Dimanche, dès le petit déjeuner engloutit, elle appela ses parents.
- Pourquoi restes-tu dans cette école ? gronda Didier après les salutations d’usage. Ils n’ont pas été capables de prendre soin de toi !
- Parce que ce sont les meilleurs, répondit Marlène.
- Ça n’est pas visible, répliqua Didier.
- C’est ma faute, souffla Marlène. Ils font des cours fantastiques. Ils nous donnent les bons conseils et moi… Je me contente de bavarder avec les copines.
Didier grogna de mécontentement.
- Ce n’est pas ta faute, insista Henriette. Ils ont choisi ce mode d’enseignement très libre, où les enfants vont où ils veulent, quand ils veulent. À eux d’en assumer les conséquences. Ils devraient t’amener à vouloir apprendre, à aller en cours…
- Ils le font ! Je vais en cours, maman ! J’y passe mes journées. Mais je ne les écoute pas. Je ne fais aucun effort dans les matières que je juge inutile. Je suis stupide, pleura-t-elle. J’ai ruiné la réputation d’un professeur, de l’école et de ma meilleure amie. Le moins que je puisse faire, c’est rester et devenir la plus grande néomage au monde. Ainsi, tout le monde verra cette école et ses enseignants pour leur expertise.
- Tu ne leur dois rien, gronda Henriette.
- Elle est liée par un contrat, bougonna Didier.
- Dans lequel il est indiqué qu’ils doivent la protéger, rappela Henriette. N’importe quel tribunal le rendrait caduque.
- Et vous, comment allez-vous ? demanda Marlène.
- Nous ne pouvons pas faire un pas sans être entourés d’une nuée de journalistes, grimaça Henriette.
- Elle a fait la une du dernier « Mag », indiqua Didier.
- Tu dois être contente, supposa Marlène.
- J’aurais préféré que ça soit dans de meilleures circonstances, murmura Henriette.
Ainsi, ses parents aussi souffraient de son erreur. Marlène s’en voulut plus que jamais. Elle raccrocha puis rendit visite à madame Rose qui l’accueillit volontiers dans sa salle de classe vide en ce jour où la plupart des élèves choisissaient plutôt les sorties, le sport ou la détente.
- Que puis-je pour toi, Marlène ?
- Voilà, madame Rose. Je n’ai pas écouté un seul de vos cours depuis le début de l’année.
- Je te remercie de ta sincérité, répondit le professeur.
- Comment puis-je connaître la composition d’un objet ?
- Il te suffit de comparer les signatures, répondit madame Rose.
Cela, Marlène le savait. C’était ainsi qu’elle avait reconnu le chêne et l’érable.
- D’accord, mais si les éléments ne sont pas présents dans mon environnement proche ?
- Tu dois te constituer une banque de données, indiqua madame Rose. Tu enregistres les signatures et ensuite, tu compares.
- Les signatures de quoi ?
- De tout, répondit madame Rose.
- Il existe une banque de données téléchargeable ? demanda Marlène.
Madame Rose sourit à la référence très technologique et donc pas du tout magique de la néomage.
- Non, Marlène, ça n’existe pas. En revanche…
Elle lui tendit la main et Marlène se retrouva dans une pièce très lumineuse et froide, avec du carrelage blanc immaculé au sol et des boîtes en verre contenant des millions de trucs.
- Nous sommes dans le sous-sol d’un musée, précisa madame Rose.
Devant Marlène, des pierres portaient les étiquettes correspondantes à leur nature.
- Il y en a tellement ! s’exclama Marlène. Je ne pourrai jamais retenir tout ça !
- Utilise la magie, indiqua madame Rose. Il y a ce qu’il faut dans ton esprit.
Marlène se plongea en méditation et se rendit dans un tunnel jusque-là jamais exploré. L’endroit la fit hurler de peur. Il y avait du feu partout. Elle ressortit rapidement.
- Marlène ? Ça va ?
- C’était atroce ! Des flammes !
- C’est étrange, souffla madame Rose. Ton élément est l’eau habituellement.
Marlène tremblait de peur.
- Retournes-y mais en douceur et essaye… de calmer l’incendie ?
Marlène y mit un orteil avec prudence et activa sa gnosie. Instantanément, un volcan explosa, faisant jaillir des centaines de milliers de roches incandescentes qui tombèrent tout autour de Marlène, certaines la brûlant méchamment.
Le calme revint. Marlène s’accroupit devant une roche et sut, sans trop comment, qu’elle correspondait au chanvre. Sa voisine contenait la signature de l’aluminium.
- Une plante et du métal, dit Marlène. Ça ne va pas ensemble.
Elle attrapa l’aluminium pour l’éloigner mais relâcha, la main brûlée par le rocher ardent. Elle tenta de le faire bouger par sa seule volonté mais rien ne se passa. Elle regarda autour d’elle : pas de bout de bois pour pousser. Du bout du pied, elle rapprocha l’aluminium du fer, deux métaux qu’elle considéra mieux ensemble.
Ils s’unirent pour former une pierre plus grosse formée de deux bosses. Marlène soupira. Elle devait déjà classer les bulles correspondant à ses connaissances magiques. Voilà qu’elle allait devoir ranger les signatures des choses naturelles. Elle ressortit, remercia le professeur qui la ramena à l’école puis se plaça au milieu d’un parc.
Elle retourna dans la salle des signatures et la superposa avec sa gnosie. Plusieurs volcans entrèrent en irruption, crachant des tonnes de roches. Marlène commença à les classer un peu au hasard.
- Comment suis-je censée classer les signatures des choses qui m’entourent ? demanda Marlène à Lycronus l’après-midi à la bibliothèque.
Pour toute réponse, Lycronus lui tendit une feuille. Elle contenait une liste d’ouvrages. Marlène prit le premier, s’assit à côté de Lycronus et commença à lire.
Son esprit dériva vers ses parents qui lui manquaient. Elle se demanda ce qu’Amanda faisait de son weekend. Ses parents subissaient-ils toujours les assauts des journalistes ?
- Marlène !
L’appel de Lycronus la fit sortir de ses nuages.
- Tu es censée lire ! fit remarquer le jeune homme.
Marlène se replongea dans sa lecture. Elle parvint à comprendre la première page. Dès la deuxième, ses pensées s’égaraient de nouveau.
- Marlène ! s’exclama Lycronus. Concentre-toi un peu !
- Je n’y arrive pas, gémit la néomage. Je n’ai jamais réussi à faire ça. C’est trop compliqué pour moi.
- Lire ? répliqua Lycronus d’une voix ironique.
Marlène baissa les yeux de honte. Elle se sentait plus nulle que jamais.
- Excuse-moi. C’était méchant de ma part. C’est juste que… J’ai toujours fait ça sans ressentir la moindre difficulté mais chacun apprend différemment. Pardonne-moi. Je n’aurais pas dû te…
- Monsieur Stoffer.
Marlène et Lycronus levèrent les yeux sur celui qui venait d’interrompre leur échange.
- Vous devriez rester concentré sur vos études, dit monsieur Toupin. Marlène, je te prierai de ne pas empêcher monsieur Stoffer de travailler.
Pourquoi tout le monde appelait-il Lycronus par son nom de famille ? Amanda et maintenant monsieur Toupin. Marlène trouva cela étrange.
- Oui, monsieur Toupin, dit Lycronus respectueusement avant de se replonger dans son livre.
- Je ne t’interdis pas de passer du temps avec monsieur Stoffer, Marlène, précisa monsieur Toupin. Je te demande juste de ne pas l’empêcher d’étudier. Quand cela concerne tes études, les professeurs sont là pour te répondre. Monsieur Stoffer ne doit en aucun cas nous remplacer.
- Pardonnez-moi, monsieur, dit Marlène. Je ne voulais en aucun cas vous manquer de respect.
Monsieur Toupin sembla apprécier la réponse. Il fit mine de s’éloigner.
- Je suis désolée, monsieur. Je n’ai jamais voulu vous nuire, renifla Marlène.
- Et pourtant tu l’as fait, répliqua-t-il en s’éloignant.
Il n’était pas prêt de lui pardonner. Marlène se replongea dans sa lecture et cette fois, elle lut vraiment. Elle continua avec l’ouvrage suivant, puis le suivant, trouvant la liste de lecture proposée par Lycronus intéressante et cohérente.
Mi février, en méditation, Marlène eut l'heureuse surprise, en classant une connaissance correspondant à la magie intra, de voir des balles venir se mettre toute seule à la bonne place. Pendant plusieurs minutes, un peu partout, des ballons volèrent, se regroupant, s'assemblant. Marlène vérifia les tas ainsi formés et ne constata aucune erreur. En revanche, toutes les balles n'avaient pas trouvé leur place. L'océan restait recouvert de bulles. Marlène sortit de méditation et en demanda l'explication à madame Juliette.
- Ces connaissances ne se classeront que lorsque tu les auras activées. Pour le moment, tu ne sais pas ce qu'elles contiennent alors elles ne peuvent pas savoir où aller. En tout cas, Marlène, je note que tu as atteint le classement automatique de tes connaissances. Pour valider ton DM2, je dois vérifier que tu maîtrises tes protections mentales. On le fait maintenant ? Comme ça, ça sera fait.
Marlène hocha la tête. Madame Juliette attaqua Marlène de différentes manières et Marlène se défendit. Le professeur, après plusieurs tentatives, de plus en plus fortes, parvint à entrer dans son esprit mais madame Juliette valida la compétence.
- Tu as ton DM2. Toutes mes félicitations. Tes parents recevront, comme pour ton DM1, le papier officiel.
Marlène acquiesça. Elle était très contente. Au téléphone, Didier grimaça mais indiqua combien il était fier. Sa fille progressait, n’était-ce pas l’essentiel ?
Fin février, Marlène resta à la fin d’un cours de monsieur Toupin. Une fois tous les élèves sortis, le professeur s’installa devant Marlène et attendit. La néomage posa le stylo sur sa table, inspira puis se lança :
- Cet objet contient d’abord du grès, comme tous les objets magiques, en très faible quantité, juste pour pouvoir être activé. Ensuite, il contient du fer, du nickel, du carbone, du chrome et du manganèse qui, assemblés, forment de l’acier. L’acier est la matière correspondant aux armes. Il y a fort à parier que cet objet sert à attaquer.
Cette simple constatation avait fait froid dans le dos à Marlène. En effectuant cette simple vérification, au centre commercial, Marlène aurait pu sentir venir le danger. Monsieur Toupin écoutait en silence.
- Il contient également du cuivre, qui indique un transport. Cela peut correspondre à un déplacement matériel ou magique. Voilà pour la composition.
Monsieur Toupin resta totalement neutre et silencieux.
- Pour la forme : dans ce cas précis, le fait que ça soit un stylo le dessert. Si c’était, disons, un bracelet, il serait un objet enveloppant. La plupart des objets enveloppant – bracelet, collier, bague, ceinture, foulard – sont contraignants. Même si ce n’est pas obligatoire, ils restreignent souvent la liberté. Voilà pour la forme.
Monsieur Toupin conserva le silence.
- En assemblant les deux, on obtient une arme de contrainte transportant la magie. Dans ce cas, de mauvaise qualité car non enveloppant mais quand même. Je peux en déduire que c’est un cheval de Troie, monsieur. Son rôle est de voler la magie de son porteur.
Marlène en tremblait. Trois semaines de recherche avaient été nécessaires pour en arriver là. Monsieur Toupin se permit enfin un sourire.
- Il y a une chose que je ne m’explique pas, monsieur, admit Marlène.
- Quoi donc ? demanda-t-il.
- Je n’ai pas trouvé d’élément réfracteur dans ce bracelet.
- Il n’y en a pas, pourquoi ?
Marlène gémit.
- Le voleur t’a dit que le bracelet était dissocié, comprit monsieur Toupin et Marlène hocha la tête.
Cela, elle savait le faire, déjà à l’époque. Elle connaissait les éléments réfracteurs. Une simple vérification lui aurait permis de s’en rendre compte.
- Il l’a passé à son propre poignet avant de l’activer, pleura Marlène. Comment a-t-il fait ça ?
- Il ne l’a pas réellement activé, expliqua monsieur Toupin. Il a crée l’illusion en magie intra.
- Mais le collier a changé de forme !
- Comme ça, tu veux dire ?
Le stylo prit différentes formes.
- Oui ! s’exclama Marlène. Comment faites-vous ça sans même l’activer ?
- C’est une illusion, Marlène. C’est de la magie intra. Rien n’est vrai.
- Non ! s’écria Marlène. Je sais faire la différence entre…
Et soudain, elle la perçut. Oui, c’était une illusion.
- Il y a une différence entre être capable de réaliser un acte lors d’un examen, lorsqu’on sait à quoi s’attendre, et l’appliquer dans le monde réel, souffla tendrement monsieur Toupin. Ne sois pas trop dure envers toi-même. De nombreuses personnes se font avoir. Les charlatans sont très nombreux et ils trouvent sans difficulté des proies faciles.
C’était ce qu’elle avait été : une proie facile. Il l’avait embobinée et elle était tombée dans le panneau.
- Je suis stupide, répéta Marlène.
- Tu as été stupide, la corrigea monsieur Toupin. Mais visiblement, tu veux t’améliorer. Tu mérites…
- Rien du tout, le contra Marlène. Je savais dès le premier jour que le stylo était un cheval de Troie. Lycronus me l’a dit sans savoir qu’il s’agissait d’une énigme. Je l’ai mis au courant. Il tiendra sa langue.
- Il t’avait donné la réponse et tu as quand même cherché aussi loin ?
Marlène acquiesça. Les lèvres de monsieur Toupin s’étirèrent. Il sortit de sa poche une feuille de papier et la tendit à Marlène. La néomage s’en saisit. Cette fois, elle trouverait et sans indice donné par Lycronus ou le directeur.
- T’as trouvé quoi ? demanda Lycro à la bibliothèque.
- T’es pas censé m’aider, grogna Marlène.
- Je ne t’aide pas. Je te permets de mettre de l’ordre dans tes pensées, nuance. Alors, t’as trouvé quoi ?
- Cette feuille de papier contient du carbone, logique vu que c’est du papier, un peu de grès pour lui permettre de s’activer, de l’encre et du verre. Ce dernier élément est réfracteur donc cet objet est dissocié. Voilà, c’est tout.
Lycronus sourit énigmatiquement puis souffla :
- À quoi servent les cours d'utilisation d'objets magiques ?
- Quoi ? répondit Marlène. À quoi ils servent ? Comment ça ?
Lycronus haussa les épaules, considérant apparemment en avoir dit assez.
- J’aime beaucoup la réponse de monsieur Stoffer, indiqua Amanda au téléphone en fin d’après-midi.
- Vous n’allez pas vous y mettre tous les deux. Et puis, d’abord, tu y connais quoi, toi, en objets magiques ?
- Marlène, j’ai mon DM3, indiqua Amanda.
- Quoi ?
- Quand on est revenues du centre commercial, j’étais tellement mal ! J’étais dégoûtée. Comme tu le sais, j’ai soutenu monsieur Toupin et il m’a donné un objet à identifier. J’ai cherché… vraiment je veux dire. Sans me promener dans les parcs, faire de l’œil aux garçons ou bavarder. Je suis allée à la bibliothèque pour lire des livres au lieu d’être collée aux lèvres d’un garçon ou de rêver de Miraël.
Marlène sourit.
- Et tu sais quoi ? Ben j’ai trouvé.
- C’est vrai ?
- J’ai émis des hypothèses que j’ai confirmé ou infirmé. Ça m’a pris tout mon temps mais j’ai trouvé. J’ai gagné l’objet magique et mon DM3.
- C’est super ! s’exclama Marlène. Tu sais ce qu’est l’objet de monsieur Toupin.
- Oui et je ne te dirai pas ce que c’est.
- Je n’ai pas envie que tu me donnes la solution, assura Marlène. Tu approuves l’indice donné par Lycronus.
- Oui, répondit-elle amusée.
« À quoi servent les cours d'utilisation d'objets magiques ? » se répéta Marlène avant de s’endormir, dépitée.
À la fin du cours d’objets magiques suivant, monsieur Toupin se planta devant Marlène qui était restée. Elle prit une grande inspiration puis annonça :
- C’est un objet dissocié. Quand on l’active, il s’affiche quelque chose, peu importe quoi, on s’en fout. Ce qui compte, c’est qu’il n’est pas dangereux. Il ne contient aucun élément agressif. Je peux lui ouvrir une porte dans mes protections mentales.
Monsieur Toupin hocha la tête de plaisir.
- Je ne mérite ni cet objet ni le DM3, précisa Marlène. Lycronus m’a aidée et mon amie Amanda aussi. Il faut vraiment que j’arrête totalement d’en parler avec eux. Ils ne peuvent pas s’en empêcher.
- C’est très honnête de ta part de le reconnaître, indiqua monsieur Toupin en reprenant son bien. Objet suivant alors.
Marlène se saisit du bonbon. La néomage ignorait qu'on put ensorceler de la nourriture. Elle ignorait tout des propriétés de ce genre de choses. Monsieur Toupin faisait preuve d'une imagination sans limite. Le bonbon entre les mains, Marlène se demanda quoi faire de cette chose tout en se dirigeant vers la bibliothèque. Il était évidemment hors de question de le goûter. Connaissant monsieur Toupin, il y avait de grands risques.
Marlène étudia le bonbon avec la gnosie et reconnut la signature du sucre et l'eau transformés en caramel et d'un gélifiant naturel. Il y avait deux autres éléments, que Marlène ne parvint pas à identifier car elle ne connaissait pas leur signature. Aucun des deux n’était un élément réfracteur. L’objet n’était donc pas dissocié.
Un livre lui apprit que la forme, en matière de nourriture, n'avait aucune influence sur l'effet. Bonbon, fruit, morceau de viande ou poix chiche, tout pouvait avoir le même effet. En revanche, dans tous les cas, il fallait les activer tout en les mangeant pour que l'effet se produise. Par exemple, des gâteaux ajustaient leur taux de sucre à son consommateur diabétique. D’autres se contentaient d’être des farces et attrapes.
Dimanche matin, Marlène ne put s’empêcher de participer à la sortie PBM. Les joueurs de l'école du Mistral rencontraient les Argentins à domicile. La semaine suivante aurait lieu le match retour. Le résultat était incertain car les argentins, d'habitude, très forts, venaient de perdre un de leur meilleur joueur, celui-ci ayant obtenu son DM5, le plus haut diplôme disponible à l'école. Il existait des niveaux de magie supérieure, mais le magicien devait se débrouiller seul pour les atteindre. Aucune école ne permettait de les obtenir.
En arrivant dans l'arène argentine, Marlène remarqua l'absence de Lycronus. Ainsi, il n'était pas fan de PBM. Il était bien l'un des rares de l'école car les gradins côté italien étaient pleins. De l'autre côté, les argentins, en violet, étaient aussi tassés que des sardines.
L'équipe du Mistral remporta une victoire facile et rapide mais les spectateurs eurent droit à de jolis moments. Marlène se dit qu’Amanda aurait adoré voir Miraël remporter cette victoire. Chacun s'en retourna heureux, avec des stratégies et de bon souvenirs pleins la tête.
Dimanche après-midi, Marlène téléphona à ses parents puis à Amanda.
- Alors, l’objet ?
- J’ai trouvé mais j’ai dit que vous m’aviez aidée.
Amanda sourit.
- Le prochain ?
- Tu n’en sauras rien et Lycronus non plus. Je veux trouver seule !
Amanda rit.