Lorsque Lucy se retourna vers lui, Wolfheim affichait une surprise naïve. Ses yeux exprimèrent silencieusement une joie sincère, mais l’acier de ses iris se durcit bien vite, ombragé par ses sourcils épais.
- Tu ne devrait pas être là, lâcha-t-il.
Lucy ne savait pas trop comment réagir. Elle avait envie de le serrer dans ses bras, mais aussi de l’étrangler.
- Eh bien je suis là, dit-elle d’un air de défi.
- Rentre au bateau, ordonna-t-il d’une voix sèche.
- Non.
Le vent siffla entre eux.
- Rentre au bateau, répéta-il un peu plus fort. Tu vas tout faire rater.
- Rater quoi ?
- Tu n’as pas à le savoir.
- Et ai-je au moins le droit de savoir pourquoi tu t’es fait passé pour mort pendant tout ce temps ?!
Sa voix se brisa sur la fin de sa phrase et elle étouffa un sanglot.
Le regard de Wolfheim vacilla.
- C’était mieux pour notre plan, fit-il.
- Votre plan ? Quel plan ?!
- Le plan que tu es en train de gâcher !
Lucy sentit la colère monter.
- Je ne bougerai pas d’ici tant que tu ne m’auras pas expliqués la situation !
Un rictus d’agacement traversa le visage du jeune homme.
- Très bien, dit-il. Le plan, que je prépare depuis des mois et des mois avec Ajaruk, a pour but de coincer mon père. Tu te rends compte ? La seule raison pour laquelle il y a eu une troisième expédition c’est qu’Ajaruk voulait attirer mon père ici et enfin se venger de Katharina ! Alors ne vient pas nous déranger !
- Et c’était ton plan aussi de te faire « tuer » par des loups ?!
- Non, ça ce n’était pas prévu, mais ça nous a bien arrangé au final. Maintenant, pars.
- C’est hors de question ! « Se venger de Katharina » ? Que comptes-tu faire, tuer ton père ?!
Le visage pâle de Wolfheim se confondait avec le fond blanc.
- Ça ne te regarde pas.
Lucy s’approcha de lui sans un mot, et d’un geste vif lui donna un coup de poing.
La tête de Wolfheim bascula en arrière et il resta un moment ainsi, stupéfait.
- Tu veux tuer ton père hein ?! Tu as fomenté un plan pour l’attirer ici, sur la terre qui a vu mourrir Katharina, engageant des dizaines de personnes avec toi ?! AS-TU VU CURTIS ?! Il est MORT ! Mort à cause de TOI ! Tout ce temps il espérait guérir sa sœur, et tout ce temps tu savais pertinemment que la mission serait un échec. Tu te rends compte de ce que tu as fait ?! Tout ça pour QUOI ?! Pour te venger de ton père ?! Tu ne pouvais pas simplement le livrer à la justice ?!
Alors qu’elle prononçait ce dernier mot, Wolfheim la bouscula violemment.
Elle voulut se retenir mais s’empêtra les pieds dans la poudreuse et tomba en arrière.
Un visage enflammé par la rage et les larmes apparut au-dessus d’elle.
- La justice ?! LA JUSTICE ?! Mais réveille-toi Lucy, il n’y pas de justice ici ! Il n’y a pas de tribunaux, de policiers, il n’y pas de lois, pas de règles, la seule justice que l’on rend est la nôtre ! Et c’est justice de venger Kat’ ! De quel droit viens-tu me donner des leçons ?! Tu l’as connue, toi, Katharina ?! Tu as vu mon père partir en l’emportant dans ses bras et revenir seul ?! Tu arrives, tu t’opposes à tout, comme si tu étais au-dessus de tout ! Mais de quel droit nous dictes-tu notre conduite ?! Tu n’as RIEN à voir avec ça, ça ne te regarde pas ! Alors rentre au bateau, et cesse de perturber notre plan !
Wolfheim quitta le champ de vision de Lucy. Elle entendit ses pas furieux s’éloigner.
Elle demeura immobile, fixant la voûte immaculée, alors que ses larmes se cristallisaient sur ses joues. Elle eut une sensation de vertige face à ce vide blanc et cotonneux, pâle et sombre à la fois. Le vent s’était momentanément tut, comme pour l’accompagner dans son immobilité.
Le ciel était si épais, si imperméable, qu’elle eut l’impression qu’elle ne verrait plus jamais le soleil. Ces nuages livides étaient profonds et étroits à la fois, rassurants mais terriblement lourds, ils enveloppaient son regard d’une chape oppressante et chaleureuse.
Il a raison, de quel droit je viens leur donner des leçons ? Je suis une étrangère…
Elle avait soudain envie de fermer les yeux pour ne plus jamais les rouvrir.
Un coup de langue vigoureux vint briser cette fixité languissante.
Lucy sursauta, tourna la tête vers la louve.
L’animal la fixait de ses yeux intenses, son seul regard donna un regain d’énergie à la jeune fille. Elle se redressa, fixant les empreintes à peine discernables de Wolfheim.
- Allons le rejoindre, Reine, fit-elle le cœur battant. Je suis convaincue qu’il commet une grave erreur.
La louve sembla hocher la tête et se mit à trottiner sur la piste du jeune homme.
À ce moment un coup de vent fit virevolter les flocons. Lucy enfonça sa tête dans ses épaules, une sensation bien trop familière de froid l’envahit. Mais elle ne stoppa pas sa route, et courut presque, ignorant la déchirure de ses poumons, derrière l’ombre élégante de Reine.
Tu te trompes, Wolfheim, pensa-t-elle. Les lois, les règles, les principes, tout ça c’est en nous. Et je te ne laisserai pas devenir un meurtrier.
Un mur de flocons se dressa face à elle et la fit ralentir. Mais elle franchit ce rideau infernale sans broncher, les yeux déjà posés sur la scène qui se déroulait face à elle.
Wolfheim, le visage sombre, tenait un pistolet.
Le canon de l’arme pointé sur Klein, dressé quelques mètres en face de lui.
Le père et le fils se livraient une bataille violente et silencieuse par l’intermédiaire de leurs regards métalliques.
La main sans gant du jeune homme tremblait légèrement sur la crosse de son arme.
- Dis-le ! hurla-t-il. Dis ce que tu as fait !
Reine bondit entre les deux hommes, montrant les crocs à Wolfheim et grondant férocement.
Le jeune homme perdit de sa rage en voyant le loup de sa sœur se dresser contre lui.
- Pourquoi t’oppose-tu à moi ?! s’exclama plein d’une voix emplie de détresse. Je dois le tuer ! Il l’a… Il l’a assassinée !
- Wolfheim ! Arrête ! cria Lucy. Klein est responsable de la mort de Katharina, mais il ne l’a pas tuée directement !
Le jeune jeune homme braqua ses yeux sur elle, et ils retrouvèrent toute leur haine.
- C’est ce que tu crois ! Mais si elle les morte de maladie, alors pourquoi n’a-t-il jamais ramené son corps ?!
Il se tourna vers son père.
- Parce que tu l’as tuée ! Dis-le moi ! Avoue ton crime !
L’impassibilité la plus implacable était étalée sur le visage de Klein.
Fièrement dressé face au petit pistolet, il ne semblait pas une seule seconde craindre la mort qui le visait. Ses yeux plus durs, plus lourds que jamais exerçaient sur son fils une pression démentielle.
Il ne répondit pas, ses lèvres restaient scellées, mais les muscles puissants de sa mâchoire se dessinèrent l’espace d’un instant sous sa peau sèche.
Lucy demeurait muette. Elle avait cru jusque là qu’il était indirectement la cause de la mort de Katharina, qu’il n’était pas réellement coupable.
La scène que l’esprit la jeune femme lui avait montré vint la frapper avec violence.
« À mon réveil je lui ai promis de toujours retenir le fantôme qui sommeillait en moi. Mais je n’ai pas tenu parole » lui avait-elle appris.
- DIS LE ! hurla Wolfheim à s’en arracher la gorge.
Mais Klein gardait, encore et toujours, son silence impitoyable.
Pourtant Lucy vit, au plus profond de ses iris inflexibles, une lueur. D’un mouvement lent, ses lèvres se détachèrent et formèrent des mots terribles.
- Oui, dit-il, c’est moi qui l’ai tuée. De mes mains.
***
- Ce n’est plus… ce n’est plus très loin… , souffla Katharina, fiévreuse.
- On va faire une pause ici, dit Hans. Le voyage t’as exténuée. J’aurais pu te porter.
- Mais je vais mieux, regarde, fit-elle en effectuant quelques pas de danse maladroits.
Ils s’assirent dans l’herbe rêche, à l’ombre d’un rocher en forme de griffe géante.
- On s’est bien éloignés du refuge, remarqua la jeune femme au bout d’un temps de silence.
Hans ne répondit pas, il préférait la laisser faire la conversation toute seule, comme à son habitude.
- On est seuls, tous les deux, au milieu de nulle part, reprit sa fille.
Le ton étrange de sa voix lui fit tourner les yeux sur son visage, à moitié cachée sous une masse de cheveux noirs.
Katharina agrippa soudain le bras de son père avec une force qu’il ne lui connaissait pas.
- Père ! cria-t-elle d’une voix affolée.
- Qu’y a-t-il ?!
Elle lui lâcha le bras aussi vivement qu’elle le lui avait pris et se mit debout.
- Katharina ? s’enquit-il en sentant monter en lui une vieille inquiétude.
- Dommage pour toi, elle est partie, fit une voix qui n’était pas vraiment celle de sa fille. Je l’ai remplacée.
Hans sentit un frisson violent remonter son échine.
- Rosa… , souffla-t-il.
Un rire dissonant empli l’air.
- Il t’en a fallu du temps pour prononcer mon nom ! Ça fait presque deux semaines que je possède ta fille et tu ne t’en es même pas rendu compte !
- La Maät…
- Comme si je savais où elle était ! Je n’ai fait que t’attirer à l’écart, mon cher fiancé. Mais crois-moi, maintenant, tu as un bien plus gros souci que ta sorcière. Tu vas payer ton crime.
Une colère profonde remonta des entrailles de Hans.
- Comment ose-tu t’emparer de ma fille ?! tonna-t-il. C’est toi qui m’a trompé, tu as mérité ton sort ! Et quand même bien ce ne serait pas le cas, tu n’as pas à toucher à un cheveu de Katharina !
Rosa avait reculé imperceptiblement, mais la peur qu’affichait le visage de sa prisonnière s’évanouit bien vite au profit d’un sourire moqueur.
- Tu prétends que c’est ma faute ? À moi ? Mais bien sûr que je t’ai trompé ! Tu es laid, colérique, mutique, renfrogné, obtus, hautain, qui voudrait d’un homme comme toi ? N’avais-je pas le droit de me consoler de mon mariage prochain dans des bras bien plus accueillants ?
- Je t’aimais ! se défendit-il pitoyablement. Et tu disais que c’était pareil pour toi !
De nouveau la gorge de Katharina produisit un ricanement monstrueux et décalé.
- Mais je jouais la comédie pauvre imbécile ! Je ne t’ai jamais aimé ! JAMAIS !
Hans ne se rendit presque pas compte qu’il avait levé les bras pour emprisonner le cou de sa fille entre ses doigts.
Le souvenir de cette nuit où il avait surpris la femme qu’il aimait, sa fiancée, dans le lit d’un autre, s’imposa à ses yeux. Il se rappela l’instant précis où, cédant à une impulsivité meurtrière, il l’avait violemment poussé en arrière. Il revit son corps désarticulé étalé au bas des escaliers, et ses yeux atones qui le fixaient d’un air de reproche.
Il resserra inconsciemment son étau autour du cou de sa fille. Les yeux engloutis dans son regard moqueur. Elle le narguait, elle le torturait.
Le rire de Rosa déchira la gorge de Katharina. Il se tordit dans l’air et ricocha sur la griffe de roche pour venir marteler les oreilles de Hans.
- Tais toi !
Mais ce son ignoble s’insinuait dans son cerveau, y creusant des sillons brûlants.
- TAIS TOI !
Ses mains se resserrèrent d’un coup.
Le ricanement se tut tandis qu’un craquement terrible fendait l’air.
Le silence s’écrasa sur la scène.
Hans était figé, fixant les yeux vides de sa fille, qui dans un dernier élan avaient retrouvé leur lueur. Son visage immobile lançait un appel désespéré et muet.
Hans lâcha le corps comme s’il se brûlait, celui-ci s’affaissa sur le sol telle une poupée de chiffons.
Le père observa son œuvre macabre sans trop y croire, les yeux écarquillés.
Son corps réagit avant son esprit, et ses genoux cédèrent pour l’abattre à terre.
Qu’ai-je fait ? fut la seule pensée cohérente qu’il put émettre.
Des larmes acides dévalèrent ses joues pâles, il laissa échapper un sanglot.
- Qu’ai-je fait ?! hurla-t-il à la forêt.
À cet instant, il aurait pu abandonner sa quête de reconnaissance. Il aurait pu renoncer à la Maät, à prouver au monde que le surnaturel existait, à surpasser ces scientifiques méprisants.
À cet instant seulement, il aurait oublié son obsession. Il serait aller se rendre à la police, s’il avait pu, il aurait tout fait pour payer son crime. Ses crimes.
Mais cet instant passa, comme tant d’autres, et avec lui la douleur.
Hans eut peur, il eut peur qu’on découvre l’horreur qu’il avait commise. Il eut peur d’imaginer le regard que sa femme et son fils poseraient sur lui.
L’obsession se referma de nouveau sur lui, et le força à se lever pesamment pour enterrer, faire disparaître, la preuve de sa faiblesse, au pied du rocher en forme de griffe.
Il se maudit lui-même un million de fois, mais c’était vain. Mentir était beaucoup plus facile que faire face.
C’est ainsi qu’il revint, le regard lourd, au refuge, et que Katharina mourut de maladie.
***
Un moment de silence terrifié avait accueilli l’aveu de Klein.
Le temps s’étira douloureusement tandis que chacun tentait d’appréhender cette révélation.
Wolfheim se mit soudain à trembler de tous ses membres, une haine et une horreur infinies se mêlaient dans ses yeux débordants de larmes.
- Tu… tu es un monstre ! hurla-t-il.
Le canon de son arme était instable, mais l’énorme torse de Klein était impossible à rater.
- Je vais te tuer ! proféra Wolfheim.
Et cette fois, Lucy ne l’arrêta pas.
Klein considérait son fils d’un air étrangement calme.
- Alors fais-le, dit-il.
Cette phrase aurait pu être un défi si elle n’avait pas été si humble, si elle n’avait pas contenu une faiblesse discrète mais néanmoins présente.
Wolfheim raffermit sa prise sur son arme et prit une grande inspiration, mais alors que son corps semblait avancer, son regard reculait.
Ses lèvres se révulsèrent en un sanglot irrépressible. Son pistolet tremblait de manière incontrôlable.
Lentement, presque à regret, il l’abaissa.
- Je… je n’y arrive pas… , bégaya-t-il le visage écartelé par deux émotions contradictoires.
Lucy ressentit presque un immense soulagement. Elle avait comprit cette issue quand Wolfheim avait proféré sa menace, mais elle n’en était pas moins heureuse.
Reine, qui s’était dangereusement approchée de Wolfheim, cessa de montrer les crocs.
Un apaisement serein flottait entre les flocons tourbillonnants.
C’est alors qu’une détonation retentit.
Klein vacilla, un filet de sang s’écoula sur l’arête de son nez.
Un trou béant ornait son front haut. La surprise brilla dans son regard, mais elle s’évanouit bien vite.
Alors que le colosse s’effondrait, il parvint à formuler une dernière phrase.
- C’est mieux comme ça.
C’était un murmure, pourtant tous l’entendirent.
- Wolfheim ! cria Lucy.
- Ce n’est pas moi !
Un cri déchirant traversa l’air, ils tournèrent la tête d’un même mouvement pour voir apparaître une petite silhouette ronde.
Martha tenait entre ses mains une arme à feu tremblante. Ses cheveux étaient ébouriffés et les larmes brûlaient son visage.
- Tu l’a tuée ! hurla-t-elle d’une voix démente. Tu as tué ma fille !
- Martha ! s’écria Lucy en se précipitant sur elle. Qu’avez-vous fait ?!
Un sourire étrange tordit le visage de la meurtrière.
- J’ai fait comme tu m’as dit. C’est à moi de l’arrêter, je suis sa femme. Je suis sa femme…
Elle sursauta soudain en fixant le cadavre de son mari qui gisait face contre terre, comme si elle venait seulement de le voir. Une longue plainte s’éleva de sa gorge.
- Qu’ai-je fait ?! Qu’ai-je fait ?! Qu’ai-je fait ?! De que droit je… Je suis monstrueuse ! Qu’ai-je fait ?! QU’AI-JE FAIT ?!
Avant que Lucy et Wolfheim n’ait pu réagir, au milieu de leurs cris, elle se tira une balle dans la tête.
La détonation résonna longtemps, figeant l’air.
Le pistolet tomba dans la neige.
J'aime tellement ton livre qu'à ce chapitre là, j'ai versé une petite larme...
Je déteste quand les personnages principaux meurent et pourtant, j' arrête pas de lire des histoires avec des gens qui s'entre-tuent...
Bienvenue dans le Monde de la Logique !
Ton livre se termine malheureusement très bientôt mais ce n'est pas comme si je ne reverrai plus jamais ta merveilleuse écriture pleine de poésie, fluidité et limpidité ! ...comme tu as publié quatorze livres... Ce n'est pas la dernière fois que j'apparaîtrais dans tes commentaires ;)
Puisse la Lune rire de ton humour !
(PS : j'ai appelé mon dragon blanc Aiata, ce qui signifie "la femme mangeuse de nuages en polynésien) Je sais pas pourquoi j'ai marqué ça...
(C’est un jolie nom <3 moi je n’en ai pas encore donné à ma licorne O_O)
Martha... moi qui attendais ses retrouvailles émouvantes avec le fiston, je rage un peu ! j'aime pas qu'elle se soit tuée, mais par contre j'ai surkiffé qu'elle dise a Lucy "Et ben ! J'applique tes conseils"... Martha tu as tout compris un peu de travers je crois xD
Klein qu'on pensait être un salaud qui conduit tout le monde a sa perte est en fait plus trouble que ça... j'ai souhaité sa fin souvent, mais pas comme ça ! j'ai changé d'avis !! raaaah, Kat n'aurait pas voulu ça !
Bref, très bon chapitre, qui prend une tournure surprenante !
Et oui... je peux pas satisfaire toutes tes espérances XD Simplement, un peu comme dans la veuve noire, j'en suis arrivée à un point où mes persos ne peuvent pas faire autrement (je crois que je pousse un peu trop mes perso à bout..)
XD j'avais la pression pour ce chapitre, de me mettre dans la peau de Klein. Pour tout t'avouer je l'ai découvert encore plus humain que je ne le pensais. Contente d'avoir réussi en tout cas^^
Merc pour ta lecture et ton commentaire^^
(à quand le questionnaire KEM ?)