On raconte que les rêves s’interrompent lorsqu’un danger y survient, que l’inconscient y met aussitôt fin.
Pourtant, lorsque Taïe atteignit la tempête, elle continua de sentir le vent ballotter son corps dans tous les sens. Des branches arrachées des arbres lui cinglaient les bras, griffaient son visage. Tous les chocs que les débris emportés par la tempête lui portaient semblaient bien réels. Les nuages envahissant tout son champ de vision, elle ne voyait plus la plaine et n’arrivait pas à distinguer le haut du bas.
Elle ouvrit les yeux, de retour dans son lit. En se redressant, elle grimaça de douleur. Tout son corps était courbaturé. Rien à voir avec une quelconque tempête cependant, elle ressentait encore les séquelles de son affrontement avec Fa’nek. Il était parvenu à lui porter quelques coups violents, et elle en pâtissait depuis la veille déjà. Elle sortit du lit difficilement, et regarda par la fenêtre. Il faisait encore nuit, mais l’aube n’allait pas tarder. Ely’ah et Lo’hic étaient sûrement déjà réveillés, procédant aux préparatifs du départ. Taïe se frotta les yeux, encore endormie. Temps avait encore envoyé une vision…
Elle savait qu’il ne s’agissait pas d’un simple rêve. Les visions avaient quelque chose en plus, une dimension supérieure que Taïe ne savait pas expliquer.
Lorsqu’elle arriva dans la pièce principale, Ely’ah et Lo’hic conversaient autour du petit déjeuner. La soigneuse adressa un sourire rayonnant à la guerrière lorsqu’elle la vit. Taïe, méfiante, la salua timidement. Elle était perplexe au sujet d’Ely’ah, même si celle ci était très gentille et attentionnée.
Elyie les rejoignit peu de temps après, et les première lueurs du soleil pointaient à peine à l’horizon lorsqu’ils partirent vers les écuries. Parmi l’un des rares lieux à être construit au sol, l’écurie se déployait dans le tronc de l’Arbre des Esprits. On attribua aux deux jeunes filles des montures faciles, car elles n’avaient jamais monté. Taïe avait découvert les chevaux avec méfiance : chez elle, plus les animaux étaient gros, plus ils pouvaient être dangereux. Malgré tout, elle était montée sur sa selle sans rechigner, bien que les douleurs dans son corps rendent l’expérience très désagréable. Elle avait constaté avec un plaisir mesquin qu’Elyie ne semblait pas rassurée non plus. Pour une fois qu’elle n’excelle pas dans tout…
Si on parvenait à oublier l’inconfort, le voyage à cheval était très sympathique. Plus rapide que la marche, Taïe pouvait admirer la forêt défiler sous ses yeux. Une seule piste traversait la Forêt de la Vie, et se ramifiait parfois en petits chemins à peine discernables tant la végétation était dense. Les chevaqux marchaient au pas, et ils atteignirent le premier village, où ils devaient passer la nuit, tard dans la soirée. La journée avait été interminable, et Taïe était bien contente de descendre de son cheval.
Ils furent accueillis par un guérisseur qui semblait bien connaître Ely’ah, et dont le visage s’éclaira à la vue des cargaisons d’essence de rougeolante. Il les remercia chaleureusement, et le groupe fut convié aux réjouissances données pour l’anniversaire d’une des Soboemns du village. Beaucoup plus petit que Feli’ah, et pourtant tout aussi beau, il y régnait une atmosphère de fête. Sur la passerelle principale, un énorme feu de bois avait été allumé et une foule de Soboemns dansaient et discutaient autour. Certains s’amusaient à tenter de modeler le feu avec leurs affinités de l’air, envoyant des rafales de vent dans un sens ou dans l’autre, formant des volutes flamboyantes qui s’envolaient dans la nuit noire avant de s’éteindre.
Ely’ah et Lo’hic les abandonnèrent pour saluer des amis en leur enjoignant de profiter. Sans surprise, Elyie sociabilisa aussitôt avec un groupe de jeunes gens à l’air avenant. Taïe, de son côté, décida de sortir de sa bulle et de faire de même. Elle s’approcha de ceux qui jouaient avec le feu -littéralement- et qui semblaient avoir son âge. En la voyant, l’un d’eux vint vers elle et la salua poliment.
“Tu fais partie du groupe de voyageurs ?”
Plus grand qu’elle d’une bonne tête, le jeune homme brun paraissait bienveillant. Ne voulant pas se compliquer la soirée en parlant du Mont Tsadis, qui aurait obligatoirement entraîné une multitude de questions, Taïe se contenta d’hocher la tête en souriant.
“Qu’est ce que vous faites avec le feu ?”
Il jeta un coup d’œil à ses camarades, et se retourna vers elle avec un petit sourire.
“On appelle cela Ufko kan Flehhi. C’est une ancienne tradition, à chaque fête. Un petit groupe envoie des petites rafales dans le feu, et les mouvements que les flammes produisent révèlent des présages.
-Quel type de présages ?
-Les grands classiques, la qualité des prochaines récolte, la clémence du temps, la santé…
-Et l’année à venir s’annonce belle ?
-Oh, ça ce n’est pas à moi qu’il faut le demander ! s’esclaffa-t-il. Ce sont les anciens du village qui déchiffrent les signes. “
Il désigna une vieille femme assise sur un petit tabouret bas, qui, malgré sa posture bien droite, était très petite.
“Je te déconseille d’aller la voir. Elle déteste qu’on la dérange lors des moments importants comme celui-ci. Est-ce que tu veux essayer avec nous ?”
Taïe fronça les sourcils, puis réalisa que ses tresse cachaient ses oreilles.
“Oh, je ne suis pas une Soboemns. Je viens d’une forêt loin d’ici, où personne n’a d’affinités.
-Vraiment ? Dommage. Je n’en avais jamais entendu parler.”
Il balaya la foule du regard, puis lui adressa un sourire complice.
“Un petit tour ? Tu n’as pas l’air très à l’aise, et, pour être honnête, je n’aime pas trop les fêtes non plus.
-Où veux-tu aller ?
-Je peux te faire visiter les plus beaux coins. Et tu pourras voir à quoi servent les affinités, ajouta-t-il avec un clin d’œil. “
Taïe eut à peine le temps de dire oui qu’il l’attrapait déjà par le bras pour l’entraîner à travers la foule. Elle avait un grand sourire. Enfin de l’action !
Ils coururent jusqu’à l’un des troncs qui soutenaient la plate-forme principale du village, puis le Soboemns s’arrêta pour regarder intensément le feuillage au-dessus de leur tête, et se tourna vers elle.
“Tu me fais confiance ?”
Taïe hocha la tête, et le jeune homme passa un bras autour de sa taille pour la soutenir avant de placer son autre main devant lui. Les doigts à-demi pliés, il fixa sa paume intensément, puis tourna vivement son poignet. Taïe étouffa un cri en sentant ses pied décoller du sol. Le Soboemns s’était élevé dans les airs, et entraînait la guerrière avec lui. Ils décollèrent de quelques mètres, traversant les feuilles, et il parvint à s’accrocher à une branche juste avant que son corps ne commence à retomber. Il l’aida à se hisser dessus et la rejoignit. La branche était colossale, et supportait sans mal leurs poids combinés. Ils la suivirent jusqu’à sa base, et escaladèrent le tronc. Quelques planches maladroitement agencées faisaient office de plate-forme, sur laquelle ils purent se poser. Émerveillée, Taïe ne savait pas où regarder. Ils étaient au sommet de l’arbre, et une trouée dans le feuillage laissait voir le ciel et les cimes de la forêt.
“Au fait, je m’appelle Ka’ni.
-Taïe. C’est magnifique, ajouta-t-elle.”
Son visage s’illumina.
“C’est chez moi. Je viens ici chaque jour, avec mon frère. Nous rêvons de voyager, partir au-delà de la forêt.”
Un long silence s’installa. Aucun des deux ne parlait, et pourtant le silence exprimait la beauté qui s’étendait devant eux mieux qu’aucun mot n’aurait pu le faire.
“Parle moi de chez toi, Taïe. Comment est-ce, ailleurs ?”
Alors Taïe lui raconta. Elle lui raconta la rivière qui traversait les Tribus, les guerriers qui aiguisaient leurs armes sur les rochers de la clairière, les odeurs de plantes qui montaient de la tente des guérisseurs. Elle lui raconta le crépuscule sur la cascade, la joie de s’entraîner avec ses camarades.
Il la regarda.
“Pourquoi es-tu partie ? Pourquoi as-tu quitté cet endroit si merveilleux ?
Taïe soupira.
“Je n’ai pas eu le choix.“
Elle trouvait étrange que Ka’ni envie tant les Tribus. Puis elle comprit son erreur.
“Je n’ai pas eu le choix car ils m’ont bannie. Et je n’y retournerais que pour me venger.”
Le jeune homme resta silencieux, attendant la suite. Taïe ramena ses genoux contre sa poitrine. Elle lui avait dépeint la forêt Oubliée comme un havre de paix… alors qu’elle était tout le contraire.
“C’est ça le problème. Cet endroit semble merveilleux. Mais il suffit de gratter la surface pour révéler la pourriture qui se cache en dessous. Toute la forêt est entourée par la Brume, ce n’est qu’une gigantesque prison dans laquelle on se croit libre. Tout le monde vit en harmonie, jusqu’à ce qu’un incident ne révèle leur vraie nature. Ils tiennent tellement à leur paix factice que lorsque quelqu’un se rend compte que rien ne va, qu’on ne fait que passer outre les problèmes, alors cette personne en devient un. Il suffit alors de l’évincer puis de l’oublier.
-Et tu étais ce problème.
-Exactement.
-Est ce que je peux te demander pourquoi ?”
Taïe soupira. Elle n’avait pas envie de relancer le sujet si complexe en une si belle soirée…
“Disons que j’étais la seule à voir un fauteur de trouble là où les autres voyaient une personne de confiance.
-Et c’est toi qu’on a bannie.
-Oui, et le pire, dit-elle avec un rire sans joie, c’est qu’elle m’a suivie.
-Tu veux dire qu’elle est ici ? La personne responsable de ton bannissement s’est bannie elle-même ?
-Bien sûr qu’elle est ici. Elle est en train de danser avec tes amis.”
Ka’ni ne dit rien de plus, et Taïe décida qu’il était temps de changer de sujet.
“Pourquoi est-ce que tu ne pars pas, si tu en as tant envie ?”
Il ramassa une brindille, et se mit à la tordre entre ses doigts. Puis il en prit d’autres, et continua à triturer nerveusement les bouts de bois.
“C’est un rêve, rien de plus. Jamais je n’ai vraiment songé à le réaliser. J’ai voulu devenir marcheur pendant un temps, mais mes parents m’en ont dissuadé. Ou plutôt interdit. C’est trop de danger, ils ont déjà perdu ma sœur à cause de la temporelle…
-La maladie semble très répandue.
-Ma sœur était parmi les premiers touchés. Mais j’ai l’impression qu’elle se propage de plus en plus, oui.”
Il avait tressé un cercle avec les brindilles, qu’il observa un instant avant de le jeter en direction du feuillage. Une clameur venue du feu fit sursauter Taïe.
“Nous devrions y retourner, annonça Ka’ni. Les réjouissances vont bientôt se terminer.”
Il usa de nouveau de son affinité pour les faire redescendre, arrêtant leur chute quelques centimètres avant de toucher le sol.
“Est ce que tu peux faire ça à n’importe quelle hauteur ?
-Oh, non. Cela dépend de la vitesse de la chute. Il en va de même pour ce que j’ai fait en montant. Je ne peux pas aller très haut.
-Taïe !”
La guerrière se retourna. Elyie venait vers eux, l’air inquiet.
“Où est-ce que tu étais ? Je t’ai cherchée partout !
-Je croyais que tu t’amusais bien avec tes nouveaux amis.
-Oui, mais… enfin, je t’ai trouvé, c’est le principal. Nous partons tôt demain, et on nous a prêté une chambre.”
Cela voulait certainement dire qu’elles devaient aller dormir. Elle jeta un regard navré à Ka’ni.
“Si nous partons tôt demain, je ne te reverrais peut-être pas… alors au revoir.
-Vous repasserez peut-être au retour. J’espère, ajouta-t-il avec un sourire.”
Elyie entraîna Taïe vers l’une des cabanes, en lui indiquant joyeusement qu’elles en aurait une pour elles toutes seules, au sommet du village.
“Une chance, il paraît que la vue depuis les cimes est magnifique !”
***
Elles se levèrent aux aurores le jour suivant, et Elyie alla aussitôt à la fenêtre pour observer le paysage. Taïe s’en approcha, plus lentement, et vit avec satisfaction que la vue n’égalait pas celle qu’elle avait eu hier soir en compagnie de Ka’ni.
Elle eut l’espoir de croiser le jeune homme en descendant sur la plate-forme principale, mais il n’était nulle part en vue. Rien d’étonnant, il devait dormir à cette heure.
“Tu cherches quelqu’un ? lui demanda Ely’ah alors qu’ils montaient en selle.
-Oh, non. J’admirais la forêt. Les arbres sont immenses, ici, cela me fascine toujours autant.”
Elle sourit.
“C’est vrai que les autres forêts sont plus petites. J’ai déjà voyagé jusqu’à celle de Vagua’hey, une fois, et les arbres m’ont semblé minuscules !
-C’est plus simple de grimper dedans, argua Taïe.
-C’est vrai, admit la soigneuse, mais vous ne pouvez pas y habiter.
-C’est vrai que vos arbres sont carrément vos maison ! rigola Taïe.”
Quelque chose tomba sur elle et attira son attention. L’objet s’était accroché à sa botte, et lorsqu’elle le récupéra, elle vit qu’il s’agissait d’un bracelet de brindilles semblable à celui que Ka’ni avait fait la veille. Elle leva la tête, mais ne vit personne dans les branches, à part peut être un petit mouvement au-dessus d’elle. Elle sourit en le passant à son poignet.
Ses courbatures s’étant apaisées, elle apprécia un peu plus le voyage. Son cheval était une brave bête, calme et posée. Ely’ah lui avait dit qu’elle s’appelait Fine Fleur, et le nom lui allait plutôt bien. Sa robe pommelée rappelait une multitude de petites pâquerettes qui seraient venues s’y déposer. Lo’hic avait eu moins de chance : son cheval était un étalon bai qui n’en faisait qu’à sa tête, et voulait à tout prix se retrouver en tête du cortège.
À midi, ils s’arrêtèrent manger dans une petite clairière traversée par un ruisseau à l’eau cristalline.
Lo’hic s’approcha du cours d’eau et s’assit en tailleur sur la berge. Il fermait les yeux, les mains posées à plat sur ses genoux. Curieuse, mais n’osant le déranger, Taïe se tourna vers Ely’ah.
“Il prie les Tsadiens. Nous allons pénétrer sur leur domaine, alors il s’assure que nous soyons sous leur protection.
-Et ils l’entendent ?
-Je ne sais pas. Les sages ont une relation particulière avec les Tsadiens, ils sont formés dès leur plus jeune âge. Mais tout le monde espère que les Tsadiens entendent nos prières, ajouta-t-elle avec un petit sourire.”
Ils repartirent dès que Lo’hic se releva, son visage aussi impassible qu’une pierre.
Le voyage reprit, dans une ambiance détendue. Taïe s’était laissée entraîner dans une discussion animée avec Ely’ah et Elyie sur les différents moyens de prier les Tsadiens. On racontait que, il y a bien longtemps, il existait une manière précise de les vénérer pour se voire exaucer sa prière, mais que, à présent, plus personne ne le faisait.
“Bien sûr, tout le monde prie les Tsadiens au quotidien, pour des broutilles. Oh, faites que je sois à l’heure, ou que la récolte soit bonne…Mais plus personne, à part les sages, ne pratique de grande cérémonies. Pour autant, ils sont tout autant vénérés qu’avant. Surtout par notre peuple, qui possèdent un lien particulier avec eux dû à la proximité avec le Mont Tsadis.”
La conversation se poursuivit, dérivant sur d’autre sujets, lorsqu’ils atteignirent enfin la lisère de la zone détemporalisée. Le soleil était bas dans le ciel, et étirait les branches des arbres en ombres menaçantes. Même si Lo’hic ne s’était pas arrêté pour leur désigner la frontière, Taïe l’aurait repérée. Au-delà d’une rangée d’arbres, tout semblait chaotique. Les arbres grandissaient à vue d’œil, puis certaines de leurs branches tombaient, mortes. Les buissons poussaient vigoureusement, alors que certaines de leurs feuilles se rabougrissaient avec l’âge. Chaque organisme vivant, jusqu’au moindre brin d’herbe, était soumis à cette loi du temps détraquée. Ely’ah se tourna vers le groupe.
“Nous n’entrerons que demain. Gravir la montagne est beaucoup plus simple le jour, et il en va de même pour mes recherches. Nous ne dormirons pas dans la zone, évidemment… nous allons dresser le camp ici.”
Les chevaux furent attachés, et les tentes montées. Un petit feu éclairait le campement de fortune d’une lueur tremblotante dans la lumière déclinante.
Poussée par la curiosité, Taïe s’approcha de la guérisseuse.
“Ely’ah ? Est-ce que je peux te demander quelque chose ?”
***
Le vent soufflait dans les tresses de Taïe, lui gelant le nez au passage. Elle n’en avait que faire : la vue valait bien qu’elle se prenne un vent glacé en pleine figure. Au sommet d’un des arbres de la Forêt de la Vie, elle voyait la montagne sacrée, qui, jusque là cachée par les frondaisons au-dessus de sa tête, se dressait au loin, imposante et impressionnante.
Si loin, et pourtant si proche, la montagne l’attirait irrémédiablement. Si elle avait pu, elle serait directement allée au sommet.
Il lui fallait attendre. Encore.
Mais plus pour longtemps.
Un passage tout en douceur qui apporte un nouvel attrait au voyage de Thaïe. Sa rencontre avec Ka'ni semble lui avoir été bénéfique malgré son aversion pour Elye. Contrairement au chapitre précédent où sa colère était mise en avant, la voir s'adoucir et s'émerveiller apporte de nouvelle émotion lui étant nécessaire pour la suite de son aventure. Le tacle contre Elye est tellement vrai ! Madame parfaite ! 🤣
A bientôt
J'essaye de varier les émotions, les personnages, avec de nouvelles connaissances, ce qui implique de nouveaux lien et ressentis... heureuse que ça te plaise !
Orh, toujours Elyie là, elle l'avait bien mérité.
À bientôt !
C'est avec plaisir que je reprends la lecture de ton roman ! J'aime comment Taïe est confrontée à ses propres émotions de la colère, l'émerveillement, la frustration quant aux actions des autres.
Je trouve Ka'ni adorable, et la conversation mignonne mais je trouve ça dommage qu'on ait pas eu la révélation des oracles pour l'année avec la cérémonie de feu ;-; (je suis curieuse moi)
"Lo’hic avait eu moins de chance : son cheval était un étalon bai qui n’en faisait qu’à sa tête, et voulait à tout prix se retrouver en tête du cortège." Ce passage m'a fait rire
Quelques fautes que j'ai trouvées :
Les chevaqux marchaient => Les chevaux marchaient
une foule de Soboemns dansaient et discutaient => une foule de Soboemns dansait et discutait (Le sujet c'est "une foule")
Bonne continuation !
Ça fait plaisir de te revoir par ici :)
Tant mieux si tu aimes Ka'ni, quant à la prédiction de l'oracle... pourquoi pas la rajouter.
À bientôt !