Chapitre 18 : La noirceur du vert

Par Isapass
Notes de l’auteur : Attention, ce chapitre contient des scènes violentes et/ou susceptibles de choquer. (J'ai préparé des tasses de thé d'avance...) Et sinon, vous avez peut-être reconnu d'où venait l'inspiration du titre ? :)

Chapitre 18 : La noirceur du vert

 

Flore

 

Le sac de jute s’écrasa par terre avec un bruit étouffé en soulevant un nuage de poussière qui retomba mollement. Flore fit jouer son bras pour soulager son épaule meurtrie. Il lui avait fallu plus de deux heures pour traverser la ville de la porte d’Altamonte à la porte d’Avrin. Prendre garde aux pélégris était devenu un réflexe, mais elle avait dû éviter les grands axes, privée de son agilité par son énorme ballot dont les liens lui sciaient le dos. Elle n’avait plus qu’à parcourir la zone à découvert jusqu’à la quatrième porte de l’entrepôt, puis elle pourrait souffler. Elle chargea à nouveau son fardeau en se demandant si son larcin avait été découvert, à l’échoppe du chouvre. Si c’était le cas, Conrad devait faire trembler les murs sous ses imprécations à l’heure qu’il était. Tant pis. Depuis trois lunes qu’elle implorait qu’on vienne en aide aux devineurs sans résultat, elle en avait eu assez d’attendre. Certes, le réseau s’était arrangé pour faire parvenir de la nourriture aux clandestins, mais ça ne suffisait pas. Ils vivaient toujours entassés à cent dans ce souterrain ! Après tout, c’était peut-être son destin qui la poussait à honorer seule cette promesse lancée à la légère. Le géant roux pourrait bien crier, elle aurait la conscience plus tranquille. Et l’idée de prouver ce qu’elle pouvait accomplir sans aide ne lui déplaisait pas, il fallait bien l’avouer.

Elle s’élança vers le bâtiment, franchit la porte en bois, puis attendit quelques instants que ses yeux s’habituent à la pénombre des lieux que seule la lumière de la lune coulant de l’œil-de-bœuf diluait un peu. Marden, celui qui gardait l’accès à la cave lors de sa précédente visite, se tapissait peut-être dans un coin. Elle se glissa vers l’escalier, prête à s’identifier s’il lui tombait dessus, mais elle atteignit le bas des marches sans rencontrer d’obstacle. Passant la première porte à tâtons, elle frappa le signal sur la seconde — quatre coups, puis trois, pour ne pas se faire écharper en entrant — avant de la pousser et de laisser tomber le sac et son chapeau sur le sol.

Dans l’immense salle souterraine qui servait de refuge aux bouchevreux régnaient un silence et une obscurité épais comme de la boue. Flore dénicha un chiffon sur lequel elle battit son briquet. Le tissu brûla juste assez longtemps pour qu’elle distingue une torche qu’elle alluma à son tour. À pas lents, elle déambula entre les piliers vers le fond de la pièce en brandissant la dague dont elle avait pris soin de se munir. Paillasses, vêtements, ustensiles et tout ce qui avait permis à la centaine de vrais et de faux devineurs de vivre cachés là pendant des lunes jonchaient encore la terre battue, comme la jeune fille les avait vus la première fois. Les occupants avaient quitté leur abri sans rien emporter.

Soudain, elle entendit un bruit qui résonna sous les voûtes et souffla son flambeau. À l’autre bout de la salle, quelqu’un venait d’entrer. En contournant une colonne, elle distingua la lueur d’une lanterne autour de laquelle évoluaient plusieurs silhouettes vêtues de vert foncé. Malgré les coups de boutoir de son cœur sur ses côtes, elle s’efforça de ne pas paniquer. Les pélégris n’allaient pas tarder à apercevoir le sac qu’elle avait laissé choir près de la porte et ils se tenaient entre elle et la seule issue vers l’extérieur. Cependant, des zones d’ombres persistaient le long des murs ; si elle se dépêchait, elle pourrait peut-être se glisser jusqu’à la sortie avant qu’ils explorent l’endroit. Abandonnant sa torche, elle progressa pas à pas, bras tendus en avant. Lorsqu’elle atteignit la limite du halo de lumière, elle entendit :

– Regardez ça.

Les dix hommes suivirent le doigt pointé vers le ballot. L’un d’eux ouvrit la toile de jute et en extirpa, sous les yeux perplexes de ses compagnons, une veste verte en tout point semblable à celle qu’il portait. Il la jeta par terre pour revenir au contenu du sac dont il tira, cette fois, un bouffetin de cuir de la même teinte, une autre veste, des masques métalliques et toutes les pièces des faux uniformes que Flore avait dérobés au quartier de la résistance. Profitant de la diversion, la jeune femme se lança le long du mur, courbée en avant, en priant le ciel pour que la lanterne ne l’éclaire pas. Cela ne suffit pas ; elle vit du coin de l’œil une masse sombre arriver droit sur elle. Une main lui tordit le poignet pour l’obliger à lâcher son arme et elle se sentit soulevée de terre par deux bras d’acier contre lesquels elle ne put rien. Ralenti par ses efforts pour se libérer, le soldat la traîna jusqu’au seul individu qui n’était pas masqué. Lorsque la lumière éclaira ses traits, l’homme qui lui faisait face arrondit les yeux de surprise en même temps qu’elle. C’était Lancel de Kelm.

– Qu’avez-vous fait d’eux ? cria-t-elle en se jeta sur lui pour le frapper, aussitôt retenue par celui qui l’avait ceinturée.

– Calmez-vous.

– Vous les avez livrés à vos affreux pélégris ? Vous allez tous les pendre ? Les vieillards, les enfants ?

– Non, je les ai…

– Vous êtes méprisable ! Espèce de… de faquin ! cracha-t-elle avec l’envie de lui arracher les yeux.

À sa grande surprise, un éclat de rire général accueillit son insulte, tonnant à ses oreilles affolées et attisant sa hargne. Même Lancel eut du mal à se retenir de sourire, tout en lui adressant des regards d’excuse. Elle ne comprenait pas.

– D’où est-ce que vous connaissez des mots pareils, Demoiselle ? demanda l’homme qui la tenait.

J’ai déjà entendu cette voix, pensa Flore tandis qu’il détachait la bride de son masque.

– Marden ! Vous êtes sain et sauf !

– Rassurez-vous : à part nous, tout le monde est sorti de la ville, grâce à ce monsieur.

Muette de perplexité, Flore ne put que l’interroger du regard. Marden avait changé de physionomie depuis qu’elle l’avait rencontré ; les yeux brillants, il affichait une gaieté sauvage qui annonçait ou bien l’hilarité, ou la déconfiture de tous ceux qui lui barreraient la route.

– C’était déjà bien plus vivable, là-dessous, depuis qu’on mangeait tous les jours, mais c’était quand même pas facile. Maintenant, tous les nôtres sont en sécurité.

Flore jeta un coup d’œil de biais au commandant des pélégris en se penchant vers Marden.

– Vous en êtes sûrs ? souffla-t-elle.

– Nous leur avons fait passer la porte nous-mêmes, expliqua-t-il. Dans les uniformes que vous voyez. Nous avons escorté les carrioles dans lesquelles ils étaient cachés.

– Carrioles officiellement chargées à ma demande et destinées au Haut-Collège d’Avrin, intervint Lancel. Si cela peut vous rassurer, Demoiselle Flore, je ne sais pas où ont été emmenés les évacués.

Il désigna d’un geste le sac de jute et son contenu.

– Il semblerait que nous ayons eu la même idée. Marden vient d’accompagner le dernier convoi.

La jeune femme ne répondit pas. Elle devait digérer le fait d’être arrivée trop tard, mais elle commençait à croire que les devineurs se trouvaient vraiment hors de danger.

– Et vous, finit-elle par demander aux faux pélégris, pourquoi n’êtes-vous pas partis ?

– Pour rejoindre le réseau, déclara Marden, et libérer cette fichue ville.

Elle sursauta. Malgré la situation, la bonne foi de Lancel de Kelm restait encore à prouver et elle déplorait que Marden ait évoqué les résistants devant lui. Elle espérait qu’il n’en avait pas trop dit auparavant.

– Permettez-moi de vous raccompagner aux Cimiantes, Demoiselle, proposa Lancel. Peut-être serait-il sage de laisser votre sac ici ? Je ne doute pas qu’il sera sous bonne garde.

Elle acquiesça.

 

Un moment plus tard, ils marchaient dans les ruelles obscures qui remontaient en pente raide contre la falaise du Mont-de-Cordelle.

– Je préfère que nous empruntions un itinéraire discret, s’excusa Lancel à voix basse. Je parviendrais sans doute à vous tirer indemne d’une rencontre avec une patrouille, mais votre réputation en pâtirait.

– La vôtre aussi, ironisa Flore. J’imagine qu’un Maître-Erudit vu en compagnie d’une jeune femme aux iris bleu clair habillée en garçon au beau milieu de la nuit, ce n’est pas très conforme à la doctrine du Haut-Savoir ?

– En effet, répondit-il très sérieusement. Je me dois de paraître irréprochable aux yeux de l’Ordre, c’est vrai, mais vous devez comprendre que je ne me soucie de rester dans les bonnes grâces des autres Érudits que pour pouvoir les combattre de l’intérieur. Je l’ai dit à votre sœur, je ne suis pas de leur côté. Je ne nie pas qu’il m’aura fallu des années avant d’arrêter de me voiler la face, pourtant les horreurs perpétrées à travers le royaume ont depuis très longtemps dépassé le seuil du supportable. J’espère que vous le ferez savoir à qui de droit quand l’occasion se présentera, car j’aimerais participer à la résistance.

Flore s’abstint de répondre. Même si le plaidoyer du commandant vibrait de sincérité, elle serait stupide de le croire sur parole. Et puis ce n’était pas à elle de décider.

– Comment en êtes-vous arrivés à aider Marden et les siens ? interrogea-t-elle alors qu’ils abordaient l’esplanade d’un des nombreux marchés de Terce, à mi-chemin du château.

– Plusieurs pélégris ont été tués autour de l’entrepôt — l’œuvre de nos amis comme je l’ai su après —, ce qui a exigé que j’enquête personnellement. Quand j’ai visité les hangars, j’ai découvert l’escalier menant à la cave. Certains signes m’ont laissé croire qu’il était utilisé régulièrement et j’ai eu l’intuition que les gens qui se cachaient là avaient sans doute besoin d’aide. Je suis revenu à la nuit, avec des uniformes empruntés à la caserne et ma proposition. J’ai bien failli me faire égorger, d’ailleurs, il a fallu que je fasse preuve d’une grande persuasion. La résistance va gagner quelques excellentes recrues.

Il s’arrêta brusquement, aussitôt imité par Flore qui ne put retenir un hoquet d’angoisse. De l’autre côté de la place, à une centaine de pas, des soldats s’activaient autour d’un échafaud et d’une petite charrette attelée à un poney somnolent. Les flambeaux qui les éclairaient ne suffisaient pas à en révéler les détails, mais la scène ne laissait aucun doute.

– Encore une de ces immondes expositions de bouchevreux exécutés, siffla Lancel entre ses mâchoires crispées tandis qu’ils s’enfonçaient dans l’ombre entre deux murs. Il vaut mieux attendre qu’ils s’en aillent pour continuer.

Flore hocha la tête, la gorge serrée par un mélange de larmes et de rage. Elle aurait voulu fuir ce spectacle sinistre ; pourtant, elle ne pouvait en détacher les yeux malgré la douleur qui l’envahissait. Une douleur physique qui brûlait jusqu’à ses os. Elle faillit supplier Lancel d’intervenir pour faire cesser ce cauchemar, mais c’était inutile. Les pauvres malheureux dans la charrette étaient déjà morts.

– Qui est-ce ? parvint-elle à articuler en désignant une silhouette raide qui portait le long manteau en cuir des Érudits et semblait veiller à la manœuvre, les mains jointes dans le dos.

– C’est Keil Fadom, le prévôt de Tercebrune. C’est un sadique, aussi acharné que Bréol. Mais à la différence de Bréol qui peut facilement sortir de ses gonds, il est froid et calculateur. Et je n’ai aucun pouvoir hiérarchique sur lui. Désolé, Demoiselle, je ne peux pas les arrêter, ajouta-t-il amèrement.

À califourchon sur la barre transversale, un des pélégris cloua une planche portant une inscription que Flore ne pouvait déchiffrer. Puis les soldats et l’Érudit s’en furent, laissant derrière eux trois corps pendus par le cou. La brise qui soufflait sur l’esplanade leur imprimait un balancement accentué par la lueur mouvante des deux flambeaux accrochés à la potence.

– Venez, murmura Lancel. Ne regardez pas.

Il la guida dans l’ombre des maisons qui bordaient la place, le plus loin possible du sinistre portique. Flore se laissait tirer par le bras. Elle ne voyait plus rien que le halo des torches qui découpaient une bulle chatoyante autour des trois morts, un cocon de lumière qui chassait les ténèbres. Plus la distance se réduisait, plus l’impression d’irréalité planait sur ses sens. Elle n’était pas là, ce qu’elle voyait n’existait pas vraiment, ce n’était qu’une déformation de son esprit engendrée par la peur. Ça ne pouvait pas être vrai. Pourtant, les silhouettes à la nuque tordue continuaient à danser, indifférentes et silencieuses. Pourtant, une nausée acide menaçait toujours de lui couper les jambes. Il fallait qu’elle sache.

Elle arracha son bras de la poigne de Lancel et obliqua vers l’échafaud sans entendre ses appels frénétiques. Lorsqu’elle entra dans la lumière, elle fut certaine qu’aucun songe ni même aucun cauchemar n’aurait pu égaler l’odeur de putréfaction qui assaillit son nez. Trop tard, il n’y avait qu’à relever les yeux pour regarder l’horreur en face. À ce moment, la brise tomba et les flammes des torches, fières d’avoir résisté, se dressèrent vers le ciel en inondant de leur éclat les hommes aux visages bleuis. La vision frappa Flore en pleine poitrine comme un énorme poing ganté d’acier. Une souffrance aiguë se propagea en elle en lui coupant le souffle. On leur avait baissé le bouffetin sur les chevilles. Entre leurs jambes, juste en dessous de l’ourlet des chemises, il n’y avait plus rien que des plaies béantes. Les trois corps avaient été mutilés, émasculés, avant d’être pendus sous l’écriteau « SODOMITES », pour clarifier ce que l’Ordre pensait de cette perversion. Flore s’écroula sur les genoux, cherchant l’oxygène par sa bouche grande ouverte, les yeux écarquillés sur ceux, exorbités et fixes, de la dépouille de Johan qui se balançait au milieu.

Quand l’air entra enfin dans ses poumons en déchirant sa gorge, un vagissement rauque monta de ses entrailles comme si elle vomissait sa douleur. Lancel la ceintura, la bâillonna, l’arracha au sable de l’esplanade avec des suppliques entrecoupées par ses propres larmes et l’entraîna dans l’obscurité, loin de cette noirceur.

 

***

 

Elvire

 

– Vous m’avez fait demander, Seigneur Matifas ?

Elvire avait volontairement posé la question d’un ton froid, mais elle ne s’attendait pas à ce que le mépris transparaisse à ce point. Bréol, sans un mot, lui désigna avec une fierté pathétique une causeuse ouvragée tapissée de violine qui jurait aussi atrocement dans la pièce que le sourire adorateur dans le visage de son occupant. Manifestement, il n’avait rien perçu.

Avec le regard d’un canite implorant une caresse, il lui fit signe de s’asseoir. Attendait-il un compliment sur le nouvel aménagement de son cabinet ? Ou pire : un remerciement ? Aurait-elle eu un couteau sous la gorge qu’elle aurait encore hésité à lui concéder ce plaisir. Comme aucune lame ne la menaçait, elle s’abstint, ce qui lui procura le sentiment d’une petite victoire. Elle s’assit à l’extrême bord de la banquette en espérant que Bréol resterait debout, mais ne broncha pas lorsque celui-ci prit place à ses côtés, les genoux à un pouce des siens. Il émanait de lui une odeur de poussière et de linge mal séché.

– Vous voyez, Demoiselle, que j’ai pris du soin à rendre cette pièce plus accueillante, dit-il avec ce drôle de timbre un peu voilé qu’elle lui avait découvert quand il l’avait informée de ses intentions. Je l’ai fait en pensant à vous, bien entendu. Je tiens à ce que vous vous sentiez à votre aise, ici.

À nouveau, son teint s’était coloré. Il lui jetait de timides coups d’œil, la paupière humide d’émotion et les cils papillonnants. Ses mains frémissaient comme s’il brûlait de lui effleurer le bras ou le genou. C’était presque grisant, ce pouvoir qu’elle avait sur lui.

– Ma demande en mariage a pu vous paraître un peu brusque, d’autant que vous êtes encore jeune, poursuivit-il. C’est mon impatience qui a parlé. Voyez-vous, un homme comme moi se doit de montrer l’exemple en prenant une épouse. Et c’est à vous que j’ai pensé dès que les contraintes de ma charge m’en ont laissé le loisir.

Elle continuait à le toiser sans répondre, sans même le regarder comme si elle s’ennuyait un peu, mais ne perdait pas une miette de ce qu’il lui disait. Ainsi, il avait besoin d’elle pour asseoir son image ? Et il ne voulait personne d’autre ? Finalement, son sacrifice pourrait ne pas servir qu’à garder sa famille hors de danger ; elle pourrait peut-être l’influencer… Un sentiment de puissance tout neuf gonfla dans sa poitrine alors qu’elle daignait enfin tourner les yeux vers lui.

– Vous oublierez bien vite mon petit emportement, quand vous bénéficierez des avantages de ma position. Comme le régent n’est pas marié, vous serez la dame la plus importante du royaume. Avant vos seize ans, si je ne me trompe pas. Le réalisez-vous ?

Il lui parlait comme à son égale : pour lui, le pouvoir primait sur tout le reste et il s’imaginait qu’il en était de même pour elle. Il lui offrait un accomplissement, comme d’autres déposaient des fleurs aux pieds de leur belle.

– Comprenez-vous tout ce que je vous apporte ? insista-t-il d’une voix vibrante.

– Oui, daigna-t-elle répondre pour faire cesser le regard fébrile qui glissait de son front à son cou.

– Bien. Je suis satisfait que nous nous entendions sur ce point.

Et maintenant ? Pouvait-elle demander à se retirer ? Avait-elle suffisamment contenté l’envie qu’il avait de lui plaire ? Le silence qui s’installait commençait à la mettre mal à l’aise. Elle rassembla ses talons dans l’idée de se lever pour prendre congé, mais avant qu’elle finisse son geste, il saisit sa main dans l’une des siennes. Le contact de ses doigts courts et froids écœura la jeune femme, mais elle fit son possible pour le supporter malgré son pouls qui battait la chamade. Elle se composa un air de reproche indulgent, prête à lui rappeler qu’après tout, ils n’étaient pas encore mariés. Cependant l’autre main de Bréol, qui se posa sur sa joue tandis qu’il se penchait vers elle, lui fit oublier toute stratégie. Elle se recula précipitamment. La physionomie du grand prévôt changea en un instant ; les yeux noirs se glacèrent, le teint devint très pâle et sa bouche prit un pli cruel.

– Je vous dégoûte ? demanda-t-il d’une voix nette et coupante. Croyez-vous que je n’ai pas remarqué vos petits airs de pimbêche depuis votre arrivée ? Il vous faudra bien supporter mon contact, pourtant.

Elvire se redressa. Puisqu’il était si épris d’elle, elle pousserait son avantage pour se sortir de cette situation gênante. S’il voulait la posséder physiquement, il serait bien contraint de continuer à lui plaire.

– Je me suis engagée à vous épouser, Seigneur Matifas, et à rien d’autre pour l’instant. En ce qui concerne votre contact, nous en reparlerons après les noces.

Elle n’avait pas réussi à y mettre le ton aguichant qu’elle espérait, pensa-t-elle en se levant. Elle manquait sans doute d’expérience. Elle lui jeta un regard pour évaluer la portée de sa réponse, mais n’eut le temps que de voir sa bouche tordue par la rage. Sa tête partit sur le côté sous l’effet d’une gifle administrée de toute la longueur du bras. Sonnée, la vision obscurcie, elle retomba sur la banquette. Un second coup encore plus violent suivi le premier, lui cognant le crâne contre l’accoudoir de bois. Elle chercha son souffle en battant des paupières pour essayer d’y voir de nouveau clair. Elle avait l’impression qu’un mur venait de s’écrouler sur elle. Bréol se pencha jusqu’à ce que son visage frôle le sien, l’obligeant à se coucher sur l’assise, la tête coincée dans l’angle arrondi du dossier.

– Vous n’avez pas bien compris le contrat, susurra-t-il. Vous vous êtes engagée à obéir à tout ce que je vous ordonnerai. Vous ne vous êtes pas engagée, d’ailleurs, car vous n’aviez pas le choix. Je trouvais votre fierté rafraîchissante, mais je m’en suis déjà lassé, finalement.

Il emprisonna sa mâchoire dans sa main en enfonçant les ongles dans la peau de ses joues ; elle ne pouvait même plus ouvrir la bouche.

– Il est temps de vous dresser, siffla-t-il, une lueur sadique dans le regard.

Ses yeux dérivèrent du visage d’Elvire vers sa gorge, puis vers sa poitrine. Submergée par la panique, elle tenta de se débattre et de crier entre ses dents serrées, mais elle n’arrivait à émettre que des gémissements sourds et inarticulés. De toute façon, si le garde venait, que ferait-il ? La paume de Bréol suivit le même chemin que son regard le long du torse de la jeune femme en écrasant ses seins, elle continua sur les côtes, dégagea l’ourlet du corsage de sa ceinture, se glissa sous le tissu, pétrissant douloureusement son ventre. Elvire se tordait de plus belle, ruait, le repoussait des coudes, mais il était à demi couché sur elle et semblait indifférent aux coups. Elle redoubla d’efforts quand les doigts s’attaquèrent aux lacets qui fermaient son bouffetin autour de ses hanches. Elle parvint enfin à l’écarter, mais cela lui valut une nouvelle gifle. La chevalière de Bréol percuta sa pommette ; elle crut que son œil éclatait. La poigne s’abattit de nouveau sur sa bouche et son nez avant qu’elle ait retrouvé assez de lucidité pour hurler. Impatients, les doigts arrachèrent le fin lien de tissu d’un coup sec, puis écartèrent les pans de toile. Elvire ferma les paupières ; elle étouffait, mais essaya encore de crier, en vain. La main rampait déjà sur son bas-ventre, griffant, s’enfonçant dans la chair, tirant sur sa toison. Elle s’insinua entre ses cuisses qu’elle serrait pourtant de toutes ses forces et descendit encore tandis que des sanglots déchiraient la gorge de la jeune femme.

Soudain, les doigts se retirèrent, Bréol ne bougea plus. Ouvrant les yeux, elle le vit regarder sa propre main rougie de sang menstruel. Son visage étonné se crispa de dégoût et il s’écarta d’elle pour s’essuyer sur le premier chiffon qu’il dénicha.

– Vous êtes impure ! cracha-t-il. Comment osez-vous vous présenter devant moi lorsque vous êtes impure ? Vous devriez rester cloîtrée, par respect ! En plus d’être impertinente, je vous découvre impudique !

Elvire mit quelques instants à comprendre qu’il ne la toucherait plus. Pas ce jour, en tout cas. Elle se redressa péniblement, tremblant de tous ses membres, tenant son bouffetin bien fermé autour de sa taille, sans croire à sa chance.

– Heureusement, dans nos écoles, on apprend aux filles à rester loin des hommes, pendant leurs sangs, pestait Bréol en frottant toujours ses doigts.

Elvire porta la main à sa joue gonflée ; elle ne sentait plus ses dents et des taches noires troublaient encore la vue de son œil droit. Malgré les spasmes et la sueur glacée qui dégoulinait de ses aisselles, elle releva le menton.

– Puis-je me retirer ?

Bréol lui jeta à peine un regard, feignit un frisson de dégoût et lâcha :

– Disparaissez.

Elvire courut jusqu’à la porte, l’ouvrit à la volée et se rua dans les couloirs en crispant les phalanges sur sa ceinture. Elle dut s’arrêter plusieurs fois pour que ses jambes ne cèdent pas ou pour attendre que le passage soit dégagé. Elle ne parvenait pas à retenir ses larmes ; elles volaient derrière elle sans alléger d’une once le poids qui lui broyait les côtes. Pourquoi l’avait-elle provoqué ? Comment avait-elle pu s’imaginer qu’elle pouvait l’influencer ? Qu’avait-elle fait ?

Elle arriva enfin à ses appartements où elle pénétra sans bruit. Flore était rentrée tard, cette nuit, peut-être dormait-elle encore ? Dès qu’elle passa la porte de la chambre, Elvire vit sa sœur prostrée sur le bord de son lit, amorphe, les yeux gonflés. Flore tourna un visage perdu vers sa cadette et sursauta. Elle se dirigea vers elle en l’interrogeant d’un regard infiniment triste et inquiet.

– Je suis tombée, souffla Elvire.

L’aînée ne répondit pas, mais elle secoua la tête en signe de dénégation et ses larmes coulèrent à nouveau. Elle mena doucement Elvire vers son lit, l’aida à s’y étendre, puis s’allongea à côté d’elle en l’enlaçant de ses bras tendres. Les deux sœurs pleurèrent longtemps, pour ce qu’elles venaient de subir et pour leur innocence qui s’était envolée bien loin depuis les nuits où elles se faufilaient sur le palier, à Arc-Ansange, pour se rejoindre et dormir l’une contre l’autre.

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Edouard PArle
Posté le 23/01/2022
Coucou !
Avant de donner mes ressentis, je tiens à rebondir sur le fait que la partie de Themerid soit plus musclée que celle de Venzald. Je comprends l'idée d'alterner deux rythmes très différents. Bon après, je suis souvent pressé de revoir le pdv de Themerid / Flore / Elvire, il se passe quand même plus de chose. Ca me fait un peu penser (dans une moindre mesure) aux Seigneurs des Anneaux 3 avec l'alternance Frodon dans la grotte de l'araignée / bataille de Minas Tirith. Bon, voilà, ça t'avance beaucoup hein ? ^^

El famoso chapitre 18... (très joli titre d'ailleurs)
J'avais vu venir la scène entre Bréol et Elvira mais j'ai quand même passé un très mauvais moment. Heureusement que ça n'a pas été jusqu'au bout brrrr....
Le plus dur c'était peut-être le début où elle pense pouvoir l'influence alors que je voyais venir la scène bien dark. J'étais en mode : Noooonnn Elvire, joue pas à ça !
Par contre l'autre scène, je l'ai mais alors PAS DU TOUT vue venir.
"de la dépouille de Johan qui se balançait au milieu." oh nonnnn pas maintenant, pas Johan, en plus le chapitre ne m'y avait pas du tout préparé !!
Au début, je pensais que Johan allait mourir vite, et au fur et à mesure je me suis attaché à lui en me disant que finalement il allait peut être avoir une place jusqu'au bout... Dé-goû-té ! (ton côté sadique doit le prendre comme un compliment)
Quand à Lancel, sa déclaration de "gentil" ne m'aide mais alors pas du tout à le cerner. J'identifie pour l'instant 2 possibilités : - soit il est vraiment gentil (et à priori pas manteau bleu donc aucune idée de qui ça peut être) - soit il est le manteau bleu et il feint la gentillesse pour détruire la résistance de l'intérieur.
Aucune des deux solutions ne me satisfait pleinement, hâte de voir la tienne !
Belle conclusion de chapitre, on pleure avec les deux sœurs (leurs persos sont vrm géniaux dans le tome 2 !)
D'ailleurs j'espère que tu as prévu une mort croustillante pour la fouine, il doit PAYER !
Bref je m'emporte,
A bientôt ^^
Isapass
Posté le 24/01/2022
Argh... ta comparaison me navre un peu : l'arc de Frodon est celui qui me gonfle, dans le SdA ! Ceci dit, je ne te reprocherai pas de préférer l'arc de Themerid, ici : je le préfère aussi et je me suis plus éclatée à l'écrire que l'autre XD

Le titre, pour l'anecdote, c'est une référence à La noirceur du blanc, de Liné. Elle l'a archivé depuis, mais j'avais beaucoup aimé (sa plume est superbe) et l'image m'avait paru parfaite ici.

J'avoue que l'objectif de ces deux pov était clairement de procurer des émotions fortes et de faire monter d'un cran la tension et le niveau de danger pour les persos. Vu les commentaires, je crois que ça a marché en ce qui concerne les émotions. D'ailleurs, j'ai versé ma larme en décrivant la réaction de Flore face au corps de Johan...
Désolée de l'avoir tué, Johan XD Le pire c'est que moi aussi je l'aime beaucoup ! Mais bon, il s'est déjà invité beaucoup plus longtemps que prévu dans la saga...
La scène avec Elvire, c'est pareil : j'ai eu du mal à l'écrire. Je crois d'ailleurs que je n'aurais pas pu aller plus loin.
Ce chapitre m'a bien demandé une semaine, alors que j'avais un rythme (effrayant) de 3 chapitres par semaine à ce moment-là. C'était pendant le premier confinement, j'ai écrit 65000 mots en deux mois (je sais pas comment j'ai fait).

Tu crois que Bréol va mourir ? Si tu te bases sur l'exemple de Johan, je tue plutôt des persos que j'aime, pourtant ;) Non, j'arrête de te taquiner : je te laisse découvrir.

Notre ami Lancel, héhé... il t'aura bien occupé l'esprit !

Merci pour ta lecture, tes commentaires et ton enthousiasme !
Edouard PArle
Posté le 24/01/2022
"Argh... ta comparaison me navre un peu : l'arc de Frodon est celui qui me gonfle, dans le SdA" Désolé j'y ai été un peu fort, c'est loin d'être à ce point là mais j'avais pas de meilleur exemple^^
"Mais bon, il s'est déjà invité beaucoup plus longtemps que prévu dans la saga..." Tu avais donc originellement prévu de le tuer vite au départ, ça explique pourquoi son introduction me faisait penser qu'il n'avait pas une très longue espérance de vie. (bon après j'ai changé d'avis et j'ai cru qu'il allait rester en vie et paf^^ BREF)
Ah oui, je comprends pour la scène d'Elvire, je me demandais jusqu'où tu irais, je pense que tu as su t'arrêter quand il fallait pour que ça reste bien sordide tout en maintenant tes lecteurs en bonne santé mentale (Quoique ? xD)
"j'ai écrit 65000 mots en deux mois (je sais pas comment j'ai fait)" ahah je te comprends totalement quand on est à fond sur un histoire on ne peut plus s'arrêter, c'est à peu près mon rythme actuel^^
"Tu crois que Bréol va mourir ?" IL DOIT MOURIR !
Rachael
Posté le 14/12/2021
Ce chapitre est très dark (mention pour le titre !), et il remue les tripes. Intrinsèquement, je l’ai trouvé très bon, mais je me suis quand même demandé si le changement de ton n’était pas trop grand par rapport au reste, et si ce n’était pas un peu « too much » pour du jeunesse. Questions ouvertes, mais je n’ai pas la réponse, à toi de voir.
D’ailleurs ce chapitre m’interroge aussi du côté de Lancel : je veux bien croire qu’il soit du bon côté, mais n’est-il pas un peu trop haut placé dans l’Ordre pour quelqu’un qui jouerait un double jeu ? En tant que commandant des troupes de Terce, c’est quand même lui qui fait exécuter les bouchevreux et autres, emprisonner quantité de gens, etc. Même si c’est selon les directives de l’Ordre… Pour moi il y a comme une discordance fondamentale entre ce qu’il semble être et ce qu’il incarne. (un peu comme un SS gentil, quoi…). Je m’interroge donc sur la vraisemblance du truc : est-ce qu’on peut même croire qu’il est du bon côté (on = les autres perso, le lecteur) sachant ce qu’il fait depuis des mois ? Après, c’et peut-être juste moi, mais ça m’interroge vraiment.
Sur le chapitre lui-même, j’ai trouvé très fortes les scènes avec Flore et Elvire. On s’y croit totalement, tu devrais écrire dark plus souvent ! La tentative de viol est glaçante, et la façon dont Elvire s’en échappe très bien trouvée. Quant à ce pauvre Johan…
Isapass
Posté le 17/12/2021
C'est vrai que ce chapitre (qui est celui du milieu du tome, au passage) est très dark. Je me suis fait pleurer en l'écrivant d'ailleurs (la scène où Flore découvre le corps de Johan). Et c'est vrai que ce n'est plus vraiment du jeunesse. Mais bon, de toute façon, je voyais plus les PL comme du YA que du jeunesse. Or, dans le YA, il y a parfois des scènes très trash (Dans Hunger games, par exemple). Le truc, c'est que le tome 1 fait beaucoup plus jeunesse que le tome 2, c'est vrai. Mais de toute façon, il faut que je réécrive en grande partie le tome 1, je m'en aperçois, et vu ce que j'ai fait du tome 2, je pense que je gommerai pas mal l'aspect jeunesse. Je ne dis pas que je mettrai des scènes comme celles-ci dans tous les chapitres, hein !
Très bonne question, pour Lancel : ça fait longtemps que je me dis que ce personnage n'est pas exploité à sa juste valeur. C'est d'ailleurs une des pistes d'amélioration pour le tome 1 : ajouter un arc où on suivrait son ascension au sein de l'Ordre. Sans doute en pov externe, d'ailleurs (vu par les yeux d'un pélégri). Ca me permettrait d'avoir un arc dans le camp ennemi. Si ça t'intéresse, je te donnerai les quelques idées d'amélioration que j'ai pour la saga (c'est la principale).
Pour répondre plus directement à ta question : non ce n'est pas lui qui s'occupe des exécutions : c'est le prévôt (je le dis plus tard). Lancel, c'est vraiment un officier d'armée, en fait. Mais c'est vrai que je n'ai pas assez développé le fonctionnement interne de l'Ordre pour qu'on puisse le comprendre. Alors ça n'empêche pas qu'il est effectivement très haut dans la hierarchie, mais quoi qu'il en soit, il semble décidé à prendre le risque... Ou alors il n'en prend pas et il fait juste semblant ! On en reparlera plus tard, je ne veux pas te spoiler ;)
Je trouve aussi que ces deux scènes marchent bien, et j'avoue que ça a un côté bizarrement satisfaisant d'écrire du dark... O_o
Rachael
Posté le 20/12/2021
Un arc de lancel dans le tome 1, ça me semble une bonne idée. Cela permettrait de mieux le connaître et de mieux comprendre aussi le fonctionnement de l'ordre.
Luna
Posté le 31/01/2021
Oh la la je n'étais pas préparée à un chapitre comme celui-là ;____;

Mention spéciale au titre qui, en plus de faire un très beau clin d’œil à un superbe texte PAen, résume particulièrement bien le contenu du chapitre ! On sent qu'on arrive à un point de culminance dans les horreurs perpétrés par l'Ordre.

Le parallèle entre ce que vivent les deux sœurs est très fort et m'a beaucoup ému. La découverte du corps de Johan (bouhouhouuuuu pourquoi ????!!!!) est superbement écrite, j'en ai encore des frissons ! Quant à Elvire et Bréol, brrr ce sont des frissons de dégoût. Cet homme est vraiment LE méchant détestable. Mais il reste celui que l'on connaît au grand jour.

En somme, c'était un excellent chapitre, extrêmement bien écrit qui m'a bien remuée. Bref, chapeau !
Isapass
Posté le 01/02/2021
Désolée, j'ai répondu trop tard à tes commentaires précédents pour te mettre en garde. Mais en effet, mon potentiel d'auteure sadique s'est bien exprimé ici... J'ai quand même mis un petit warning au début, hein, pour ma défense ! ;)

Le titre, je l'ai cherché un moment, et puis j'ai eu un déclic :) Ca correspondait parfaitement aux actions abjectes décrites dans le chapitre, et c'est pile le chapitre du milieu, je crois, donc ça fait un peu apogée de situation merdique (mais ça c'était pas terrible comme titre XD). L'aspect hommage ne me déplaisait pas en plus, parce que j'adore la plume de Liné !

Le pauvre Johan a déjà vécu beaucoup plus longtemps et plus intensément que ce que j'avais prévu au départ : il ne devait être que figurant, à l'origine. Mais c'est vrai que je ne lui ai pas donné une fin très cool. Trève de plaisanterie : j'ai payé mon sadisme puisque pour la première et seule fois de ma vie, je me suis fait pleurer en écrivant la découverte du corps de Johan par Flore... #auteuresadiquemaissensible...
Quant à Bréol, il est effectivement irrattrapable : c'est une ordure.
Merci pour tes compliments sur le chapitre. J'avoue que j'aime bien brasser mes lecteurs.trices, parce que si j'y parviens, c'est que j'arrive à communiquer des émotions, ce qui me parait un peu la base du boulot d'écrivain !
Merci pour ta lecture et tes commentaires ♥
Notsil
Posté le 27/06/2020
Eh bien, Flore et Elvire ne sont pas à la fête :(

Lancel, je ne sais pas trop s'il joue trop bien au faux méchant qui cherche à intégrer les résistants, ou s'il est réellement contre l'Ordre....

Et le pauvre Johan... exécuté et torturé (et pas dans dans ordre d'ailleurs...) pour être inverti alors qu'il ne l'était pas....

Quant à Elvire... oh purée. Elle ne joue pas encore assez bien pour manipuler Bréol.... et elle vient de réaliser qu'elle n'est rien à ses yeux, et que son quotidien ça sera le bâton... Elle échappe pour l'instant au pire mais elle va déjà être traumatisée par ce qu'elle a vécu....

Ca se complique pour les soeurs, finie la vie tranquille !

Tiens, vu qu'il l'a baffée avec sa chevalière, ça ne va pas faire une marque reconnaissable ? ^^
Isapass
Posté le 29/06/2020
Pour l'anecdote : la scène où Flore découvre le cadavre de Johan, c'est la première fois de ma vie que je me fais pleurer en écrivant ! Je suis du genre auteure insensible, pas attachée plus que ça à ses persos (du moins c'est ce que je croyais), mais écrire le chagrin de quelqu'un, c'est quand même difficile, si on se projette un minimum.
Quant à Elvire, je n'ai pas pu me résoudre à la laisser violer froidement. Et puis c'était pas plus mal parce que ça m'a permis de caser cette délicieuse notion que les femmes sont "impures" quand elles ont leurs règles. Idée soufflée par Tac (rendons à César...).
Alors, non, la chevalière, je n'ai pas exploité cette idée, mais j'aurais pu, en effet. Ceci dit, je ne suis même pas sûre que ça poserait problème à Bréol que tout le monde soit au courant...
Notsil
Posté le 29/06/2020
Sans que ça soit tout le monde la soeur / le papa aurait pu tilter que l'excuse des escaliers ne causait pas ce genre de marque ^^ mais j'avoue que je ne sais pas si ça pourrait réellement marquer / être reconnaissance.
Et tant mieux pour Elvire, j'avoue c'était une super idée d'utiliser les règles de cette façon !
Cocochoup
Posté le 06/05/2020
OK j'étais pas prête à ça. J'ai pas suivi les recommandations et j'ai pas de thé😭
Je me suis vraiment demandé si tu allais aller jusqu'au bout de cette scène de viol... J'arrêtais pas de me poser la question, quel est l'élément qui va tout stopper ? Et finalement c'était évident. Simple, logique, efficace.
Bon gros chapitre plein d'émotion.
J'ai du mal avec Lancel, ça semble trop beau pour être honnête....
Isapass
Posté le 06/05/2020
Ah j'étais inquiète, je te voyais plus ! Mais j'ai cru lire que tu commençais un nouveau projet ?
Désolée pour le chapitre : c'est vrai que j'y ai été un peu fort...
Je ne suis quand même pas assez sadique pour avoir infligé plus que ça à cette pauvre Elvire. Mais quand tu dis "simple, logique, efficace", j'ai bien peur hélas que dans la vraie vie, les règles n'arrêtent pas vraiment les violeurs... Pas tous en tout cas.
Décidément, les avis sont très partagés pour Lancel, héhé ;)
Cocochoup
Posté le 06/05/2020
Oui je commence un nouveau projet et tout ça me prend pas mal de temps !
Hummm tu as raison dans la vraie vie ça ne doit pas arrêter certains individus. Disons que la avec le contexte très prude de l'ordre des méchants, ça colle bien !
Team anti lancel
Team abzal forever!
Sorryf
Posté le 05/05/2020
Mon Dieu, ce chapitre est horrible T.T
Johan T_______________________T
Elvire T_______________________________T
Iselmar T________________________________T
(oui je bloque encore sur lui xD)
Je suis horrifiée. Elvire peut pas continuer dans son esprit de sacrifice a accepter le mariage après ça ! il faut qu'elle fuie le chateau ! qu'elle aille s'installer chez Conrad ! et Flore et son père aussi !
Johan purée c'est trop affreux, Flore doit tellement s'en vouloir T.T
Je préférais quand Abzal et Lancel chantaient des chansons
(Je pleurniche mais ce chapitre est excellent, il m'a vraiment bouleversée :-( )
Isapass
Posté le 06/05/2020
Oui je me suis un peu lâchée sur ce chapitre : j'avais écrit trop de choses un peu drôles, avant, il fallait que je redresse la barre, alors j'ai tout misé sur ces deux scènes...
Il est possible, en effet, qu'Elvire renonce à épouser Bréol après ça. Le problème, c'est que sa famille est toujours en danger vu comme l'autre est teigneux.
Quant à s'installer chez Conrad, ça va être compliqué : je rappelle que Conrad est officiellement mort et qu'il vit dans une cave. Donc certes, ils peuvent y aller, mais ça risque de pas être mega glam...
Flore doit effectivement s'en vouloir à mort. Et vu le choc, c'est pas forcément bon pour sa santé mentale... on verra bien.
Oui, alors Johan je l'ai pas épargné, le pauvre vieux. Mais c'est sa faute : il a voulu un plus grand rôle que celui pour lequel je l'avais créé au départ (qui était de la figuration, hein, soyons claires), du coup, voilà ce qui arrive quand on est exigeant... couic ! (Pardon, je suis en pleine phase sadique, je crois).
Je note pour les chansons, mais j'ai peur que si je colle des chansons dans tous les chapitres, à force ça lasse...
Merci pour le compliment sur le chapitre ♥
Jowie
Posté le 03/05/2020
Je crois que cette fois-ci, même le thé ne m’aidera pas : ((
Quant à la noirceur du vert, tu l’illustres de tellement de manières dans un seul chapitre que c’est bouleversant. C’est un chapitre très bien écrit mais dur, on partage l’horreur de Flore en découvrant les pendus et les injustices qu’on leur a fait subir (et ce pauvre Johan, mon dieu, j’avais encore de l’espoir pou rlui mais tu l’as anéanti !). Et puis, le retournement de situation tragique pour Elvire qui veut tirer avantage de sa situation et fini humiliée, traumatisée et liée à un monstre ! Bréol m’inspire tellement de rage et de dégoût ; je ne sais pas quel sort tu lui réserve mais j’espère que ce sera bien mérité ! J’espère qu’elle trouvera le courage de chercher de l’aide ou de le dénoncer ; elle ne peut pas continuer à endurer ça toute seule !
La dernière scène où les deux sœurs se retrouvent et pleurent ensemble sans même parler de ce qu’elles ont traversé est à la fois frappante et touchante. On dirait qu’elles se comprennent à travers leurs souffrances et on a l’impression que malgré tout, une petite lueur d’espoir existe : elles seront toujours là l’une pour l’autre.

Je n'ai aucune critique à faire à part que je ne savais plus qui était Marden mais j'ai de la peine à retenir le nom de personnages tertiaires en général alors ça ne m'étonne pas de moi xD

Je cours à l'autre chapitre !
Isapass
Posté le 04/05/2020
Oui, c'est vrai que j'y suis allée un peu fort dans ce chapitre... Pour la première fois, j'ai réussi à me faire pleurer moi-même alors qu'en général, je suis plutôt très joyeuse quand je torture mes persos... C'est tout dire !
Alors effectivement, j'ai anéanti les espoirs de retrouver Johan (j'ai anéanti Johan, tout court, d'ailleurs), mais le pauvre garçon avait rempli son office ! Il a déjà eu un rôle beaucoup plus important que ce à quoi je le prédestinais quand il est apparu à la fin du tome 1. A part la fin, il aura eu une belle vie de personnage, non ?
Quant au pov d'Elvire, je suis contente que tu aies bien compris comme je voulais : en effet, elle a oublié à qui elle avait affaire et elle a cru qu'elle dominait la situation. Mais non, Bréol est définitivement un salaud de première.
J'ai fait un petit rappel pour Marden, ça n'a pas suffi ? J'explique que c'est le gars qu'elle a rencontré la première fois qu'elle a trouvé le refuge des bouchevreux (c'est dans le chapitre 8). Enfin ce n'est pas très grave si tu ne t'en souviens pas. Comme tu dis, c'est un personnage tertiaire.
Je vais répondre à ton autre comm
Tac
Posté le 29/04/2020
Une fois n’est pas coutume, cette fois j’ai prêté attention au titre ! Passé le moment nostalgie (si toi aussi tu as le jingle de radio dans la tête tape ta tête sur ton clavier !), ça augure de « chouettes » choses pour ce chapitre. J’avoue que je me prépare à tout, même si tu m’as dit que la fin annonçait de belles choses, on a déjà parlé du fait que Flore filait un mauvais coton et en plus il y a l’alerte en début de chapitre. BON ! Allons-y. (oui je fais totalement le com au rythme de ma lecture donc c’est presque du live, là (genre le live de la Valise à PAnelés, huhuhu))
Je ne peux pas prendre « faquin » au sérieux, ça me fait trop penser à Léthé xD Bon au moins je ne suis pas la seule à avoir cette réaction…
Ma première réaction face à lancel non masqué ça a quand même été de penser que ce n’est pas très prudent, même s’il est chef de la garde. S’il est vu avec des (potentiels) bouchevreux, ça risquerait de lui porter préjudice or ce n’est pas le moment de perdre des alliés, HEIN.
Que sait Lancel ? A priori il subodore que les sœurs font partie du « réseau », vu comment il fait le beau auprès de Flore. Je sens bien aussi que tu as bien mis la couche et laissé toutes les occasions pour qu’il prouve, par ses réactions, qu’il n’est pas un soldat aveugle de l’Ordre – je pense notamment au coup de l’exposition des cadavres de bouchevreux. Je note aussi le nom de Keil Fadom, je sais que tu n’hésiets pas à passer sous silence les noms des persos qui ne t’intéressent pas, donc a priori, celui-ci a certainement un rôle futur à jouer. Et ça ajoute un visage connu, un nom à combattre, parmi les adversaires des héros (il y avait clairement Bréol, mais sinon il y avait juste la nébuleuse masse de l’Ordre).
« Venez, murmura Lancel. Ne regardez pas. » : alors, c’est un peu tard, elle a déjà tout vu, si je puis me permettre de faire remarquer.
« Les trois corps avaient été mutilés, émasculés » : je pense que l’adjectif « mutilé » est de trop, ça me donne l’impression que tu ne savais pas choisir entre les deux ou que tu veux bien préciser que l’émasculation est une mutilation comme si lea lecteurice ne savait pas ce que c’était. Bref, la juxtaposition des deux me fait bizarre.
Bon bah… bye bye Johan ! J’avais pas énormément d’affection pour le perso donc bon, c’est plus par empathie pour Flore que je suis un peu dég de sa mort – plutôt du fait qu’il a dû souffrir le martyre, s’il était mort paisiblement je crois que j’en n’aurais clairement pas eu grand-chose à faire. Je trouve excellent, par contre, qu’il soit exécuté pour avoir embrassé Flore – car finalement, ça revient à ça, même si Flore a été confondue avec un garçon. Il y a un côté très ironique, humour noir dans la situation que j’apprécie, me^me si c’est un destin tragique, horrible, blablabla. Finalement c’est aussi un peu comme si la justice avait rattrapé le petit serviteur d’avoir couché avec une personne de sang noble, je trouve ça marrant. (même si je ne suis pas pour ce racisme de classe, bien évidemment)
« Il émanait de lui une odeur de poussière et de linge mal séché. » tu n’épargnes aucunement Bréol c’est incroyable (je ne suis pas contre, je m’émerveille juste de la variété des expressions du mépris dirigé à son encontre)
Pourquoi est-ce qu’il veut qu’Elvire se sente bien dans cette pièce ? C’est pas son cabinet de travail ? Si c’étaient ses appartements, sa chambre, son salon, ça me paraîtrait logique, mais a priori, vu la philosophie de l’Ordre, Elvire n’a rien à faire dans le cabinet de travail de Bréol… (sauf s’il a des fantasmes sexuels concernant ledit cabinet de travail, mais bon à priori c’est après le mariage ces choses-là… enfin je ne vais pas trop m’avancer j’ai pas fini le chapitre)
Aïeaïeaïeaïeaïeaïeaïe… Encore je trouvais Elvire beaucoup trop confiante étant donné quelle était assise à UN CENTIMETRE de Bréol. (ne te méprends pas, je ne la juge pas responsable de son propre viol, loin de là. Mais je la trouvais relativement perdue dans ses rêveries et pas focus sur le moment, elle n’était pas prête à tirer parti de son entraînement physique avant de n’être plus en état de faire quoi que ce soit. En fait j’ai l’impression qu’elle a cru un instant pouvoir le dominer, elle a eu un sentiment de toute-puissance et elle en a oublié qui était en face d’elle et comment il considère vraiment les femmes)
« une lueur sadique dans le regard. » : je pense que tu peux te passer de cette précision
Je crois que javais lu un truc où pareil, les menstruations avaient arrêté le viol… J’ai jamais été aussi heureuse de voir des menstruations de ma vie ! ça me fait tellement rire comme Bréol le prend personnellement, genre Elvire a fait exprès de les avoir là maintenant tout de suite.
Nooon Elvire ne commence pas à croire que tout ça c’est de ta faute ! Argh !
« pour ce qu’elles venaient de subir et pour leur innocence qui s’était envolée bien loin depuis les nuits où elles se faufilaient sur le palier, à Arc-Ansange, pour se rejoindre et dormir l’une contre l’autre. » : j’aime bien le souvenir, mais je trouve que tu en dis trop : on le voit bien qu’elles ont perdu leur innocence et qu’elles ont toutes les deux des traumas level 10. Je pense qu’il faudrait que tu éludes cette partie de la phrase, je pense que les lecteurices vont faire le lien avec l’innocence perdue d’elleux-mêmes à la mention de leur enfance à Arc Ansange.
Les deux sœurs me font de la peine, comme ça, mais j’en ai plus pour Elvire, parce qu’elle est pas sortie de sa situation, en soit. Flore, elle a « juste » perdu un ami, mais elle n’est pas beaucoup plus dans les ennuis qu’une autre fille à cette époque à cet endroit-là.
Finalement, je maintiens : je veux qu’Elvire épouse Lancel. Même s’ils ont vingt ans d’écart, ça sera toujours mieux que Bréol, et si Lancel fait sa demande, vu qu’il est haut gradé, y a moyen que ça puisse se négocier, même si la fouine sera furieuse.
Je ne suis pas tout à fait d’accord : la fin du chapitre n’augure pas assurément une fin générale assurément heureuse pour Flore et Elvire. Elles ont le temps de décéder mille fois, de se faire violer ou je ne sais quoi d’autre d’ici la fin du bouquin. La fin de chapitre apporte juste de la douceur et du réconfort grâce à ces retrouvailles sincères qui se passent de mots entre sœurs, et ça fait franchement du bien, on ne va pas se mentir, mais je trouve que ça n’annonce pas vraiment plus.
En résumé, c’est un bon chapitre, ça m’a mise dans tous mes états (j’ai fait un petit blocage au moment où Elvire se lève du divan, avant même de voir que Bréol allait être violent, je savais que ça allait venir, j’ai eu un petit moment de déni, mais c’est juste parce que je suis moi et que je suis beaucoup trop investie émotionnellement dans cette histoire, ce n’est nullement lié à ton histoire elle-même). Bravo d’avoir survécu à son écriture ;)
Plein de bisous !
Isapass
Posté le 29/04/2020
Je note que tu as l'air extrêmement suspicieuse en ce qui concerne Lancel. Tu as l'air de fortement douter de sa sincérité. C'est bien, tu es comme Flore tu ne te laisses pas convaincre si facilement, tu pourrais entrer dans la résistance. Lancel n'est pas masqué parce qu'a priori, ils ne s'attendait pas à ce qu'il y ait quelqu'un d'autre dans le souterrain. Et il ne craint pas d'être vu avec les bouchevreux puisqu'ils sont habillés en pélégris. Il sait que les sœurs font partie du réseau parce que Marden en a parlé à Flore devant lui, donc il a deviné.
Tu m'as percé à jour : on va revoir Keil Fadom (sinon en effet, je ne l'aurais pas nommé ;) )
Quand Lancel dit "Ne regardez pas", Flore n'a pas tout vu. Ils sont loin et la scène n'est illuminée que par des flambeaux. La suite le prouve d'ailleurs, puisqu'ils pensaient voir des corps de bouchevreux, et non cette petite nouveauté sympathique.
Pour "mutilés, émasculés", je comprends bien ta remarque, mais en fait j'ai mis les deux parce que je dis qu'il n'y a PLUS RIEN. Or, émasculer, c'est quand on coupe surtout les... coucougnettes, alors que là, ils ont tout coupé. Mais je ne sais pas trop ce qu'on imagine quand je dis qu'il n'y a plus rien.
En ce qui concerne le sort de Johan, j'avais bien en tête une forme d'ironie, mais surtout parce qu'il s'est fait tuer pour un truc plutôt heureux. Mais en effet, on peut ajouter la couche lutte des classes par-dessus.
Je comprends tout à fait que tu trouves la douleur de Flore plus triste que la mort de Johan elle-même. D'ailleurs, c'est quand j'ai décrit sa réaction que je me suis faite pleurer comme une gourdasse, pas parce que Johan avait été torturé et exécuté. Alors que moi par contre, j'aime beaucoup Johan (à tel point que j'ai failli l'écouter quand il a voulu avoir un plus grand rôle, mais je me suis pas laisser faire... Du coup pour le calmer, je l'ai buté.)
Isapass
Posté le 29/04/2020
Alors la seconde partie... Non je n'épargne pas Bréol, surtout que c'est le pov d'Elvire et qu'elle n'a pas tellement de raison de l'épargner, en fait. Et puis c'est le méchant "facile", lui. Celui que TOUS les lecteurs vont adorer haïr. Donc j'y vais plein pot !
Il veut qu'Elvire se trouve bien dans la pièce (qui est effectivement son cabinet de travail), parce que c'est inconcevable de la recevoir dans ses appartements avant le mariage et qu'il se fait un petit kif à l'idée de la "courtiser" (chacun sa conception de la bonne manière de faire la cour, hein). C'est d'ailleurs pour ça qu'il la fait venir. Il a carrément dans l'idée de la tripoter un peu sur le canapé. On ne sait pas jusqu'à quel point, puisque la situation change quand il s'aperçoit qu'elle compte lui résister.
Tu as compris exactement comme je voulais, cool : en effet, Elvire surestime tout à fait le pouvoir qu'elle a sur lui (en fait elle n'en a aucun, même si elle lui plaît), et sous-estime le côté taré du gars. Et elle se le reproche ensuite...
J'étais à peu près sûre que l'idée des règles qui arrête Bréol dans sa lancée, ça te plairait ;) Au passage, tu l'as peut-être déjà compris, mais c'est à toi que je dois la brillante idée de Bréol de mettre les femmes à l'écart pendant leurs règles !
Bien noté pour la phrase de fin. En effet j'étais pas totalement convaincue, masi ça m'embête un peu de finir sur "pleurèrent longtemps", que je trouve un peu tarte, juste comme ça. Je reverrai ça.
Alors non, Lancel n'est pas aussi haut placé que Bréol, il ne peut pas du tout négocier ça. Et j'ai bien peur que Bréol se fasse un devoir de "mater" Elvire personnellement, maintenant. Mais je note ta requête Lancel/Elvire ;)
Tu es beaucoup trop investie personnellement dans cette histoire ? A ce point ? Alors je le prends évidemment comme un énorme compliment ! Mais du coup j'ai presque honte de te brasser comme ça ! C'est parce que tu aimes l'histoire ou c'est aussi parce que c'est moi qui l'écris et qu'on est coupines ? (ceci dit, les deux réponses me feraient plaisir ♥)
Merciiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii pour ta lecture et ce commentaire-live-façon-valise-à-panelés ! C'est tellement du live, d'ailleurs, qu'avant de lire à la fin que "ça t'avait mise dans tous tes états", je me disais que tu gérais de ouf et que tu avais lu tout ça de manière très détachée XD
Bisouuuuuuuus
Isapass
Posté le 29/04/2020
Ah oui j'ai oublié : c'était complètement ironique quand je disais que la fin du chapitre laissait augurer une fin heureuse ;) En fait, je ne pensais même pas aux dernières lignes mais plutôt à tout le reste, qui annonce tout SAUF une fin heureuse !
Tac
Posté le 30/04/2020
Wahou trop bien je peux rentrer dans le réseau ! B)
Pour Johan, j’avais compris qu’il n’y avait plus rien, j’ai trouvé ça assez clair, meme si tu enlevais le « mutilé »… M’enfin c’est du pinaillage, on ne va pas s’arracher les cheveux pour ça.
Il est mauvais d’être un perso avec de l’ambition dans ton histoire, si je comprends bien ?
Aaaah j’avais oublié que le coup de menstruations était une idée que je t’avais refilée… Je suis si émue ! Je suis très contente d’avoir pu contribué à ton œuvre ! (surtout qu’indirectement ça aide Elvire à s’en sortir, même si ce n’est absolument pas cool autant de préjugés autour des règles)
Moui, je sais que Bréol va en faire une mission personnelle de « mater » Elvire… snif… Je me raccroche à ce que je peux, oké ?
Je ne gérais pas du tout la lecture, détrompe toi xD J’essayais de respirer par le ventre et j’avais pris la boule qu’on te donne au don du sang pour la circulation sanguine !
Je suis beaucoup trop investie dans ton histoire parce que j’adore ! Le seul moment où l’argument coupines a fonctionné ça a été quand je galérai dans un creux du T1, mais passé ledit creux… On pourrait se détester que je continuerais à lire ! (peutêtre sans te le dire, par contre) Ah et si je pense que ça influence un peu ma façon de commenter, je me lâche clairement dans leur écriture, avec les autres plumes je suis plus sobre.
AH ! Malheur ! Je n’avais pas du tout perçu l’ironie concernant la fin heureuse ! Vilaine, j’essayais de me dire qu’il y avait peut-être de l’espoir alors ! (mais du coup ça correspond bien à mon pressentiment… je sens que je vais garder cette boule anti-stress à proximité…)
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