Honorine coiffait une dernière fois sa natte face au miroir de l’entrée. Ses émotions enfin équilibrées, elle avait simplement envie de se sentir bien dans sa peau. Ainsi, ce furent plusieurs minutes qu’elle passa à peaufiner ses longs cheveux platine et à gratter les peaux mortes sur ses joues meurtries par l’hiver. C’était assez de temps pour qu’un « ding dong » caractéristique retentisse dans son dos, l’animant d’un sursaut magistral. Une lettre fut projetée contre sa bottine, puis le pneumoposte se volatilisa aussi vite qu’il était arrivé.
« Service de liaison de l’A.M.M. – Médiateurs Caddell » était gravé à même l’enveloppe en lettres d’or. Son amie était donc Ionawyn Caddell ? Cela sonnait plutôt bien, à voir maintenant les responsabilités que soulevaient ce nom.
La jeune fille entendait toujours la poupée automate s’affairer en cuisine. C’était peut-être un moment inespéré pour trouver la réponse à ses questions, mais elle savait qu’elle ne se le pardonnerait jamais. Après avoir résisté de parler avec Madame Sandy malgré l’insistance de la poupée, il aurait été regrettable d’ouvrir une lettre qui ne lui était pas destinée. Elle souleva simplement l’enveloppe du sol, surprise par son poids. Examiner l’extérieur n’avait rien de réprimandable, si ?
Un petit écusson or et noir était agrafé dans le coin inférieur droit de l’enveloppe. On y discernait un orbe bleu métallisé en son centre, recouvrant la figure d’un livre ouvert doré. Les lignes intérieures de l’écusson étaient jonchées de fins motifs d’engrenages, qui donnaient l’illusion d’une rotation lorsqu’on écartait et rapprochait le papier de ses yeux. En dessous étaient gravées, en lettres d’or également, les initiales A.M.M.. Académie Magique et Mécanique ? Non, Autorité Magique et Mécanique, plutôt. L’affiliation des parents Caddell.
Le poids de l’enveloppe intriguait Honorine. Elle ne pouvait pas contenir que du papier. En essayant de sonder son contenu, la jeune fille souffrit d’un renvoi violent de sa propre magie dans ses veines. Un dispositif de confidentialité, évidemment. Heureusement pour elle (ou malheureusement, selon le pont de vue), l’enveloppe se dévoila plus coopérative qu’il n’y paraissait : le papier commença à vibrer, puis à onduler entre les doigts d’Honorine qui lâcha la lettre dans la foulée, de frayeur. C’était comme tenir une tarentule dans la paume de sa main. L’indéfinissable chose continua de se tortiller au sol, animant toute l’enveloppe d’un mouvement frénétique, avant de finalement s’immobiliser complètement.
— Vous avez du courrier, Madame Sandy.
Elle quitta le château sans but précis, sachant qu’elle reviendrait ce soir voir son amie. L’essentiel était de respirer de l’air frais.
« Madame Caddell, Monsieur Caddell,
Si joint dans l’enveloppe le dernier prototype d’ERS, soit la version E-prime qui succédera à l’ERS D-secund qui ne correspondait vraisemblablement pas aux attentes de la direction de Cité Thorredd. Cette version est conçue et usinée par la nouvelle équipe mécanique Sud, et malgré le retard technologique de la région, des résultats idéaux sont attendus. A vous revient la tâche de mettre à l’épreuve l’automate, selon la liste distribuée le mois dernier.
Je me permets personnellement un petit mot à propos de cette affaire, que je vous prierai de conserver privé : la direction Thorredd nous court à tous sur le système et il serait intéressant de démontrer notre réticence à leurs projets d’une manière ou d’une autre. Avant le prochain congrès des médiateurs, je vous invite à me rejoindre en avance pour discuter de nos possibilités. J’adresse également mes plus sincères salutations à votre adorable fille, de qui, je l’espère, vous prenez encore soin avec la même attention.
Via Opératrice de Communication A – Angéline »
— Mensonges sur mensonges.
Madame Sandy jeta l’enveloppe vide dans la cheminée, la magie de l’âtre la déchirant de toutes ses flammes les plus infernales. Manipulant le petit automate à forme de mille-pattes avec une extrême précaution, elle alla le déposer dans le bureau confidentiel de Monsieur et Madame Caddell, sur la lettre soigneusement imprimée.
— J’ignore qui vous êtes, cher auteur de la lettre, mais vous vous faites rouler dans la farine.
La petite poupée saisit péniblement un petit bocal métallique disposé à côté d’une grande cafetière semblable à celle de la cuisine, puis proféra quelques mots à l’intérieur.
— Ces Maîtres ont reçu du courrier transmis par l’opératrice A.
Se dressant le plus haut possible sur ses courtes jambes articulées, elle rattacha le bocal à l’embout d’un tuyau dont un nuage de magie bleue s’échappa brusquement.
— J’espère que Honorine reviendra rapidement vous voir, ma Demoiselle. Et que vous serez de verre comme vous l’êtes avec moi.
Elle quitta la pièce sans n’attendre aucune réponse. De toute manière, elle était toute seule dans le château.
L’air se faisait cruellement frais sur les joues rougies d’Honorine. Couverte en toute simplicité de collants épais, de bottines rembourrées et de son fidèle long manteau brun sur sa chemise blanche, le vent glacial de la forêt la lacérait comme le revers de dizaines de branches de ronces projetées à toute vitesse.
Pour la première fois, la jeune fille quittait les frontières de Cité Thorredd. Pour la première fois elle se sentait loin de chez elle, et ce chez elle était pourtant une ville entière qui s’étalait sur des kilomètres. Il n’y avait plus ni chauffage en fonte, ni effluves chaleureuses de nourriture, ni équinaxes progressant péniblement à travers la foule. Il n’était que les arbres, des géants d’un verre profond montés sur des troncs dignes des colombages les plus colossaux de la cité. Le chant des oiseaux était omniprésent, non pas sur les gouttières givrées des toits mais sur toutes les branches, en haut des cimes, au sol, partout. Il faisait froid, elle était seule, effrayée, mais elle se sentait là où il fallait.
Honorine était venue réfléchir. En quittant le château qui dominait l’infinie forêt enneigée, elle avait en tête d’établir des liens entre les Caddell et le décès de Siglinde. Motivée, persuadée, elle descendit la pente jusqu’à l’orée de la forêt, et dès lors elle était incapable d’être angoissée. L’horizon blanc et vert recouvrait toutes ses inquiétudes, ce dont elle avait bien besoin après trois journées si perturbantes et frénétiques. Ce à quoi elle ne s’attendait pas, par contre, c’était à ce que quelque chose lui manque.
L’énergie flamboyante, dans la cheminée. Chaleureuse, énergique (littéralement !), bienveillante mais maladroite. Aussi étrange que cela pouvait paraître, Honorine avait l’impression d’avoir rencontré…
Une sœur. Un frère. Peu importe, une personne sur qui elle pouvait compter aveuglément.
Quel comble que cette personne n’était pas une vraie personne.
Autre chose lui manquait. Une personne sur qui elle pouvait également compter, une personne amicale, clairvoyante, qui la faisait vivre quand le monde essayait de l’assassiner.
Ionawyn, certainement.
Honorine balaya ces pensées. Le vent ondulait entre les frêles épines, sifflant un air que la jeune fille n’avait encore jamais connu. Elle avait beau tenter de l’imiter, elle échouait. « N’essayez pas de transposer vos émotions sur les plantes », lui aurait dit Siglinde, de son ton studieux mais harmonieux. Honorine finissait par la comprendre, finalement, car il était inutile de transposer ou d’imiter lorsqu’on était fondamentalement différents. C’était là où son ancienne professeure brillait : dans son acceptation et sa compréhension du reste du monde. Et malgré sa première impression dubitable, d’Ambroisie essayait probablement de poursuivre cet idéal. Mais qu’est-ce qui avait bien pu l’animer ?
Honorine s’assit contre un arbre, sur une souche à peine enneigée. Des dizaines d’insectes grouillaient sous ses cuisses, ce qui ne la dérangeait pas le moins du monde. Elle n’avait plus que Siglinde en tête, ses tics de langage maladifs et amusants, sa chevelure tous les jours différente.
Un souvenir survint alors dans l’esprit de l’élève. Un jour, la professeure était venue s’adresser à elle alors qu’elle était assise, furieuse, dans le hall suspendu. M. Desonges l’avait sermonnée suite à son usage de la magie d’or, suite à quoi elle avait quitté, enragée, la tunnellerie mécanique sans qu’aucun élève ne la défende. Elle se sentait seule, incomprise, les études l’avaient à nouveau assombrie. Si sa magie d’or existait en premier lieu, c’était à grâce à l’intensité de ses émotions, à la puissance de tout ce qu’elle ressentait et voulait faire ressentir. Malgré cela, personne ne voulait comprendre, certains la considéraient même comme effrayante. Mais Siglinde était là. Elle calma l’élève après s’être assise à ses côtés, lui demandant avec enthousiasme des démonstrations de magie d’or de son habituelle voix douce et réconfortante. Pendant plusieurs minutes, Honorine fit ondoyer sa magie avec de plus en plus de précision, réussissant même à dessiner des formes et à déplacer des objets dans le hall. Est-ce que la professeure cherchait seulement à apaiser l’élève, ou était-elle véritablement curieuse de cet art rare qu’était la magie d’or ? Peu importait. Ce jour-là, non seulement Honorine ne se sentait plus seule, mais elle avait l’impression d’exister et de faire exister. Et c’était une émotion qui ne l’avait plus jamais quittée.
Un flocon de neige se déposa sur le bout du nez d’Honorine, puis un autre sur sa prothèse gelée par le froid mordant, et enfin des centaines d’autres partout autour d’elle. Si la température n’était pas aussi glaciale, la jeune fille aurait certainement opté pour une sieste méditative au milieu des géants d’épines. Sa promenade s’éternisait cependant, tellement que le ciel commençait déjà à s’assombrir. Ignorant complètement depuis combien de temps elle errait dans la nature, elle décida qu’il était temps de rentrer. Car ce soir, et pour la première fois, quelqu’un pourrait s’inquiéter de son absence.
L’aile la plus haute du château Caddell s’élevait sur sa colline, au travers des cimes des arbres croulant sous leurs épaisseurs de neige. Ses hauts murs de pierre et de bois, ornés de hautes fenêtres et de sculptures précieuses invisibles depuis le pied de la bâtisse, servaient d’étoile dans la nuit pour Honorine, les yeux rivés sur le toit d’ardoise, et qui manqua plusieurs fois de s’écrouler au sol en trébuchant sur une racine. Un léger nuage de magie bleue s’enfuit au travers du mur puis dans l’air à toute vitesse, ce qui ne l’étonna pas particulièrement.
La luxueuse bâtisse avait beau se rapprocher, Honorine avait parcouru une distance absurde sans même s’en rendre compte pour arriver sur sa souche. Son itinéraire devait être différent, aussi, car elle rencontra une structure qu’elle ne reconnut par sur le retour.
Une petite maison à un étage, en forme de L, se trouvait isolée au cœur des arbres et des buissons enneigés. Des petites lanternes l’encerclaient, plantées dans le sol, mais éteintes depuis des jours de toute évidence. Honorine s’approcha, curieuse et fascinée par la petite chaumière : ses murs de pierres enchevêtrées étaient constitués du même bois que celui reposant au cœur des sapins environnants. C’était la première fois qu’Honorine observait une maison de ce type, aussi frêle et artisanale. Les petits panneaux de vitre faisant guise de fenêtre étaient encadrés de volets en fer à peine rouillés, le toit de chaume était à peine discernable sous le demi mètre de neige qui le recouvrait. Sous un angle de vue différent, Honorine repéra même une petite véranda, ou plutôt une serre, dans le creux du L. Ses parois étaient complètement embuées et opaques.
La jeune fille se posta devant la porte d’entrée, en fer et en bois. Aucun nom ne figurait, mais une petite trace claire et rectangulaire semblait indiquer qu’une plaque devait être accrochée ici auparavant. Honorine frappa trois coups.
Aucune réponse.
Elle rejoignit le côté de la demeure, d’où elle ressentait une once de chaleur lui parvenir à travers le conduit de pierre. A bien y regarder, on voyait un sillon de fumée s’élever de la cheminée, au dessus. Contre la fenêtre bordant la cheminée, embuée elle aussi, elle frappa trois coups.
Aucune réponse, à part un léger craquement à peine perceptible.
« Drôle de maison », songea la jeune fille couverte de neige. « Pourquoi habiter au beau milieu de la forêt comme ça ? Il n’y a même pas de chemin reliant à la cité à ici. » Pour cause, rejoindre Cité Thorredd depuis la petite chaumière ne devait pas demander moins d’une demie heure à pieds. Le seul signe de vie aux alentours était le château des Caddell, sinistre et dominant, à plusieurs centaines de mètres de là.
Quoi qu’il en soit, rôder autour d’une propriété visiblement habitée était franchement de mauvais goût, sauf pour un adolescent en quête de sensations, peut-être. Honorine se décida enfin à quitter les lieux lorsqu’une foulée de tintements la fit sursauter au-delà de la cime des arbres.
Des dizaines de petits points se dessinèrent sur la vitre embuée, ondulants, oscillants, et occultés par une ombre conséquente qui devait les surplomber de l’autre côté du mur. Un simple mille-pattes, pas de quoi s’alarmer, alors l’élève retrouva son calme et le chemin vers le château.
— Et ça te prend souvent de partir comme ça ? Tu es complètement folle !
Ionawyn recouvrait sa camarade de trois couches de plaids et de laines, au bord de la cheminée de la pièce à vivre. L’estomac d’Honorine était retourné par le choc thermique. Le simple fait de s’imaginer répondre lui donnait la nausée.
— Regarde-toi un peu… on dirait que tu sors d’un terrier creusé sous la neige.
La jeune rousse esquissa finalement un sourire en s’asseyant près de son amie. Honorine regroupa toute son énergie et se décida enfin à répondre.
— J’y ai pris beaucoup de plaisir. Cité Thorredd… je ne l’avais jamais quittée avant aujourd’hui.
— Peut-être que t’y rendre accompagnée, ou au moins davantage couverte, aurait été plus judicieux. Madame Sandy s’est inquiétée pour toi, je crois.
— En parlant de Madame Sandy…
— Je sais, coupa Ionawyn sans broncher. Je ne pensais pas qu’elle serait aussi insistante, mais je sais aussi que je peux lui faire confiance. Vous n’avez pas parlé de moi, si ?
En se remémorant cette discussion, Honorine se rappela du sujet qui la travaillait tant. Mais il était un autre sujet qu’elle désirait aborder.
—Aucunement, du moins pas de manière confidentielle. Dis-moi, tu ne connaîtrais pas une petite maison posée dans les bois, par… là-bas ?
La jeune fille désignait vaguement la direction du bout de son doigt, comptant sur son sens de l’orientation. Sa camarade écarquilla les yeux au bout de quelques secondes de réflexion.
— Une petite maison en L ? Je ne suis rentrée qu’une fois dans le bureau de mes parents, et c’est le seul endroit du château d’où on peut l’apercevoir. Une petite demeure drôlement bâtie et assez haute. Depuis que je l’ai vue, elle n’a jamais quitté ma mémoire. Ne me dis pas que…
— J’y étais, tout à l’heure. Elle a l’air à la fois abandonnée, à la fois habitée. Je n’ai pas osé trop investiguer.
— Elle doit appartenir à quelqu’un, j’espère bien que tu n’as pas trop investigué. Je vais nous préparer du chocolat chaud. On doit être prêtes pour nos leçons dans quarante minutes, d’accord ?
Alors, autour d’une tasse de chocolat chaud réconfortant aux doux arômes épicés, les deux étudiantes discutaient avant leur départ aux leçons. Madame Sandy, sur un tabouret visiblement adapté à sa petite silhouette, disposant même d’un marche pied, nouait et brossait les cheveux de sa demoiselle. Elle maintint un silence absolu jusqu’à ce que le sujet de la petite maison en L ne soit abordé à nouveau.
— Je connais la petite maison des bois. Vos parents, ma Demoiselle, portaient sur elle un intérêt particulier, tantôt.
— Un intérêt particulier ? Bah, sûrement voulaient-ils l’acheter.
— Ou la vendre, qui sait, ajouta Honorine d’un air détaché. Toi qui ne sais rien des affaires de tes parents, tu pourrais ignorer que cette demeure est en votre possession. Après tout, vous en êtes les voisins les plus proches, en plus de l’avoir en permanence en visu.
— C’est une hypothèse un peu folle, mais je ne peux pas la réfuter non plus. D’ailleurs, Madame Sandy, des nouvelles de mes parents récemment ?
— Aucune. Le travail les monopolise complètement. Leur date de retour a déjà été repoussée de plusieurs semaines, cela n’étonnerait personne qu’elle soit repoussée à nouveau. Le château est tout à vous, Demoiselle.
Sur ces mots, Ionawyn engloutit d’une traite sa fin de chocolat chaud, choquant sa tasse sur le bois de la table comme un guerrier frappait sa choppe sur la table d’une auberge. Les soins de Madame Sandy sur ses cheveux l’empêchèrent de se lever, mais l’envie y était. Ses yeux brillaient d’un éclat pur comme le miel.
— Eh bien c’est tant mieux s’ils ne sont pas là, je pense. A moi le château. Je vous inviterai à nouveau, avec les autres.
Honorine marqua un temps d’étonnement. La veille, elle n’aurait jamais imaginé son amie si réjouie d’être libérée de ses parents. Cette pensée la combla de bonheur : quelque part, elle avait contribué à ce changement de tempérament. C’est lorsqu’elle remarqua les étoiles brillant dans les yeux d’Ionawyn qu’elle sut que c’était pour le meilleur.
— On reviendra avec plaisir, je crois bien. En parlant des autres, Madame Sandy ?
— Votre coiffure est prête ma Demoiselle. L’académie vous attend.
La chevelure précieuse et flamboyante bondit en même temps que la jeune fille, motivée comme jamais pour rejoindre ses leçons.
une demie heure => une demi-heure
Des dizaines de petits points se dessinèrent sur la vitre embuée, ondulants, oscillants, et occultés par une ombre conséquente qui devait les surplomber de l’autre côté du mur. Un simple mille-pattes, pas de quoi s’alarmer, alors l’élève retrouva son calme et le chemin vers le château.
=> Je trouve ça très très gros. Si ça avait été juste un mille-pattes, il n'y aurait pas eu besoin d'écrire un paragraphe entier là-dessus. Bon je suppose que c'était voulu pour nous faire comprendre que l'automate arrivé par la lettre s'est retrouvé dans la maison en L ?
Sinon, pas grand-chose de nouveau, Madame Sandy a visiblement de sacré responsabilités pour un automate (trier le courrier ??) mais bon on se doutait déjà qu'elle est un peu plus perfectionnée qu'une horloge, il semblerait qu'un coup d'état se profile ou un truc de ce genre, bref, rien d'aussi important qu'une bonne tasse de chocolat chaud.