Palais impérial – Lundi 19 avril 2010
Philippe faisait les cent pas dans l’immense hall – pour le moment vide - adjacent à la salle du trône. Une quarantaine de personnes apparurent en même temps, preuve d’une coordination parfaite. Ils maîtrisaient la téléportation, super. Philippe grimaça de déplaisir.
- Majesté, lança Veyna Kerl, l’actuelle meneuse des guides de la lumière.
Tous les guides s’inclinèrent. Seuls ceux de cercle 5 et plus se trouvaient là.
- Rapport, siffla Philippe, déjà tendu à l’idée de la réponse.
- En dehors de Hubert, Gretta et Charles-André, douze guides de la lumière sont portés manquants.
- Pourquoi cette distinction ?
- Parce que les douze, sans exception, sont des commémorés.
Philippe observa la foule.
- Ils n’ont pas été conviés à cette rencontre, précisa Veyna Kerl. Ils sont confinés au temple. Interdits de sortie. Ils ne comprennent pas. Nous ne savons pas trop quoi leur dire. Nous ignorons si c’est pour leur sécurité ou…
- Vous pensez que les autres ont reçu une visite d’Isabelle Cheriez et qu’ils ont accepté sa proposition, comprit Philippe. Ce sont des traîtres.
- Sa proposition de quoi, exactement ? demanda Veyna Kerl. Si nous savions…
- Vous n’avez rien à savoir ! siffla Philippe. Retrouvez-les !
- Nous naviguons en plein brouillard, insista Veyna Kerl. Nous n’avons pas le moindre début de piste. Nous avons essayé de relâcher quelques commémorés en appât sous très haute surveillance.
- Excellente initiative !
- Il ne s’est rien passé, précisa Veyna Kerl. Ils sont revenus sans avoir rencontré personne.
Philippe secoua la tête en grimaçant. Ce problème leur prenait tout leur temps. Les rafles avaient cessé, par manque de chasseur. Les mages noirs pouvaient dormir tranquille : plus personne ne leur courait après. La criminalité augmentait. De nombreuses plaintes restaient sans réponse. Le standard téléphonique explosait. Le peuple grondait.
- Vous allez, tous, sans exception, ramener vos jouets aux prisons impériales. Je vous les retire tant que vous ne m’avez pas retrouvé Isabelle Cheriez.
Les guides frémirent puis baissèrent les yeux en serrant les dents.
- Fouillez la Terre entière. Allez jusqu’au plus profond des volcans ou dans le cœur du monde des sorciers mais retrouvez-la.
- Les sorciers ? répéta Veyna Kerl. Charles-André et Gretta ne seraient certainement pas allés là-bas. C’est dégradant de…
- Ils sont là-bas, comprit Philippe. Benet avait bien caché Isabelle dans une école de sorcellerie ? Laquelle déjà ? Ah oui ! Le Passravent. C’est là qu’ils sont ! Allons-y.
- Maintenant ? s’étrangla Veyna Kerl. Nous ne savons même pas où c’est !
- Je vais guider la téléportation.
- Se battre sur leur terrain n’est pas une bonne idée, gronda Veyna Kerl. Ils ont pu poser des tonnes de pièges.
- Nous aurons l’effet de surprise, répliqua Philippe.
- Ils auront posé des alarmes ! répliqua Veyna Kerl. Mieux vaut…
- Maintenant ! siffla Philippe qui en avait assez des oppositions systématiques de celle censée courber l’échine et obéir sans broncher.
- Bien, Majesté, dit-elle.
Enfin ! pensa Philippe. Pas trop tôt que ses subalternes daignent lui obéir. Veyna Kerl posa délicatement et avec humilité le bout de son index sur l’épaule du roi. Les autres guides entrèrent en contact les uns avec les autres. Philippe lança le sort en même temps que ses serviteurs. Il guida. Ils suivirent.
Jardin de l’école de sorcellerie de Passravent – Lundi 19 avril 2010
Isabelle se tenait contre le torse de monsieur de Ranti. Cette proximité avec ce violeur et ce tortionnaire la répugnait mais elle n’avait pas le choix : elle devait montrer l’exemple. De plus, l’entraînement commençait à porter ses fruits. Elle parvenait à s’ôter le collier de souffrance presque à chaque fois. De Ranti, de son côté, grimaçait à chaque bulle de vide créée mais réussissait à ne lancer qu’un seul tourbillon… ou trente-quatre. Pour le moment, c’était l’un ou l’autre. Et il ne visait pas, toujours incapable de récupérer ceux se trouvant à un endroit précis plutôt qu’un autre.
Isabelle estima l’avancée lente. Heureusement que certains mages noirs raflés par l’équipe de choc proposaient des enfants très réceptifs. Ainsi, les couples mages noirs / sorciers s’entraînaient. L’organisation pêchait par manque de mages blancs. Les commémorés peinaient à s’améliorer. Leurs esprits broyés, ils passaient beaucoup de temps ailleurs mentalement, tout comme Isabelle. Les puritains sautillaient de joie mais trop vieux pour changer leurs habitudes, ils restaient très ancrés dans leur usage de la sorcellerie, n’utilisant que fort peu la magie, s’améliorant ainsi bien trop lentement.
Sauf que le trio sans mage blanc ne valait rien. Défenseur et intendance ne servaient à rien sans attaquant. Gretta se montrait très douée pour attaquer mais elle ne parvenait absolument pas à saisir les cristaux de son sorcier. Charles-Hubert, le plus jeune non commémoré, s’améliorait de ce point de vue là. Le problème était plutôt que le couple ne s’était pas encore trouvé de sorcier attitré. L’un des trois mettait souvent son veto, le plus souvent le sorcier. Difficile de s’insérer dans ce couple très uni, Isabelle le comprenait fort bien.
Isabelle perdait espoir. Combien de temps mettrait le roi à venir les chercher ? Ils n’étaient pas prêts. S’ils venaient maintenant, ça serait…
Isabelle hurla de douleur et s’écroula. Elle reconnut aisément la conséquence d’un collier de souffrance. Le hurlement de de Ranti derrière elle prouva qu’il n’en était pas l’auteur. Elle se retourna pour constater la présence d’un sacré paquet de guides de la lumière. Les cercles concentriques lui donnèrent le tournis. À cause de la bulle de vide les entourant, Isabelle et de Ranti n’avaient rien senti venir.
- Amenez-les aux prisons impériales ! gronda une voix masculine qu’Isabelle supposa être celle du roi.
- Isabelle ! gronda de Ranti mais la jeune femme ne fit rien pour empêcher les guides de les saisir et de les téléporter.
Isabelle ne vit personne venir à leur secours. L’incursion avait été rapide et imprévisible. Nul n’avait eu le temps de réagir.
- Je vous avais dit qu’ils seraient à l’école de sorcellerie du Passravent ! s’auto congratula le roi. Alors, mademoiselle l’ingénue, on fait moins la maline maintenant !
Isabelle fit face au mage cercle 10 en souriant. De Ranti s’écroula en hurlant. Elle attendit qu’il se taise pour prendre la parole mais Charles-André la prit de vitesse.
- Putain ! Fais quelque chose. C’est atroce !
- Permettez ? Je me délecte de vos cris, précisa Isabelle.
De Ranti lui envoya un regard incendiaire.
- Toi aussi, tu vas hurler ! menaça le roi.
- Fais quelque chose, salope ! s’écria de Ranti.
- Et rater cette merveilleuse opportunité ? s’exclama Isabelle. Certainement pas !
- Opportunité ? répéta de Ranti, abasourdi.
- J’ai devant moi la crème de la crème des mages blancs ! sautilla de joie Isabelle. Je vais pouvoir les rallier à notre cause. Trop bien !
- Tu es complètement malade, lâcha de Ranti en se relevant.
Apparemment, il avait enfin cessé de vouloir contacter la magie. Il grimaçait d’inconfort mais au moins ne hurlait-il plus.
- Ils vont te tuer et moi avec. Retire-moi cette saloperie ! ordonna de Ranti tandis que l’assemblée écoutait l’échange avec incrédulité.
- Non, sourit Isabelle qui buvait ce moment avec délectation.
- Tu as refusé d’en mettre un à Dan mais moi ça va ? lança de Ranti.
Isabelle grimaça. L’argument fit mouche.
- Allez, montre-leur ce dont tu es capable. Tu n’as qu’une envie : les moucher.
- À quoi bon vous enlever le collier de souffrance ? répliqua Isabelle en haussant les épaules. Vous êtes mauvais contre des mages blancs. Ils vous le remettront immédiatement et vous serez impuissant contre ça. Les entraînements ne portent pas franchement leurs fruits. Je ne vais pas perdre mon énergie inutilement.
De Ranti gronda et eut visiblement envie d’arracher la langue à l’impertinente. Des ricanements parcoururent les rangs.
- Insolente ! gronda-t-il. Tu vas me le payer !
- C’est ça ton allié ? ricana le roi. Vous avez l’air de drôlement bien vous entendre.
- C’est vrai que de votre côté, cela se passe bien avec vos alliés sorciers, cingla Isabelle.
La confrérie des guides de la lumière sursauta. Ils ne comprenaient pas. De Ranti grimaça.
- Ça s’appelle mettre les pieds dans le plat, grommela-t-il.
- Ils sont partis à cause de toi et de tes mensonges ! cracha le roi.
- Les sorciers créent la magie que les magiciens utilisent. C’est comme ça. Je ne mens pas. Je ne fais que…
Isabelle s’écroula en hurlant. Elle venait de se prendre un sort de plein fouet.
- Sale menteuse ! gronda le roi dont il ne faisait aucun doute qu’il était le lanceur.
La confrérie semblait perplexe. Nul ne bougeait. Les guides n’osaient rien faire, de peur de déplaire à leur roi qui ne s’intéressait pas du tout à eux.
- Pourquoi avez-vous envoyé le guide Bern tuer monsieur Benet ? demanda Isabelle en se relevant gracieusement.
- Mes raisons me regardent ! gronda le roi.
- Parce qu’il posait des questions à propos de Diophène, répondit de Ranti. Comme moi.
- Qui est Diophène ? demanda Isabelle.
- On s’en fout ! hurla le roi, visiblement hors de lui.
Que ses deux prisonniers puissent l’ignorer semblait l’énerver prodigieusement.
- Un illuminé de la Grèce antique qui pensait que la magie était limitée et avait donc décidé de… commença de Ranti mais Isabelle le coupa.
- Évidemment que la magie est limitée.
- Mais non ! hurla le roi tandis que la confrérie ouvrait des yeux ronds de stupeur.
- Bien sûr que si, le contra calmement Isabelle. Sans les sorciers pour renouveler les stocks, il y a bien longtemps qu’aucun mage ne pourrait plus lancer de sort vu la vitesse à laquelle nous détruisons la magie.
- Tu admets détruire la magie, sale magicienne noire, s’enthousiasma le roi.
- Oui, bien sûr que je la détruis quand je lance un sort, vous aussi et les sorciers aussi, indiqua Isabelle.
Son ton calme et son assurance abasourdissaient clairement les guides de la lumière. Le roi, lui, ressemblait à une cocote minute prête à exploser.
- Sale menteuse ! s’écria le roi. Tu vas cesser de répandre ton venin, crois-moi !
Il y eut un petit silence. Le roi se taisait, mais son visage exprimait un puissant désarroi. Une voix féminine s’éleva parmi les guides :
- Mon collier de souffrance contre mademoiselle Cheriez n’est plus et je n’arrive pas à le lui remettre.
- Aidez-moi ! s’exclama le roi.
- À quoi ? demanda une grande femme aux cheveux d’ébène.
- À la tuer ! gronda le roi.
- Parce que vous n’y arrivez pas vous-même ?
Le roi fulmina. Les guides froncèrent les sourcils. Quelque chose n’allait pas.
- Aurais-tu détruit toute la magie autour de nous, saleté ? gronda le roi.
- J’en ressens toujours la présence, dit un guide dans le dos du roi, nombreuse et variée.
- Je n’arrive pas à lancer un seul sort ! gronda le roi.
- Un seul tourbillon, annonça Isabelle en se tournant vers de Ranti qui sourit en retour.
- Aidez-moi ! répéta le roi.
- Charles-André, pourquoi as-tu rejoint les dissidents ? demanda un guide de la lumière.
- Parce que j’ai demandé ce que signifiait un arbre sortant d’un cercle, grommela de Ranti.
- Quoi ? s’exclama Isabelle.
Elle n’avait pas entendu parler de ce symbole depuis qu’elle l’avait vu entre les mains de son précepteur. Entre temps, elle en avait discuté avec Billy et James mais aucun des deux n’avaient eu la moindre idée de sa signification.
- Que signifie-t-il ?
- C’est le symbole de Diophène, indiqua de Ranti.
- Je vois en rêve le blason d’un mec mort depuis plusieurs millénaires ? s’étonna Isabelle.
- C’est toi qui voulais me tuer ! s’exclama le roi.
Un hoquet de surprise s’empara de l’assemblée. Que venait de dire le roi ?
- Quoi ? s’exclama Isabelle. Comment ça, je voulais vous tuer ?
- Vous vous êtes trompé de cible, comprit de Ranti. Dan a tué Benet par erreur. Isabelle était visée. Nul doute que si tu étais restée prisonnière, tu aurais fini par péter un câble ou Benet d’ailleurs. Il était à bout de nerfs. La réaction en chaîne aurait pu t’amener à tuer le roi. Le décès de Benet t’a laissée seule, loin du monde magique, à évoluer dans un univers insaisissable pour nous. Tu as eu un peu de paix. Si tu étais restée près de Benet, tu aurais ruminé ta haine et aurait agi dans ton propre intérêt. Cette libération t’a permis de t’ouvrir au monde et de penser aux autres. Aujourd’hui, tu vises un intérêt général.
- Elle a tué Dan par intérêt général ? ricana le roi.
- Par légitime défense, indiqua de Ranti. Il s’apprêtait à la ramener en prison pour la torturer. Je comprends qu’elle se soit défendue.
- Charles-André, pourquoi soutiens-tu cette magicienne noire ? demanda le guide qui avait déjà posé la question précédemment.
- Parce qu’elle est complètement folle, que ses propos sont déments mais que c’est cohérent, quand on admet l’idée de base incongrue de cristaux colorés flottant dans l’air.
Il y eut un petit silence.
- Elle propose d’unir les divers utilisateurs de la magie. La loi de non interférence entre les magiciens et les sorciers est rompue depuis longtemps. Le cercle et le roi travaillent de concert depuis toujours, continua de Ranti.
- Non ! s’exclamèrent plusieurs guides tandis que le roi grinçait des dents.
- C’est une prédiction faite par un devin sorcier qui vous a amené à vous attaquer à Benet, comprit de Ranti. Qu’avaient-ils prédit ? Que le porteur de ce symbole vous tuerait ? Isabelle, comptes-tu tuer le roi ?
- Non, annonça-t-elle. Le destituer en revanche…
De Ranti sourit. De nombreux guides transpercèrent le roi des yeux.
- C’est mon trône que tu vises, gronda le roi.
- Je suis d’accord avec monsieur de Ranti. Je suis folle. Le guide Bern a anéanti mon esprit. Je tiens debout mais je passe trop de temps à errer dans les limbes. Je ne ferai pas une bonne dirigeante, annonça Isabelle en secouant la tête. Je ne sais pas ce qu’il faut faire. Je veux juste la paix, que tout le monde puisse vivre ensemble, en harmonie. Que notre univers s’ouvre, brise enfin ce mur de mensonges et de secrets pour que tous, sans exception, puissent s’épanouir, qu’ils soient sorciers, mages noirs, magiciens blancs ou puritains.
- Un arbre éclatant un cercle par le haut, toutes les branches enfin touchées par le soleil, décrivit de Ranti. C’est cela, la signification du symbole de Diophène. Je pense que lui aussi le voyait en rêve. Lui aussi voyait des cristaux, comme toi. Il a juste décidé d’en faire quelque chose de très différent.
- Qui envoie ce symbole en rêve à des gens ? demanda un guide anonyme.
- Peut-être la magie elle-même, qu’en sais-je ? répliqua de Ranti. Isabelle ne veut pas la guerre. Elle veut seulement nous unir. Elle ne veut pas interdire aux mages d’utiliser la magie mais qu’ils cessent de la voler sans vergogne aux sorciers qui la créent. Elle veut juste donner à chacun la place qui est la sienne, harmoniser l’univers.
- Ne l’écoutez pas ! hurla le roi qui tentait toujours, en vain, de lancer des sorts.
À ce rythme, Isabelle pourrait tenir des mois. Évidemment, si d’autres guides venaient l’aider, le résultat serait tout autre mais en un contre un, la mage noire luttait sans difficulté.
Soudain, le tourbillon cessa d’aller et venir du roi et il s’écroula en hurlant.
- Qui a osé ! s’exclama le roi en se levant. Retirez-moi ce collier de souffrance !
Probablement l’avait-il senti venir et avait-il tenté de s’en prémunir. Isabelle bloquait chacun de ses tourbillons, sans s’intéresser au cristal visé par le roi. Il se trouvait ainsi sans défense face à des guides pourtant moins bons que lui.
- J’ai retiré ton collier de souffrance, Charles-André, indiqua un homme.
- Merci, Milo, dit de Ranti. Personne ne vous demande de nous croire sur parole. Venez juste écouter, observer, ressentir. Isabelle est insupportable, chiante, méprisante, prétentieuse et insolente.
La mage noire fit la moue mais ne nia pas.
- Alors essayez de passer outre pour écouter le message sans prendre ombrage de la forme, continua de Ranti. Elle fait des efforts et continuera à en faire – n’est-ce pas, Isabelle ?
- Oui, monsieur, répondit-elle poliment.
De Ranti sourit, visiblement ravi. Isabelle avait senti que de Ranti avait réussi à rallier ses collègues. Elle se retrouvait seule face à la confrérie. Mieux valait marcher sur des œufs.
- Réfléchissez et venez voir par vous-même, quand vous voulez, proposa de Ranti avant de tendre la main à Isabelle pour qu’ils se téléportent ensemble.
C’était gentil de sa part car il savait qu’Isabelle n’aimait pas lancer des sorts, préférant contrer ceux des autres. Elle observa la main tendue. Elle détestait toujours autant entrer en contact avec cette pourriture mais devait reconnaître qu’il avait fait de l’excellent travail.
Elle attrapa sa main, confiante et il la téléporta.
- Où étiez-vous ! s’exclama Charles-Hubert dès leur arrivée dans le jardin de l’école de sorcellerie de Passravent.
Isabelle observa son environnement en frissonnant.
- Tu croyais que j’allais t’amener ailleurs ? murmura de Ranti à ses oreilles.
Il la frôla et ne se priva pas de renifler ses cheveux au passage.
- Vous m’en voulez d’avoir douté ? demanda Isabelle, un peu penaude.
- Non, la rassura-t-il. Tu m’as donné ta main et tu m’as suivi. C’est tout ce qui compte. La confiance ne se reconstruira pas en un jour mais je trouve qu’un grand pas a été franchi. Tu es consciente que ta chimère ne se construira pas en un jour ? Qu’il y aura des opposants, des combats, des récalcitrants, des incidents ?
Isabelle acquiesça.
- Tu as insufflé l’énergie du changement, termina de Ranti.
Isabelle sourit. Tout lui semblait possible.
va-t-elle épouser Hubert ?
Ravie de vous avoir comblé de nouveau. J'ai écrit plusieurs romans sur la magie mais à chaque fois, je la montre différemment. Elle peut prendre tellement de formes ! C'est ça qui est amusant !
Je suis surprise que vous n'ayez ressenti mon penchant que sur Diophène, et pas sur Mebaadia ;) Que voulez-vous ? On ne se refait pas !