Chapitre 18 : Réputation

Le lendemain, Marlène retrouva Lycronus dans la réserve entre les deux classes de maniement de la magie. Comme toujours, Lycronus était déjà là lorsque Marlène entra. Il tentait apparemment de reproduire le contact brûlant du feu et Marlène n'avait pas besoin de le toucher pour savoir qu'il était loin du compte.

- On fait un feu de camp autour d’un étang ? proposa Marlène.

Lycronus acquiesça. Il fit les images, les odeurs et le toucher. Marlène se concentra sur les sons et le résultat fut validé par maître Gourdon. Elle partit classer ses connaissances puis améliorer ses défenses mentales.

- S’il te plaît, vas-y, la supplia Amanda le soir au téléphone. C’est important, les objets magiques ! Tu pourrais en offrir à pile pour tes parents.

- À pile ? répéta Marlène.

- Tu remplis le tube de grès de magie, tu l’insères et paf, le bouzin fonctionne.

Marlène ignorait que cela existait.

- Il y en a vraiment partout. Tu ne peux pas ignorer ce dont la majeure partie du monde magique se sert !

Marlène grimaça. Elle ne voulait pas.

- Bon d’accord. J’irai, indiqua Marlène.

Le lendemain matin, elle se rendit directement dans la classe de monsieur Toupin. Plus ce serait fini vite, et mieux ce serait. Elle se figea en découvrant la salle. Plus de fauteuils. Plus de canapés. Plus de poufs. Des tables et des chaises, bien alignées, le tout sans décoration. Quelle horreur ! On se serait cru dans un collège classique.

Derrière le bureau sur une estrade devant un tableau noir se tenait monsieur Toupin. Il proposait un visage fermé, loin de ses habituels sourires.

- Mademoiselle Norris, vous n’êtes pas la bienvenue dans ce cours, indiqua monsieur Toupin. Veuillez sortir.

Marlène, toujours figée, s’en retrouva bouche bée. Il ne voulait pas d’elle dans sa classe ? Elle baissa les yeux et s’apprêta à faire demi-tour. Amanda ne pourrait rien lui reprocher. Elle avait essayé d’y aller. Maître Gilain l’empêcha de partir en apparaissant.

- Monsieur Toupin ! Marlène Norris fait partie des élèves de cette école. Vous n’avez pas le droit de lui refuser l’accès à votre cours. Marlène, tu peux aller t’asseoir.

La néomage n’avait aucune envie de participer à une leçon contre la volonté du professeur.

- Ça ira. Je m’en passerai, bredouilla Marlène.

- Mademoiselle Norris, allez vous asseoir, ordonna le directeur et bien que sa voix fut douce, il ne faisait aucun doute que Marlène avait intérêt à obéir.

Elle choisit une chaise au premier rang et s’installa sous les regards railleurs de ses camarades. Maître Gilain disparut. Marlène fixa une rayure sur le plateau de sa table, peu désireuse de croiser le regard de monsieur Toupin.

- Voici un tube. Il est fait en plastique ce qui indique un objet transformé. Il contient du verre, un élément réfracteur, qui permet d’en conclure que cet objet est dissocié.

Marlène leva les yeux vers le bureau pour regarder le tube blanc que le professeur tenait dans sa main. Depuis quand monsieur Toupin donnait-il la solution avant même de laisser à ses élèves le temps de chercher ? Cela ne lui ressemblait pas du tout. Marlène regarda autour d’elle. Les élèves, habituellement très actifs dans ce cours, dormaient à moitié. Une bonne moitié bavardait. En dehors de Marlène, personne n’écoutait vraiment la logorrhée inintéressante du professeur.

- L’élément floral est de la menthe. Vous devriez l’enregistrer. Ce n’est pas si courant.

Marlène l’aurait bien fait mais elle ne fut pas en mesure de dissocier cet élément des autres et n’osa pas lever la main pour poser la question. Le professeur ne voulait pas d’elle à son cours. Elle ne tenait pas à en rajouter. Le regard des autres élèves finit de la convaincre de garder le silence.

Monsieur Toupin poursuivit ses explications avant de changer d’objet et de recommencer. À la fin des deux heures, sept objets avaient été décortiqués. Marlène avait trouvé le cours intéressant mais était certaine de ne presque rien pouvoir retenir. Elle aurait volontiers pris des notes mais sa feuille vierge ne l’était que parce qu’elle ignorait comment synthétiser de telles connaissances.

Les élèves sortirent de la salle. Marlène resta assise, une grande tristesse l’envahissant.

- Le cours est terminé, mademoiselle Norris, cingla monsieur Toupin.

Marlène resta assise. Elle retenait difficilement ses larmes. Elle comprenait maintenant la question d’Amanda. « Tu as pensé quoi du cours de monsieur Toupin ? » La réponse était clair : ils étaient nuls. Pourquoi avait-il changé sa manière de faire ? La néomage se sentait mal. Finalement, elle renifla, regarda le professeur dans les yeux avant de lancer :

- Hé bien, moi, je préférais vos cours comme ils étaient avant.

Elle se leva et se dirigea vers la porte, bien décidée à quitter cette salle et ne plus jamais y revenir.

- Marlène ?

Elle se figea. Il venait de l’appeler par son prénom d’une voix tressaillante. Elle se retourna pour constater que la bouche du professeur tremblait. Se retenait-il de pleurer lui aussi ?

Il se leva, la rejoignit pour s’arrêter à quelques pas devant elle. Il lui tendit un stylo. Elle reconnut celui qu’ils étudiaient juste avant la sortie au centre commercial.

- Ne l’active pas. Trouve ce que c’est. Peu importe le temps que ça prendra. En attendant, s’il te plaît, reviens à mes cours ou le directeur me reprochera ton absence.

Marlène regarda dehors et hocha la tête. Elle comprit que monsieur Toupin se trouvait dans une situation difficile. Elle n’avait aucune envie de lui nuire. Elle reviendrait donc faire acte de présence, quitte à classer ses connaissances pendant le cours.

Elle mit le stylo dans sa poche et se dirigea vers la bibliothèque, désireuse de trouver, cette fois, l’action de cet objet magique. Il lui avait laissé tout son temps. Probablement sa réussite ne lui permettrait-elle pas d’obtenir un diplôme magique. Après tout, s’il fallait trois mois à un magicien pour reconnaître l’usage d’un objet magique, cela ne servait pas à grand-chose. Marlène sentit que monsieur Toupin lui faisait une immense faveur. Elle comptait bien en être digne.

Elle se rendit dans les rayons traitant des objets magiques. Normalement, après le cours de monsieur Toupin, l’endroit était rempli de monde. Ce jour-là, un seul élève s’y trouvait. Qu’il n’y eut personne vu le changement éducatif de monsieur Toupin ne surprit pas Marlène. L’identité de l’élève seul lisant assis par terre réchauffa le cœur de la néomage.

Marlène s'approcha de Lycronus. Comme d'habitude, on avait l'impression de le déranger, avant même d'avoir dit un mot. Il était si concentré dans sa lecture qu'il ne donnait pas envie de lui parler. On avait même envie de s'enfuir, comme s'il venait de vous gifler alors même qu'il se contentait de lire. À quoi cette impression était-elle due ? Marlène n'en avait aucune idée mais c'était général.

- Salut, Lycro, parvint à dire Marlène.

Le jeune homme leva les yeux, lui sourit, puis souffla :

- Salut, Marlène. Tu sais que le port d’un cheval de Troie est interdit ?

Marlène se figea. De quoi parlait-il ? Elle suivit son regard jusqu’à sa poche. S’y trouvait le stylo fourni par monsieur Toupin. Lycronus avait été capable de savoir qu’il y avait un objet magique dans sa poche et d’en déterminer la nature d’un souffle. Marlène n’en revenait pas.

Lycronus replongea dans sa lecture. Marlène resta figée quelques secondes avant de se tourner vers les rayonnages. Avant, elle se serait contentée de cette réponse : le stylo était un cheval de Troie. Aujourd’hui, hors de question de s’en contenter. D’abord, elle ignorait ce qu’était un cheval de Troie. Ensuite, elle comptait bien savoir comment Lycronus avait fait pour savoir ça, quitte à ce que ça lui prenne des semaines.

Elle lut les titres des livres, un par un. Au vingtième, elle ne put empêcher sa main droite de trembler. Par où commencer ? Comment s’y prendre ? Elle n’en avait pas la moindre idée. Elle s’éloigna pour laisser Lycronus étudier tranquillement. Elle rejoignit sa chambre où elle put sangloter tout son saoul. Elle se décida ensuite à appeler Amanda. Discuter avec elle l’aidait à surmonter sa tristesse.

- Alors, le cours de monsieur Toupin ? interrogea Amanda.

- Il a refusé que j’y participe.

- Hum, marmonna Amanda.

Visiblement, cela ne la surprenait pas. Marlène ne comprenait pas.

- Le directeur est intervenu. Il a obligé monsieur Toupin à m’accepter.

- Et du coup ? Le cours ?

- C’est nul. Je préférais comme c’était avant. Je l’ai dis à monsieur Toupin.

- Il t’a donné quoi comme énigme ? demanda Amanda.

Marlène plissa les paupières. Comment savait-elle que… ?

- Tu as fait pareil, comprit Marlène.

- Grave ! s’exclama Amanda. Bien sûr que c’était mieux avant mais sous la pression des parents, monsieur Toupin a été obligé de céder. Les rares élèves qui le soutiennent ont le droit à l’ancienne version mais il ne faut pas le dire trop fort.

- Je tiendrai ma langue, assura Marlène.

- Du coup, c’est quoi ton objet ?

- Un cheval de Troie, d’après Lycro.

- Il t’a donné la réponse ? s’étonna Amanda.

- Il ne savait pas que j’étais censée le trouver moi-même mais ne t’inquiète pas, je ne vais pas me contenter de ça. Je vais chercher. Je ne sais pas encore bien comment m’y prendre mais je vais y arriver. Je veux devenir aussi douée que Lycro.

Amanda explosa de rire. Marlène bouda, trouvant cela très désagréable. Quand son interlocutrice se fut enfin calmée, elle s’expliqua :

- Autant essayer de voler jusqu’à la lune. N’essaye pas de l’égaler sur ce domaine, tu perdrais.

- Comment ça ? demanda Marlène qui là, se sentit carrément insultée.

Pourquoi ne parviendrait-elle pas à faire ce qu’un simple magicien de fortune faisait en un regard ?

- Tu m’as demandé de quoi les autres étaient jaloux envers monsieur Stoffer. Tu viens de trouver.

- Il est super doué en objets magiques ? s’étrangla Marlène.

- C’est ça. Il a trouvé la nature de l’objet magique de monsieur Toupin dès le premier cours.

Marlène cligna des yeux. Au premier cours ? Alors qu’il était un magicien de fortune ? Comment avait-il réalisé ce prodige ?

- Ensuite, il a gagné les suivants, et encore les suivants. Finalement, monsieur Toupin a demandé au directeur de lui interdire de suivre ses cours et a reçu gain de cause. Sauf que tu penses bien que tout le monde a sauté sur Lycronus pour tenter d’obtenir de lui des indices sur les objets.

- Pour tricher, comprit Marlène.

- Et comme Lycronus a refusé, les autres l’ont trouvé prétentieux et ont commencé à le lui faire payer.

Marlène serra les dents de rage.

- Mais pas toi, rappela Amanda.

- Je m’en fous qu’il soit doué en objets magiques. Tant mieux pour lui, non ? Et puis, je ne veux pas tricher.

- Moi non plus, assura Marlène.

- Tu viens pourtant de le faire, la contra Amanda. Monsieur Stoffer t’a donné la réponse recherchée.

- Je compte bien le dire à monsieur Toupin, précisa Marlène.

Elle coupa la conversation puis demanda au guide l’emplacement de Lycronus. Il se trouvait dans sa chambre. Marlène s’y rendit et frappa à sa porte. Il lui ouvrit, ne cachant pas sa surprise de la trouver là.

- Je peux entrer ? demanda-t-elle.

Les chambres étant sécurisées, cela permettrait à cette conversation de rester personnelle. Il accepta d’un geste. Dès que la porte fut fermée, Marlène indiqua :

- Monsieur Toupin me fait l’honneur d’accepter de continuer à me former comme avant. Le stylo dans ma poche était mon énigme et tu m’en as donné la solution. Pourrais-tu ne pas le refaire, s’il te plaît ? J’ai besoin de trouver par moi-même.

Lycronus pencha la tête. Il plissa les paupières, apparemment incrédule.

- J'ai failli mourir parce qu'un menteur a su me faire prendre une vessie pour une lanterne, poursuivit Marlène. Je ne veux pas avoir la réponse. Je veux apprendre à la trouver par moi-même.

Le visage de Lycronus s’adoucit. Il la transperçait de ses yeux noirs, son regard profond la caressant.

- Enfin voilà, finit Marlène. Mon amie Amanda vient de m’apprendre que tu t’y connaissais en objets magiques alors s’il te plaît, garde pour toi ce que tu sais.

- Ton amie, c’est Amanda Monty ?

Marlène hocha la tête en clignant des yeux. Il connaissait Amanda ? Lycronus réfléchit intensément.

- Tu ne savais réellement pas qui j’étais quand on s’est rencontré dans cette réserve ? insista Lycronus.

- Non. Pourquoi l’aurais-je su ?

- Tout le monde sait qui je suis et tu ne m’as pas demandé mon prénom, rappela-t-il.

- D’abord, je ne suis pas tout le monde et ensuite, toi non plus, tu ne m’as pas demandé le mien !

- Tout le monde sait qui tu es. Ton nom et ta photo ont été diffusées matin, midi et soir sur toutes les chaînes de télévision et dans tous les journaux pendant un mois.

Marlène ne put retenir une larme.

- Excuse-moi, souffla Lycronus. J’ai été maladroit. Qu’est-ce que tu cherchais à la bibliothèque ?

Marlène lui lança un regard interrogatif.

- Tu es venue. Tu as regardé quelques livres et tu es repartie les mains vides. Que cherchais-tu que tu n’as pas trouvé ?

- Tout. Rien, pleura Marlène. Je ne sais même pas ce qu’est un « cheval de Troie ». Comment pourrais-je le reconnaître ? Je ne sais rien. Je n’ai rien écouté, dans aucun cours. Seule la magie inter m’intéressait et ça m’a valu un mois de torture au fond d’une cave sordide. Je suis stupide.

- Non, répliqua Lycronus.

- Monsieur Toupin ne voulait pas de moi dans son cours, commença Marlène.

- Il t’en veut et je le comprends, répondit Lycronus d’un ton glacial qui fit frissonner Marlène de la tête aux pieds.

- Comment ça ? lança Marlène, perdue.

- Monsieur Toupin est le meilleur prof d’utilisation d’objets magiques au monde, indiqua Lycronus. Tu sais pourquoi ?

Marlène fit signe que non.

- Parce qu’il est ensorceleur niveau 1. Aucun autre prof au monde ne l’est. Sais-tu pourquoi ?

De nouveau, Marlène indiqua qu’elle l’ignorait.

- Parce que les ensorceleurs sont une rareté. Il n’en existe actuellement que cinq au monde : deux de niveau 3, deux de niveau 2 et un seul de niveau 1, monsieur Toupin. Pourquoi les quatre autres ne sont-ils pas profs ?

Marlène montra de nouveau son ignorance.

- Parce qu’ils vendent leur savoir. Tous les objets magiques du monde ne sont crées que par quatre personnes, Marlène, quatre ! Ils sont riches ! Le monde magique s’écroulerait sans eux.

- Pourquoi monsieur Toupin enseigne-t-il au lieu d’ouvrir une boutique ? demanda Marlène qui commençait à saisir.

- Parce qu’il n’est que niveau 1. Il profite de son travail ici pour s’entraîner. Les objets magiques qu’ils donnent aux élèves, il les fait lui-même.

- Il a peu de réserve de magie, comprit Marlène. Pour progresser, il a besoin d’avoir accès à une source inépuisable : l’école.

- Il a le droit tant que c’est pédagogique et ça l’est. Sauf qu’il a failli se faire renvoyer de cette école parce qu’une de ses élèves, pourtant venu suivre assidûment ses cours, a activé un…

- Je n’ai rien écouté ! le coupa Marlène. C’est ma faute ! En aucun cas la sienne ! C’est injuste de l’accuser lui de…

- Tu faisais acte de présence. L’école relève quel élève se rend à quel cours. La presse n’a eu de cesse d’accuser monsieur Toupin d’incompétence. Il n’a été maintenu qu’à la condition qu’il change ses méthodes éducatives, jugées trop « bizarres » par les parents d’élèves.

Marlène en fut profondément blessée. C’était tellement injuste !

- Mais tu sais, que monsieur Toupin doive changer sa manière de faire cours n’est que la face émergée de l’iceberg, précisa Lycronus.

- Comment ça ?

- Tu ne comprends pas, cingla Lycronus en secouant la tête.

Les dents serrées, il semblait réellement touché. Lycronus poursuivit :

- Le but de monsieur Toupin n’est évidemment pas de rester professeur toute sa vie. Il comptait utiliser ce tremplin pour monter en compétence et une fois le niveau 2 acquis, ouvrir sa propre boutique. Sauf que c’est mort pour lui. Qui voudrait aller acheter des produits à un incompétent ?

Marlène blêmit.

- J’ai ruiné sa réputation, comprit-elle. Malgré cela, il a accepté de me donner une énigme.

- Monsieur Toupin est un homme bien. Il aime enseigner. Il veut réellement transmettre son savoir, sa passion pour les objets magiques.

Marlène en eut le cœur broyé. Le pauvre monsieur Toupin se retrouvait obligé d’enseigner d’une manière atroce, loin de ses envies.

- Je m’en veux d’avoir triché, avoua Marlène.

- Je garderai ma langue à partir de maintenant, promit Lycronus. Pourquoi es-tu repartie les mains vides de la bibliothèque ?

- Parce que je n’ai pas la moindre idée de par où commencer et que ça me gonfle !

- Qu’est-ce qui te gonfle ? demanda Lycronus.

- Les objets magiques ! Ça ne m’intéresse pas.

Lycronus la considéra gravement.

- Pourquoi ? demanda-t-il.

- Parce que de la magie, j’en ai. Je n’ai pas besoin d’un objet pour remplacer une défaillance que je n’ai pas.

Allait-il lui aussi prendre mal cette réplique de la néomage ?

- Tu veux faire quoi une fois sortie de l’école ? demanda gentiment Lycronus.

- Je ne sais pas et je m’en fiche, annonça Marlène. Qu’importe ?

- Parce que quand tes magnifiques réserves seront vides à la fin de chaque journée, peu importe à quoi tu les auras consacrées, tu seras sûrement contente de pouvoir utiliser quelques objets magiques pour compenser.

Marlène n’avait pas pensé à ça. Même si le niveau remontait vite, mieux valait garder l’énergie pour son travail et pas pour des pacotilles.

- Je ne sais pas par où commencer, répéta Marlène. Je ne sais rien.

- Tu es dans une école, rappela Lycro. Va demander de l’aide aux professeurs.

- Je ne veux pas imposer ma présence à monsieur Toupin.

Surtout maintenant qu’elle saisissait la situation dans sa totalité.

- Il aime enseigner. Te voir motivée lui fera plaisir. Tout le monde a le droit à une seconde chance. Bonne nuit, Marlène.

Il ouvrit sa porte. La néomage sortit pour se retrouver seule sous la lune déjà haute. Elle soupira puis partit se coucher tout en augmentant ses réserves de magie.

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