Chapitre 15

Notes de l’auteur : Bonne lecture !

chapitre réécrit

Marietta passa près d’une heure à m’aider à me préparer, allant même jusqu’à batailler pour nouer mes cheveux de rubans couleur de nuit. Face à ce combat perdu d’avance, ma sœur se rabattit sur une longue tresse en épis de blé – ses préférées – qu’elle enroula en un chignon bien serré qui me fit grimacer tant il me tirait les cheveux. Quelques mèches vagabondes encadraient mon visage. En me regardant, ma sœur sourit.

– Tu es superbe.

– Merci, répondis-je timidement. Toi aussi.

Ses cheveux roux étaient noués en une couronne de tresses piqueté d’épingle en forme d’étoiles. Elle portait une robe semblable à la mienne, de mousseline indigo dont la sur-jupe était faite d’un voile de tulle noire moucheté d’argent. Un boléro de soie noire en recouvrait le bustier, fermé par une broche en forme de belle-de-nuit en argent que nous arborions tous ce soir.

– Merci.

Quand je glissai la clé d’Asling dans mon corsage, Marietta me regarda curieusement.

– Pourquoi la caches-tu ainsi ? Tu la portes tout le temps, mais tu ne la montres jamais.

J’ouvris la bouche, mais ne sus quoi dire. En croisant le regard de mon reflet dans la glace, je m’assombris. Mes cernes étaient encore plus foncés que je ne croyais.

– Je… j’ai peur qu’on ne me la vole, balbutiai-je finalement.

– Qui voudrais te voler une vieille clé comme elle ? s’amusa ma sœur en rangeant ses brosses et ses épingles.

Je ne répondis pas. Ce dont j’avais peur, ce n’était même pas tant qu’on la voit, mais plutôt qu’on la reconnaisse, que les autres comprennent que j’avais accès aux portes d’Asling et, par conséquent, à leurs rêves. Je me souvenais encore très bien de la réaction de Marietta quand je lui avais parlé de mon don. Au-delà du choc et de son inquiétude, c’était l’indignation qui avait le plus briller dans ses yeux, l’indignation de comprendre que j’avais accès à ses secrets les plus intimes. Le monde des rêves n’était pas qu’un monde merveilleux, il était aussi une porte sur le subconscient des gens, là où les pensées profondes se cachaient, là où les secrets grouillaient.

Si je portais fièrement cette clé autour du cou, je risquais d’attirer la colère et la méfiance des autres. « Ne plonge pas dans mes rêves. », « N’approche pas de mes nuits. », « J’ai fait un rêve étrange, je parie que c’était toi. ». Ces remarques, j’étais certaine de les recevoir si je portais cette clé. Et même s’il s’agissait de blagues innocentes, cela restait blessant.

Remarquant mon silence, Marietta sembla soudain mal à l’aise et décida de changer de sujet, m’invitant à rejoindre le reste de la famille qui attendait dans le hall.

Tous étaient habillés aux couleurs de la nuit, mes couleurs préférées. Quand je croisai le regard de Rhen, je fus presque surprise par celui qu’il me lançait. Il ne semblait voir que moi.

Je me sentis rougir à cette pensée. Et, pendant tout le trajet jusqu’à la ville, je ne pus m’empêcher de sourire.

Quelques instants plus tard, nous arrivâmes sur la grand-place. En son centre, se dressait une fontaine où trônait une statue de la Déesse Nocturna. Son corps, sculpté dans de l’obsidienne, était piqueté d’argent, pareil à un ciel nocturne constellé d’étoiles. Le drapée qui l’entourait était taillé dans le plus beau lapis lazuli alors que sur son front trônait un croissant de lune à la pierre blanche irisée. L’Hôtel de Ville se tenait juste derrière elle, sa façade décorée de fresques en relief à la gloire de la déesse. Sa vue me fascina comme au premier jour tant c’était beau.

Un peu plus loin, se faisant face de part et d’autre de la grand-place, se dressaient les Temples de la Nuit et des Rêves que j’aimais tant. Le premier arborait une architecture tout à fait nocturnienne avec ses toiles d’ardoises piquetés d’argent, ses murs bleu-anthracite et son toit pointu. Des vitraux venaient égayer le tout, mais ils semblaient bien fades en comparaison avec ceux, plein de couleur vives du Temple des Rêves. Ce dernier arborait des murs couleur lavande, de simples tuiles d’ardoise et une grande tour interdite au public qui m’avait toujours fascinée. Étant filleule d’Asling, j’avais passé de nombreuses heures à arpenter les couloirs du Temple des Rêves. Je m’y sentais chez moi, à l’abri.

Rhen me proposa sa main pour m’aider à descendre et je souris en la prenant. Nous nous dirigeâmes alors vers l’Hôtel de Ville où nous attendait le Maire d’Argencour, un petit bonhomme à la voix de stentor et à l’élégante moustache en guidon. Royden Chuffey était un nocturnien pure souche. Ami d’enfant de notre père, il avait passé toute sa vie dans les Terres de la Nuit et avait commencé par animer les différents festivals d’Argencour avant d’être élu Maire de la Région.

En nous voyant arriver, le vieil homme fondit sur notre père, lui serrant la main avec enthousiasme. Derrière lui, son assistant lui fit savoir qu’il était l’heure. Le Maire commença à s’agiter et nous invita rapidement à rejoindre son balcon pour le début des festivités. M. Chuffey avait beaucoup de qualités, mais la ponctualité n’en faisait pas partie. Lors de son premier mandat, il avait trouvé le moyen d’être en retard pour l’arrivée de l’étoile Boréale. Les Sélénites avaient failli être annulées, mais il s’était admirablement bien rattrapé et, dès lors, était toujours accompagné de son fidèle assistant M. Clifford, un homme long et sec qui semblait né avec une montre dans la main. Il m’arrivait souvent de me demander s’il n’était pas né sous l’égide de Chronos comme grand-père Wendel.

Parvenu au balcon, M. Chuffey s’assura que nous soyons tous bien installé avant de se tourner vers son audience pour entamer son traditionnel discours d’ouverture.

– Chers citoyens des Terres de la Nuit et visiteurs venus d’ailleurs, lança-t-il joyeusement, je vous souhaite la bienvenue à Argencour pour ce premier jour des Sélénites ! Cette année nos artisans et amis se sont dépassés pour nous offrir la plus belle fête en l’honneur de nos déesses. Et à l’heure où Nocturna laisse sa place aux cieux à Chioné, puisse l’hiver nous être plus favorable que l’an dernier. En ce jour béni et avant que l’étoile Boréal ne traverse les cieux, je tiens à vous souhaiter à tous la santé, l’amour et le bonheur.

Puis levant son poing :

– À Chioné !

Des canons à confettis éclatèrent de part et d’autre du l’Hôtel de Ville. Liam n’avait pas arrêté de s’agiter à côté de moi, tirant sur son col en grimaçant.

– Qu’y a-t-il ? lui glissai-je tout bas alors que le Maire continuait sur sa lancée.

– Ça gratte, me répondit Liam.

– Viens là.

Il sauta de sa chaise, sous le regard désapprobateur de M. Clifford qui fit claquer le couvercle de sa montre à gousset dans sa main. Je l’ignorai et accueillis le petit garçon sur mes genoux, l’aidant à défaire un peu cette cravate qu’on lui avait accroché au cou.

– Mais qui t’a fait mettre ça ? grinçai-je en la retirant finalement pour la nouer autour de son poignet comme un bracelet.

– Calista, répondit-il simplement avant de me remercier d’un baiser sur la joue.

Je jetai un regard à ma sœur un peu plus loin à droite. En me voyant faire, elle fronça les sourcils. Je lui fis de gros yeux et elle se détourna, vexée. Je soupirai. Non mais vraiment… Liam n’avait pas l’âge pour porter un costume pareil.

Mon frère resta sur mes genoux le reste du discours, jouant avec mes cheveux. Quand le Maire se tut enfin, tout le monde se leva. À l’horizon, alors que le ciel s’assombrissait lentement, une lueur d’un blanc éclatant apparut. Je me tournai vers Rhen derrière moi. Il me jeta un regard brillant avant de reporter son attention sur l’étoile qui poursuivait sa course dans le ciel. Nous la regardâmes en silence alors qu’elle traçait une longue trainée argentée derrière elle.

C’était magnifique.

Quand l’étoile disparut de l’autre côté de l’horizon, la nuit semblait briller de tous ses feux.

– Et maintenant, entonna le Maire avec enthousiasme, que la nuit soit illuminée de nos vœux sincères !

Des lanternes de papiers furent distribuées. Sur chacune d’entre elles, nous inscrivîmes nos vœux avant de les allumer. Bientôt, la grand-place tout entière se retrouva illuminée d’or. Le Maire fut le premier à lancer sa lanterne.

– Que le ciel accueille nos vœux, dit-il le nez en l’air, et puissent-ils être exaucés.

Une lanterne vint rejoindre celle du Maire, puis une autre et encore une autre. Debout sur le balcon, je lâchai à mon tour ma lanterne et la regardai voltiger avec celles des autres. À côté de moi, Liam eut un large sourire.

– C’était quoi ton vœu ? me demanda-t-il.

– Si je te le disais, il ne se réaliserait pas.

Il sembla y réfléchir un moment avant de reporter un regard sur moi.

– Je peux quand même te dire le mien ?

– Tu n’as pas peur qu’il ne se réalise pas ?

Il secoua la tête.

– Bon, très bien, si tu es sûr.

Je me penchai vers lui et il me glissa à l’oreille :

– J’ai souhaité qu’on soit toujours ensemble.

Quand je croisai son regard brillant d’amour, j’eus l’impression d’être poignardée en plein cœur. Ne sachant quoi lui répondre, je le serrai dans mes bras.

– Bien sûr qu’on sera toujours ensemble, lui dis-je. Je ne t’abandonnerai pas. Jamais.

– Je sais, dit-il dans mes cheveux.

En m’écartant, je sentis la culpabilité me serrer la gorge. Je l’embrassai sur le front et lui pris la main alors que tout le monde descendait pour regarder le défilé. Au milieu des badauds, alors que nous regardions avec admiration les chars colorés, les magiciens et les immenses lampions en formes d’étoiles filantes, de croissants de lune et de nuages, je me sentis coupable. Coupable de tenir la main de ce petit garçon, coupable de lui mentir si effrontément, coupable de le tenir à l’écart alors qu’il m’était si attaché.

Quand la fanfare se lança dans les rues de la ville, nous nous séparâmes dans la foule, passant de stand en stand, des étoiles pleins les yeux. Les pierres qui pavaient la ville s’illuminèrent, projetant de fins éclats irisés que les murs reflétèrent. C’était comme marche sur des aurores boréales ! Et pendant cet instant magique, j’arrivai presque à oublier tout ce qu’il s’était passé ces derniers jours. Je m’amusais, je profitais.

Quand je vis Rhen se faire encercler par une foule de jeunes filles, je ne pus m’empêcher d’éclater de rire. Surtout en découvrant Calista qui se faisait allégrement repousser par ce troupeau de demoiselles. Elle semblait furieuse, et, aussi mesquin que cela puisse paraître, j’en ressenti une grande satisfaction. Rhen, lui, fronça les sourcils en me voyant rire de sa situation. Même d’aussi loin, je pouvais lire la frustration et l’agacement dans ses yeux. Je m’attendais presque à le voir se noyer dans cette marée humaine qui le submergeait.

Adaline…

Un frisson me parcourut tout entière et je cessai brusquement de rire. Je me retournai d’un bloc, soudain terrifiée.

Cette voix… C’était comme si on m’avait soufflé ce mot à l’oreille. Je tournai et retournai sur moi-même, cherchant qui parmi cette foule avait pu être assez proche de moi pour murmurer à mon oreille. Mais je ne vis rien. Les gens se contentaient de me passer à côté sans me regarder, absorbés par les décors merveilleux qui les entouraient. Sur les toits, des gens commencèrent à jeter des paillettes argentées sur la foule, pareil à une pluie d’étoiles.

Quand Rhen parvint enfin à me rejoindre, l’inquiétude se lisait dans ses yeux.

– Adaline ? Tout va bien ?

– Je…

Je regardai autour de moi, perturbée, quand la voix retentit une fois de plus, si proche…

Adaline…

Mais à nouveau, quand je me retournai, il n’y avait rien. Je portai une main à mon oreille. Étais-je en train de perdre l’esprit ? Devenais-je folle ? Rhen ne semblait pas l’entendre.

Un feu d’artifice éclata non loin et je remarquai une ombre se faufiler dans une ruelle. Juste avant qu’elle ne disparaisse, il me sembla la voir se retourner, comme pour m’inviter à la suivre. Et aussitôt, je ressentis le besoin impérieux de le faire. Je devais la retrouver, il fallait que je la voie. Oui, il fallait que je la suive, je devais y aller, je devais…

Sans un regard en arrière, je me lançai à sa poursuite. Rhen tenta de me retenir, mais sa main glissa sur ma manche et je me dégageai rapidement.

– Adaline !

Je l’ignorai, jouant des coudes pour me sortir de la cohue. J’étais si fluette que ce fut chose facile. Rhen, en revanche, peinait à me rejoindre, constamment tiré en arrière. Face à la ruelle, je m’arrêtai, jetant un regard par-dessus mon épaule. Rhen continuait de batailler pour se sortir de la foule. Il semblait si loin. Et, pendant un instant j’hésitai. Cette marée humaine semblait si dense…

Adaline…

Je reportai un regard sur la ruelle et crus y discerner un mouvement dans l’ombre, comme une cape portée par l’élan. Je plissai les yeux, m’approchant de quelques pas. Et la silhouette s’enfonça pour de bon dans les ténèbres. Craignant de la perdre, et sans un regard en arrière, je m’élançai à sa suite, dérapant sur les pavés irisés. Je regardai autour de moi, cherchant cette ombre qui me hantait. Mais à chaque fois que je pensais la rattraper, c’était comme si le fossé qui nous séparait s’élargissait, comme si elle gardait perpétuellement une longueur d’avance. Et plus j’avançais sur ce chemin, moins les pavés brillaient, me plongeant peu à peu dans l’obscurité.

Quand je me retrouvai devant l’entrée d’une venelle des plus sinistres, je ne me fis même pas la réflexion que je n’aurais jamais dû autant m’éloigner de la fête. J’entendais à peine la musique qui battait son plein au cœur de la ville. La seule chose qui me venait, c’était cette envie irrépressible que j’avais d’avancer, de m’enfoncer dans les ténèbres qui me faisaient face. Mais, alors que j’amorçai un pas dans cette direction, je sentis soudain une main me retenir.

Arrête, me souffla-t-on à l’oreille. Recule.

Cette voix semblait si inquiète, si familière. Alors j’écoutai et reculai d’un pas. Un battement de cil plus tard, je réalisai brusquement où je me trouvais et regardai autour de moi, perdue. C’était comme si ces mots avaient levé la brume de mon esprit. Puis je réalisai. Cette voix… je la connaissais ! Je l’avais déjà entendu des jours plus tôt. C’était la même qui m’avait dit de m’écarter de Ciaran lors du bal, la même que celle du marchand dans le rêve de Liam.

– Asling ? murmurai-je si bas que je m’entendis à peine. C’est vous ?

Pour toute réponse, un rire sinistre s’éleva derrière moi, me faisant sursauter. Non, pas Asling, me dis-je en moi-même en me retournant. Mais une fois encore, je ne vis rien. Je me mordis les lèvres, la panique s’insinuant doucement en moi. Ce rire était atroce, grinçant. Je voulais retourner en arrière, je voulais retrouver ma famille et oublier ce que je venais d’entendre.

Mais, alors que je revenais sur mes pas, je heurtai quelqu’un et manquai de tomber à la renverse. Je m’apprêtais à m’excuser en me frottant le nez quand mes yeux se posèrent sur la personne en face de moi. Je me pétrifiai.

Il était là, ces mêmes yeux tout de noir et de lavande braqués sur moi.

Ciaran…

Quand je le vis lever une main, je fermai les yeux, persuadée que mon heure était venue, qu’il allait me tuer et qu’on ne retrouverait de moi que des lambeaux chair épars.

Pourtant, et à ma plus grande surprise, rien de tout cela ne se produisit. Je sentis ses doigts glisser sur ma joue pour replacer une mèche derrière mon oreille. C’était si doux et tellement déconcertant que j’en ouvris grand les yeux, interdite. Je découvris alors le large sourire qui étirait ses lèvres blêmes et la joie malsaine qui faisait briller ses yeux.

– Je t’ai enfin trouvé…

Il se pencha en avant, son nez frôlant le mien, son souffle chaud parcourant mes lèvres pincées. Je n’osais plus bouger, à peine respirer. Comme lors du bal.

– Adaline…

Et il m’embrassa.

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Tac
Posté le 11/09/2022
Yo !
Y a une espèce de confusion Rhen/Ciaran/Asling dans cette fin de chapitre qui est assez intéressante, je trouve. En tout cas c'est ainsi que je l'interprète. Comme par hasard ces trois figures font leur apparaitioon plus ou moins en même temps dans la vie d'Adaline... Hâte de voir ce que cette nouvelle rencontre va donner.
Et c'est quoi cette obsession de Ciaran (mettons que c'est lui) à vouloir embrasser Adaline xD Je trouverais sympa qu'il y ait une autre raison à cela que juste... le fait de l'embrasser (genre ça lui donne accès à desi nfos, un pouvoir...)
Plein de bisous
Le Saltimbanque
Posté le 05/06/2022
Mon dieu, Ciaran harcèle autant que les types qui m'appellent à midi pour me parler de la rénovation de ma box...

Bon, bah, excellent chapitre, hein, qu'est-ce que tu veux que je te dise.

Enfin la fête, après plusieurs chapitres de build-up, et je dois dire que c'est plutôt réussi. Les personnages du Maire et de l'assistant sont très attachants, très "alice au pays des merveilles-esque"; le coup des lanternes est classique mais toujours efficace pour moi (j'aime Raiponce, que veux-tu); le moment avec Liam est touchant bien qu'un tantinet trop culcul pour moi (j'y suis très sensible, mais après on parle de Liam donc ça passe).

Toujours un défaut dans les descriptions à ce niveau. Ça manque un peu de vie dans les décors : tu parles d'une "grande place", d'un "balcon", d'une "venelle" (à la fin), mais j'ai bien du mal à imaginer tout ça. Surtout au niveau des robes ! Après tout un chapitre à faire les courses, ne RIEN dire sur elle (au-delà de celle d'Adaline et Liam, et encore c'est très peu), c'est criminel ! Je ne demande pas un paragraphe entier par robe hein... mais au moins appuyer les différences, les caractéristiques principales, comment elles transforment l'apparence de chaque soeur.

Mais après vient la deuxième partie, et là j'étais à fond. Amateur de suspens, j'ai été servi. La voix qui chuchote, la foule étouffante, Adaline qui s'enfuit, le fait qu'elle soit ensorcelé (une "brume sur son esprit") la voix qui lui répond que ce n'est pas Asling... Très très bon. Les descriptions de la foule "marée humaine" sont très efficaces, et je suis très content que tu décris un minimum Ciaran. C'est juste des yeux, au fond, mais c'est logique dans la scène, Adaline est tellement soufflée et ça va tellement vite qu'elle ne distingue que la lueur dans le regard du Dieu.

Et puis le Dieu qui l'embrasse alors là... j'ai été sous le choc. Incroyable retournement qui donne toute une nouvelle dimension au personnage. Et si ce n'était pas un sorte de croque-mitaine mais un amant toxique ? Ce retournement ne sort pas exactement de nulle part en plus, ça fait sens. La première fois qu'on le voit, après tout, il demande une valse à Adaline ! Donc j'ai adoré.

voili voilou
Lunatique16
Posté le 05/06/2022
Oui je dois reconnaître qu'au niveau de la ville mes descriptions sont vraiment mince, trop mince même. Je ne sais pas si on peut vraiment dire que c'est drôle, mais j'ai plus de facilité à décrire un rêve que cette ville ^^' enfin bon, j'ai bien conscience qu'il y a pas mal à apporter niveau description à cet endroit, et ta remarque sur les robes est bien entendu, j'ai déjà une petite idée de comment l'améliorer sans que ce ne soit trop lourd.
Pour ce qui est de Ciaran, je suis trop trop contente d'enfin le présenter en chair et en os ! Et encore plus contente que tu trouves la scène entre lui et Adaline chouette :)

En espérant que la suite te plaira tout autant ! ^^
Vous lisez