monde ! Mais ne t’inquiètes pas pour elle, Rani. Quand mes armées de nécrophages déferleront sur le Clan, elle sera la première à rejoindre son imbécile de père dans la tombe.
La nécromancienne marqua une pause, posa un regard plein de convoitise sur Liam et ajouta d’une voix effrayante :
- C’est ta dernière chance, Rani. Donne-moi l’Enfant de Shâat et accepte de devenir une Ombre pour marcher à nos côtés. Si tu refuses, je n’aurai aucune pitié.
- Jamais ! Je préfère encore mourir déchiquetée par tes goules !
- Dans ce cas, je vais me faire un plaisir d’exaucer ton vœu. Je me délecterai de ton Gzendra sur ton cadavre, Rani. Et quand le rituel pour libérer Domadan sera terminé, je dévorerai aussi la magie de ce garçon. J’en ai déjà l’eau à la bouche. »
Elle retroussa ses lèvres et dévoila une langue démesurée qu’elle passa lentement sur ses incisives. Dans ses yeux brillait un éclat de folie qui n’avait plus rien d’humain. À cet instant, l’évidence frappa Elraza comme un coup de poing en pleine poitrine. La présence des mortifères, l’odeur de putréfaction dans l’air. Tous ces gens que Mæve massacrait par simple plaisir. Sa faculté à changer de corps grâce à la nécromancie pour ne pas mourir. Le fait qu’elle absorbe la magie de ses victimes pour devenir plus puissante. Elle ne connaissait qu’une créature dans le monde qui corresponde à cette description.
« Tu n’es pas Mæve En’Doriel ! cracha-t-elle avec véhémence. Tu es une ar’lycha, une liche qui a tué notre amie et s’est emparée de son Gzendra !
La renégate tourna vers elle son regard glacial et fronça les sourcils.
- Oh, mais je suis Mæve En’Doriel, Rani. Je n’ai jamais menti à ce sujet. La jeune femme qui possédait ce corps autrefois est morte bien avant mon arrivée au Clan. Pour être honnête, je ne me souviens même plus de son véritable nom. Son Gzendra, en revanche, était particulièrement délicieux.
- Tu es un monstre.
- Merci du compliment, mais la flatterie ne te sauvera pas aujourd’hui. L’heure est venue pour toi de mourir, Rani. »
Mæve disparut subitement et un éclat obscur fendit l’air. Elraza dressa ses protections juste à temps. La puissance de l’assaut l’ébranla jusque dans ses os. Son bouclier de Shâat grésilla et se fissura davantage. Une langue de Sombrefeu apparut autour d’elle, enveloppant son Œil-de-Var de ténèbres, cherchant la moindre faille pour s’insinuer à l’intérieur. Elraza rassembla ses forces et la dissipa à l’aide d’une bourrasque, mais déjà la nécromancienne attaquait de nouveau avec sa lame de feu noir. Elle enchaîna les parades maladroites et les esquives, consciente que dans son état la moindre étincelle de Sombrefeu pouvait être fatale. Le rythme des assauts de Mæve ne faiblissait pas, sa magie sinistre devenait plus puissante tandis que la Shâat d’Elraza s’amenuisait. L’issue du combat ne faisait plus de doute. À moins que…
« Tu es pathétique, Rani. Sans ton Oro’luin, tu n’as aucune chance de me vaincre. »
Le regard d’Elraza se posa sur le grand papillon blême qui n’avait pas quitté l’épaule de son adversaire. L’Oro’luin de Cornefer ! C’était sa dernière chance, elle devait absolument s’en emparer. Mais dans quel objet Silas avait-il enchâssé l’esprit de son familier ?
Sa chevalière.
Mæve portait une chevalière de Sildaros alors qu’elle n’avait jamais atteint le rang de maître. Elle avait donc volé celle de son mari après sa mort. C’était forcément ça !
« Rani, attention ! »
Le cri de Liam la ramena brusquement à la réalité. Du coin de l’œil, elle discerna un mouvement sur sa gauche et esquiva de justesse. La lame courbe de Mæve frôla sa hanche, déchirant la trame de son Œil-de-Var. Un deuxième coup de taille éventra le bouclier magique sur toute sa longueur et la renégate éclata d’un rire triomphal. Paniquée, Elraza concentra ce qui lui restait de Shâat pour refermer sa protection, mais Mæve fut plus rapide. Son épée transperça le ventre d’Elraza et ressortit derrière la colonne vertébrale, arrachant à l’enchanteresse un hurlement de souffrance. Le Sombrefeu rugit et déferla en elle par la blessure, dévorant les miettes de son énergie vitale comme un prédateur affamé qui se jette sur sa proie. Une immense colonne de flammes noires l’entoura tandis que le sortilège maudit lui rongeait les entrailles.
Au loin, le chant du nécromant retentit et Elraza bascula dans les ténèbres.
Un chapitre encore une fois très prenant, où c'est au tour d'Elzara de morfler. C'est la première fois qu'elle se retrouve autant en difficulté, face à son espèce d'équivalent monstrueux. J'aime beaucoup l'idée d'avoir une Maeve "transformée" en antagoniste, ça met Elzara très en difficulté. Son pouvoir de regénération est redoutable et c'est difficile de voir une issue positive à cette situation. De là à penser qu'Elzara est morte... Ce serait assez surprenant à ce stade mais pas inintéressant. Le passage où Maeve parle de son mari et de son fils est très bon, on voit clairement à qui on a affaire...
Le combat est très bien décrit, on arrive facilement à suivre les rebondissements.
Mes remarques :
"C’était la voix d’une femme et Elraza la connaissait." -> d'une femme qu'Elzara connaissait ?
"une vive douleur au niveau de son œil gauche, comme si on y enfonçait des aiguilles chauffées à blanc." je dirais plutôt une douleur intolérable vu la métaphore que tu utilises ^^
Un plaisir,
A bientôt !
Merci de ton retour sur ce chapitre !
Je dois avouer que ce combat est l'une des scènes qui m'a donné le plus de fil à retordre dans ma réécriture jusqu'à présent. J'avais très peur que mon style soit trop lourd, que l'affrontement traîne en longueur, qu'il soit caricatural ou manque de réalisme. Dans l'ensemble, les retours sont plutôt positifs pour l'instant alors ça me rassure un peu ^^
Effectivement comme tu le dis si bien, c'est au tour d'Elraza de morfler. Dans le chapitre précédent on découvrait que Liam n'était pas "l'enfant tout puissant de la prophétie qui déchaîne ses pouvoirs et sauve le monde en un claquement de doigt" ; ici, je voulais faire comprendre au lecteur qu'en dépit de ses pouvoirs, Rani n'est pas non plus une enchanteresse invincible.
C'est aussi l'occasion d'introduire le personnage de Maeve, l'un des principaux antagonistes de ce récit. J'aime beaucoup ton expression "équivalent monstrueux", c'est vrai que par bien des aspects Maeve représente tout ce qu'Elraza aurait pu devenir si elle avait choisi le camp des renégats et des Seigneurs Ombre.
"De là à penser qu'Elzara est morte... Ce serait assez surprenant à ce stade mais pas inintéressant. "
--> ahah, suspense, je préfère ne rien dire pour l'instant !
Le prochain chapitre arrive bientôt pour répondre à cette question (avec le retour d'Oriendo en bonus :p).
À bientôt pour la suite !
Ori'
Bon, je crois pas une seconde qu'Elraza soit vraiment morte, c'est trop tôt et puis c'est quand même censé être l'enchanteresse la plus puissante, mais je vois pas comment elle va s'en sortir après un coup pareil. :O Très curieuse de voir comment tout ça va finir.
Mais c'est vraiment la double peine pour Elraza. Après son pote qui l'a trahie salement, elle apprend qu'une autre de ses camarades était un monstre mangeur de magie tout ce temps... Ça, c'est vraiment une sale journée. 😂
Un point courage de plus pour Liam, qui essaye bravement de ramasser l'épée ! Moi je serais restée roulée en boule dans un coin.
En tout cas, j'ai bien aimé. Le combat est prenant, détaillé tout en restant clair. Les pouvoirs de Maeve posent un vrai challenge pour Elraza, qui déploie quand même une sacrée puissance. Et Maeve à l'air d'une méchante bien méchante et dégoûtante, dans le plus pur style high fantasy. 😄
La question que je me pose c'est : où sont passés les autres renégats ? è.é C'est rassurant, qu'ils soient pas là, et en même temps inquiétant.
Hâte de lire le dénouement !
Ravi de te retrouver par ici, ça faisait un petit moment qu'on ne s'était pas croisés dans nos commentaires respectifs :)
Je suis content de voir que le chapitre te plait dans l'ensemble, même si en effet Elraza passe un très mauvais quart d'heure. Disons que son erreur d'avoir fait confiance à la mauvaise personne, elle l'a payée cash et sans remise fidélité.
"Bon, je crois pas une seconde qu'Elraza soit vraiment morte, c'est trop tôt et puis c'est quand même censé être l'enchanteresse la plus puissante, mais je vois pas comment elle va s'en sortir après un coup pareil."
--> Enchanteresse la plus puissante, c'est vite dit. C'était surtout grâce à son lien avec l'Oro'luin de sa mère. Maintenant qu'elle l'a perdu, elle reste une enchanteresse de talent mais n'écrase plus la concurrence. D'ailleurs, je pense que ça s'est vu ^^
"Un point courage de plus pour Liam, qui essaye bravement de ramasser l'épée"
--> Ouais, il marque des points ce petit. Mais il faut que je trouve comment le faire intervenir davantage dans ce chapitre, il est trop spectateur à mon goût dans cette version.
"Maeve à l'air d'une méchante bien méchante et dégoûtante, dans le plus pur style high fantasy"
--> Je vise plutôt le côté dark fantasy avec Maeve, mais merci du compliment ^^
Elle a vraiment des pouvoirs effrayants oui, et pour le coup elle ne fait pas semblant quand elle choisit son camp. Si je me risquais à faire un parallèle bancal, je dirais que c'est un peu ma Bellatrix Lestrange à moi, même si bien entendu les deux personnages sont très différents. Maeve a ce côté "folie dangereuse" que l'on retrouve chez la sorcière de J.K.Rowling, et tu verras qu'on effleure seulement la surface de sa méchanceté pour l'instant.
"La question que je me pose c'est : où sont passés les autres renégats ?"
--> La réponse arrive dans le prochain chapitre ;)
À bientôt pour la suite !
Ah ben, je crois pas avoir lu de dark fantasy, donc je saurais pas en reconnaitre. ^o^ En tout cas j'aime bien les méchants fou et sournois.
Et il arrive quand le prochain chapitre ? 0:D
La dark fantasy c'est vraiment le pendant sombre de la fantasy avec la nécromancie, la sanguimancie, les garous, les vampires, les goules, etc... L'ambiance est souvent glauque et sinistre, avec des antihéros et un atmosphère angoissant.
Je ne cherche pas forcément à faire du Sildaros tout entier une oeuvre de dark fantasy, mais clairement ces deux chapitres où les goules massacrent tous les habitants de Tord-la-Falaise et où Maeve nous fait la démonstration de son pouvoir et de sa folie, ça flirte avec le genre :)
Le prochain chapitre ? Euuuh... Laisse moi le temps d'écrire et de finir le chapitre 8 de Jaken déjà hein xD
Elraza est engagée dans un combat avec une ancienne amie. On découvre au courant du chapitre que cette "amie" a tué la véritable Maeve et prit sa place. Mais du coup, petite question : si cette créature s'est emparée de Maeve depuis toujours, El n'a jamais connu la véritable Maeve ?
J'ai bien suivi ce qui se passe lors du combat qui occupe une bonne partie du chapitre (à part les deux-trois trucs relevés plus bas). On se croirait presque dans un manga, moi j'ai bien aimé. Je reverrais un peu les dialogues qui peuvent sonner un peu clichés pour les faire plus incisifs ou avec des expressions plus typiques à tes personnages.
Tu oublies aussi le pauvre Liam. El regarde un moment de côté pour voir où il est,mais tu ne décris même pas où il est à ce moment-là. Or elle fait tout ça pour lui, pour le sauver, donc je pense que c'est important pour le lecteur de savoir si le garçon a pu fuir, s'il n'est pas soufflé par la magie du vent, ni pris dans des explosions ou quoi.
Sinon, c'était sympa 🙂
Mes notes de lecture :
"Par prudence, la magicienne libéra son Œil-de-Var et un vortex de Shâat protecteur se forma autour d’elle."
> Attends voir, elle n'a pas perdu son oeil de var en perdant son animal magique ? C'est ce que j'avais cru lire un moment
"Est-ce que c’est toi qui détruit mes jouets, Rani ? »"
> Je ne sais pas si c'est nécessaire de rappeler Rani une deuxième fois ?
"Elraza fendit l’air de son bras et une rafale les décima. Plusieurs lames de vent se formèrent autour d’elle, entaillant l’écorce des arbres et la margelle du vieux puits. Le rire sinistre d’En’Doriel retentit à nouveau dans l’air."
> Tu peux éventuellement placer et une rafale les décima après la description du vent qui se forme après que son bras fende l'air ? Là j'ai l'impression qu'elle lève son bras, les goules meurent puis le vent se forme, mais après réflexion, je me dis qu'elle les décime avec le vent non ?
"Elraza fut projetée en arrière et elle s’écrasa contre le tronc du vieux chêne."
> Qu'en est-il du gamin à côté d'elle ?
Plus loin : "et jeta un regard vers Liam pour s’assurer que l’enfant allait bien."
> Où est-il ? Je l'ai perdu. Va-t-il bien ?
"de fentes rapides"
> de feintes plutôt non ?
" avait l’impression qu’on lui enfonçait des poignards dans les yeux,"
> "avait à nouveau" ? Car elle a déjà cette impression avant
"Donne-moi le garçon,"
> Elle n'a pas besoin qu'elle lui donne le garçon. Vu l'état d'El, elle peut le prendre.
"mais Mæve fut malheureusement plus rapide."
> Le malheureusement donne l'impression que le narrateur donne une sorte d'avis. Or on est en plein dans l'action donc j'enlèverais cet adverbe si j'étais toi.
Au plaisir de lire la suite,
Ça me fait plaisir de te voir aussi réactive et enthousiaste après la publication du chapitre 😊
Déjà, premier point : tu as totalement raison au sujet de Liam. On en avait déjà discuté par le passé, il faut vraiment que je le remette en avant quand je ferai mes corrections.
"Je me suis cru dans un manga" :
C'est marrant que tu dises ça car je ne suis pas particulièrement amateur de manga. J'ai vu Bleach et Naruto comme beaucoup de monde j'imagine quand j'étais jeune, mais c'est tout (et je n'ai jamais eu le courage de finir les animés, j'ai du voir 3 ou 4 saisons de chaque).
Même en version papier j'en lis très peu. Qu'est-ce qui t'a donné ce ressenti ? Tu peux préciser un peu ta pensée ? 🙂
Pour répondre à ton autre question, c'est bien ça ; l'ar'lycha a pris possession du corps bien avant la rencontre de Mæve et d'Elraza, donc personne au Clan n'a connu la "véritable Mæve".
Je prends note de tes autres remarques et je ferai les corrections nécessaires. Toutefois sache qu'une fente en escrime est une attaque dans laquelle le combattant se fend en avant pour profiter de l'allonge de son arme, c'est un coup d'estoc assez classique. Mais feinte pourrait marcher aussi, les deux fonctionneraient dans cette phrase.
Au plaisir ;)
Je lis pas mal de BDs et de mangas et aussi quelques comics. Les BDs, c'est une de mes passions (j'en ai plus de 3,000, une vraie bibliothèque que j'ai laissée à mon père en partant à l'étranger - il a tellement kiffé que je crois que je ne vais pas revoir mes BDs de sitôt !). En ce moment, côté manga, je suis en train de lire Kaiju No8 que je conseille, il est vraiment cool (l'histoire d'un gars qui se transforme en gros monstre type Godzilla alors qu'il est lui-même chasseur de monstres), j'ai essayé Chainsaw Man que j'ai pas aimé (un peu brouillon - thématique similaire avec un gars qui se transforme en monstre, mais pas top), Le Pavillon des Hommes (un récit féministe où les femmes prennent le pouvoir au Japon médiéval du fait d'une épidémie qui décime les hommes), très chouette mais faut aimer la thématique, et je relis avec plaisir les Berserk que je te conseille aussi évidemment, toi qui aime la dark fantasy, c'est un must have. Et puis il y a les One Punch Man qui sont rigolos si tu aimes bien les récits avec Super Héros (One Punch Man ou plutôt Saitama est un anti-Héros. Il est hyper fort : en un coup de poing, il vient à bout de ses ennemis, mais il est aussi supra saoulé, tête en l'air, et se fait toujours voler la vedette par d'autres super-héros total nazs !).
"c'est bien ça ; l'ar'lycha a pris possession du corps bien avant la rencontre de Mæve et d'Elraza, donc personne au Clan n'a connu la "véritable Mæve".
> Eh ben, ça promet ! (je dis ça positivement). Ce perso de Maeve a l'air cool.
Je ne savais pas qu'une fente était un terme d'escrime, je pensais à une coquille de typo, mais si c'est le cas, laisse, c'est bien comme ça.
Au plaisir de lire la suite,
Merci de ta réponse, je crois que je comprends ce que tu veux dire, c'est ce côté "on se bat un peu, puis il y a un dialogue, puis on se bat un nouveau, et on se provoque", etc... ?
Je ne vais pas y toucher pour le moment puisque ça te plait, et j'aviserai en fonction des retours des autres lecteurs :)
En tout cas, moi ça ne m'avait pas choqué du tout mais c'est sûrement parce que je suis peu familier de l'univers manga.
Sinon, tu mentionnais aussi des dialogues "qui peuvent sonner un peu clichés", tu saurais pointer ceux qui t'ont donné ce ressenti pour que je puisse améliorer ça au moment des corrections ? :)
Encore merci pour ton aide et à bientôt pour la suite ;)
Désolé, elle m'a fait saigner des yeux celle-là x)