Chapitre 15 : Pire qu'un cauchemar

Par Elly
Notes de l’auteur : Bonjour, désolée pour le léger retard de publication, je suis en pleine période de partiels alors forcément, j'ai du mal à me dégager un peu de temps pour autre chose que de me noyer dans les fiches de révisions :') J'espère que ce chapitre vous plaira, merci de continuer à lire mon histoire et merci à ceux qui prennent le temps de commenter, ça me fait toujours très plaisir !
Bonne lecture !

Thalion ne savait comment réagir. Les émotions qui le traversaient étaient innombrables, enlaçant son corps au point de le paralyser. Leur lourdeur rendait sa respiration pénible. Eris se trouvait face à lui, flamboyante, alors que lui souffrait encore de la brûlure que sa chaleur lui avait causée. Ses cheveux roux ressortaient particulièrement dans cette endroit vide et blanc, comme des flammes ondulant autour de son visage. Ce n’était pas la première fois qu’il la revoyait pendant son sommeil. Cependant, il n’avait jamais été aussi lucide, conscient de sa présence et de sa trahison.
Pas le moins du monde perturbée, Eris pencha la tête sur le côté, plus amusée qu’autre chose.


  —  Tu es bien silencieux. Je reconnais ton regard meurtrier, mais où sont passés tes sarcasmes bien sentis ? 
  —  Je n’ai pas l’habitude de gâcher ma salive pour une traîtresse, même en plein cauchemar.


Le visage de Thalion se durcit en entendant le rire d’Eris. Ce son insupportable réveillait la colère que renfermait son cœur. 


  —  J’avoue que je ne l’ai pas volé, celle-là, reconnut-elle. Mais je me suis donnée du mal pour te parler, un accueille plus chaleureux en récompense n’aurait pas été de refus !
  —  Je ne veux pas discuter avec toi, ni pour de vrai, ni pour de faux.


Thalion lui tourna le dos et s’en alla. Où ? Il n’en avait aucune idée. Il se contentait d’avancer en serrant les dents. Il était hors-de question qu’il reste une seconde de plus avec elle.
Des bruits de pas se précipitant vers lui retentirent. 


  —  Eh, Thalion ! Je ne suis pas une émanation de ton subconscient, tu sais ? C’est bel et bien ma conscience qui est là ! J’ai travaillé dure pour maîtriser la manipulation des songes et me faufiler dans ton rêve pendant ton sommeil.
  —  Ça me touche. Tu n’aurais pas dû faire autant d’efforts pour moi. Vraiment pas.
  —  Il faut croire que ton sale caractère me manquait…


Thalion se figea avant de se tourner vers Eris, les poings serrés.


  —  Arrête ! rugit-il. Arrête de faire comme si tu ne m’avais pas trahi ! Arrête de faire comme si on était toujours amis !


Prononcer ces mots était comme se gifler soi-même. Une réalité désagréable mais impossible à ignorer. Eris s’arrêta. Un instant, une ombre passa sur son visage.


  —  Parce qu’il serait plus facile de me haïr si je me comportais comme une vilaine, c’est ça ?
  —  Ne fais pas comme si tu comprenais, cracha-t-il entre ses dents.
  —  Que crois-tu que j’aie ressenti après tout ce temps passé avec toi ?


Thalion contractait si fort la mâchoire que ça en était douloureux. Son regard pétri d’animosité s’heurta à celui d’Eris, dénué de remord. Une envie irrépressible de lui demander si elle regrettait le prit à la gorge, mais les lèvres de Thalion restèrent scellées. Que la réponse soit positive ou négative, il ne voulait pas l’entendre. Pas maintenant.
Les deux magériens se confrontèrent. Tant de sentiments emmêlés et de non-dits refoulés tapissaient le silence. Thalion fut le premier à rompre ce cri de mort :


  —  Que veux-tu ? 
  —  Simplement parler. Tu n’as pas grand-chose à craindre de moi, actuellement. Ni de l’Enfant Sanglant, d’ailleurs… 
  —  Tu continues de l’évoquer comme le véritable.
  —  Tu t’obstines à penser que ce n’est pas le cas ? Libre à toi de faire des recherches pour découvrir quel visage se cache derrière ce nom. Tu as su trouver l’Antre du savoir, tu sauras dénicher un moyen de te renseigner…


Thalion plissa les yeux. Selon les dires de Berry, le Conseil s’occupait déjà du mystère de l’Enfant Sanglant. Ce n’était pas à lui de jouer aux enquêteurs, mais aucune information ne lui était transmise. Certes, il n’était qu’un étudiant, mais ne devrait-il pas être mis au fait sur la menace qui plane sur lui ? Comment pourrait-il se préparer à affronter le danger qui le guettait s’il n’en savait rien ? Connaître son ennemi était le meilleur moyen de pouvoir lui faire face. 


  —  Il m’a grondé pour avoir échoué, tu sais ? poursuit Eris. Quand on met en colère l’Enfant Sanglant, on ne passe pas un bon moment.


Thalion regretta la brève inquiétude qui lui échappa, faisant vaciller sa colère. Remarquant le trouble du jeune homme, les lèvres d’Eris s’étirèrent, accompagnant son regard amusé.


  —  Oh, tu t’inquiètes pour moi ? Si tu me rejoignais, tu pourrais me protéger…
  —  Comme si tu avais besoin de moi pour te défendre, rétorqua-t-il en masquant du mieux possible l’incertitude dans sa voix.
  —  C’est vrai que je n’ai eu aucun mal à te mater. Si les Ombres n’étaient pas venues dans la Cabane, j’aurais réussi mon coup.
  —  Mais tu as échoué. Tu n’as pas récupéré le sort et je m’en suis sorti. Et donc, que vas-tu faire ? Retenter de m’enlever ?
  —  Dans ces conditions ? Impossible, c’est trop compliqué. On a dû passer au plan B. 
  —  Tu ne m’en diras rien, j’imagine.
  —  Je préfère te laisser la surprise, avoua-t-elle avec malice.
  —  Si tu n’as rien à m’apprendre, quel intérêt j’ai à perdre mon temps avec toi ?


Eris fit mine de réfléchir.


  —  Eh bien, parce que tu n’as rien d’autre à faire ? Tant que ton corps dormira, tu resteras coincé là. Toutefois, je conçois qu’on manque de matière pour tenir une conversation. Toi comme moi n’avons aucune envie de s’attarder sur ce que nous ressentons. Je te propose de répondre honnêtement à une de tes questions, tant que ça ne concerne pas notre plan, évidemment.


Thalion croisa les bras sur son torse. Il dévisageait Eris avec méfiance, comme s’il cherchait la moindre faille sur ce visage espiègle, le moindre piège dissimulé. L’envie de refuser sa proposition le démangeait, mais cette opportunité était aussi l’occasion d’obtenir certaines réponses. Que risquait-il à poser une question ?


  —  Les vampires en début d’année, dit-il. Je suis certain que c’était de ton fait. Si tu cherchais à nous viser, pourquoi t’en être pris aux autres élèves ? Quel était ton objectif ?
  —  Ah, ça ! s’exclama-t-elle. Pour te dire la vérité, le but n’était absolument pas d’attraper un de vous. J’ai beaucoup progressé en magie rouge, cet été. Après tout, cloitrée entre quatre murs, je n’avais que ça à faire. J’ai voulu mettre en pratique mon sortilège de manipulation mentale sur les vampires car les avoir sous la main pouvait être pratique. Je les ai ensuite assignés à proximité de certaines entrées existantes du Bois Charmant en leur ordonnant de s’attaquer aux élèves. Si vous êtes tombés sur l’un d’eux, c’est du pur hasard. Comment aurais-je pu savoir où vous étiez ou l’adresse de vos maisons ? Vous êtes bien protégés. 
  —  Tu ne réponds qu’à une partie de la question, s’impatienta Thalion, à deux doigts de faire demi-tour.


Eris roula des yeux.


  —  Pour susciter la peur, Thalion, et parce qu’avoir un sentiment de contrôle est aussi satisfaisant qu’amusant. Je m’ennuyais et semer le trouble est un excellent moyen de déstabiliser l’adversaire, de le rendre plus vulnérable. T’as bien vu comment le Conseil a réagi au quart de tour quand je m’en suis pris à ses protégés ? J’aurais aimé voir leurs têtes devant le vampire capturé mort !


Thalion fixait avec mépris cette personne qui riait du trouble qu’elle semait. Cette personne qui, pourtant, semblait la même que dans ses souvenirs. Simplement, elle ne dissimulait plus la noirceur de sa part d’ombre. Il avait un tas d’autres questions sans réponse, des émotions opprimées qui ne demandaient qu’à s’exprimer, mais une voix autoritaire interrompit leur discussion.


  —  Bon, je pense que votre conversation, bien que passionnante, doit s’arrêter là.


Les deux magériens découvrirent avec stupéfaction l’homme qui avait surgit à côté d’eux. Enfin, cet individu ne ressemblait en rien à un homme ordinaire. Sa peau était grise comme de la cendre et lisse comme de l’acier. Un tissu noir scintillant comme la plus sombre des nuits enveloppait son corps, mais laissait entrevoir la grâce qui transparaissait dans chacune de ses courbes et chacun de ses muscles saillants. Outre les bijoux en onyx qui l’habillaient, une paire de gants de la couleur du marbre pur recouvrait ses mains. À travers ses cheveux blancs comme un os qui descendaient jusqu’au bas de son dos se distinguaient deux cornes noires.
L’individu n’était nulle autre qu’Apocryphos, sans aucun doute. 
Thalion contemplait la beauté du dieu qui se matérialisait pour la première fois sous ses yeux. Lors de sa visite au temple de la divinité avec Eris, il s’était demandé si la statue rendait justice à sa beauté. La réponse était évidente. Il était impossible de retranscrire avec précision la finesse des traits de son visage ni la profondeur de son regard d’obsidienne. 
Sortant de sa fascination, Eris s’inclina devant la déité. 


  —  Ô Apocryphos, dieu de la mort et juge des âmes, je suis honorée de vous rencontrer. J’espère que vous me pardonnerez pour ce réveil forcé.
  —  Suivre les aventures du mortel est divertissant alors je ne t’en tiendrais pas rigueur. Et puis, je ne suis pas celui qui en subi les conséquences. Pour moi, ça ne fait que précipiter ma libération.


Effectivement, celui qui devrait obtenir des excuses, c’était Thalion. Non pas qu’il lui pardonnerait si elle lui faisait part de ses regrets, il était trop tard pour ça.


  —  Je suis étonné par ta politesse, reconnut Apocryphos. Tu m’as l’air bien effronté, à l’image du mortel qui ne se gêne pas pour me parler avec insolence. 


Eris se redressa, une expression humble sur le visage.


  —  Thalion est idiot. En tant qu’humain, on a tous intérêt à se faire bien voir par le dieu de la mort.


L’adolescent la fusilla du regard tandis que sa réponse décrocha un rictus à Apocryphos.


  —  Ton jugement risque d’être sévère, mais tu y es préparée, je suppose. Bref, dis ce que tu as à lui dire et parts. Même si cette espace n’est pas le mien, je déteste les intrus.


Ses prunelles étincelèrent d’une lueur dangereuse. Eris acquiesça en pivotant vers Thalion.


  —  Je suis contente d’avoir pu discuter avec toi. L’Enfant Sanglant a également hâte de prendre contact avec toi. 


Thalion planta ses yeux dans les siens, profitant de ces derniers instants pour libérer un peu de venin qui pourrissait en lui.


  —  Je te déteste, Eris. Je te déteste pour ce que tu as fait. Pour la vie que tu as prise. Pour ma confiance que tu as brisée. Je te hais. 


Pour la première fois depuis le début de la conversation, le masque espiègle d’Eris se fendilla, laissant entrevoir une émotion jamais exprimée jusque-là. Un sourire triste ourla ses lèvres.


  —  Pas moi. 


Sur ces mots, son image s’évapora comme une flamme de bougie sur laquelle on avait soufflé. Un silence abyssal prit place. Thalion avait voulu apaiser la rage qui brûlait dans sa poitrine, mais la réplique d’Eris n’avait fait que la raviver. Ce regard… Elle n’avait pas le droit de l’afficher. 
Thalion renifla. Il se tourna vers Apocryphos qui l’observait d’un air impénétrable. Après une brève hésitation, le maudit courba l’échine.


  —  Ô dieu de la mort, je suis ravi de pouvoir mettre un visage sur cette voix qui m’accompagne chaque jour. Vous rencontrez ainsi est un honneur.
  —  Pourquoi ai-je l’impression que tu te moques de moi ?
  —  Ma déférence ne vous paraît pas sincère ? C’est pourtant le cas. Voulez-vous que j’exécute un laïus qui exalte votre beauté sans égal ? 


Un grognement sourd gronda de la gorge d’Apocryphos. Thalion pinça les lèvres pour ne pas rire. Sa vénération pour lui était véritable, mais il lui semblait que leur relation était trop complexe pour que ce genre d’attitude fonctionne, et Apocryphos lui confirma cette impression.


  —  Parle-moi comme tu le fais naturellement, mortel. J’ai l’habitude de ta familiarité avec tes pensées. Oublie aussi le vouvoiement pour l’instant, ça ne te va pas. 


Il claqua des doigts, et l’espace entièrement blanc devint une petite chambre en bois dotée d’un lit, d’un fauteuil, d’une cheminée et d’une bibliothèque. Devant la surprise de Thalion, le dieu dédaigna fournir quelques explications.


  —  J’ai simplement aménagé le coin dans lequel mon âme loge. Tout ceci n’est qu’une projection mentale, le fruit de mon imagination. Si tu passes ta main dans le feu de l’âtre, tu ne sentiras absolument rien.


La divinité se laissa tomber dans le fauteuil. Curieux d’expérimenter cette sensation, Thalion s’approcha du foyer ardent qui crépitait. Il approcha ses doigts des flammes dansantes, et aucune chaleur brûlante ne lui dévora la main. La lumière chatoyante et le ronronnement donnait néanmoins l’illusion d’un véritable feu.


  —  C’est donc ici que tu t’isoles quand je ne t’entends plus. Je t’imaginais préférer un meilleur confort qu’une simple chambre, admit Thalion. En tant que dieu, tu dois avoir l’habitude du luxe.
  —  Je ne vais pas nier. J’aurais aimé matérialiser une des chambres de mon palais, mais je me heurte aux limites imposées par ton esprit. C’est le tien qui domine ici, je ne peux pas faire ce que je veux, ni prendre énormément de place.


Thalion ne se doutait pas qu’Apocryphos aurait des contraintes à respecter. Enfin, elles ne l’empêchaient pas non plus de se mettre à l’aise. Et puis, aux dernières nouvelles, il restait un occupant de son esprit, encore heureux qu’il ne puisse pas empiéter davantage sur son espace ! Déjà qu’il n’avait plus de vie privée…
En y songeant, Thalion réalisa qu’Apocryphos n’avait réagi à aucune de ses pensées. Se pourrait-il que…


  —  Je ne sais pas pourquoi tu me fixes comme ça, mais ça m’agace, s’irrita le dieu en croisant son regard plein d’espoir. Arrête ou j’expulse ta conscience de chez moi.
  —  Je redécouvre la joie d’un peu d’intimité, confia Thalion, une nette satisfaction illuminant son visage.


Apocryphos ricana en saisissant un livre de la bibliothèque.


  —  Et moi, la joie d’un peu de silence. D’habitude, j’entends toujours tes pensées en bruit de fond, même dans ce petit chez-moi improvisé.
  —  Tu devrais m’amener plus souvent ici, dans ce cas, proposa Thalion en inspectant la chambre. Pendant mes insomnies, par exemple. On serait tous les deux gagnants.
  —  Cet endroit t’est accessible uniquement parce que tu dors et que tu ne rêves pas. Regarde.


Il désigna la fenêtre située près de lui. Thalion avait supposé qu’Apocryphos pouvait en modifier la vue comme bon lui semblait et que l’obscurité montrée était un de ses choix, voulant imiter la nuit. Mais en s’approchant, Thalion remarqua qu’aucune étoile ni lune n’était visible. Pas l’ombre d’un ciel ou d’une silhouette ne se distinguait dans ces ténèbres. On aurait dit qu’il était exposé face au néant le plus total. 


  —  De cette fenêtre, je peux apercevoir ce que tu vois à travers tes yeux ou tes rêves en cours. Comme il n’en est rien actuellement, on ne voit rien.
  —  Alors chasse mes cauchemars et amène ma conscience ici quand je dors.
  —  Et puis quoi, encore ? Tu te débrouilles avec tes démons. Moi, j’ai autre chose à faire que d’aller te chercher et de jouer la nounou.


Frustré par son refus, Thalion foudroya Apocryphos du regard, dont l’attention était accaparée par le livre ouvert dans sa main.


  —  C’est sûr que tu dois être débordé de choses à faire. Par exemple, lire et relire les mêmes romans qui ne sont que des… Minute.


Il fronça les sourcils en se penchant par-dessus l’épaule du dieu. Sur les pages n’apparaissaient pas le moindre mot. En revanche, de grandes images animées occupaient l’espace. Thalion avait l’impression que des petits films tournaient en boucle sur les pages. Des petits films qui lui étaient étrangement familiers. Par exemple, une des scènes montraient un garçon en train de s’étouffer avec ses cheveux dans le cabinet de Mme Delacroix.


  —  Eh ! C’est un de mes souvenirs ! s’insurgea Thalion en reconnaissant son sort sur Neil Musain.


Il tenta d’arracher l’ouvrage des mains d’Apocryphos qui l’éloigna de lui pour l’en empêcher. Le dieu ne prit pas la peine de dissimuler l’éclat moqueur de son regard.


  —  J’appelle ça des « souvelivres ». Je les ai fabriqués avec tes souvenirs pour tromper l’ennui.


Malgré sa fureur, Thalion ne pouvait rien faire d’autre que de serrer les poings. Il avait terriblement envie de secouer Apocryphos dans tous les sens. Au lieu de quoi, il alla s’assoir sur le lit. Il ignora l’esclaffement de la divinité devant son air renfrogné, se concentrant sur le souvenir qui avait défilé sur la page. Ce jour-là, Mme Delacroix lui avait appris l’existence de sa maladie. 
Son état s’était dégradé depuis le dérèglement de l’Arbre-monde. Apocryphos avait assuré que des perturbations pouvaient se produire, et jusque-là, il le comprenait. En revanche, l’arbre était censé empêcher toute attaque extérieure d’atteindre les élèves. Or, Eris avait réussi à entrer en contact avec lui. Deux solutions étaient possibles : soit elle était parvenue à s’infiltrer dans l’île, auquel cas elle n’avait pas eu à se confronter aux défenses de l’arbre, soit ce dernier s’était affaibli au point de ne plus être suffisamment efficace. Dans les deux cas, c’était inquiétant, et si Eris y parvenait, l’Enfant Sanglant en était donc aussi capable. Quoi qu’il en soit, Mme Delacroix n’était plus la seule en danger à cause de l’affaiblissement de l’arbre. Thalion devait en comprendre la raison et retarder sa rencontre avec ce funeste individu, car les dieux seuls savaient ce qu’il pourrait advenir s’il entrait en contact avec un mage noir.
 

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
Neila
Posté le 21/12/2024
Ça fait plaisir de retrouver Eris. Toujours aussi joueuse, mais pas que. On sent bien un peu que quelque part, elle s'est quand même attaché à Thalion. En tout cas c'est l'impression qu'elle me donne. Cette conversation fait aussi réfléchir sur la situation d'Eris. Elle a beau se comporter en méchante, c'est quand même une gamine sous la coupe d'un puissant sorcier (que j'imagine adulte, malgré le surnom). À quel point peut-on la considérer coupable de ses actes ? Est-ce qu'elle a vraiment le choix ? J'ai hâte d'en savoir plus sur son histoire, et sa relation avec l'Enfant Sanglant.

C'était aussi très chouette de mettre un visage sur la voix d'Apocryphos ! Même si je plein Thalion. J'aimerais pas qu'un mec feuillette mes souvenirs comme ça...
Le point positif, c'est qu'il semble capable de protéger l'esprit de Thalion des incursions extérieures. À voir si ça suffira contre l'Enfant Sanglant. 🤔
Elly
Posté le 23/12/2024
Ouii exactement, dans ce chapitre je voulais nuancer un peu Eris, elle est pas (seulement) la traitresse impitoyable et sans scrupule, et mettre un peu en avant sa situation.
Je me disais que ce serait dommage qu'Apocryphos ne reste qu'une voix, mais je n'apprécierai pas non plus qu'on ait accès ainsi à mes souvenirs...

Merci pour ton commentaire !
Vous lisez