Alexie fut la première à se redresser, se rappelant que son père était en danger. Elle laissa Mathéo auprès de son frère pendant qu’elle se levait silencieusement. Elle ne connaissait Tyméo que depuis quelques mois mais elle avait passé chaque jour en sa compagnie, elle avait appris à le connaître, un peu. Il avait été un jeune homme très souriant, qui parlait avec son coeur, parfois maladroit ou nerveux. Avec elle, il avait toujours été très gentil et avenant. Il aimait faire la fête et boire, beaucoup. Mais son regard était remplie de joie et d’innocence.
Les larmes se remirent à couler sur ses joues alors qu’elle approchait de la porte. Elle baissa la poignée sachant que rien ne se passerait. Elle se déplaça vers la commode près de la fenêtre et ouvrit tous les tiroirs à la recherche d’un objet qui lui permettrait de crocheter la serrure. Elle n’y trouva que des serviettes et du linge de lit. Elle donna un violent coup de pied dans le dernier tiroir pour le refermer.
_ Aïe !
_ Alexie ?
La jeune fille se tourna en se tenant le pied. Mathéo avait porté son frère sur le lit et avait croisé ses bras sur sa poitrine. Il semblait dormir à présent. Le jeune homme rejoignit Alexie.
_ Il faut qu’on trouve un moyen de sortir d’ici. Mon père est dans une chambre à côté, je ne peux pas le laisser.
Mathéo traîna son regard sur la pièce. Il regarda par la fenêtre mais ils étaient trop haut pour sauter. Ses yeux se posèrent finalement sur un petit objet sous le lit qui brillait avec les derniers rayons du soleil couchant. Il s’accroupit et le ramassa. Avec un petit sourire il balança au bout de ses doigts sous le nez de la jeune fille un trousseau de clés.
La jeune fille l’attrapa et embrassa la joue de son sauveur. Elle se précipita vers la porte et ne s’aperçut pas que le jeune homme avait un sourire idiot sur le visage. Elle inséra une clé dans la serrure, la tourna et abaissa la poignée. Ils étaient libres. Alors qu’elle allait sortir, Mathéo repoussa doucement la porte devant elle. Alexie lui jeta un regard surpris.
_ Il nous faut un plan.
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