Partie II
Doléances
Chapitre 16 : Je te promets que je t’attendrai.
Deux cent vingt-deux jours plus tard.
Le Sommet – An 2719 – Le 9 mai dans la soirée.
Solène n’arrêtait pas de pleurer. Sur son divan, entourée des jumelles de qui elle tenait les mains, elle ne parvenait plus à aligner de parole intelligible depuis plusieurs minutes. Jenkins la tapota dans le dos.
— Allons, Maîtresse Solène, nous reviendrons…
Seul un petit sanglot lui répondit.
— Le Troisième, ce n’est pas si loin… renchérit Théo avec un sourire.
L’impératrice avait offert une villa à ses futurs ex-esclaves d’honneur, au Troisième. Elle releva la tête et adressa un sourire humide à Théo, avant que de nouvelles larmes ne pleuvent.
Thibault ne put retenir un sourire attendri devant la scène. Parmi le groupe des esclaves d’honneur qui avait rejoint le Sommet dix ans auparavant, lui seul resterait au Sommet. Gabriel avait aussi reçu une proposition similaire de la part de Rebecca. Mais les autres, eux, s’apprêtaient à commencer une nouvelle vie.
Solène avait donc insisté pour qu’ils passent une dernière soirée ensemble, à la veille de leur départ, mais malgré toute sa bonne volonté, elle se laissait finalement submerger par ses émotions.
Thibault ne pouvait s’empêcher de ressentir lui aussi une pointe de nostalgie à l’idée qu’ils quittent le Sommet, mais il comprenait qu’ils souhaitent à présent vivre leur vie. Et puis, comme le disait Jenkins, ils seraient amenés à se revoir. Solène leur avait déjà imposé un déjeuner la semaine suivante, afin qu’ils puissent lui raconter leur installation.
Quand cette dernière fut un peu calmée, il s’éclipsa. Puisque lui resterait aux côtés de l’impératrice, il préférait la laisser profiter de la présence des autres avant qu’ils ne partent. Et puis, il voulait voir Gabriel.
Il avait traversé la moitié du palais quand un bruit de pas résonna derrière lui. Il jeta un regard en arrière et aperçut Seth Pluto, qui, quand il le reconnut, lui adressa un regard sombre.
— Que fais-tu ici ?
Thibault se tourna complètement et s’inclina.
— Je ne fais que passer, monsieur Pluto.
— Où est Solène ?
— L’impératrice se trouve avec les autres esclaves d’honneur. Ils lui font leurs adieux.
— Quel dommage…
Thibault haussa un sourcil. Depuis quand regrettait-il, lui, le départ des esclaves ?
— Tu es certain que tu ne préfèrerais pas en faire de même ? reprit Seth d’une voix glaciale.
Ah, c’était ça, qui était dommage. Thibault s’efforça de retenir un sourire moqueur.
— Un mot de l’impératrice et je serai loin, susurra-t-il mielleusement.
Seth fronça les sourcils. Thibault était parfaitement conscient d’à quel point il irritait le mari de Solène. Mais il s’en moquait.
L’esclave s’inclina de nouveau, bien bas, et avec un sourire satisfait, reprit sa marche.
Quand il arriva dans l’aile des esclaves, des voix lui parvinrent. Un peu surpris, il s’approcha de sa propre chambre, d’où le bruit s’élevait, et écouta.
— … pourrais lui parler, si tu veux partir.
— Thibault reste, pourquoi je partirais ?
Ajax eut un rire léger.
— Ne ferait-il pas mieux de partir, lui aussi ? Et si Rebecca te demande pourquoi tu as accepté de rester, évite de lui répondre ça.
— Je reste aussi pour elle, Ajax. Je sais que ça lui ferait de la peine si je partais.
— Sans doute. Mais je parviendrai sûrement à la convaincre que c’est une bonne chose avec le temps. C’est comme avec Solène, elle ne peut pas continuer de vous étouffer comme ça.
— Ajax ?
— Oui ?
— Pourquoi tu es resté, toi ?
Il y eut un silence. Thibault n’osait pas bouger. Il était un peu gêné à l’idée d’écouter la conversation en cachette, mais en même temps, il avait très envie de connaître la suite.
— À ton avis ?
Gabriel eut un léger rire.
— Il n’y avait personne d’autre, à l’extérieur ?
— Ah… Je t’en parlerai une prochaine fois. De préférence autour d’un verre.
Un bruit s’éleva de la pièce. Ajax sortait. Thibault se hâta, aussi silencieusement que possible, de se cacher derrière la porte de la chambre voisine, puis, quand Ajax se fut éloigné, le jeune homme revint sur ses pas. Il entra dans sa chambre et se retrouva devant un Gabriel allongé sur le lit, les yeux rivés vers le plafond.
— Oh, tu es déjà là ?
Thibault lui sourit, puis fit tourner la clé dans la serrure de sa chambre avant de se rapprocher du lit.
— Elle n’a fait que pleurer. Je l’ai laissée avec les autres. Ce n’est pas comme si je n’allais pas la revoir, moi…
Il se pencha vers Gabriel et déposa un long baiser sur ses lèvres. Il se recula ensuite pour s’étendre à ses côtés. Gabriel le regardait d’un air pensif.
— Comme tu t’en vas demain, je pensais qu’elle voudrait te garder auprès d’elle ce soir.
— Je ne pars pas longtemps… Ça ne durera que la journée.
— Tu es sûr que tu ne veux pas que je t’accompagne ?
Thibault roula sur lui-même pour se mettre sur le ventre, et jeta un regard en coin vers Gabriel.
— Tu veux que je te présente à ma famille ? demanda-t-il d’un ton chargé de sous-entendus.
Les joues de Gabriel rosirent légèrement.
— Eh bien… Je voudrais bien les rencontrer…
Thibault eut un petit rire. Ces derniers mois, il avait longuement réfléchi au sujet de revoir sa famille ou non. Pendant longtemps, il s’était efforcé de garder loin de lui les pensées parasites qui l’assaillaient parfois, quand son esprit s’égarait dans les méandres de sa jeunesse. Il en avait parlé avec Solène. Il en avait parlé avec Gabriel. Tous deux pensaient qu’il était sage qu’il les revoie. Aux yeux de Solène, par simple politesse, afin qu’il les informe de ses intentions de rester vivre au Sommet. Pour Gabriel…
— Tu stresses ?
— Oui, un peu. Mais j’y vais seulement pour Lison. Ne te fais pas d’idée.
— Oui oui.
Thibault lui jeta un regard furtif. Gabriel avait un sourire en coin et tendit la main vers la sienne pour la presser doucement.
— Je t’assure, insista Thibault.
— Thibault… Ne gâche pas ta chance. Toi et moi, on sait qu’une fois que tu seras remonté ici, tu ne descendras pas toutes les semaines les voir. Je ne les connais que d’après ce que tu m’as dit d’eux, mais je sais que tu as souffert de les quitter.
Thibault soupira. La seule décision de descendre au Sixième pour revoir les membres de sa famille lui avait pris des semaines. Pour Gabriel, les revoir était l’occasion de faire la paix. Il ne diminuait pas les sentiments exacerbés de Thibault, mais il craignait qu’il s’en veuille, sur le long terme, s’il ne parvenait jamais à les pardonner.
Il s’approcha de Gabriel et dégagea doucement quelques mèches de cheveux qui tombaient sur ses yeux.
— Pour le moment, j’y vais pour revoir Lison. On verra le reste plus tard, d’accord ?
Gabriel acquiesça. Puis il se redressa pour se glisser sous les couvertures, invitant Thibault à le rejoindre d’un geste nonchalant.
***
Thibault se tenait debout devant ce qui avait été un jour son chez lui, et il hésita. Quand Solène l’avait mis en contact avec un détective pour qu’il recherche où se trouvait désormais sa famille, il avait été très surpris d’apprendre qu’ils n’avaient jamais quitté le Sixième.
C’était dur. Gabriel avait beau dire, il ne savait pas comment il réagirait lorsqu’il se trouverait face à Olga. Ou Donovan, ou Zoë, ou même Margot. Il était surtout revenu pour Lison. Le jour où il avait été emmené, elle lui avait promis de l’attendre, et malgré les années qui avaient passé, il avait été incapable d’oublier cette promesse. Ou plutôt, il l’avait laissée de côté pendant un temps, et alors que la fin de sa peine approchait, ses mots lui étaient revenus en mémoire, vivides. Lison avait-elle su ce qu’il était devenu ? L’avait-elle vu à la télévision ? Peut-être. Sûrement. Même s’il n’avait pas été autant exposé que Gabriel, il était tout de même quelques fois apparu sous le feu des projecteurs. La presse avait toujours été très intéressée par les esclaves d’honneur de l’impératrice.
Mais désormais, c’était terminé. Il n’était plus un esclave. Il était libre.
Il pénétra dans le hall de l’immeuble qui conduisait à son ancien appartement. L’odeur était filtrée par le masque que Solène lui avait offert, et il était heureux de cela. Il n’était pas sûr qu’il aurait pu supporter que les souvenirs liés à ces pestilentiels relents ne le submergent.
Arrivé face à la porte de l’ancien appartement, il hésita de nouveau. Il était incrédule face à sa propre mémoire. Il avait passé moins d’un an dans cet endroit, mais il lui semblait pourtant que c’était la veille qu’il tapait le code permettant d’accéder au salon. Il ouvrit le clapet masquant les chiffres et enfonça les boutons dont il se souvenait. Par habitude. Il aurait sûrement dû frapper, plutôt.
À sa surprise, une sonorité s’éleva, répondant au code qu’il avait indiqué. La date d’anniversaire de Zoë. Olga n’avait jamais changé les chiffres depuis son départ, dix ans auparavant. Il posa la main sur la poignée, tremblant, le cœur battant à cent à l’heure.
À cet instant, une partie de lui regrettait d’avoir insisté pour que Gabriel reste au Sommet. Il n’aurait pas détesté qu’il soit à ses côtés, même si au fond il savait que c’était quelque chose qu’il devait faire seul. Se retrouver face à sa famille après tant d’années, les confronter, c’était son fardeau. Gabi, quant à lui, n’avait aucune envie de retrouver son père. Thibault ne pouvait lui en vouloir pour ça. Il avait toujours dans l’idée, d’ailleurs, d’aller trouver cet homme infâme et de lui délivrer, à sa manière, un extrait de la façon dont il voyait les choses.
Plus tard. Pour le moment, il devait affronter ses propres démons, et après, il s’occuperait de ceux de Gabi.
Thibault inspira longuement et poussa enfin la porte de l’appartement.
Il n’y avait aucun bruit. Il haussa les sourcils, et embrassa du regard le salon poussiéreux sur lequel il était tombé. Personne n’avait dû vivre ici depuis des années, c’était impossible. Il fit quelques pas.
Les photos dans les cadres sur les murs avaient disparu. Autrement, le temps semblait s’être figé ici. Le doux ronronnement des purificateurs d’air ne se laissait pas entendre, mais en dehors de ces deux éléments, les choses étaient restées tellement identiques que le cœur de Thibault cogna douloureusement contre sa poitrine. Que s’était-il passé ici ? Il se dirigea d’instinct vers son ancienne chambre.
Il avait dormi là pendant près d’un an. Son sentiment de malaise augmenta alors qu’il foulait le parquet grinçant. Rien n’avait changé ici. Strictement rien. Il approcha de sa petite commode au-dessus de laquelle le miroir lui renvoyait une image vieillie de lui-même. Là, sur le bois autrefois lustré, il vit l’emballage de la lotion qu’il avait utilisée, le jour où il était devenu esclave. Il n’avait jamais pris soin de le jeter à la poubelle. Il le saisit et le dégagea de sa poussière, incertain. Il ne comprenait pas. Personne n’avait mis les pieds ici, après son départ ? La pièce était-elle à ce point restée inoccupée ?
Il laissa retomber le vieil emballage et quitta sa chambre, amer. Il se dirigea vers celle de Donovan. Elle était parfaitement rangée, bien que couverte de poussière elle aussi. Il manquait des livres dans la bibliothèque. Le lit était fait. L’armoire était vide.
Ils étaient partis. Pour s’en assurer, il visita également la chambre qu’Olga partageait avec Zoë, puis celle où Margot et Lison dormaient autrefois. Même chose. Sa famille avait quitté l’endroit. Mais alors, pourquoi cet appartement était-il encore loué au nom de la famille Junon ? Avaient-ils fait fortune, au point qu’ils pouvaient se permettre de conserver une résidence secondaire ? Au Sixième ? Ça n’avait pas de sens.
Thibault retourna sur ses pas, et s’installa sur une chaise devant la table de la cuisine, malgré le souvenir cuisant auquel elle se rattachait. Une pensée lui vint, et il se sentit suffoquer. Il ne pouvait pas tous être… morts ?
Non. Si l’appartement était encore à leur nom, c’est qu’il restait des fonds, quelque part, pour payer le loyer. Mais alors où vivaient-ils ?
Thibault ôta son masque et se frotta vigoureusement le visage de ses mains. C’était absurde. Retrouver l’appartement vide ? Il s’était senti prêt à se tenir devant sa famille. Il était déterminé à en découdre avec Olga, et à lui poser la question qui l’avait hanté pendant dix ans : pourquoi une telle haine à son encontre ?
Allait-elle donc lui sucrer ce simple plaisir ?
Abattu, il sortit la page que Solène lui avait offert la veille, pour sa libération. Il n’avait pas pu en détenir pendant qu’il était esclave, mais n’avait pas perdu la main pour autant. Après tout, Solène lui laissait régulièrement utiliser la sienne, pendant leurs moments d’intimité. Il retrouva le contact du détective et appela.
— … Allô ?
— Allô ? Bonjour, Thibault Junon à l’appareil…
— Oui bonjour, je peux vous aider ?
— Je vous appelle parce que je suis actuellement dans l’ancien appartement où je vivais, au Sixième, et qu’il semble que ma famille a déménagé. Enfin, déménagé, je ne sais pas, mais il n’y a personne en tout cas, et on dirait qu’il n’y a eu personne depuis un moment. Vous avez dit qu’il était toujours au nom de ma mère pourtant.
— Laissez-moi vérifier, un instant.
Thibault indiqua qu’il patienterait, et alors que son interlocuteur semblait s’être éloigné de sa propre page, son regard parcourut de nouveau le salon. Qu’il était désagréable, de se trouver ici, empli de plus de questions encore qu’il en avait eu lors de son départ.
D’un coup, un *bip* sonore s’éleva de sa page et il baissa les yeux vers l’écran, interloqué. La conversation s’était coupée. Il appela de nouveau, agacé, mais l’appel n’aboutit pas.
Décidément, cette journée ne lui était pas favorable. Il s’était attendu à tout autre chose pour son premier jour de liberté. Tant pis, il rentrerait bredouille au palais, puisque c’était ainsi… À moins que ? Une idée lui vint soudainement. Il y avait des voisins, ici. Des gens qui avaient vécu en face de l’appartement des Junon. Peut-être savaient-ils ce qu’il était advenu des membres de la famille de Thibault. Il remit son masque, rangea sa page et se dirigea vers la porte d’entrée.
Mais alors qu’il allait de nouveau abaisser la poignée, un bruit, derrière la porte, le fit hésiter. Quelqu’un se trouvait de l’autre côté, et l’angoisse le saisit. Il recula d’un pas, et écouta avec une attention soutenue. Des gens, plusieurs, il en était certain, se trouvaient de l’autre côté de la porte. Avant que Thibault ait pu davantage réfléchir à la situation, la poignée s’abaissa brusquement. C’était verrouillé, mais la personne insista lourdement, puis une voix semi-étouffée s’éleva. Thibault tendit l’oreille mais ne comprit pas. Son cœur battait à tout rompre, et il se sentait piégé dans cet endroit engorgé de mauvais souvenirs.
Puis un bruit, une suite de petits sons ordonnés lui parvint. Quelqu’un était en train d’essayer de taper le code.
Sa respiration s’était accélérée. Qui était-ce ? Lison ? S’était-elle souvenue de sa promesse ? Était-elle revenue, par hasard, pour l’attendre ici ? Était-ce pour ça qu’ils avaient conservé l’appartement ? Pour que Thibault les retrouve ? Il détestait d’espérer ainsi, d’autant qu’il n’était pas certain d’avoir raison de le faire…
La porte s’ouvrit à la volée, le faisant sursauter.
Trois hommes se tenaient devant lui. Tous encagoulés.
Ils étaient armés.
Thibault écarquilla les yeux avant de reculer d’un pas. Qu’est-ce que ça signifiait ?
— Thibault Junon ? interrogea l’un des hommes.
Le cœur de Thibault battait si fort dans sa poitrine qu’il craignait que cela ne le trahisse. Il secoua la tête de gauche à droite, violemment. La peur s’insinuait en lui comme du poison. Ces hommes étaient là pour lui.
— Si, c’est forcément lui. Comment serait-il rentré ? fit remarquer un autre.
— T., regarde sa tête ! C’est clair que c’est lui.
— Peut-être bien. N’aie pas peur, gamin. On t’emmène avec nous.
Thibault recula encore d’un pas.
— Non, je ne crois pas ! Qui êtes-vous ?!
— On n’a pas le temps pour ça, tu viens et c’est tout.
L’adrénaline parcourut le corps de Thibault avec une telle soudaineté qu’il n’y était pas préparé lui-même. Il bondit en avant et passa entre les hommes, sans qu’ils aient pu réagir. Il dévala les marches de l’escalier, et les entendit s’élancer à sa suite.
C’était fou. Tout était fou. Pourquoi avait-il quitté le confort du Sommet ? Ça ne valait pas le coup, il aurait pu demander à Solène d’envoyer quelqu’un trouver Lison, et ça aurait été elle qui serait venue à lui. Il l’aurait présentée à l’impératrice. Et à Gabi.
La peur lui dévorait l’estomac. Les hommes criaient derrière lui. Il avait presque atteint la dernière marche. La porte de l’immeuble était là, devant lui. Il se jeta sur la poignée, et au moment-même où il l’abaissait, une douleur fulgurante partit de son épaule et se répandit dans son corps, avant de disparaître aussi brusquement qu’elle était venue. Il s’effondra.
Son corps ne répondait plus. Il glissa contre la porte, affolé, sans repère.
Pas encore.
Les hommes le rejoignirent, et deux d’entre eux le saisir par les poignets et les chevilles.
Pas encore.
Son corps n’était plus. Il aurait voulu hurler, mais aucun son ne sortait. À peine un gargouillis.
Ils quittèrent l’appartement. Un quatrième homme attendait à l’extérieur, juste devant l’immeuble. Il était adossé à un fourgon.
Pas encore.
L’homme ouvrit la porte arrière du fourgon et Thibault fut jeté à l’intérieur sans ménagement. Des larmes de rages coulaient de ses yeux. Le goût de déjà-vu était plus qu’amer ; il était destructeur.
Les hommes montèrent à sa suite dans le fourgon et refermèrent la portière derrière eux, le poussant vers le fond, l’écrasant contre la paroi du véhicule.
— Attention, vous allez lui faire mal ! s’écria une voix féminine.
Thibault roula des yeux, à la recherche de la voix. C’était vers l’avant du véhicule. Sur le siège passager.
Il rencontra son regard, et écarquilla les yeux.
C’était Lison.
Wow, sacré chapitre. Je ne m'attendais pas à ce que ce soit aussi brutal et rapide, mais c'est tant mieux ! Top !!! Je n'ai pas vu ce chapitre passer, j'ai juste envie d'enchaîner. C'est beaucoup trop intrigant de connaître les plans de Lison et de voir comment vont se passer les retrouvailles avec son frère. Et en même temps, ça fait un peu peur.
J'ai beaucoup aimé le passage où Thibault redécouvre sa maison après le passage du temps, c'était assez touchant. Cool aussi de voir qu'il n'est pas dans le coeur de Seth, rien de surprenant mais cet ennemi risque de lui jouer des tours.
En début de chapitre (wow la structure de commentaire c'est plus ça xD), j'ai été aussi intrigué sur la façon dont avait évolué la relation entre Solène et Thibault suite au début de sa relation avec Gabi. Apparemment, Thibault joue un peu sur les deux tableaux xD
J'ai beaucoup aimé le "je t'attendrai" de Lison, les deux espèrent se revoir mais ignorent leurs changements réciproques. Ca peut sembler ne rien à voir mais ça m'a fait à penser au Comte de Monte Cristo (mon film préféré de cette année), pour la relation entre Edmond et Mercedes. Mais bon, je disgresse^^
Mes remarques :
"— Il n’y avait personne d’autre, à l’extérieur ? — Ah… Je t’en parlerai une prochaine fois. De préférence autour d’un verre." Ajax qui dit clairement allez lire mon histoire xD
"Ou plutôt, il l’avait laissée de côté pendant un temps, et alors que la fin de sa peine approchait, ses mots lui étaient revenus en mémoire, vivides." j'aime beaucoup !!
"À moins que ? Une idée lui vint soudainement. Il y avait des voisins, ici." il t'a fallu un peu de temps quand même mon Thib xD
"et deux d’entre eux le saisir" -> saisirent
Je continue !
"Thibault joue un peu sur les deux tableaux" -> ahem. Son ratio qualité/défaut est pas tout à fait à l'équilibre, je reconnais xD
Yeeees le titre du chapitre est la réplique exacte qu'elle lui dit au chapitre 1. J'ai pensé que c'était de mise, pour leurs retrouvailles !
Je n'ai pas vu le Comte de Monte Cristo MAIS j'ai bien envie de le regarder. Je verrai si je retrouve les similitudes :p
""— Il n’y avait personne d’autre, à l’extérieur ? — Ah… Je t’en parlerai une prochaine fois. De préférence autour d’un verre." Ajax qui dit clairement allez lire mon histoire xD" -> pour ma défense, cette réplique était là avant que l'histoire d'Ajax ne soit écrite xD (maaaais comme je te le disais, j'ai commencé à rassembler les idées sur l'histoire d'Ajax au cours de l'écriture de Délos, alors c'est peut-être pas si innocent ^^)
""À moins que ? Une idée lui vint soudainement. Il y avait des voisins, ici." il t'a fallu un peu de temps quand même mon Thib xD" -> je prends cette remarque personnellement, parce que franchement, je l'ai écrite comme elle m'est venue genre "ah beh tiens, y'a des voisins, il pourrait aussi leur demander" T.T ... xD
"e prends cette remarque personnellement, parce que franchement, je l'ai écrite comme elle m'est venue genre "ah beh tiens, y'a des voisins, il pourrait aussi leur demander" T.T ... xD" Ahah en vrai, je me suis aussi fait la remarque à peu près à ce moment donc ça passe bien
Du passé antérieur ! J'en ai vu passer quelques-uns, mais là, j'avoue, ça me fait plaisir. J'ai écrit 700 pages au passé antérieur, ça choquait les oreilles pendant les deux cents premières tant on a oublié ce temps.
Ah mince, s'il part voir Lison, il en a pour quelques années.
Un appartement vide, poussiéreux, loué, et il ne flippe même pas.
Mouhahahaha ! Bienvenue au Sixième, frérot !
Diversité :
avant que de nouvelles larmes ne pleuvent -> c'est inhabituel, plus souvent « jaillissent »
d’une voix glacial. -> glaciale
les années qui avaient passées -> passé
changé les chiffres, depuis son -> tu peux la faire sauter aussi
Gabi quant à lui, n’avait -> et ici en ajouter une : Gabi, quant à lui, n'avait (ou n'en mettre aucune)
Alors je vais passer pour une (semi, j'espère) illettrée mais je connais mal les noms des temps et je suis donc allée vérifier ce que qu'était le passé antérieur. Je t'avoue que j'écris beaucoup à l'oreille, de ce qui me semble bien sonner, et je ne vérifie pas toujours (d'où les erreurs qui surviennent parfois, puisque je n'ai pas une oreille absolue). Après vérification donc : c'est quand même assez utilisé en littérature, non ? Ou c'est que je lis trop de vieux livres ?
"Un appartement vide, poussiéreux, loué, et il ne flippe même pas." -> mais c'est Thibaaaault, le monde tourne autour de lui, il ne peut donc que se sentir lésé devant un tel spectacle ! La peur? Que nenni.
Merci pour tes diverses remarques, je corrige ! :)