Chapitre 17

Par Cerise

Ils durent attendre le soir avant de pouvoir discuter en privé avec Sylvestre. Une fois conduits sous bonne garde au commissariat du 2e, le lieutenant Soufflet avait pris leurs dépositions. La Chouette ne la regardait plus tout à fait de la même façon depuis les interrogatoires des participants, et elle nota consciencieusement ses éléments sans une once de snobisme.

On les raccompagna chez Mila en voiture discrète. La question de la protection se posait de nouveau, mais bizarrement, elle ressentait moins d’effroi que lors de son agression. Peut-être parce qu’elle savait le berserk sous bonne garde, peut-être parce qu’elle était déjà parvenue à déjouer le djinn-qui-n’en-était-pas-un avec un coup de talon bien placé, peut-être parce qu’elle s’habituait à ces poussées d’adrénaline ? Ou peut-être parce que Sylvestre l’avait pris au sérieux et était venu, et que cela seul lui suffisait ?

Esté refusa de la laisser avant que ce dernier ne les rejoigne. Ils s’installèrent vers 16 h avec une pizza et leurs manettes, mais le cœur n’y était pas. Mila mesurait entièrement à quel point Esté lui avait manqué, ces quelques semaines, et ils savourèrent l’un et l’autre les petits silences qui s’égrenèrent, pleins de mots qui n’ont pas besoin d’être prononcés pour être entendus. Mila appréhendait un peu la « discussion » que son ami avait mentionnée plus tôt, mais soit il l’avait oublié, soit il considérait qu’elle avait déjà eu sa part pour la journée, car il n’amorça rien.

L’arrivée de Sylvestre ne fut pas fracassante, ce n’était pas son genre, mais elle suffit à faire éclater leur petite bulle. Il ressemblait à un marathonien en bout de course ayant pulvérisé son record : éreinté, mais heureux. Mila manqua de lui sortir une bière, mais se retint de justesse, et se souvint qu’elle avait racheté des œufs. Elle se rattrapa en proposant plutôt une omelette. Esté saisit la balle au vol et s’imposa aux fourneaux, laissant Mila et Sylvestre sur le canapé. Aucune intimité cependant : dans son T1 bis, seule la petite table quatre-places-en-se-serrant-bien séparait la kitchenette du coin salon. Ils devisèrent donc prudemment des aspects techniques de l’arrestation, et de la suite, tandis qu’Esté farfouillait dans les placards de Mila afin de dresser une table improvisée.

Ils mangèrent rapidement, Esté devant prendre son quart sans tarder. Il les laissa avec leurs assiettes encore à moitié pleine, et partit non sans avoir adressé un regard éloquent à Mila, et un salut amical au commandant. Ce dernier prit la peine de se lever, et remercia Esteban d’avoir « contribué à la bonne marche de l’arrestation ». Comprendre « contribué à ce que Mila ne foute une fois de plus pas tout en l’air ». Le jeune homme éluda d’un geste de la main, mais Mila le connaissait trop bien pour ne pas noter qu’il rayonnait sous le compliment.

La poêle fut consciencieusement vidée puis nettoyée à l’aide d’un reste de pain de mie. Mila s’attendait à tout instant que le commandant ne décampe, mais il ne paraissait pas si pressé, et après avoir débarrassé elle lui proposa de s’installer sur le canapé. Mila ne put s’empêcher de noter qu’il s’assit à la place exacte d’Esteban.

Seule avec lui, elle sentit un malaise remonter, vaseux et malodorant, et chassant sa grosse bévue qui ouvrait la bouche pour lui susurrer de nouvelles insanités, décida qu’elle avait bien assez tergiversé. Elle devait crever l’abcès. Elle prit une grande respiration, qu’elle relâcha aussitôt pour dire :

– Sylvestre, j’ai foiré dans les grandes largeurs. Complètement, totalement, absolument. Si je peux faire quoi que ce soit pour réparer, dis-le-moi. Je ne suis pas stupide, je cherche pas à racheter un pardon ou quoi que ce soit, mais tu ne mérites pas que je te laisse dans la mouise.

Elle avait parlé vite, en avalant une partie des mots, et ses dernières paroles avaient chuté en ordre approximatif sous son empressement à finir son idée avant qu’il ne prenne la poudre d’escampette. Car dès ses premières paroles, son visage s’était refermé comme celui d’un pompier essuyant le vingtième refus d’achat de calendrier de la soirée.

Elle laissa glisser quelques battements de cœur avant de rouvrir la bouche, mais il la prit de court :

– J’aurai envie de te dire que je préfère que tu restes loin de tout ça, et que tu ne viennes plus dans nos pattes.

Mila se fixa sur le « j’aurai envie de dire ». Elle scrutait Sylvestre, qui scrutait ses mains. Elle les regarda donc, comme lui, ses longs doigts fins tricotant l’air, en espérant qu’il parviendrait rapidement à défaire cet écheveau imaginaire pour poursuivre.

Ces mains remontèrent jusqu’au menton de son propriétaire, elle les suivit du regard, et en grimpant encore un peu, elle croisa ses yeux. Ils avaient repris leur couleur champêtre, et elle y lut que malgré sa bêtise, tout n’était pas consumé. Il continua :

– En vrai, il y a eu quelques avancées depuis deux jours. Des avancées que pour l’instant nous ne comprenons pas. Et qui touchent directement aux chimères.

Elle se mordit la joue pour ne pas l’interroger. Ne pas s’impatienter, surtout, le laisser parler. Elle pétillait de l’intérieur. Il la regarda à nouveau, et craqua un sourire, son premier vrai sourire impromptu depuis son arrivée :

– Je parie que tu meurs d’envie de tout savoir.

– Je ne peux rien te cacher !

– Tu m’expliqueras, un jour, pourquoi les chimères t’intéressent autant ?

Nicolas. L’alastyn de sa mère. Non, ce n’était pas le moment.

Elle secoua brièvement la tête, avant de se rendre compte du sens de son geste et de se reprendre :

– Un jour, peut-être. Mais ça n’a rien de folichon.

Il joua encore un peu avec ses mains, toujours coincées sous son menton, avant de les reposer d’un air décidé sur ses genoux :

– Ce que je vais te dire, Mila, concerne l’enquête. Je suis dans une position délicate, j’ai besoin d’avancer, et vite. Sous la pression de la société de production de Chimeraffairs, si je n’obtiens pas de résultat sous deux jours, ma hiérarchie me démet de mes fonctions.

Elle eut l’impression de s’être relevée dans un lit superposé : pleine d’entrain, elle s’était redressée trop vite, et maintenant elle était sonnée. Sylvestre ! Viré par sa faute !

– C’est pas possible !

– Si, c’est possible, et ils le feront. On me laisse deux jours, pas un de plus. Jusqu’à après-demain soir. Et j’ai besoin de toute l’aide que je peux rassembler. Mais d’aide, Mila. Pas de bavardages.

Son ton était sans réplique, mais son air incertain. Comme s’il se demandait comment il pouvait, à nouveau, lui faire confiance après cette débandade. Il lui tendait là une chance inespérée de se racheter : elle serra les lèvres et hocha la tête. Elle se fit une petite promesse mentale : pas d’alcool, pas de soirée, pas même d’appel. Deux jours. Elle devait bien pouvoir tenir ?

Elle soutint son regard sans rien dire, essayant d’insuffler à sa personne détermination et loyauté. N’y tenant plus, elle finit par ouvrir la bouche, et déclara solennellement :

– Je ne te décevrais pas une deuxième fois. Promis juré cr…

Il leva la main, souriant à nouveau :

– Pas besoin d’aller jusque là !

Elle le regarda, outrée :

– J’allais pas le faire pour de vrai, je suis chez moi quand même, c’est dégueulasse !

Elle en rajoutait des caisses : il souriait encore, et ça, ça ne comptait pas pour des petits beurres !

 

Il reprit par le menu les nouveaux éléments. Elle attrapa son carnet estampillé Chimeraffairs, et nota au fur et à mesure que Sylvestre déroulait chaque point :

- berserk : a fait un mois d’intérim chez un revendeur de peinture professionnelle. S’est mis à son compte après, plus de traces.

Le mystère de la peinture noire se résolvait.

– prise de contact avec le Comité de la nouvelle lune. RDV prévu le 17/05 à 20 h.

C’était demain soir. Elle ne comprenait pas bien l’objet de la rencontre, mais lu entre les mots que Sylvestre ne négligeait aucune ouverture. Vu la situation dans laquelle il se trouvait, il ne pouvait pas se permettre de faire la fine gueule.

– traces parasites dans la douche de Cadaral. En cours d’analyses tardives, pourraient être des traces d’ADN pas détectées avant.

Pourquoi ne les avait-on pas détectées avant ? Ce point la tracassait. Elle s’en ouvrit à Sylvestre :

– Comment vous avez pu passer à côté de traces d’ADN ? C’est quand même dingue ?

– Pas vraiment en fait. Les analyses réalisées par la police scientifique ne relèvent pas des sciences exactes. En fait, pour dire vrai, nous avons au début seulement noté des artefacts lors des essais sur certains prélèvements. Nous avons même cru au départ que M Cadaral lui-même était une chimère qui se cachait. Mais non : quand on analyse ses échantillons, c’est comme si on détectait une signature effacée par dessus. On retrouve les mêmes traces sur des prélèvements qui n’ont rien à voir, ailleurs dans la maison, là où M Cadaral n’est pas allé. Sauf qu’il n’y avait rien, pas d’empreinte, pas de dépôt visible, rien.

Quelque chose grattait dans un recoin de sa tête, piaillant pour sortir. Sauf qu’elle ne trouvait pas la clef. C’était là, juste derrière, juste à portée de sa conscience.

– Tu peux redire ce que tu as dit, juste avant ?

– Sur le fait qu’on retrouve des traces là où il n’y a pas de trace ?

– Oui, ça, et avant encore !

– Et bien, sur les prélèvements, on détecte une signature par dessus.

– Une signature effacée, c’est ce que tu as dit.

– Oui, c’est ça.

La porte dans sa tête cliqueta, laissant sortir une illumination :

– Vous ne pouviez pas les voir ces traces Sylvestre ! Ce n’était pas possible !

Il la regarda, se retenant avec effort de la questionner. Puis il comprit à son tour. Il marmonna :

– Non, on ne pouvait pas les voir. Ce sont celles de l’agresseur. Et il était invisible. Donc ses traces corporelles, toutes ses traces, sont restées invisibles aussi. Cela signifie que si on arrive à séparer une signature suffisamment nette de l’un des prélèvements…

–… tu auras l’ADN de l’agresseur ! Et donc potentiellement toutes les infos sur le complice du berserk !

Ils s’arrêtèrent à la fin de la phrase, juste l’un en face de l’autre, un courant d’idées pétillantes circulant entre eux. Sylvestre détourna la tête le premier, coupant net le lien. Étrangement, Mila s’en sentit un peu vexée. Il continua :

– J’aurai également besoin que tu viennes, demain, afin de confirmer officiellement qu’il est bien ton agresseur.

Zut… Demain, vendredi, elle devait se rendre au bureau. Elle ne pourrait pas passer outre. C’était la dernière chose qu’elle souhaitait, mais elle aussi se trouvait sur un siège éjectable. Orienté au-dessus de l’Atlantique. Avec un boulet à chaque cheville.

– Qu’est-ce qu’il se passe Mila ? Tu fais une drôle de tête ?

Elle ne pouvait pas l’embêter avec ses histoires, elle devait assumer ses bêtises, il avait déjà assez de problèmes ainsi :

– Non, non, rien, j’ai un programme chargé demain, si c’est le soir, c’est bon ?

Il la regarda étrangement, elle crut que cela passerait sans heurt, mais il insista :

– Vraiment, ce n’est que cela ? C’est son complice qui te tracasse ? Avec le berserk chez nous, on devrait très bientôt en savoir plus.

Le djinn, c’est vrai. Elle l’avait oublié celui-là. Elle l’ajouta à sa longue liste de soucis, problèmes et menus pépins en tout genre. Elle commença à nier, mais se dit qu’il valait mieux se taire. Elle ne voulait plus lui mentir, et si elle ne savait pas quoi dire, autant la garder cousue.

Sylvestre fronçait les sourcils. Il semblait réfléchir, et elle allait vérifier point par point les nouveaux éléments, quand il lâcha :

– Si tu le souhaites, je peux rester ici ? Si cela peut te rassurer…

Devant son air interdit, il se reprit :

– C’est un peu présomptueux de ma part de m’imposer comme ça, je m’excuse. C’est juste que c’est déjà arrivé une fois, et ce serait peut-être pratique : nous pourrions discuter le soir des avancées de l’enquête, et en même temps, si le djinn, ou quoi que ce soit, revient par ici, ma foi…

« … je serai là. » C’est ce qu’il allait dire. Il n’avait pas tord, même décidément il se coulait un peu facilement dans le rôle du chevalier sur son destrier blanc. Sauf que ce n’était pas vraiment du djinn-ou-quoi-que-ce-soit dont elle avait peur, mais plutôt de Miss Acid. Et de ce qu’elle dirait quand elle ne verrait rien arriver à se mettre sous sa dent de rédactrice en chef :

– Sylvestre, c’est une bonne idée, mais en vrai, ce qui m’embête le plus là maintenant, c’est ma chef.

Et elle lui raconta tout — ou presque. Sa grosse bévue secouait la tête d’un air navré, et de dépit se cacha derrière une plante verte.

–… elle m’a donc dit que je lui devais un scoop aussi monumental que celui qu’Amalia a apporté sur un plateau d’argent à TDM28.

Elle passa sous silence la suggestion de Clémentine quant aux arguments à utiliser pour obtenir ce scoop. Déjà que Sylvestre allait rester chez elle les deux prochaines soirées, pas la peine de saupoudrer la moindre de leur conversation de pensées scabreuses.

– Je ne lui ai rien promis, bien sûr, s’empressa-t-elle d’ajouter, mais…

–… mais si tu ne ramènes rien rapidement, tu risques finalement aussi gros que moi. Hé bien, conclut-il avec un sourire amer, au moins, nous avons chacun une motivation de poids pour démêler cette histoire.

Elle s’attendait à ce qu’il lui rappelle tout de go qu’elle ne pourrait de toute façon rien dire, qu’elle devrait, pour une fois, garder sa grande bouche fermée, mais il n’en fit rien. Lui avait-il de nouveau accordé son entière confiance ? Ou bien, peut-être, y avait-il une chance qu’elle puisse, elle aussi, profiter des conclusions de l’enquête ?

Elle soupira. Encore faudrait-il parvenir à retrouver sweat à capuche. C’était lui, semblait-il, qui détenait les clefs du mystère.

 

Ils tombèrent d’accord sur le fait que leur meilleure piste restait les traces d’ADN. La situation était urgente, et il n’y avait pas que le commandant dans la balance, car sans résultats, toute son équipe serait pointée du doigt. Sylvestre n’eut donc aucun mal à convaincre le lieutenant Soufflet de presser le labo de faire quelques heures supplémentaires afin de savoir si, oui ou non, les traces fantômes contenaient bien de l’ADN. Et si oui, quel fantôme en était le propriétaire.

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Fannie
Posté le 08/10/2020
Ben zut alors ! C’est seulement aujourd’hui, en lisant les commentaires et tes réponses, que je me suis rendu compte que cette histoire n’est pas terminée. Donc même en lisant le prochain chapitre, je n’aurai pas le fin mot de l’histoire.
À part en identifiant le mec qui a été arrêté, je ne vois pas trop en quoi Mila pourrait aider l’équipe de police à résoudre plus rapidement cette affaire. Pour moi, c’est un peu artificiel, à moins que quelque chose m’échappe. Je trouve aussi qu’il y a des passages un peu creux dans les dialogues. Il me semble que depuis quelques chapitres, ton écriture est moins soignée, comme si tu avais écrit un peu trop rapidement : il y a pas mal de phrases pas très bien formulées.
L’idée de l’ADN invisible est rusée. Cela dit, je ne sais pas comment ça se présenterait dans la pratique. La plume qui a fait des études en sciences forensiques est Danan-Omeci, mais elle ne vient pas très souvent parce qu’elle a un emploi du temps très chargé.
Coquilles et remarques :
— Une fois conduits sous bonne garde au commissariat du 2e, le lieutenant Soufflet avait pris leurs dépositions. [Syntaxe un peu bancale ; je propose : « Après les avoir fait conduire sous bonne garde au commissariat du 2e, le lieutenant Soufflet avait pris leurs dépositions ».]
— Ou peut-être parce que Sylvestre l’avait pris au sérieux et était venu, et que cela seul lui suffisait ? [prise / « cela lui suffisait » pour éviter la redondance / pas de point d’interrogation]
— seule la petite table quatre-places-en-se-serrant-bien séparait la kitchenette du coin salon. [L’abus de tirets peut être lassant ; « seule la petite table – quatre places en se serrant bien – séparait la kitchenette du coin salon » / d’ailleurs, « cuisinette » remplacerait avantageusement « kitchenette ».]
— Il les laissa avec leurs assiettes encore à moitié pleine, et partit [pleines / pas de virgule avant « et »]
— Ce dernier prit la peine de se lever, et remercia Esteban [pas de virgule avant « et »]
— Comprendre « contribué à ce que Mila ne foute une fois de plus pas tout en l’air » [à ce que Mila ne foute pas tout en l’air une fois de plus]
— Mila s’attendait à tout instant que le commandant ne décampe [s’attendait à tout instant à ce que / le « ne » explétif est en trop]
— Mila ne put s’empêcher de noter qu’il s’assit à la place exacte d’Esteban. [« Elle » pour ne pas répéter « Mila » / « qu’il s’asseyait » ou « qu’il s’était assis »]
— Seule avec lui, elle sentit un malaise remonter, vaseux et malodorant, et chassant sa grosse bévue [Pour éviter d’avoir deux fois « et », tu peux mettre un point-virgule à la place du deuxième.]
— et ses dernières paroles avaient chuté en ordre approximatif sous son empressement à finir son idée avant qu’il ne prenne la poudre d’escampette. [Cette phrase est un peu longue et le verbe « chuter » me semble particulièrement mal choisi. Il faudrait éviter que les traits d’humour tournent au verbiage.]
— ses premières paroles, [Il y a déjà « ses dernières paroles » un peu plus haut ; ses premiers mots, peut-être ?]
— En vrai, il y a eu quelques avancées depuis deux jours. [À mon avis, Sylvestre dirait plutôt « En fait », « En vérité », «En réalité ». « En vrai » est plus dans le style de Mila.]
— Deux jours. Elle devait bien pouvoir tenir ? [Pour que ce soit une question, je propose : « Elle devait bien pouvoir tenir, non ? »]
— Pas besoin d’aller jusque là ! [jusque-là]
— et ça, ça ne comptait pas pour des petits beurres ! [des Petit Beurre]
— Elle ne comprenait pas bien l’objet de la rencontre, mais lu entre les mots [lut]
— traces parasites dans la douche de Cadaral. [Traces]
— Comment vous avez pu passer à côté de traces d’ADN ? C’est quand même dingue ?[Point d’exclamation après dingue.]
— Pas vraiment en fait. Les analyses réalisées [Virgule avant « en fait ».]
— c’est comme si on détectait une signature effacée par dessus [par-dessus]
— là où M Cadaral n’est pas allé. [M.]
– Et bien, sur les prélèvements, on détecte une signature par dessus. [Eh bien / par-dessus]
— Vous ne pouviez pas les voir ces traces Sylvestre ! [Virgule avant « ces traces » et avant « Sylvestre ».]
— Qu’est-ce qu’il se passe Mila ? Tu fais une drôle de tête ? [Virgule avant « Mila ». / Pas de point d’interrogation après « tête ».]
— Non, non, rien, j’ai un programme chargé demain, si c’est le soir, c’est bon ? [Point après « demain ».]
— Si tu le souhaites, je peux rester ici ? Si cela peut te rassurer… [Pas de point d’interrogation après « ici ».]
— et en même temps, si le djinn, ou quoi que ce soit, revient par ici, ma foi…[J’enlèverais les virgules qui encadrent « ou quoi que ce soit ».]
— Il n’avait pas tord, même décidément il se coulait un peu facilement dans le rôle [tort ; « tord » est une forme du verbe « tordre » / mais décidément]
— Sauf que ce n’était pas vraiment du djinn-ou-quoi-que-ce-soit dont elle avait peur [Pour éviter ces tirets, je te propose de mettre « ou quoi que ce soit » entre guillemets ou en italique]
— Sylvestre, c’est une bonne idée, mais en vrai, ce qui m’embête le plus là maintenant, c’est ma chef. [Point-virgule après « idée » / virgule avant et après « là » / Auparavant, tu écrivais « cheffe » ; personnellement, je préfère employer « chef » comme un mot épicène parce que le féminin « cheffe » ne respecte pas la morphologie du français. Chef peut être un substantif féminin, comme nef.]
— elle m’a donc dit que je lui devais un scoop aussi monumental que celui qu’Amalia a apporté [« une révélation aussi monumentale » irait aussi. / Parce que Sylvestre connaît Amalia ?]
— quant aux arguments à utiliser pour obtenir ce scoop [cette exclusivité, cette révélation]
Tac
Posté le 16/09/2019
Une petite note sur l'avant- dernière phrase du précédent chapitre : je trouve que cette phrase donne un aspect très opportuniste et un peu calculateur à Mila, mais pas dans le bon sens. Cette phrase me donne l'impression que Mila se sent lavée de ses fautes juste parce que le berserk a été capturé. Alors que techniquement ce n'est pas vraiment "grâce" à elle, au contraire, Sylvestre lui a rendu un fier service puisque grâce à lui, elle n'a pas été malmenée une nouvelle fois... En quelque sorte, elle a eu un comportement de citoyenne ordinaire : il y a un mec qui me suit, au secours la police, et la police est venue, point. Donc ça me fait bizarre cette formulation qu'Esteban a, comme si elle avait fait quelque chose d'extraordinaire.
Par rapport à ce chapitre... C'est sympa de voir la diligence et le professionnalisme chez Sylvestre, qui font qu'il se ramène chez Mila qui n'espère que ça ! Par contre, ohlala, je sais quel couple je veux voir se former. Pas Mila/Sylvestre, nonnonnon, je veux voir un couple Estéban/Sylvestre ! Silteuplaiiiiiiiiiiiiiiiiiiiit * yeux du chat Potté *
Sinon j'ai une remarque sur ta première phrase : "Ils durent attendre le soir avant de pouvoir discuter en privé avec Sylvestre." : je trouve cette phrase très laide (c'est le "avec Sylvestre" à la fin que je n'aime pas)
Ici s'achève mon petit marathon de lecture :'( à quand la suite ?
Cerise
Posté le 18/09/2019
Alors, tu n'es pas la seule à trouver que non, c'est plutôt elle qui en doit une belle à Sylvestre. L'idée que j'ai essayé (sans succès visiblement!) de faire passer, c'est que Mila avait comme possibilité de profiter qu'il y ai du monde dans la rue + Esté pour lui demander de descendre afin qu'elle rentre chez elle. Le berserk n'aurai rien tenté (il a toujours agi à l'abri des regards), par contre il se serai envolé dans la nature. Après, je suis d'accord, la formulation d'Esté est exagérée. Peut-être un simple :"Ca va te donner une deuxième chance pour t'expliquer" serai suffisant, et correspondrait mieux à l'histoire et à la suite (et à Esté aussi, maintenant que j'y pense, il la couvre un peu trop quand même). Qu'en penses tu?

Pour le couple final... Si tu veux tout savoir, au début, j'avais prévu qu'il n'y en aurai aucun! Trop facile, le couple Sylvestre/Mila. Aujourd'hui, je ne sais pas. J'ai encore deux trois chapitres pour décider :D
Tac
Posté le 18/09/2019
Je pense que ça passerait mieux si tu modifiais la remarque d'Esté. Après Mila peut se monter le bourrichon mais du coup vaut mieux que les personnages autour d'elle montrent le décalage entre la réalité et sa façon de l'appréhender, montrer que c'est elle qui se monte le bourrichon à proposede Sylvestre qui lui en doit une.
Après j'avais pas eu l'impression que Mila aurait pu ne pas appeler Sylvestre. ça apparait comme une évidence aussitôt, elle ne marque pas l'ombre d'une hésitation. Elle se demande juste si elle va décrocher. Mais à aucun moment tu marques qu'elle pourrait réussir à rentrer chez elle sans Sylvestre, alors implicitement ça m'a donné l'impression que Sylvestre est ici nécessaire, sinon Mila n'aura jamais la force de passer devant le berserk et rentrer chez elle...
Pour le couple : ah oui c'esttrop facile si tu fais un Sylvestre/Mila ! Je te lance des tomates pourries si tu le fais !
Aliceetlescrayons
Posté le 07/09/2019
Alors, Sylvestre est quand même trop chou (dire que je ne l'aimais pas au début, ce garçon <3 )
Par-contre, je me suis un peu embrouillé avec les traces relevées par le labo sur la scène de crime chez Cadaral (je suis une fan des Experts... -_- ) Si j'ai bien compris, l'ADN inconnu était mélangé à celui de Cadaral (sang? cheveux?)? Du coup, ça aurait du apparaitre dans les résultats même si on ne le voit pas à l'oeil nu, non? Ou bien ils ont relevé des échantillons distincts de ceux de Cadaral, et ça n'est pas possible non plus puisqu'ils n'auraient pas pu les voir.
Bref, je pense qu'il y aurait un truc à préciser à ce niveau-là, à mon sens :)
Cerise
Posté le 08/09/2019
Alors contrairement à toit, je ne suis pas experte en Expert. Je voulais essayer de profiter du fait que ses traces corporelles sont invisibles, et donc qu'elles ont pu être ratées lors des prélèvements, et que ce n'est qu'à l'analyse qu'on se rend compte qu'il y a parfois, sur certain, une deuxième trace ADN superposée. Mais je confirme, ce n'est pas hyper clair, et vu que je ne suis pas calée dans le domaine, je ne sais pas si c'est crédible ou pas. Qu'en penses tu? C'est possible ou pas que ça leur ai pris tellement de temps pour se rendre compte qu'il y a mélange d'ADN, ou de toute façon aujourd'hui déjà les techniques de la police scientifique permettent de discriminer deux individus même avec des traces infimes? Ton avis m'intéresse pas mal si tu es un peu calée...
Aliceetlescrayons
Posté le 09/09/2019
Alors, je ne dirais pas que je suis calée. Mon expérience vient exclusivement de la série télé et je ne sais pas jusqu'à quel point on peut prendre ce qu'ils disent pour argent comptant.
Les prélèvements faits sur les scènes de crime, ça peut être des cheveux, des poils, des débris de peau ou des particules diverses. Du coup, pour moi, il est possible qu'en faisant des prélèvements sur le corps de Cadaral, les techniciens récupèrent, sans faire exprès, de l'ADN de chimère qui apparaît ensuite dans les résultats d'analyses. En terme de délai pour les résultats, je ne m'en ferais pas trop à ta place. Dans les Experts, ils les ont dans les 5 minutes mais dans la vraie vie (et a fortiori en France) je crois que ça peut prendre des jours, voire des semaines.
Il me semble qu'une Plume du forum a fait ou fait des études de sciences légales, ça vaudrait peut-être le coup de mettre un petit message?
Cerise
Posté le 09/09/2019
Merci pour ton retour, maintenant que tu le dis, il me semble bien avoir vu passer quelque chose quelque part... Merci pour l'idée!
Mais oui, moins non plus ça ne me paraît pas très crédible d'avoir des réponses en cinq minutes, d'ailleurs tout du long à chaque fois Sylvestre doit ramer pour faire avancer l'enquête, et c'était volontaire de ma part.
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