— AH !
Le hurlement d’Anaël se répercuta contre les murs de la vaste salle. La Mémoire du Monde s’occupait de suturer la blessure de sa jambe avec une grande application. Le prince, un œil à demi fermé, entre deux cris ou grognements, l’insultait copieusement. Les larmes roulaient malgré lui le long de ses joues et il agrippait le fauteuil de toutes ses forces. Nohan, caché dans la pénombre, n’osait approcher. Il était partagé entre la culpabilité et la tristesse. Les sentiments s’entremêlaient et il n’arrivait pas à déceler celui qui triomphait dans son esprit. La Mémoire du Monde termina les derniers points puis appliqua un large bandage autour du mollet. Anaël laissa échapper un soupir de soulagement, comprenant que ses souffrances touchaient à sa fin. Éther se releva et tapota l’épaule du jeune homme d’un geste compatissant.
— C’est terminé, Anaël, tu devras éviter de te déplacer durant quelques semaines, il ne faudrait pas que la blessure s’infecte et que je sois obligé de t’amputer…
Le prince esquissa une grimace en guise de réponse puis fit un geste agacé de la main pour intimer à son oncle de déguerpir. Celui-ci ne se fit pas prier et emporta avec lui ses outils de médecin. Nohan en profita pour sortir de sa cachette.
Anaël le fusilla du regard.
— Depuis quand t’es là ?
— Je viens juste d’arriver…
— Avoue que tu as aimé contempler mon calvaire, sale tchorik !
— Non, je suis vraiment désolé pour toi.
Anaël détourna les yeux. Nohan devina sans mal ses pensées, son frère devait déjà commencé à fomenter une vengeance contre Kian.
— Par contre, je me réjouis que tu ne puisses plus me lancer d’animaux morts au visage, reprit Nohan.
— Oh, t’inquiète, je suis sûr que je peux trouver une solution si ça te manque, répliqua son jumeau avec un grand sourire.
— Non merci, je t’assure, je vais pouvoir m’en passer.
Le jeune blessé tenta d’attraper la cruche qui traînait sur la table à quelques mètres de lui, mais n’y parvint pas. Nohan s’avança, s’empara de l’objet et versa de l’eau à son frère dans un gobelet en terre cuite. Anaël, sans remerciement, en vida le contenu.
— Il paraît que c’est le gros foutoir là-haut ? Mère a pris le pouvoir ?
— Oui, un coup de force assez magistral, mais je ne sais pas si c’est très positif pour nous…
— Bah, on est ses fils, qu’est-ce que tu veux qu’il nous arrive ?
Nohan haussa les épaules puis pointa du doigt la blessure de son frère.
— Oh, c’est rien ça, d’ici quelques jours je serai sur pied et j’irai me taper toutes les minettes libérées ! Certaines vont peut-être croire que je suis un héros du tournoi…
Un sourire triomphant se dessina sur ses lèvres. Nohan secoua piteusement la tête.
— Je suis désolé de te l’apprendre, mais le mariage n’existe plus et maintenant tu dois demander l’autorisation à une fille si tu veux la toucher.
Anaël le fixa comme s’il venait de se transformer en un monstre à trois têtes.
— C’est une plaisanterie ? fit-il, le teint blême.
Nohan, pour toute réponse, lui présenta une moue désolée et se servit un verre d’eau.
— Mais c’est quoi ce délire ? s’énerva le jeune homme. Bientôt on va devoir mettre notre pénis sous une armure, c’est ça ?
Nohan manqua de s’étouffer.
— Non, mais sérieusement ! Donc je ne vais plus me marier avec Nerha ?
Une voix féminine lui répondit.
— Non, chéri. On ne va plus se marier. Il n’en a d’ailleurs jamais été question. Dois-je rajouter que cela me fait très plaisir ?
Nerha sortit de l’ombre, Nohan la reconnut à peine. Elle avait perdu ses rondeurs et ses joues rebondies. Plusieurs années avaient passé depuis leur dernière rencontre. Le sérieux avait remplacé la malice sur son visage. Le temps de leurs jeux futiles dans le quartier des femmes avait pris fin. La jeune fille portait un pantalon de multiples couleurs. Deux ékris étaient accrochés à sa ceinture et un tarkah zébrait son dos. Sa chevelure rouge tressée faisait ressortir sa peau noire et ses lèvres pulpeuses.
— L’Odalisque veut vous voir, déclara-t-elle d’une voix sèche.
— L’Oda-quoi ? répéta bêtement le prince, obnubilé par l’accoutrement de la jeune fille.
— L’Odalisque, c’est le nouveau nom de mère, le renseigna Nohan.
— Bah, je ne peux pas me déplacer, c’est dommage, hein ? Par contre, tu peux me porter si tu veux…
Nohan crut tout d’abord que son frère s’adressait à lui avant de comprendre que ce regard de braise concernait vraisemblablement Nerha. La jeune fille tira sur son fin collier en or en se mordant la lèvre inférieure :
— Ça me tente, chéri, mais ça dépend de toi. Tu as envie d’être émasculé ?
Le nez du prince se fronça d’horreur et sa tête roula vers la droite pour croiser les yeux de son jumeau.
— Nohan, aide-moi. Je crois que l’humour n’est pas bien saisi dans cette ville, tu ne connais pas un autre endroit où je pourrais m’exiler sans avoir peur de me faire embrocher, transpercer ou émasculer ? Je peux payer très cher pour un peu de sécurité.
Nohan pouffa de rire sous le regard furibond de la jeune fille.
— Nerha, c’était drôle ! se justifia le garçon se sentant rougir jusqu’à la racine des cheveux.
— Laisse-la, Nohan, je ne suis plus assez bien pour elle. Peu importe si j’ai voulu risquer ma vie lors de ce tournoi débile principalement pour lui prouver mon courage.
Nohan dévisagea son frère, un peu étonné de découvrir la véritable raison de son obstination. Les pommettes de la jeune fille rosirent sensiblement, ce qui sembla la déstabiliser, et elle disparut de la pièce. Elle revint quelques instants plus tard, accompagnée par deux gardes. Sans attendre, ceux-ci soulevèrent Anaël de son fauteuil et le posèrent sur une chaise portable.
— Je te suis, Nerha, montre-moi le chemin, oh grande guerrière !
Nohan emboîta le pas de la jeune fille qui déjà disparaissait dans un couloir. Il accéléra la cadence pour arriver à sa hauteur.
— Tu sais, Nerha, tu pourrais faire un effort avec Anaël. Tu as vu ce qu’il a traversé…
— Un effort ? J’en ai fait beaucoup avec lui. Il est rustre et bête comme ses pieds.
— Tu sais bien que ça cache autre chose… Et puis, il n’est pas idiot, il est juste irréfléchi.
— Ça change quoi, Nohan ? s’énerva-t-elle.
— C’est pas immuable ? tenta le jeune homme. Enfin j’espère…
Ils passèrent par une cour ensoleillée. Le jeune homme rabattit immédiatement son capuchon.
Il accéléra le pas pour rester près de Nerha et chuchota :
— Tu es d’accord avec le nouveau régime de ma mère ?
Le regard horrifié que lui lança la jeune femme le fit paniquer.
— Tu es fou de poser la question, siffla-t-elle. Je ne peux pas répondre sans m’attirer des ennuis !
Elle vérifia que personne ne les observait et ajouta :
— Ce que je pense à peu d’importance.
— ça en a pour moi… Je ne peux pas croire que toutes les femmes suivent ma mère aveuglément, que vous soyez toutes d’accord.
Nerha s’arrêta, les mains tremblantes, le regard fuyant.
— Promets moi que tu garderas pour toi ce que je vais te dire…
— Tu as ma parole.
D’une voix faible, telle une brise, elle murmura :
— Non. Je ne suis pas d’accord. Ça me révolte même. Je ne suis pas la seule. Mais on ne peut rien faire pour le moment. C’est trop dangereux.
Nohan acquiesça, rassuré par les mots de Nerha. Ce régime avait donc les mêmes bases que celui de son père : peur et domination.
Après quelques minutes de marche, ils arrivèrent au quartier des femmes. Nohan resta un instant pétrifié de stupeur devant la porte éventrée que Nerha enjamba sans y prêter attention. Ils poursuivirent dans les couloirs déserts. Le prince fut surpris de ne croiser aucune femme. Il ressentit un pincement au cœur. Ce lieu magique semblait vidé de son essence. Seuls les effluves entêtants persistaient dans cette atmosphère feutrée. Ils débouchèrent dans une vaste salle de réception. Leur mère, assise dans un large fauteuil, prenait son souper.
— Ah, mes hommes, vous voilà.
Nohan fit une rapide révérence alors que son frère mimait la sienne.
— Comment vas-tu, Anaël ?
— Bah, comme un blessé trahi par sa famille.
— Tu as de la chance d’être parmi nous, tu veux dire, et tu remercies Kian de t’avoir évité une bêtise mortelle ?
Le jeune prince ne répondit pas.
— Je t’écoute, s’impatienta sa mère.
— J’ai de la chance d’être ici, je remercie Kian de m’avoir évité une bêtise mortelle, marmonna-t-il en regardant ses pieds.
Sinaï se leva et se rapprocha d’Anaël. Elle lui releva le menton et le fixa droit dans les yeux.
— Mon homme, tu vas devoir respecter les règles, à présent. Nous ne pourrons pas te protéger indéfiniment.
Les ongles de sa mère s’enfoncèrent dans sa peau imberbe. Le prince acquiesça avec une grimace. Sinaï le relâcha et se rassit. Elle attendit un instant avant de reprendre la parole :
— Vous allez participer au Conseil demain. Ce sera un événement important. Anaël, je t'envoie nettoyer les cachots pendant quelques jours, cela te fera peut-être réfléchir.
— Hein ? Mais je suis un prince ! Je ne dois pas faire les basses-besognes.
— Plus tu te plaindras, plus la sanction sera longue.
Anaël, sidéré, ouvrit la bouche, puis la referma piteusement. Sinaï, avec un sourire satisfait, se tourna vers Nohan.
— Nohan, tu seras le secrétaire d’Ewen Mô, l’Inspirateur de la cause des hommes. Tu seras mes yeux et mes oreilles auprès de lui. Je crois savoir que tu le connais déjà ?
Le jeune homme hocha la tête.
— C'est vraiment injuste, s'écria son jumeau. Nohan, tu le récompenses alors qu'il a failli à sa mission ! Il n'a pas même pas empoisonné la Mémoire du Monde !
Sinaï prit une immense inspiration, ses narines frémirent devant l'insolence de son fils. Anaël sembla se ratatiner sur lui-même. Elle se déplaça jusqu'à une fenêtre et laissa son regard se perdre dans l'horizon avant de déclarer.
— Ne me déçois plus, Nohan.
Le jeune homme baissa les yeux et soupira intérieurement, il savait qu'il allait la décevoir. Ce n'était qu'une question de temps. Pourquoi lui avait-elle donné une tâche ? Il aurait préféré ne pas en recevoir du tout.
— Nous venons d’entrer dans une nouvelle ère. Une période où les femmes gouverneront leur destin. Je refuse que cette révolution avorte comme celle d'il y a deux-cent ans. Elle doit fonctionner. Je suis prête à tout pour cela, vous comprenez ?
Les jumeaux acquiescèrent. Sinaï reprit la parole d'un ton grave.
— Le sort de l'humanité est en jeu. Vous êtes mes enfants, vous devez montrer l’exemple. Si vous commettez un impair, vous serez traités comme les autres. Est-ce bien compris ?
Nohan entendit son frère déglutir difficilement.
— Nohan, tu donneras cette enveloppe à Kian. C’est une missive de son général en mission. Dis-lui aussi que le conseil est à onze heures.
Le prince récupéra le document et fronça les sourcils.
— Mais… ce n’est pas le cas… La réunion est à huit heures.
D’un geste, l’Odalisque leur fit comprendre qu’ils pouvaient disposer. Nohan prit les devants, s’engagea dans les couloirs en direction de ses quartiers. Il se demanda pourquoi sa mère ne voulait pas que son frère assiste au conseil alors qu’eux-mêmes seraient présents. S’étaient-ils disputés ?
Il prit la direction des quartiers de la mémoire du Monde. La tentative d’empoisonnement lui semblait loin et son besoin d’un onguent contre les coups de soleil était plus fort que sa frayeur qu’il devine ce qu’il avait failli faire…
Il le trouva dans sa bibliothèque, penché autour d’une mixture qu’il préparait avec soin.
— Mon oncle.
Éther se retourna, surpris de le voir dans la pièce. Il jeta une étoffe sur le remède qu’il était en train de concocter.
— Que veux-tu, Nohan ?
— La crème que vous me donnez généralement contre les coups de soleil.
La mémoire du Monde farfouilla dans une énorme boîte où les fioles cliquetaient les unes contre les autres. Il extirpa un récipient et le lui tendit nonchalamment. Le jeune Prince récupéra le remède et le rangea autour de sa ceinture. Ses yeux se posèrent sur la préparation de son oncle.
— Vous confectionnez un nouveau remède pour Azzan alors qu’il est parti ?
— Occupe-toi de tes affaires, Nohan.
Le jeune homme soupira. Il en avait marre d’être toujours tenu à l’écart. Il fit demi-tour et récupéra un livre dans la bibliothèque médicinale. En se retournant brièvement pour faire un signe à son oncle, il aperçut celui-ci déposer un flacon dans un petit coffre qu’il verrouilla soigneusement. Pourquoi cette fiole était-elle aussi précieuse ? Peut-être que Kian pourrait l’éclairer sur ce point ?
Alors qu’il longeait l’un des sombres corridors, une main lui attrapa soudainement le bras et l’attira vers une petite pièce. Il s’apprêta à dégainer son ékri mais reconnut le père de Cyla. Il le dévisageait, affolé.
— Cyla est en sécurité ? le pressa-t-il.
— Oui, monsieur, je l’ai guidé jusqu’au bout des tunnels. Ceux-ci rejoignent la montagne. Je ne pouvais pas l’accompagner plus loin, il faisait trop chaud. Il est parti chez vous, il m’a dit qu’il savait se débrouiller seul.
— Merci Déesse Meï, murmura le montagnard. Nohan ? C’est bien comme ça que tu t’appelles ?
— Oui, oui.
— Est-ce que tu pourrais aller le voir demain pour lui expliquer les derniers événements, les nouvelles lois ?
— Eh bien… je ne sais pas si je vais pouvoir. Ma mère m’a nommé auprès de vous, je suis votre secrétaire.
Ewen le fixa, incrédule.
— Un secrétaire ?
— Oui, c’est quelqu’un qui vous suit et obéit à vos ordres, je pense…
— D’accord, alors je te demande d’aller voir Cyla demain, après le conseil.
— Je ne pourrai y aller que de nuit. Je ne peux pas traverser le désert en pleine journée…
— Peu importe l’heure, Nohan, le plus important, c’est que Cyla soit au courant des nouvelles lois et qu’il sache que je vais bien.
— Très bien, très bien. Vous avez ma parole. Je m’y rendrai.
Nohan récupéra un parchemin des mains du dresseur, certainement les indications pour rejoindre la maison de Cyla. Il déplia le papier et examina attentivement le tracé et les éléments du paysage. Il leva la tête pour poser une question. Ewen avait disparu.
* *
*
Les premières lumières de l’aube filtrèrent à travers les persiennes de l’appartement de Nohan. Le jeune homme secoua son frère endormi à ses côtés. Il s’était écroulé dans son lit, en plein milieu de la nuit, complètement soûle.
— Laisse-moi !
— Non, on a du travail. Dépêche-toi !
Un grognement hargneux lui répondit.
— Mais, j’ai pas dormi de la nuit, tu ronfles comme un ours ! répliqua Anaël.
Nohan sonna un porteur et s’habilla avec empressement. D’un coup sec, il tira les draps du lit dans lesquels son frère s’emmêlait.
— Allez, l’handicapé bouge !
Anaël se redressa brutalement.
— Comment tu m’as appelé ? Comment tu as osé m’appeler ? Moi qui t’ai tant protégé ?
Nohan prit la fuite, le sourire aux lèvres. Il était particulièrement ravi de sa boutade, pour une fois qu’il pouvait railler son frère sans crainte de représailles. Il l’entendit hurler une pluie d’injures aux domestiques qui tardaient à venir l’aider. D’un pas léger, il se dirigea vers les hauteurs du Palais.
Ses pensées s’égarèrent, Cyla s’imposa dans son esprit. Il avait hâte de découvrir sa maison et sa vie. Un souffle de liberté semblait le posséder depuis sa rencontre avec le jeune garçon. Son récit de vie, pour la première fois, lui avait inspiré l’envie d’affronter le désert. Son courage, la volonté de ne plus se laisser faire.
Ses foulées le menèrent jusqu’à la salle du Conseil. Il était le premier arrivé.
D’immenses sofas formaient un rectangle de velours. D’un rouge vermeil, ils contrastaient avec les mosaïques bleu et or de la coupole. Le sol était pavé de marbre blanc, strié de noir.
Nohan hésita, il ne savait où s’asseoir. À l’accoutumée, il préférait se fondre dans le décor, mais aujourd’hui, il ne voulait pas se cacher. Cette révolution lui convenait. En son for intérieur, il espérait que la nouvelle société serait plus juste que celle de son père. Il remarqua que les lois étaient inscrites sur certains murs, comme calligraphiées avec de l’encre.
Sa mère pénétra dans la pièce, suivie d’une dizaine de femmes ainsi que de Nerha. Elle avait revêtu pour l’occasion un caftan blanc, aux ramures sombres, ciselé d’or. Une longue tresse serpentait de sa nuque jusqu’à ses hanches. Elle se positionna sur le divan central qui dominait la pièce de plus d’un mètre. Une fois confortablement assise, elle fit un signe. Les femmes vinrent s’installer à ses côtés. Toutes portaient une tenue similaire à celle de Nerha, munie d’armes du Kansaï. Nohan finit par s’asseoir dans le coin droit.
Ewen entra peu après, il ne portait plus ses habits des montagnes, mais un ensemble élégant composé d’une tunique ocre et d’un pantalon brun. On apercevait par transparence le pansement qui traversait sa poitrine et ses larges épaules. Il s’installa à gauche de la reine, sur un tabouret recouvert de satin. D’autres hommes pénétrèrent dans la pièce. Sinaï prenait soin de les fixer un à un. Ils s’assirent sans un mot, mais tous cherchaient le dresseur du regard.
Anaël arriva enfin, porté par deux hommes. Notant qu’il n’avait pas de place attitrée, comme à son habitude, il adressa une mine contrariée à sa mère. Sinaï l’ignora superbement. Il fit poser sa chaise sur le côté gauche.
Le silence régnait dans la salle. Des frissons remontèrent l’échine de Nohan, il sentait qu’il assistait à un événement important, peut-être le plus marquant de sa jeune vie.
— Nous sommes ici pour discuter de la mise en place de mon gouvernement et du futur d’Étioli.
Aucune salutation. Aucune formule de bienvenue. Sinaï ne dirigeait pas dans l’espoir de se faire des amis. Les visages des hommes étaient tendus comme des arcs, les mâchoires contractées, les mains figées sur les cuisses, les corps crispés par l’impatience ou la peur : Nohan n’arrivait pas à le déterminer. Ewen ne quittait pas des yeux la nouvelle souveraine, tandis que le reste des hommes fixait le dresseur. Nohan vit la sueur couler le long des tempes du père de Cyla.
— Nerha ? Les papiers ont-ils été tous distribués ? Les ordres ont-ils été relayés ? reprit la reine.
La jeune fille s’avança pour être visible de tous, elle tirait un coffre immense en fer forgé, aidée par deux autres guerrières.
— Oui, Odalisque. C’est le cas. Plusieurs dizaines d’hommes ne les ont pas respectés.
— Combien y a-t-il eu d’exécutions et de mutilations ?
— Quinze exécutions et vingt-six mutilations.
— Une rébellion ? Des menaces ?
— Non.
Nerha ouvrit le coffre.
— À l’intérieur, il y a les restes. Comme vous me l’avez demandé.
— Je ne crois pas que nous ayons besoin de les montrer, finalement. Je pense que l’assemblée a compris que ces ajustements ne seront bientôt plus nécessaires.
Les hommes tiquèrent sur le mot. Ewen ne put réprimer une grimace. Nohan sentait la tension autour de lui comme lorsque l’air est trop lourd quelques minutes avant que l’orage éclate.
Imperturbable, sa mère continua :
— Je sais que cette nouvelle organisation vous laisse un goût amer dans la bouche, cela ne me fait pas plaisir. J’appelle ces actes « des ajustements », car le comportement de nombreux hommes a été inadapté et irrespectueux pendant des décennies. Pour que nous puissions vivre en harmonie, certaines habitudes doivent disparaître. Les mots n’ont pas un impact immédiat sur les comportements, seule la force, parfois, ajuste l’attitude. Voyez cela comme une éducation, même si j’espère que, dans quelques années, vous puissiez transmettre ces valeurs à vos enfants. Je ne veux pas que la femme soit seule responsable de cette éducation comme cela l’a été pendant des siècles.
— Couper une main pour avoir osé toucher une femme sans son autorisation est démesuré, s’interposa un homme d’un certain âge, à la barbe grisonnante.
— Pendant des années, les femmes ont été maltraitées, agressées, enlevées, violées, battues, sans qu’aucune sanction ne soit prise. On leur demandait toujours de prouver leurs propos, on leur disait qu’elles étaient responsables du comportement des hommes. Cette culpabilisation doit prendre fin. Cette loi vous forcera à réfléchir.
L’homme ne se démonta pas, il ouvrit de nouveau la bouche, mais Sinaï le fit taire d’un mouvement sec de la main.
— Il ne s’agit pas d’un dialogue, mais d’une exposition de faits. Tout changement politique passe par une révolution, et les révolutions se font dans le sang, l’Histoire ne retient souvent que les bienfaits, non les méthodes. Ici, l’enjeu n’est pas seulement le pouvoir, mais la protection des femmes. Vos enfants me remercieront d’avoir été si clairvoyante. Mes lois sont nécessaires, je les ferai appliquer jusqu’à ma propre chair.
Le cœur de Nohan se serra, il savait qu’il ne risquait rien, mais son frère, par contre, pouvait facilement s’attirer des ennuis.
— Je vous ai réunis ici pour vous faire comprendre que ma vision ne se cantonne pas à Étioli. Ma prise de pouvoir, ici, n’était que la première étape. Comme vous le savez, ce problème de naissance de filles existe dans toutes les cités. Il n’est apparu que récemment chez nous, car nous avions choisi de nous reconnecter à la nature et de bannir toute cette technologie néfaste qui mutile l’esprit et le corps. Mallaig se meurt. Leur société est un échec. Les hommes comme les femmes sont enchaînés. La deuxième étape consistera donc à libérer de ce joug technologique cette cité. Libérer ces âmes opprimées.
Ewen se leva, le corps tendu, les poings serrés.
— Puis-je vous demander, Odalisque, d’où vous tenez ces informations ? Je croyais que nous n’avions aucun contact avec les autres cités ?
— Nous avons des contacts. Nous avons même des Maliens qui vivent parmi nous.
Les hommes se dévisagèrent, abasourdis. Sinaï effectua un mouvement de tête à l’intention de l’une des filles. Celle-ci se détacha du groupe et disparut de la pièce. Sinaï continua :
— Les femmes doivent être libres partout. Elles ne le sont pas à Mallaig. Je restaure donc le service militaire. Tout homme âgé de seize à soixante ans entrera au service d’une Générale.
— Des femmes vont nous donner des ordres ? s’exclama un vieillard, éberlué.
Sinaï sourit.
— Vous ne vous attendiez tout de même pas à ce que nous restions là, à vous attendre ? Mes filles sont de redoutables guerrières, je les ai formées pendant des années. Il est normal qu’elles défendent leur cause.
La porte s’ouvrit. La jeune fille revint avec Astrée. Nohan fut saisi par le triste spectacle qu’elle proposait. On remarquait d’abord ses joues lacérées et souillées, son visage émacié, ses cheveux blonds en bataille et ses vêtements en lambeaux. Elle avait l’air d’une poupée abandonnée. Le prince dévisagea sa mère qui jubilait.
Un étrange poids s’abattit sur ses épaules. Le bouc émissaire avait changé de camp, mais il existait toujours. Certains se seraient délectés de ce moment, mais il n’éprouvait pour elle que de la peine. Où était Kalie ? Il était tellement égoïste qu’il n’avait même pas cherché à avoir des nouvelles de sa sœur…
Astrée se retrouva au centre de l’assemblée, les mains liées, le regard vissé dans celui de Sinaï. Elle réussissait, malgré son apparence, à posséder une posture digne et fière. Nohan la trouva encore plus belle que d’habitude.
— Astrée, très chère. Si tu es ici, c’est pour fournir des informations aux Étioliens. Il est temps de révéler ton secret. Pour chaque réponse que tu nous donneras, je te laisserai passer du temps avec ta fille.
La jeune reine hésita. Nohan crut qu’elle allait refuser avec son éternel dédain, mais elle finit par acquiescer. Elle s’agenouilla et le prince remarqua qu’elle pleurait. Astrée articula quelques mots inaudibles. Ewen se leva et rejoignit la jeune femme, ce qui déplut particulièrement à Sinaï.
— Elle ne peut pas parler fort, Odalisque. Ses blessures la font atrocement souffrir.
La souveraine leva les yeux au ciel.
— Alors tu seras sa voix, Ewen. Ne déforme pas ses propos.
— Très bien.
Le dresseur mit un genou à terre pour mieux entendre.
— Nous confirmes-tu que tu viens de Mallaig ? commença Sinaï.
— Oui.
— Présente-toi au reste de la ville.
Ewen écouta la voix fragile de la jeune femme et s’exclama :
— Je suis une habitante de Mallaig, la cité de cristal. J’ai vingt-deux ans. Là-bas, les hommes et les femmes sont reproduits par centaines et sont identiques.
— Es-tu une identique ? reprit l’Odalisque.
— Non. Je suis un Génome Un. Je suis unique. Je fais partie des seules personnes de Mallaig à ne pas avoir de clones. Les clones, dans ma cité d’origine, sont triés par rapport à leur intelligence et à leur beauté.
Si les guerrières paraissaient au fait de ces informations, Nohan et le reste de l’assemblée restaient bouche bée. L’adolescent n’avait d’ailleurs aucune idée de ce que pouvait être un clone.
— Les femmes sont-elles libres, là-bas ? demanda Sinaï.
— La liberté est une question de point de vue.
— Répond à ma question.
— Le travail conditionne nos vies. Mieux nous travaillons, moins nous avons de doubles. Notre travail nous donne notre liberté.
Un sourire triomphant s’empara de Sinaï.
— Vous voyez ! Voilà pourquoi nous devons nous battre, voilà pourquoi nous devons les délivrer ! Ils sont complètement aliénés !
Ewen se releva et s’adressa à la reine :
— Pourquoi vouloir imposer aux autres notre fonctionnement ? N’est-ce pas prétentieux de croire que nous connaissons ce qu’il y a de mieux pour les autres ? Pourquoi ne pas nous satisfaire de ce que nous allons créer ici ?
Plusieurs hommes hochèrent la tête. Sinaï darda sur lui un regard perçant.
— Cette révolution ne fonctionnera pas si nous n’avons pas un équilibre des sexes. Il ne s’agit pas seulement de délivrer les habitants de cette cité, cher Ewen. Ceux-ci vont nous aider. En effet, nous avons besoin de davantage de femmes. Astrée nous a prouvé que les habitantes de Mallaig donnent naissance à des filles si elles partagent la couche des hommes de notre cité. Ce n’est plus notre cas depuis longtemps. Combien de temps allons-nous attendre pour réagir ? Que la dernière d’entre nous meure ? La réponse, c’est le mélange.
Les membres du Conseil se mirent à parler subitement tous en même temps. Ils se coupaient la parole, adressaient des questions à Ewen, faisaient de grands gestes pour se faire entendre.
— SILENCE ! hurla la souveraine.
Le vacarme fut comme happé par un puissant courant d’air. L’Odalisque s’adressa à nouveau à sa rivale :
— Penses-tu que les habitants souhaiteraient être libérés ?
— C’est possible.
— Je ne saurais accepter que les femmes soient privées de leurs libertés. Les Maliens nous remercieront. Parfois nous devons aider les peuples à s’émanciper, parfois nous devons les forcer à l’être, pour leur bien et le nôtre.
Les hommes se mirent à débattre entre eux, acceptant ou contestant cette préparation à la guerre. Nohan, quant à lui, ne quittait pas Astrée des yeux. Quelque chose avait changé dans son attitude. Son visage, plus particulièrement. Elle souriait. Oui. La douleur l’empêchait certainement de rire, mais il reconnut cette expression, calquée de son passé, qu’elle lui avait souvent dédiée : du mépris.
Belle révélation : elle veut carrément s'occuper de Mallaig aussi ! No limit ! Elle est très dure mais il y a quand même quelque chose de juste en elle.
Je suis certain qu'elle va me surprendre.
Encore bien joué pour la maitrise du rythme et des révélations :)
Oui, Sinaï a un côté un peu mégalomane.
"Je suis certain qu'elle va me surprendre."=> Oui ;)C'est un perso que j'aime beaucoup
"Encore bien joué pour la maitrise du rythme et des révélations :)" => Merci :)
A bientôt Joren !
PS : Je réponds à une de tes questions -> Bien sûr je vais continuer de lire ton œuvre :) parce que :
1) c'est bien
2) je termine toujours ce que j'entreprends. Un livre commencé doit être fini.
3) c'est bien <3
"Haha est-ce que je dois me sentir coupable de lire ce chapitre avec satisfaction?" => Non ! Absolument pas ;)
Je crois qu'au fond on a tous un petit côté, ça leur ferait pas de mal ! XD
"En somme ce n'est pas seulement le patriarcat qui est critiqué, mais aussi le matriarcat, et les régimes autoritaires. "=> Tout à fait ;) Tu as tout compris (tu sens la prof d'histoire, non ? ) ahaha
"Ton histoire est vraiment remplie d'intelligence et montre bien l'ambiguïté du pouvoir :)" Merci ! J'adoree les arcades du pouvoir !
Je file répondre à tes autres coms !
Hum c’est quand meme pas cool comment elle a traité Astrée. Ah et du coup on se lance dans une petite guerre coloniale ? Sympa !
"Hum c’est quand meme pas cool comment elle a traité Astrée. " => Sinaï n'est pas très tolérante envers ses adversaires...
"Ah et du coup on se lance dans une petite guerre coloniale ? Sympa !" => Bah oui, quand on a du pouvoir, on veut l'étendre^^
Super chapitre, posant plus clairement les nouveaux enjeux introduits pendant le coup d’état explosif de Sinaï. La violence induite par ce brusque changement de pouvoir est sous-entendue sans être directement décrite (ce coffre plein de mains coupées… Brrr). C’est un bon choix, de ne pas édulcorer tout en évitant de faire dans le trash :-)
La mégalomanie de Sinaï risque visiblement de tous les conduire à leur perte… Astrée a raison de sourire, les Etioliens ne pourront jamais rivaliser avec la technologie ultra développée des Maliangs.
Bon j’ai lu un peu trop vite pour repérer des choses (ou peut-être qu’il n’y a tout simplement rien à redire haha), et je n’ai relever qu’une seule faute de conjugaison :
« Le jeune homme rabatti immédiatement son capuchon. »
"Demander l’autorisation d’une fille avant de pouvoir la toucher, quelle horreur ! MDR"=> Oui, c'est pas pratique !
"Super chapitre, posant plus clairement les nouveaux enjeux introduits pendant le coup d’état explosif de Sinaï. "=> Merci :) Oui, les enjeux sont nécessaires pour organiser la suite.
En effet, dans la violence j'ai essayé de pas rendre ça trop horrible (c'est tout de même un roman pour les + 14 ans), j'ai pas envie de les traumatiser. XD
"La mégalomanie de Sinaï risque visiblement de tous les conduire à leur perte… Astrée a raison de sourire, les Etioliens ne pourront jamais rivaliser avec la technologie ultra développée des Maliangs."=> En effet^^
« Le jeune homme rabatti immédiatement son capuchon. »=> Ah oui, elle est belle ! => Hop fichier correction !
Bon, ben tu attaques le dernier tiers du bouquin. Je ne pense pas que tu vas t'ennuyer^^
Pleins de bisous étioliens !
-l’Odalisque est super impressionnante, mais je crains qu’elle ne reproduise finalement les mêmes schémas que les hommes en imposant sa volonté aux autres et en partant en guerre.
-Ewen me semble dans une position plus que dangereuse ! Il marche sur des charbons ardents. J’adore ce tour de force joué par les femmes, mais je crains que ce soit au détriment des bons hommes.
-J’adore Nohan, son regard qu’il pose sur le monde, ce côté doux. Je pense qu’il va jouer un grand rôle, qu’il est plus que sa « passivité apparente ».
-Enfin tout ce qu’on apprend sur Astrée et les bébés-filles me terrifie. D’une part, savoir que le problème est un problème de « consanguinité » je ne l’avais pas imaginé sous cet angle (un tel entre soi aurait favorisé que des naissances masculines ?) m’étonne ! Ensuite je trouve que ce rebondissement est génial (je veux dire qu’Astrée soit de Mallaig) je ne m’en doutais pas du tout, mais cela s’insère super bien dans le récit ! (bref on est surpris, mais cela ne tombe pas comme un cheveux sur la soupe !) c’est parfait et entretient son lot de questions : si Astrée est un genome I, cela interroge sur les raisons de son départ (elle faisait partie des « gagnants » de sa précédente cité, alors pourquoi est-elle partie ? a-t-elle été poussée à l’exil ?) ensuite, si elle est un genome I ca veut dire qu’elle est également redoutablement intelligente et outre son regard de mépris (super final de chapitre d’ailleurs !) cela veut dire qu’elle ne leur a pas tout dit ! Je tremble !!!
Bref un super chapitre, après tous les évènements survenus (la course à l’œuf, la prise de pouvoir, le départ de mallaig pour Alya), ces deux chapitres font du bien, ils posent les choses ! Bravo pour une telle inventivité !
"un chapitre qui me glace."=> Oui c'est un chapitre qui pose les bases pour la suite et aussi pour le tome 2. Il était compliqué à écrire car il y avait pas mal de dialogues et je devais mettre en exergue certaines personnalités comme celle de Sinaï, d'Ewen et d'Astrée.
"Ewen me semble dans une position plus que dangereuse ! Il marche sur des charbons ardents. J’adore ce tour de force joué par les femmes, mais je crains que ce soit au détriment des bons hommes."=> Oui malheureusement...
"J’adore Nohan, son regard qu’il pose sur le monde, ce côté doux. Je pense qu’il va jouer un grand rôle, qu’il est plus que sa « passivité apparente »." => Oui Nohan chou va jouer un grand rôle <3
"Enfin tout ce qu’on apprend sur Astrée et les bébés-filles me terrifie. D’une part, savoir que le problème est un problème de « consanguinité » je ne l’avais pas imaginé sous cet angle (un tel entre soi aurait favorisé que des naissances masculines ?) m’étonne !"=> C'est une interprétation de Sinaï, ce n'est pas forcément la cause :p
Je suis contente que le rebondissement autour d'Astrée te plaise, elle va jouer un rôle important pour la suite. Dans ma réécriture, j'ai donné quelques indices supplémentaires dans les chapitres précédents pour préparer cette révélation.
"cela veut dire qu’elle ne leur a pas tout dit ! Je tremble !!!"=> Hihihihih oui tremble :p
Bravo pour une telle inventivité ! => Merci <3 très chère !
Pleins de bisous volants
( Bonne lecture pour la suite, si tu as le temps :p)
Me revoilà d'un long week-end !
Bon ce chapitre j'ai lu le début jeudi dernier et j'avais relevé quelques petits trucs déjà, je vais le relire en diagonal pour le début pour me remettre dedans et puis finir tranquillement ;)
Les premières remarques :
"Anaël laissa échapper un soupir de soulagement"
-> Tu répètes le mot "soulagement" deux fois dans ce paragraphe.
D'ailleurs, après tout ce qu'Anaël a fait subir à Nohan, Nono ne ressent pas un peu de "plaisir" (c'est pas ce mot que je cherche, mais je pense que tu comprendras ce que je veux dire) à voir son frère souffrir ?
"Bah on est ses fils, qu'est-ce que tu veux qu'il nous arrive ?"
-> Je me suis dit ça aussi en pensant que le fait qu'ils soient ses fils ne changera pas grand chose... :(
"Bientôt on va devoir mettre notre pénis sous une armure, c'est ça ?"
-> Ça s'appelle un préservatif mon chéri !
"Nohan prit la fuite, le sourire aux lèvres. Il était particulièrement ravi de sa boutade"
-> Han ! Je suis fière de toi, Nono ! Ne te laisse par faire !
"Son courage, la volonté de ne plus se laisser faire."
-> Il manque un verbe ici o/
"un ensemble élégant composé d'une tunique ocre et d'un pantalun brun."
-> pantalon*
Dans la description de la salle, c'est assez difficile de visualiser quand tu dis gauche et droite parce qu'on ne sait pas tellement par rapport à quoi. Tu pourrais parler plutôt de choses sur les murs peut-être comme des fenêtres, des tableaux/teintures, des bibliothèques. Ça permet aussi de se représenter mieux la pièce puisqu'on a une vision que du sol et du plafond.
Et après tu dis que untel s'est positionné près de la source de lumière et truc se met en face près des livres... A toi de voir ;)
"Combien a-t-il eu d'exécutions"
-> combien y* a-t-il
"Quinze exécutions et vingt-six mutilations."
-> Ah oui quand même :o !
"Je restaure donc le service militaire."
-> C'est étonnant comme décision. Donner des armes et donc le pouvoir de se battre aux hommes, ils pourraient se rebeller. Malgré tout, les hommes restent plus forts physiquement que les femmes.
La suite de ma lecture ^^ :
"Mes lois sont nécessaires et justes, je les ferai appliquer jusqu'à ma propre chair."
-> En relisant ce passage, je ne sais pas pourquoi, mais je sens qu'un certain Anaël va perdre une main dans l'histoire. Enfin je n'espère pas, mais je le crains ^^
"Un étrange poids s'abattit sur ses épaules. [...]"
-> Ce paragraphe sur les états d'âmes de Nohan est vraiment bien et tombe au bon moment. J'aime les personnages qui ont un caractère comme ça de continuelle compassion même pour une personne qui le traitait mal auparavant.
"J'ai vingt-deux ans."
-> Waw je l'avais imaginée bien plus vieille ! Par contre je n'ai pas vu venir le fait qu'elle soit de Mallaig ! Belle surprise !
"Astrée nous a prouvé que les habitantes de Mallaig donnent naissance à des filles si elles font l'amour avec des hommes de notre cité."
-> Je trouve ça bizarre le terme "faire l'amour" dans ce contexte, j'aurai utiliser un terme plus scientifique. Enfin c'est moi ^^
D'ailleurs Sinaï construit une théorie en se basant sur un seul exemple ? Ça ne fait pas très malin de sa part, ou si c'est pour convaincre les hommes de la suivre, elle les prend vraiment pour des cons xD
J'ai de la compassion pour Astrée bizarrement ^^ Le fait qu'elle soit une génome 1 et qu'elle ait un petit air méprisant à la fin en mode "t'as cru me baiser, mais c'est moi qui vais te baiser" j'adore xD Ouai j'aime les fourbes, je suis serpentard o/
Encore un très bon chapitre !
Désolée mon commentaire est assez décousu du coup, je n'ai pas trop eu le courage de le mettre plus en forme ^^
Des bisous !
Bon j'espère que tu vas mieux aujourd'hui après l'épreuve d'hier ( je te fais pleins de bisous volants pour te réconforter!)
Alors, en effet, il y a bien une répétition de soulagement ! Je vais corriger ça :p
"Nono ne ressent pas un peu de "plaisir" (c'est pas ce mot que je cherche, mais je pense que tu comprendras ce que je veux dire) à voir son frère souffrir ?"=> Non, je ne pense pas, Nohan a trop d'empathie pour cela ;-)
"Bah on est ses fils, qu'est-ce que tu veux qu'il nous arrive ?-> Je me suis dit ça aussi en pensant que le fait qu'ils soient ses fils ne changera pas grand chose... :( " => En effet, tu verras dans les derniers chapitres :p
"un ensemble élégant composé d'une tunique ocre et d'un pantalun brun." => Bah quoi tu ne connais pas les pantaluns ? Lol (merci je vais corriger^^)
"Je restaure donc le service militaire."
-> C'est étonnant comme décision. Donner des armes et donc le pouvoir de se battre aux hommes, ils pourraient se rebeller. Malgré tout, les hommes restent plus forts physiquement que les femmes. => En effet, c'est un risque que va prendre SInaï mais elle ne va les armer qu'une fois qu'ils seront dans le désert.
"Astrée nous a prouvé que les habitantes de Mallaig donnent naissance à des filles si elles font l'amour avec des hommes de notre cité." => Ahah, cela avait crée un débat sur mon jdb quand le chapitre était sorti ! Je dois changer le verbe mais pour l'instant, je n'ai pas trouvé le bon.
"J'ai de la compassion pour Astrée bizarrement ^^ Le fait qu'elle soit une génome 1 et qu'elle ait un petit air méprisant à la fin en mode "t'as cru me baiser, mais c'est moi qui vais te baiser" j'adore xD Ouai j'aime les fourbes, je suis serpentard o/" => Hihihi alors c'est que je l'ai bien décris, je souhaitais que l'on ai de l'empathie pour elle :p
Ton commentaire est très bien ! Merci de continuer l'histoire :p
Je sens que les prochains chapitres vont te plaire (pleins de rebondissements en vus !)
Merci pour tes gentils mots, ça fait du bien :3 ça va mieux tant que je reste loin des ascenseurs ^^'
"Non, je ne pense pas, Nohan a trop d'empathie pour cela ;-)" -> oui ça se tient !
"En effet, tu verras dans les derniers chapitres :p" -> je n'aime pas trop quand tu confirmes mes suspicions xP je vais stresser xD
Le pantalun est une race de pantalon qu'on trouve principalement en troupeau dans les champs de lin. Il se nourrit exclusivement de graines de lin et peut avoir une portée de 3 pantacourts et jusqu'à 5 shorts suivant leur longueur à l'âge adulte. Le pantalun n'a pas de genre et se différencie principalement de par ses formes (selon s'il est en gestation), sa longueur (par rapport à son âge) ou par sa couleur (suivant ses humeurs).
OK pour le risque de Sinaï, je garde ça en tête et te dirai si ça tient la route ;)
Oui effectivement c'est réussi pour l'empathie !
Tu sais à quoi j'ai pensé en lisant ce chapitre ? A la série Désenchantée sur Netflix. Je ne sais pas si tu l'as vu, mais y a une histoire entre une mère et une belle-mère et notre avis sur l'une et l'autre change entre la saison 1 et la saison 2 un peu de la même façon qu'ici.
J'ai bien aimé y faire un parallèle dans ma tête en le lisant ^^
Je vais aller lire la suite alors :D
Tu nous mets en place le contexte pour la suite qui va être sanglante j'ai l'impression, va falloir que je m'accroche à mon slip xD
Cette société matriarcale fait froid dans le dos. Étant une femme, j'aurais pu supporter, mais si mon frère se retrouvait dans cette situation j'aurais eu un peu pitié quand même ! Surtout que c'est soudain !
Ah, je savais qu'il y avait un truc qui clochait avec Astrée ! Un génome 1 !! Pourtant elle n'a pas l'air si intelligente que ça (ou alors c'est le caractère de sa fille qui me donne une mauvaise opinion d'elle xD)
Vivement la rencontre entre Mallaig et eux, ça va être mouvementé et je sais pas si c'est une bonne chose !
C'était un super chapitre !
"Ah, je savais qu'il y avait un truc qui clochait avec Astrée ! Un génome 1 !! Pourtant elle n'a pas l'air si intelligente que ça (ou alors c'est le caractère de sa fille qui me donne une mauvaise opinion d'elle xD)" => Astrée jour des rôles, on va voir ça. Mais elle est très douée pour jouer des rôles même celui d'idiote^^
Vivement la rencontre entre Mallaig et eux, ça va être mouvementé et je sais pas si c'est une bonne chose ! => Tu ne crois pas si bien dire ! xd
Pleins de bisous, je file répondre à tes autres commentaires, tu te déchaînes ce soir lol
Ah Anaël et ses hormones en ébullition ! En découvrant Nerha, j’ai tout de suite imaginé une Mord-Sith (la tresse, le cuir). Elles vont mener leur régiment à la baguette ! Il faut que j’arrête de croire que je préfère les chapitres sur Mallaig parce que j’aime autant Etioli.
Celui-ci a vraiment un bon rythme et des dialogues top. En plus, il se prête bien au format FPA.
Alors ce qui suit ne sera pas vraiment constructif parce que je suis en mode love.
- Une répétition de « faire appliquer »
- Quelques « ? » sont superflus, mais je ne les ai pas noté L
- Nohan admire Ewen, à ce point ?
- Pour coller avec le gouvernement pro femme, il faudrait que certaines occupent des postes clefs et pas seulement au sein des armées. Là on ne voit que Sinai placer ces hommes.
- Je n’avais pas compris qu’à Etioli on connaissait l’existence de Mallaig… C’était mentionné avant ? Outre le fait d’appeler Astrée l’étrangère ? Je n’ai pas vu venir Astrée. Je croyais qu’ils allaient ramener un membre du groupe d’Alya dans la salle de conseil, perso.
- Sinai envoie les hommes de 16 à 75 ans ? Lol ! Elle veut se débarrasser de tous les hommes ou quoi ? D’ailleurs Sinai nous avait habitués à être plus maligne que ça. Se fier à Astrée pour obtenir des renseignements, ce n’est pas très malin. On est d’accord qu’avec son demi-sourire Astrée les dirige dans un traquenard à Mallaig.
- Ah oui : « faire l’amour » ! J’ai buté : procréer ? se reproduire ? enfanter ? pour axer sur le problème des naissances.
- Je ne sais pas si l’explication du métissage Mallaig/Etioli est plausible pour remédier aux naissances de filles...
Des bisous étoilés
Edit : je viens de voir que le suivant est publié. Tu assures ! Je me le garde pour plus tard ;)
Ah Anaël et ses hormones en ébullition ! En découvrant Nerha, j'ai tout de suite imaginé une Mord-Sith (la tresse, le cuir) => En effet, je pense qu'inconsciemment j'avais l'image en tête. D'ailleurs, je pense changer complètement "l'habillement", sur le coup j'avais juste pas d'autres idées.
Elles vont mener leur régiment à la baguette ! Il faut que j'arrête de croire que je préfère les chapitres sur Mallaig parce que j'aime autant Etioli. => Bah tant mieux :p
Alors ce qui suit ne sera pas vraiment constructif parce que je suis en mode love. Roooh trop gentille <3
Nohan admire Ewen, à ce point ? => Bah oui tout de même ! C'est le seul qui a réussi a récupérer un oeuf, c'est la classe international! Donc forcément, il le vénère !
Pour coller avec le gouvernement pro femme, il faudrait que certaines occupent des postes clefs et pas seulement au sein des armées. Là on ne voit que Sinai placer ces hommes. => En effet, pas bête, je vais le rajouter.
Je n'avais pas compris qu'à Etioli on connaissait l'existence de Mallaig... => Ah bah si tout de même ! Dès le chapitre 2, je mentionne Mallaig par le biais de la mémoire des Mondes
Je croyais qu'ils allaient ramener un membre du groupe d'Alya dans la salle de conseil, perso. => Non, ils ne sont pas arrivés encore.
Sinai envoie les hommes de 16 à 75 ans ? Lol ! Elle veut se débarrasser de tous les hommes ou quoi ? => Elle veut surtout mater les révoltes mais je vais réduire la tranche d'âge, elle est un peu large, là.
Ah oui : « faire l'amour » ! J'ai buté : procréer ? se reproduire ? enfanter ? pour axer sur le problème des naissances. => Enfanter c'est pas mal ! Je valide !
Je ne sais pas si l'explication du métissage Mallaig/Etioli est plausible pour remédier aux naissances de filles... (propagande quant tu nous tiens^^)
Edit : je viens de voir que le suivant est publié. Tu assures ! Je me le garde pour plus tard ;) => Ouiiiii, il est publié ! J'ai trop hâte que tu le lises <3
Pleins de bisous volants <3
Ps : je peux te retaguer quand la suite sort du coup ?
J'aime beaucoup l'idée que Astrée vienne de Mallaig même si je n'ai pas l'impression que ça suscite une si grande surprise que ça dans l'assistance. Et surtout elle ne donne que très peu d'informations sur le fonctionnement du clonage et les hommes ne s'agitent pas trop pour mieux comprendre.
Et j'avoue que le discours de Sinaï n'est pas très clair. Le problème décrit par Astrée c'est le clonage et le manque de liberté et non les femmes et Sinaï parle de défendre la liberté des femmes. mais Astrée n'explique pas tellement pourquoi la liberté des femmes (ou la liberté tout court d'ailleurs) est tellement menacée qu'elle a préféré fuir.
J'ai l'impression qu'il est important de mettre en opposition les deux cultures et les deux systèmes et je ne suis pas sûre que la conclusion du chapitre permette de saisir les enjeux.
Mais ce n'est que mon impression et je suis surtout ravie d'avoir retrouvé ta plume et le petit Noah. A très bientôt
J'ai une nouvelle fois aimé ce chapitre même si c'est plus une mise en atmosphère qu'un véritable développement de l'intrigue, m'a t-il semblé. => Ce point me turlupine, qu'attendais-tu dans ce chapitre pour avoir le sentiment qu'il s'agit d'un développement de l'intrigue ? Le rôle des silleurs peut-être ?
Pour ma part, au contraire, ce chapitre vient complêtement construire l'intrigue, en particulier celle du tome 2.
J'aime beaucoup l'idée que Astrée vienne de Mallaig même si je n'ai pas l'impression que ça suscite une si grande surprise que ça dans l'assistance. => C'est vrai, je vais essayé de développer ça ! C'est pour cela que j'adore avoir vos ressentis "à chaud de lecture" ça me permet de cibler les descriptions ou les précisions que je dois rajouter, car dans ma tête, elles y sont toutes !
Et surtout elle ne donne que très peu d'informations sur le fonctionnement du clonage et les hommes ne s'agitent pas trop pour mieux comprendre. => Je ne souhaitais pas rentrer dans les détails, d'une part car les explications auraient été compliquées pour l'audience et redondantes pour le lecteur.
Et j'avoue que le discours de Sinaï n'est pas très clair. Le problème décrit par Astrée c'est le clonage et le manque de liberté et non les femmes et Sinaï parle de défendre la liberté des femmes. mais Astrée n'explique pas tellement pourquoi la liberté des femmes (ou la liberté tout court d'ailleurs) est tellement menacée qu'elle a préféré fuir. => J'ai rajouté un passage à la toute fin dans le discours de Sinaï, dis-moi si tu trouves ça mieux ! (bon il ne répond pas vraiment à tes remarques mais il a le mérite de légitimer les intentions de Sinaï).
J'ai l'impression qu'il est important de mettre en opposition les deux cultures et les deux systèmes et je ne suis pas sûre que la conclusion du chapitre permette de saisir les enjeux. => Je vois ce que tu veux dire, je vais réfléchir à une autre fin mais j'aimais bien terminer avec le demi-sourire d'Astrée qu'on se surprend à finalement apprécier.
je suis surtout ravie d'avoir retrouvé ta plume et le petit Nohan => Bon tant mieux, ça me rassure :)
Pleins de bisous volants,
merci encore de ta précieuse lecture !
Elle me fait trop de peine maintenant, alors qu'avant c'était une biatch !
Sinai, elle pousse le féminisme à l'extrème là ! ça me plait beaucoup, je trouve ça très intéressant !
j'adore Astrée qui dit : "oui a mallaig les hommes et les femmes travaillent dur etc" et Sinai : "Vous avez entendu ? les femmes sont opprimées !!" La meuf, elle entend ce qu'elle a envie d'entendre xDDD ! et en meme temps, quand les femmes de son monde ont été enfermées toute leur vie, je peux comprendre qu'on ait des doubles standards, même si cpabien et quand on détient tous les pouvoirs c'est gravement dangereux.
J'ai bien aimé Nerha et ses engueulades avec l'affreux petit Anaël xD et j'aime toujours la relation entre les jumeaux, tellements différents, tellement jamais d'accord, mais malgré tout ça reste des jumeaux et ils s'aiment.
Ravie de te revoir par ici ! Aussi rapide que l'éclair ! Je suis contente si tu n'avais pas deviné pour Astrée, c'est une bonne chose. Je vais commencer à déméler les fils de la toile d'araignée à partir de maintenant :)
Elle te fait de la peine Astrée ? Chouette ! C'est ce que je voulais :) Attention ne tombe pas dans son piège tout de même !!
Sinai, elle pousse le féminisme à l'extrème là ! ça me plait beaucoup, je trouve ça très intéressant !=> Cool ! tant mieux ! J'avais peur d'être assez maladroite. En effet, Sinaï n'entend que ce qu'elle veut, et se sert de ce qu'il faut pour convaincre. Et en effet, cela peut devenir dangereux !
J'ai bien aimé Nerha et ses engueulades avec l'affreux petit Anaël xD et j'aime toujours la relation entre les jumeaux, tellements différents, tellement jamais d'accord, mais malgré tout ça reste des jumeaux et ils s'aiment. => Ah super, je suis contente de te l'entendre dire car j'envisageai ce chapitre un peu comme une pause "comique" (enfin surtout au début). Si le duo fonctionne toujours, c'est bon signe !
Merci encore de ta lecture :D Pleins de bisous volants
Ah non je n'avais rien vu venir non plus pour Astrée ! Bravo pour la révélation !
Les scènes Anaël/Nohan XD ça fait du bien un peu de légèreté après toutes ces péripéties ! Par contre, pourquoi Sinaï appelle ses fils mes/mon homme et pas mes/mon garçons ? Il y a un truc spécial autour du mot "homme" ?
Oulala Sinaï d'ailleurs et ses manigances !! Pourquoi est-ce qu'elle éloigne Kian du gouvernement ? Elle l'a dit, c'est un Silleur, il va s'en aller, mais quand même, c'est rude ! Elle n'y va pas de main morte en tout cas. Mais c'est assez satisfaisant en fait =D
Le dialogue entre Sinaï et Astrée est un bel exemple de dialogue de sourdes. Mais les infos les plus intéressantes sont données par Astrée ! Elle a quitté la cité, c'est donc qu'il y a surement d'autres poches de résistance à Mallaig ! Et pourquoi est-elle partie ? C'est une Silleuse elle aussi ? Oulala que de questions encore !!
A bientôt pour la suite !
Merci d'être passée aussi vite ! Oh je suis contente si tu n'avais pas deviné pour Astrée, je pensais que ce serait facile de faire les liens mais peut-être pas finalement XD
Les scènes Anaël/Nohan XD ça fait du bien un peu de légèreté après toutes ces péripéties ! => Oui je pense qu'on en avait un peu besoin ! Surtout que ça va pas être drôle la suite^^
Par contre, pourquoi Sinaï appelle ses fils mes/mon homme et pas mes/mon garçons ? Il y a un truc spécial autour du mot "homme" ?=> Pour moi il s'agissait surtout de mettre l'accent sur le fait que Sinaï considère mal les hommes en général, seuls ses fils, à ses yeux méritent ce terme. Mais c'est peut-être un peu trop subtile ? Le fait de dire "mes hommes" indiquent aussi la volonté de les reconnaitre comme des adultes et non plus comme des ados.
Oulala Sinaï d'ailleurs et ses manigances !! Pourquoi est-ce qu'elle éloigne Kian du gouvernement ? Elle l'a dit, c'est un Silleur, il va s'en aller, mais quand même, c'est rude ! Elle n'y va pas de main morte en tout cas. Mais c'est assez satisfaisant en fait =D => La réponse à ta question ne devrait pas tarder ;-). Ce n'est pas tant Kian qu'elle évince mais plutôt les dieux d'Astrakam (après la compréhension de ce fait est très subtile mais je tenterai de le développer plus tard !)
Le dialogue entre Sinaï et Astrée est un bel exemple de dialogue de sourdes. => en effet XD, mais cela n'est pas trop lourd ?
Mais les infos les plus intéressantes sont données par Astrée ! Elle a quitté la cité, c'est donc qu'il y a surement d'autres poches de résistance à Mallaig ! => Oh c'est bien que tu fasses ce lien :)
Et pourquoi est-elle partie ? C'est une Silleuse elle aussi ? Oulala que de questions encore !! => Je sais, je sais, mais t'as vu je commence à donner des réponses :)
Merci encore de ta lecture <3, elle est très précieuse <3
Pleins de bisous volants !
Pendant le conseil, j'aurais bien aimé avoir la réaction de Nohan avec l'histoire des restes et des ajustements. Tu dis qu'il observe les réactions des hommes du conseil, mais on ne sait pas ce que lui en pense. C'est dommage.
Je ne sais pas si c'est moi qui ai loupé des trucs ou si c'est normal, ou encore si tu veux semer le doute exprès, toujours est-il qu'il y a des choses que je n'ai pas pas comprises.
Par exemple, à propos des génômes 1 : Astrée dit qu'elle est la seule à ne pas avoir de clones. Elle est vraiment la seule ou c'est aussi le cas de tous les génômes 1 (ou alors elle est la seule génôme 1 ? Mais ça je ne crois pas).
Ensuite, Sinaï se contredit avant et après l'arrivée d'Astrée en disant que des femmes ne naissent plus à Mallaig et ensuite que si. Or Sinaï a apparemment interrogée Astrée avant, elle ne devrait pas se tromper. En plus, Astrée ne parle pas de naissance mais de clonage. Est-ce que Sinaï ne comprend pas ?
Quant à la fin, prometteuse, comme toujours : que nous réservent Astrée et son sourire méprisant ?
Minuscules pinaillages :
"Les sentiments s'entremêlaient et il n'arrivait pas à démêler" : un peu répétitif entremêler/démêler
"La deuxième étape consistera donc à libérer de ce joug technologique cette cité." : je me demande si ce ne serait pas plus joli de mettre "cette cité" juste après "libérer"
"Nohan fut saisi par le triste spectacle qu'elle proposait." : pas super convaincue par ce "proposait". "Présentait" ?
"Les hommes se mirent à debattre entreeux., acceptantoucontestantN" : euh, je crois que tu as dérapé sur tn clavier là :D
Bises !
Ravie de te revoir par ici ! Comme d'habitude tes remarques sont super pertinentes :)
Je suis contente que tout le début te plaise et soit haletant :) Je voulais remontrer les jumeaux ensemble avant qu'ils prennent des chemins différents ;)
Pendant le conseil, j'aurais bien aimé avoir la réaction de Nohan avec l'histoire des restes et des ajustements. Tu dis qu'il observe les réactions des hommes du conseil, mais on ne sait pas ce que lui en pense. C'est dommage. => C'est vrai, je vais voir pour rajouter quelques lignes sur sa propre réaction;
Au niveau de tes problèmes de compréhension de certains passages, tu as tout à fait raison, je n'étais pas très claire, j'ai repris du coup un peu le dialogue entre Astrée et Sinaï pour faire comprendre que la solution pour Sinaï c'est le mélange et non le clonage. (Si t'as le temps de relire tu me diras si c'est mieux).
Quant à la fin, prometteuse, comme toujours : que nous réservent Astrée et son sourire méprisant ? => SUPER duel de femmes en approche :p
Je note pour tes pinaillages, je vais changer deux-trois formulations :)
Bon merci encore de ta lecture ! a bientôt pour la suite (que j'espère sortir la semaine prochaine :) )
Je ne sais pas si je savais consciemment qu’Astrée venait de Mallaig, mais ça ne m’étonne pas plus que ça, vu qu’ils la désignent tous comme étrangère et que ça m’aurait étonnée qu’elle vienne d’Astrakam ^^ Ce que je suis curieuse de savoir, par contre, c’est pourquoi elle est génome 1 (genre, quel rôle elle était censée avoir à Mallaig… à moins qu’elle ait été destinée à être mariée au Kâ ??) et comment elle a réussi à s’enfuir ! Bref, c’est un personage qui me rendait plutôt indifférente au début, mais qui deviant plus intéressant !
Je dois bien avouer que j’aime toujours bien Sinaï, elle est classe, à défaut d’être juste XD Et toutes les lois/mesures qu’elle met en place sont bien cohérentes avec son projet, donc chapeau pour ça ! Et j’ai hate de voir ce qu’il va exactement advenir d’Anaël et Nohan dans cette affaire… Et au fait, pourquoi elle essaie d’exclure Kian ?? Parce qu’il menacerait sa légitimité… ?
Oh, et j’ai hate de voir Cyla et Nohan à nouveau réunis ! (Et qu’il se rende compte que c’est une fille aussi XD)
Merci pour les coquilles! C'est bon c'est corrigé !
Pour Astrée, je crois que tu avais déjà deviné dans un précédent chapitre et tu m'avais posé la question donc oui je pense que tu t'y attendais !
Ce que je suis curieuse de savoir, par contre, c'est pourquoi elle est génome 1 (genre, quel rôle elle était censée avoir à Mallaig... à moins qu'elle ait été destinée à être mariée au Kâ ?? = Très bonnes questions ! Tu poses toujours d'excellentes questions :p et je te donnerai pas la réponse ! XD
Bref, c'est un personage qui me rendait plutôt indifférente au début, mais qui deviant plus intéressant ! => C'est le but :)
Je dois bien avouer que j'aime toujours bien Sinaï, elle est classe, à défaut d'être juste XD Et toutes les lois/mesures qu'elle met en place sont bien cohérentes avec son projet, donc chapeau pour ça => Moi aussi j'adore Sinaï ! Moi je la trouve juste :p, elle est même prête à faire appliquer ses lois sur ses propres enfants ! Je suis contente que tu trouves ses mesures cohérentes, j'avais vraiment peur que ça prenne pas !
Et au fait, pourquoi elle essaie d'exclure Kian ?? Parce qu'il menacerait sa légitimité... ? => Non, c'est à cause de sa mission de Silleur, j'en parlerai plus tard :p
Oh, et j'ai hate de voir Cyla et Nohan à nouveau réunis ! (Et qu'il se rende compte que c'est une fille aussi XD) => NEXT CHAPTER :D
Pleins de bisous volants et à bientôt
Mais l'avantage, c'est que (pour une fois) j'ai préparé une tartine en commentaire. Sans attendre donc :
La grande force du régime que tu as crée, c'est que, pour moi, il est défendable dans son fond politique, même si les méthodes ne le sont pas. Ce que je evux dire, c'est que contrairement à Mallaig, où l'on ne peut qu'être contre le pouvoir, ici, on comprend parfaitement le pourquoi du comment, et sur le principe je suis d'accord avec l'Odalisque. Mais, encore une fois, je n'approuve pas du tout les méthodes.
C'est peut-être aussi une question de points de vue. Alya est totalement contre Mallaig et ses dirigeants, parfois un peu trop, mais Nohan est plus trouble. Surtout que j'ai l'impression que pour le moment, il est loin d'avoir ne serait-ce que commencé son parcours, et qu'il servait jusque là à offrir un point de vue interne au Palais. Alya, elle, est plus âgée, plus classique, et elle a déjà bien évolué - même si, elle aussi, elle a du chemin à parcourir.
En fait, je n'arrive même pas à haïr l'Odalisque. C'ets très honnêtement l'un des meilleurs personnages de méchants que j'ai jamais lu, parce que toutes ses actions paraissent logiques - ou alors je suis vraiment une psychopathe. Elle parvient à nous faire croire qu'elle ne veut pas le pouvoir pour elle toute seule, mais pour fonder une nouvelle société qui serait bénéfique à terme à tous - autrement dit, et je viens de m'en rendre compte, elle créé un régime totalitaire dans les règles de l'Art.
D'ailleurs, j'ai hâte d'avoir la récation de Cyla à ce changement de régime... Nohan croit qu'iel est un garçon de naissance, et le passage "sans contrefaçons, je suis un garçon"... Oups est passé un peu vite à la trappe. Ca va bouger !
Pour une fois, je ne pense pas être la première à commenter... Ma réputation de Super Fan va en prendre un coup xD => J'avoue c'est INACCEPTABLE XD
Alors, ton commentaire m'a énormément rassurée. Le fait que tu dises que régime est acceptable dans son fond politique et que l'on comprend le pourquoi du comment, c'est suuuuuuper. ça prouve que j'ai réussi à faire passer ce que je voulais.
ici, on comprend parfaitement le pourquoi du comment, et sur le principe je suis d'accord avec l'Odalisque. => En même temps à moins d'être particulièrement naïve ou d'avoir une foi complète dans l'humanité, on sait très bien que si une situation pareille se présentait et qu'il y avait un déséquilibre de naissance entre les filles et les garçons, ce serait trop la merde et franchement les femmes souffriraient bien... Donc c'est normal d'être d'accord dans le fond ;-) et donc tu n'es absolument pas une psychopathe ! (ou alors j'en suis une car c'est moi la créatrice^^)
C'ets très honnêtement l'un des meilleurs personnages de méchants que j'ai jamais lu, parce que toutes ses actions paraissent logiques => Roooh quand j'ai lu cette phrase ça m'a fait super plaisir <3
D'ailleurs, pour moi Sinaï n'est pas vraiment une "méchante".
autrement dit, et je viens de m'en rendre compte, elle créé un régime totalitaire dans les règles de l'Art. => La plupart du temps, lorsqu'un régime totalitaire arrive au pouvoir, c'est dans le but d'améliorer les conditions de vie des habitants, il y a toujours un projet qui donne foi dans le régime...
D'ailleurs, j'ai hâte d'avoir la récation de Cyla à ce changement de régime... Nohan croit qu'iel est un garçon de naissance, et le passage "sans contrefaçons, je suis un garçon" => Prochain chapitre ;-)
Merci encore pour tes remarques et pour ta fidélité à l'histoire, vraiment ! Tu sais que si j'avais pas réussi à avoir quelques lecteurs réguliers j'aurai abandonné depuis longtemps... Vos commentaires me donnent foi dans cette histoire ;-)
Pleins de bisous volants
je dois dire que j’admire la résolution et la vision politique de Sinaï. Délivrer Malaïg, elle y va fort ! C’est assez brutal et pas prudent, car elle risque d’épuiser ses forces avant de maîtriser le pouvoir sur place. Mais si elle envoie des hommes valides à la guerre en masse, ça peut-être un moyen de canaliser leur colère et d’éviter une révolte. À moins qu’ils ne se révoltent pour éviter d’aller guerroyer, ce qui est possible aussi. Elle risque des mutineries contre ses générales.
Je ne sais pas si c’est bien la consanguinité qui fait disparaitre les femmes, mais c’est une hypothèse intéressante.
Ah je suis contente si tu n'avais pas deviné ;-). Je me dis que le twist final, du coup, vous n'allez pas le voir venir^^
je dois dire que j'admire la résolution et la vision politique de Sinaï. Délivrer Malaïg, elle y va fort ! C'est assez brutal et pas prudent => Après elle va prendre un peu le temps de préparer ses troupes
Mais si elle envoie des hommes valides à la guerre en masse, ça peut-être un moyen de canaliser leur colère et d'éviter une révolte => C'est son intention première mais je pouvais difficilement le lui faire dire dans le chapitre, je suis contente que tu t'en sois doutée.
À moins qu'ils ne se révoltent pour éviter d'aller guerroyer, ce qui est possible aussi. => Je pense que les hommes y voient leur intérêt car ils savent qu'ils vont délivrer pleins de femmes et donc potentiellement tomber amoureux, fonder une famille, toussatoussa. Une perspective qu'ils n'avaient pas à Mallaig.
Elle risque des mutineries contre ses générales => Oui, mais j'en parlerai plus tard, c'est logique que certains essaient de lutter contre cette domination.
Je ne sais pas si c'est bien la consanguinité qui fait disparaitre les femmes, mais c'est une hypothèse intéressante => Je ne dis rien :) C'est une piste^^
Voili voilou :) merci comme toujours de ta lecture <3
Je n’avais pas deviné pour Astrée, mais je trouve que ça passe très bien, surtout qu’on sait que des gens fuient Mallaig ou en sont bannis. Forcément, certains d’entre eux auront su rejoindre Etioli et le voyage d’Alya, de Jun et des autres ne fait qu’apporter de la cohérence à tout ça. J
Je n’avais pas songé non plus que Sinaï voudrait étendre son pouvoir jusqu’à Mallaig, mais au final, ça ne me surprend pas. Tu l’as toujours décrit comme quelqu’un avide de pouvoir, elle reste donc fidèle à elle –même. Elle risque bien d’être l’une des principale antagoniste de l’histoire et je suis soulagée qu’Alya soit partit car un tel bouleversement, sur Mallaig, au vu de la situation qui y règne déjà, nul doute, ce sera terrible.
J’ai ris de l’innocence des jumeaux dans ce chapitre ^^ :
« - Bah on est ses fils, qu'est-ce que tu veux qu'il nous arrive ? » On y croit, Anaël, on y croit… ^^
« Cette révolution lui convenait. En son fort intérieur, il espérait que la nouvelle société serait plus juste que celle de son père. » Bien tenté, Nohan, mais… Non, je n’y crois pas non plus. ^^ La preuve, ta maman rêve déjà de conquête. On est d’accord que ça sent mauvais ? Les gens ont fait de terribles choses en prônant qu’ils voulaient aider les autres… Parfois, même, en croyant eux-mêmes à ces raisons. Mais Sinaï domine clairement, elle n’écoute pas les autres autour d’elle, c’est une dictatrice avide de pouvoir et ça donne rarement de bonnes choses quand ce genre de personne se retrouve au sommet.
« - Quinze exécutions et vingt-six mutilations. » Que dire ? … ^^ C’était logique, mais elle ne perd pas de temps. ^^
« - Je vous ai réuni ici pour vous faire comprendre que ma vision ne se cantonne pas à Etioli. Ma prise de pouvoir, ici, n'était que la première étape. Comme vous le savez, ce problème de naissance de filles existe dans toutes les cités. Il n'est apparu que récemment chez nous car nous avions choisi de nous reconnecter à la nature et de bannir toute cette technologie néfaste qui mutile l'esprit et le corps. Mallaig se meurt. Leur société est un échec. Les hommes comme les femmes sont enchainés. La deuxième étape consistera donc à libérer de ce joug technologique cette cité. Libérer ces âmes opprimées. » MA vision, MA prise de pouvoir… C’est révélateur. ^^ Libérer la population de Malaig… Joliment dit, mais celui qui, dans la pièce, y croira, est encore plus innocent que les jumeaux ^^. Madame veut juste du pouvoir.
« - Pourquoi vouloir imposer aux autres notre fonctionnement ? N'est-ce pas prétentieux de croire que nous connaissons ce qu'il y a de mieux pour les autres ? Pourquoi ne pas nous satisfaire de ce que nous allons créer ici ? » Ewen :’( C’est bien tenté mais inutile, elle va te bouffer la madame, si tu restes là. Tu n’es qu’un pantin pour elle, pour assurer la domination des hommes. Mais je me dis qu’il le comprends déjà ou que ce sera très vite le ca. Tayo, Ewen, sauve qui peut ! ^^
« - Exactement. Je ne saurai accepter que les femmes soient privées de leurs libertés. Les Malliens nous remercieront. Parfois nous devons aider les peuples à s'émanciper, parfois nous devons les forcer à l'être, pour leur bien et le nôtre. » oO ^^ Mais bien sur ^^
« Nohan, quant à lui, ne quittait pas Astrée des yeux. Quelque chose avait changé dans son attitude. Son visage, plus particulièrement. Elle souriait. Oui. La douleur l'empêchait certainement de rire mais il reconnut cette expression, calquée de son passé, qu'elle lui avait souvent dédiée : du mépris. » Très, très interressant ! Astrée cherche a guider Sinaï dans un pièce, pour se venger ? Elle espère qu’elle se cassera es dents sur Mallaig et pouvoir prendre sa place ensuite ? ^^ Comment donner très, très envie de lire la suite… ^^
Sinon, j’ai relevé ceci :
« Ewen entra, peu après, il ne portait plus ses habits des montagnes mais un ensemble élégant composé d'une tunique ocre et d'un pantalun brun. » Pantalon ? ^^
Tu as vu, j’ai fait la fainéante, je t’ai cité partout :O Scandaleux !
Très, très interressant ! Astrée cherche a guider Sinaï dans un pièce, pour se venger ? Elle espère qu'elle se cassera es dents sur Mallaig et pouvoir prendre sa place ensuite ? ^^ Comment donner très, très envie de lire la suite... ^^ => BATAILLE DE FEMME à venir :D
Allez je file répondre à tes autres coms :)