Chapitre 16
Adrien
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Qui..qui êtes-vous ?
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Personne.
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Où suis-je ?
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Comme si j’allais te le dire ! se moqua-t-il.
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Je répète ma question, où suis-je ?
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Nul part.
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Et, c’est où ?
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Je n’ai pas le droit de te le dire.
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D’accord.
Je reste ensuite silencieuse, en me promettant de sortir d’ici en vie. C’est là que je remarque que la salle ressemble étrangement à celle d’un interrogatoire (tout en fer, porte grise, sans couleurs, avec un miroir…).
Quelqu’un entre et crie :
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Le patron arrive bientôt Marcel !
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C’est bon, c’est bon, arrête de crier…
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Donc vous vous appelez Marcel.
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On t’a pas parlé à toi, pas vrai Marcel ?
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Oui, oui…
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Bon, j’y vais !
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C’est ça, c’est ça…
Comme l’autre inconnu est parti, j’en profite pour demander :
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C’est qui “le patron” ?
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Je n’ai toujours pas le droit de te le dire.
Quelques minutes plus tard, quelqu’un entre, quelqu’un que je ne connais que trop bien.
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Alors ?
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Alors quoi patron ?
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Elle a parlé ?
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Je ne lui ai pas encore posé de question…
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Et…pourquoi ?
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Je…j’attendais que vous arriviez.
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Bien sûr… Maintenant, pars !
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Ok patron.
Il se tourne vers moi, puis déclare :
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Comme on se retrouve Eva !
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Adrien.
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Oh, je vois que tu te souviens de mon prénom !
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Comment pourrais-je l’oublier…
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Très drôle.
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Pourquoi suis-je là, attachée ?
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Parce que, je devais te faire venir, sous les ordres du grand patron.
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Le grand patron ?
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Oui.
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C’est qui ?
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Tu ne le connais pas.
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Ah bon ?
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Pourquoi es-tu aussi méfiante ?
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Je ne sais pas… peut-être car je suis en ce moment attachée à une chaise… dans une pièce qui ne m’inspire pas confiance…
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Ça me fait penser…
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Quoi encore ?
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Avec qui tu parlais à l’hôpital ?
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Comment ça ?
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Quand on t’a retrouvé, tu as dit à quelqu’un de courir… c’était qui ?
Alexis.
Tout en refoulant mes larmes, je lui réponds :
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Personne.
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J’ai eu comme l’impression que tu parlais à un fantôme.
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Les fantômes, ça n’existe pas.
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Alors avec qui tu parlais ?
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Avec personne !
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C’est bon, calme-toi.
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Je suis calme.
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Peut-être que tu parleras mieux devant le grand chef.
Il s’est ensuite levé et il est sorti de la salle, un peu énervé.
Quelques minutes plus tard, il revient accompagné d’un homme habillé tout en noir, avec une capuche sur la tête cachant son visage, les mains dans les poches.
J’étais terrifiée par cet homme, mais j’essayais de ne pas trop le montrer.
Adrien sortit de la pièce, me laissant seule face à l’homme inconnu.
Il sortit ses mains de ses poches, un pistolet me visant à la main.
J'avais l’impression de revenir quelques semaines en arrière, quand Sébastien a tué Claire.
J’avais eu peur, très peur ce jour-là.
Mais, aujourd’hui, j’ai encore plus peur mais, ce que je ne savais pas à ce moment-là, c’est que la suite allait être encore plus terrifiante pour moi.
Et pas seulement pour moi…