Après son entrevue avec les princes à la bibliothèque, Caraghon rejoignit ses frères d’arme aux cuisines, juste à temps pour se saisir au vol de ce qu’ils n’avaient pas encore dévoré. C’était la première fois qu’il descendait manger avec eux, et ils manifestèrent leur surprise sans se le cacher. Puis, après que Pelion ait emphatiquement exprimé l’honneur qu’il leur faisait en daignant se joindre à leur modeste repas, ils lui firent une place. Il passa le reste de l’après-midi avec eux à la salle d’arme, et pour une raison qui lui échappait, cela lui sembla l’une des meilleures après-midis qu’il ait jamais vécu.
— Probablement parce que je suis là, plaisanta Askaos.
— Bien sûr, comment n’ai-je pas pu y songer plus tôt, grogna Caraghon.
Appuyé sur son épée comme une canne, il s’accorda quelques secondes pour reprendre son souffle. Après avoir enchaîné trois duels, il était en nage, mais loin d’être épuisé ; au contraire, l’effort décuplait son énergie, et cela faisait longtemps qu’il n’avait pas ressenti une telle exaltation.
Dans le cours de l’après-midi, quelques soldats Eälagoniens les avaient rejoints ; ce n’était pas la première fois que les hommes des deux pays se croisaient dans cette salle, mais ils se contentaient d’ordinaire de se toiser mutuellement avant d’investir des espaces aussi éloignés que possible. Aujourd’hui cependant, grâce, ou à cause de Pelion qui avait eu le malheur de regarder de travers la femme présente parmi le groupe de soldats d’Eälagon, ils s’étaient tous rassemblés sur les gradins d’une même arène pour suivre le règlement de compte. Pelion tenait farouchement ses positions face à la femme aux longs cheveux rouges nattés dans le dos, mais il n’était pas difficile de deviner que ce n’était pas le meilleur combat qu’il ait jamais livré.
— Oh, mais je vois où est l’anomalie, lâcha soudain Caraghon en regardant autour de lui. Laedion n’est pas là.
Askaos inspecta lui aussi la salle d’un regard curieux.
— Maintenant que j’y réfléchis, fit-il en haussant un sourcil, cela fait un moment que je n’ai pas vu sa sale trogne. Depuis le soir du banquet à notre retour au palais, en fait. En revanche, ajouta-t-il en ricanant, il est bien rentré avec nous d’Uthilia, aucune chance qu’un ours en ait discrètement fait son repas au milieu de la forêt.
— Allons, le pauvre ours en aurait fait une indigestion, persifla Caraghon, avant de renchérir narquoisement : Le soir du banquet, tu dis ? Il mettrait donc deux jours à cuver son vin ? Ma foi, quel grand homme la Dejclencie a choisi pour entourer son souverain.
Askaos éclata de rire.
— Je ne me rappelle pas l’avoir vu tant boire. Mais même sans cela il était en verve.
— Oui, j’ai vu ça.
— Oh, tu nous as donc prêté quelque attention, depuis ta place à la table d’honneur ? Tu avais pourtant l’air en excellente compagnie, de ton côté.
Il ne quittait pas son expression taquine, comme toujours, mais Caraghon discernait sa moue d’enfant vexé même quand ses lèvres souriaient.
— Tu parles sans doute de Kanska ? lança-t-il avec légèreté.
Il se rappela du regard noir que lui avait lancé son ami quand il s’était affiché aux côtés de la jeune femme, mais les choses n’étaient pas allées plus loin. Askaos était-il soudainement devenu raisonnable ? Entre la froideur polaire de Kanska à son égard et le jeu dangereux auquel il se livrait en s’attardant trop autour d’elle, Caraghon préférait qu’il en soit ainsi. Mais il n’osa pas lui poser la question, et son ami embrayait déjà :
— Entre autres, bien sûr… Tu avais bien deux voisins, non ?
Soupirant intérieurement, Caraghon songea qu’il était déjà étonnant qu’Askaos ait tenu près de trois jours entiers sans revenir à la charge avec ce sujet.
— Quoique cette compagnie n’ait pas paru si bonne, insista ce dernier, peut-être dans l’espoir de lui délier la langue. J’ai vu que tu es parti assez tôt… D’ailleurs, il me semble que Laedion n’a pas tardé à s’éclipser après ton départ. Oh, je vois, s’exclama-t-il avec une lueur amusée dans les yeux, tu lui as tendu une embuscade au détour d’un couloir et tu l’as supprimé loin de tout témoin !
Caraghon esquissa un sourire, mais fit signe à son ami de baisser d’un ton.
— Ivre, j’aurais peut-être essayé, admit-il à mi-voix. Mais pas cette fois.
Il tâcha de faire bonne figure en luttant contre le trouble qui l’envahissait. Laedion avait quitté la salle peu après lui – le soir où Lün avait été agressé – et on ne l’avait pas revu depuis.
Une malheureuse coïncidence. Après tout, en dehors de leurs griefs personnels, Laedion n’avait rien fait qui puisse le désigner…
Hormis le fait qu’il s’était allégrement moqué de Lün, un soir, autour du feu de camp.
Il secoua la tête. A être trop pressé de mettre un nom et un visage sur la silhouette de la cour, il allait commencer à suspecter n’importe qui pour n’importe quelle raison.
— Quel dommage, ç’aurait été amusant, soupira Askaos en faisant danser son épée d’une main à l’autre.
— Une sombre affaire de meurtre, tu trouves ça amusant ? répliqua Caraghon, trop vivement.
Son ami lui renvoya un regard perplexe, mais de nouvelles exclamations venues de l’arène détournèrent leur attention ; Pelion venait d’être jeté à terre par l’Eälagonienne, qui glissa d’un mouvement fluide sa lame sous sa gorge pour le tenir en respect.
— Je n’ai jamais tenu Pelion pour un mauvais combattant, mais il s’est fait écraser comme un écuyer par cette demoiselle, commenta Askaos en riant. Bon sang, quelle frappe ! Tu as vu ça ? Le pauvre s’en souviendra toute sa vie.
— Il est certain que je n’irai pas me frotter à elle, grimaça Caraghon avec amusement.
Askaos tourna vers lui un regard faussement dédaigneux.
— Tu as peur de te battre contre une femme ?
— Qu’elle soit une femme ou non ne change rien, répliqua-t-il sur le même ton. Regarde, toi tu as bien peur de te battre contre Laeïos…
— Ce n’est même pas vrai !
Avec une moue vexée, son ami se détourna.
— Leurs épées toutes droites soient très étranges, mais les Eälagoniens font des adversaires intéressants. Même les femmes. J’ai hâte de me mesurer à l’un d’eux.
Et là-dessus, il l’abandonna pour sauter dans l’arène. Un soldat Eälagonien s’avançait lui aussi. Aussitôt, les autres se massèrent tout autour, comme s’ils savaient que le spectacle allait être intéressant. Caraghon se rapprocha lui aussi, se postant sur la première marche de l’arène, assez hauts pour disposer d’une vue dégagée.
— Alors, comment cela se présente-t-il ?
Quand il leva les yeux, le jeune soldat fut à peine surpris de découvrir Tyeltaran à ses côtés. Portant une simple chemise dont l’échancrure mal lacée découvrait sa clavicule, un baudrier ceignant ses hanches et les cheveux attachés sur la nuque, il semblait être un tout différent homme de celui qu’il avait vu le matin même à la bibliothèque. Caraghon ne lui accorda qu’un bref regard avant de reporter son attention sur l’arène. Avait-il déjà fui la jeune dame avec laquelle il déjeunait ? songea-t-il sombrement, le regard rivé sur les belligérants.
Après un bref salut, Askaos déclara les hostilités sans ambages. L’Eälagonien était aussi grand que lui, quoiqu’il parût plus svelte, ses cheveux noirs étaient coupés courts et son jeu de jambe extrêmement rapide.
— Il s’agit de Caldan, mon premier officier, précisa Tyeltaran à l’intention du jeune soldat. Un homme opiniâtre qui ne cède pas facilement. Mais votre amant s’en sort très bien. Il aurait même une chance de gagner.
La mâchoire de Caraghon se contracta nerveusement. Il avait déjà essayé de signifier au prince que ce n’était pas le terme qui convenait pour qualifier sa relation avec Askaos, mais cette méprise semblait trop profondément ancrée dans son crâne.
— Askaos est l’un de nos meilleurs bretteurs, se contenta-t-il se répondre.
— Après vous, j’imagine ?
Caraghon lui décocha un regard en coin.
— Nous nous valons, mais nos forces ne sont pas les mêmes.
La lame recourbée d’Askaos fendait l’air, impérieuse, à la recherche d’une faille dans la garde de son adversaire. Il se battait toujours avec une agressivité qui le faisait ressembler à une tornade en mouvement ; mais l’Eälagonien faisait preuve d’une endurance et d’une vivacité surprenantes. Peu étaient capables de soutenir les attaques foudroyantes d’Askaos, et pourtant celui-ci les détournait et les rendait avec une puissance peut-être égale.
Mais fatalement, contenir cet acharnement l’épuisait à petit feu ; Askaos ne lui laissait aucune opportunité de prendre l’avantage. Il exploitait la faille pour faire tomber la muraille, débordait son adversaire de coups à la force redoublée. Caraghon pouvait presque prédire la trajectoire de sa dernière parade avant le coup de grâce. Il connaissait par cœur sa façon de se battre.
Quand Askaos leva les bras, tenant son sabre à deux mains, peut-être pécha-t-il par orgueil en prenant le risque de suspendre son geste, juste une seconde, le temps de savourer le succès qu’il sentait tout proche. Tendu, Caraghon sentit le mouvement de Caldan plus qu’il ne le vit. Vif comme l’éclair, l’Eälagonien plongea sous la lame et se fendit. Et en une seconde, les épaules d’Askaos avaient touché le sable.
Les Eälagoniens se mirent à rugir de joie en acclamant l’officier. Tyeltaran délivra un sourire empli d’orgueil. Caraghon jura, incrédule. En contrebas, Caldan tendit noblement la main à Askaos pour le relever, mais celui-ci le dédaigna et se remit sur ses pieds seul. Son expression était sinistre alors qu’il brossait le sable de sa tunique trempée de sueur. Caraghon devinait sans peine sa frustration. C’était probablement l’une de ses premières défaites depuis qu’il avait été adoubé – en tout cas que lui-même ne lui avait pas infligée –, et son ego devait difficilement accepter. Il allait spontanément rejoindre son ami quand une main le retint.
— Un instant, Caraghon…
Les yeux de Tyeltaran, posés sur lui, brillaient de malice.
— Que diriez-vous de laver l’honneur des vôtres ?
— Qu’entendez-vous par là ? demanda le jeune soldat avec un peu d’agacement.
Puis il crut comprendre, et hésita sérieusement entre éclater de rire et se dégager sèchement de cette main qui ne lui lâchait pas le bras.
— Oh, je vois. Vous en êtes encore là ? A réclamer ce duel que je vous dois prétendument ?
Le sourire de Tyeltaran était aussi innocent que celui d’Askaos avouant avoir approché une courtisane d’un tantinet trop près.
— Admettez que ce serait une bonne occasion de prendre votre revanche… ou d’apprendre que les guerriers Eälagoniens sont supérieurs aux Dejclans.
Un sursaut de fierté dépouilla Caraghon des dernières réticences qui pouvaient encore l’habiter. Il n’avait que moyennement envie de céder au prince comme au caprice d’un enfant, mais si cela signifiait le laisser se moquer de lui et des siens…
— C’est cela, grinça-t-il en raffermissant sa prise sur son épée. Nous verrons si vous êtes aussi fanfaron quand je vous aurais jeté à terre.
Tyeltaran lui sourit d’un air absolument ravi, et Caraghon, en descendant dans l’arène à sa suite, ne put s’empêcher de penser qu’il s’agissait de l’homme le plus inconscient qu’il ait jamais connu.
Les soldats Eälagoniens s’écartèrent quand le prince s’avança dans le sable d’un pas conquérant. Les Dejclans se contentèrent de le toiser avec un certain mépris, mais Caraghon leur intima d’un geste de dégager la place.
— Poursuivons donc ce qui a été commencé, lança Tyeltaran en faisant nonchalamment tournoyer son arme entre ses mains. Et profitons-en pour mettre fin à un délicat mystère. Certains par ici disent que je suis le meilleur escrimeur d’Eälagon…
Aussitôt, les bruyantes approbations des Eälagoniens s’élevèrent. Le prince leur laissa quelques secondes avant de ramener le calme en levant le bras en l’air. Caraghon admira malgré lui son assurance et le contrôle qu’il exerçait sur ces soldats – jamais il ne l’aurait soupçonné de sa part.
— Et face à moi, reprit Tyeltaran en le désignant de la main, se tient celui qu’on dit le meilleur parmi les meilleurs guerriers de Dejclencie.
Cette fois, ce furent les Dejclans qui se firent entendre. Caraghon ne put s’empêcher de sourire à ses camarades, heureux d’entendre et de sentir le soutien qu’ils lui apportaient. Askaos lui adressa un signe de main, et un peu de joie vint balayer la morosité de son visage.
— Mais dans un seul mot, il n’y a de place que pour un seul homme, reprit Tyeltaran avec un sourire féroce. Je crois qu’il est temps de décider qui a usurpé son titre de champion.
Et d’un geste ample et gracieux, il dégaina son épée pour brandir sa lame en direction de Caraghon. Celui-ci fit de même, sans parvenir à retenir un sourire ; il devait admettre que le prince avait le sens du spectacle, et à entendre les exclamations de leur public, ce qu’il promettait leur plaisait. Des sourires de connivence et des clins d’œil s’échangèrent tandis que les deux adversaires se positionnaient face à face, à dix pas de distance.
Caraghon sentit l’adrénaline fouetter ses veines, comme toujours lorsque la tension montait au fil des secondes qui précédaient le début d’un combat. Faisant jouer ses poignets pour s’assurer une prise souple mais ferme sur la poignée de son arme, Caraghon suivit des yeux sa lame courbée comme un croissant de lune. Tyeltaran pointait vers lui son épée droite comme une flèche qu’il s’apprêtait à enfoncer dans sa poitrine. Ils échangèrent un dernier regard, à la fois complice et implacable, puis le silence se fit dans l’arène.
Les jambes fléchies, Caraghon attendit le premier assaut. Mais Tyeltaran ne semblait pas de ceux qui se jetaient tête baissée sur un adversaire qu’ils ne connaissaient pas. Tout comme lui, il préférait examiner, évaluer, tester. Ils se tournaient autour par de rapides pas chassés, se rapprochant parfois sensiblement avant de s’éloigner avec la même rapidité. Caraghon étudia son adversaire avec attention, du mouvement léger de ses bottes dans le sable à sa façon de tenir sa garde. Il était conscient d’être soumis à un examen semblable, mais même les yeux intenses de Tyeltaran braqués sur lui ne parvenaient pas à le déstabiliser. Les infimes mouvements de bras du prince qui modifiaient l’angle de sa lame trahissaient les déductions qu’il tirait de ce qu’il observait. Caraghon n’aimait pas lancer l’offensive le premier, mais il lui semblait que le prince ne s’y résolvait pas non plus.
Fatigué de l’attente, Caraghon s’avança d’un pas rapide, soulevant un nuage de sable sous sa botte. Le corps de Tyeltaran se raidit alors que son épée fouettait l’air comme un avertissement. Caraghon se retira aussitôt, et s’autorisa à adresser un fugitif sourire à son adversaire. C’était assez pour l’inciter à venir à lui.
Il ne manqua pas la crispation de sa main qui tenait l’épée, ni le déplacement de son pied droit en appui derrière lui ; et il réagit juste à temps pour parer sa foudroyante attaque et la dévier d’une rotation du bras. Tyeltaran rétablit promptement son équilibre, mais sa garde était basse pour encore une fraction de seconde. Caraghon se fendit, trop tard cependant. Leurs lames crissèrent en se heurtant. Il ressentit le choc vibrant dans tout son bras.
Ils se séparèrent en se toisant, leurs lames nerveuses se cherchant par à-coups. Décidant qu’il avait fini de jouer, Caraghon préféra devancer une nouvelle attaque qui le prendrait au dépourvu. Tyeltaran réagit avec la vivacité d’un serpent, et leurs épées se rencontrent de nouveau avec violence. Cette fois, il n’était plus question de patience et de jeux de regards. Caraghon se dégagea pour revenir aussitôt à la charge, mais se confronta encore à cette barrière d’acier que Tyeltaran élevait entre eux, et dut reculer d’un pas pour éviter la riposte. Très vite, il réalisa qu’il n’était pas celui qui menait le combat.
Tyeltaran se battait comme s’il dansait, avec une grâce admirable dans chacun de ses gestes, et en même temps une redoutable efficacité. Ses coups amples et latéraux rendaient difficile l’esquive, à moins de céder plus de terrain que Caraghon était prêt à perdre ; l’arène était circulaire, mais une erreur de calcul pouvait le conduire à se retrouver acculé, autant dire à une position trop dangereuse. Mais la frénésie du prince dans ses attaques répétées le forçait à sans cesse parer. Guidé par ses réflexes et son instinct, Caraghon maniait son épée comme une extension de son bras, et sa courbe de métal cueillait toujours la lame roide de son adversaire pour la dévier. Il fauchait chaque attaque portée sur lui comme des épis de blé mûrs, cherchant par tous les moyens à prendre l’avantage, mais son bras se fatiguait de minute en minute.
Un dernier choc de l’épée de Tyeltaran contre la sienne faillit lui faire lâcher prise. Alors que le prince renchérissait d’une frappe verticale, Caraghon saisit l’occasion pour s’écarter d’un pas chassé, juste le temps de faire passer son épée dans sa main gauche. Quand Tyeltaran bondit en avant, la lame haute, Caraghon l’écarta d’une parade inattendue et profita de la vulnérabilité de son flanc exposé pour se fendre souplement.
Il n’avait pas anticipé la contre-attaque du prince, ni sa rapidité. Sa lame recourbée lui sauta des mains, et un traître coup de genou en plein ventre lui fit perdre l’équilibre. Caraghon tomba, mais ses mains s’enfoncèrent dans le sable en empêchant ses épaules de toucher terre, ce qui aurait signifié sa défaite.
D’un coup de pied, Tyeltaran fit voler son épée hors de sa portée, et les ricanements des Eälagoniens emplirent les oreilles de Caraghon. Il porta fébrilement sa main à sa ceinture, là où il gardait toujours sa dague. Ses doigts se refermèrent sur les lanières de cuir de la poignée alors qu’il levait le visage vers le prince, qui le dominait de toute sa hauteur ; un éclair d’amusement étincelait au fond de ses yeux abaissés vers lui. Caraghon y répondit d’un sourire grimaçant avant de bondir comme un loup à la gorge d’un cerf. Des exclamations fusèrent. La dague au clair, il fendit l’air d’un coup latéral qui força Tyeltaran à reculer. Sa main empoigna le devant de la chemise du prince pour l’attirer brusquement à lui, et, glissant l’une de ses jambes à l’arrière de ses genoux, le fit tomber en arrière. Entraîné dans l’élan, il tomba avec lui. Le plaquant résolument au sol, il glissa sa dague sous sa gorge pour le maintenir immobile. Entre sa respiration hachée et le fracas de son cœur qui tambourinait sous son crâne, il entendit à peine les applaudissements enthousiastes de ses frères d’arme.
Le corps de Tyeltaran était coincé sous le sien, et leurs visages tout proches, assez pour que leurs souffles erratiques se mélangent. La peau claire du prince était rougie par l’effort, perlée de gouttes de sueur, et des mèches de cheveux s’étaient échappés de sa tresse pour s’égarer devant ses yeux. Ses lèvres étaient ourlées d’un immense sourire, quand bien même c’était lui qui se trouvait à terre, à la merci du vainqueur. En une fraction de seconde, Caraghon prit conscience du contact et de la chaleur de leurs torses pressés ensemble à travers le tissu froissé de leurs chemises ; de la douceur de la peau sensible de son cou sous sa main, là où palpitait une veine ; des lèvres du prince qui, sans cesser de sourire, laissèrent échapper une lourde expiration.
— On dirait que j’ai trouvé l’homme que je cherchais.
Sa voix était rauque, encore essoufflée. Caraghon sentit sa propre respiration s’altérer. Mais alors qu’il s’apprêtait à lui demander ce qu’il voulait dire, d’autres voix derrière lui scandèrent son nom, des mains s’abattirent sur ses épaules pour le tirer en arrière.
Ses camarades se pressaient autour de lui pour le relever et le féliciter avec chaleur, et il recevait leurs sourires et leurs tapes dans le dos avec une sorte d’hébétement, comme s’il nageait à moitié dans un rêve. Ses yeux volaient de tous les côtés en cherchant Tyeltaran. Il s’était remis sur ses pieds et ses propres hommes l’entouraient. Une seconde, leurs regards se croisèrent avant que la cohue enthousiaste ne les sépare.
— Heureusement que tu étais là pour relever l’honneur de la garde Révérente, s’exclama Pelion avec bonne humeur. Je savais que tu ne nous ferais pas défaut.
— Cela aurait pu très mal se terminer pour moi, temporisa Caraghon en haletant.
— Allons, même Askaos ne parvint à le battre qu’une fois sur deux, ce petit prince Eälagonien n’avait aucune chance face à lui ! rit Algon.
Caraghon abandonna l’idée de protester. Il se prit, mesquinement, à penser qu’il aurait aimé que Laedion soit là, juste pour qu’il assiste à son triomphe de loin, juste pour qu’il regarde les autres l’entourer et le féliciter, avec ses yeux pleins de venin.
— Regardez, le lieutenant est là !
En effet, en levant les yeux, il aperçut Laeïos qui descendait les marches de l’arène. Les Dejclans le saluèrent d’une inclinaison de tête, la main posée sur la poitrine. Caraghon fut à peine capable de les imiter quand le lieutenant s’arrêta devant lui pour le dévisager.
— J’ai suivi une partie de votre duel contre le prince, annonça-t-il avec un léger sourire aux lèvres.
Il posa une main sur l’épaule du jeune soldat et la pressa avec fermeté.
— Excellent.
La voix de son lieutenant recelait une si puissante fierté dans ce seul mot que Caraghon s’en sentit profondément touché.
— Merci, répondit-il seulement.
Il réalisa que son corps tremblait légèrement, encore vibrant de l’effort, que la sueur collait sa tunique à sa peau et ses cheveux à ses tempes, que son cœur pulsait avec empressement dans sa poitrine. Il tenait sa dague résolument serrée dans sa main, comme s’il craignait qu’on la lui arrache.
— C’est la première fois qu’on vous voit descendre ici, lieutenant, lança Askaos en s’approchant.
— En effet, il s’est trouvé qu’aujourd’hui était une occasion pour moi de voir ce que devenaient mes soldats, surtout en présence d’hommes d’armes Eälagoniens, répondit Laeïos avec une note amusée dans le ton. Je vois que vous ne vous êtes pas encore entretués ; je m’estime donc satisfait.
Les deux jeunes hommes sourirent. Caraghon aurait volontiers ironisé sur la défaite qu’avait connu Askaos face à l’officier Caldan. Mais quand il vit ce dernier en train de parler à Tyeltaran, un peu à l’écart, et le prince rire avec lui à quelque chose qu’il ne put entendre, son euphorie se dissipa d’un coup. Il crut comprendre ce que ressentait un homme ivre en recevant un broc d’eau glacée sur la tête.
— Si nous sommes ne sommes pas encore entré en guerre, lieutenant, c’est parce que Laedion est absent.
Il reconnut vaguement la voix d’Askaos, mais il n’y accorda aucune attention.
Il fixait Tyeltaran et celui-ci ne le regardait pas.
Son pouls emballé pulsait dans ses tempes avec la puissance de coups de marteaux assenés sur son crâne.
Puis il vit l’expression du prince perdre sa gaieté, le bleu de ses yeux se troubler et s’obscurcir. Ses lèvres remuèrent au rythme de paroles noyées dans le brouhaha. Il rengaina d’un geste ample et pivota sur ses talons ; il quitta la salle d’arme d’un pas empressé, l’officier dans son sillage, ainsi que plusieurs autres soldats Eälagoniens.
— Tu as entendu ça, Caraghon ?
Un bras s’abattit sur son épaule, s’enroulant autour de son cou comme un serpent chaud. Le jeune soldat se laissa faire. Son dos rencontra la poitrine ferme d’Askaos, sa nuque trouva sa place dans le creux de son épaule. Le contact de ce corps familier contre le sien l’arracha un peu à sa transe.
— Entendu quoi ? demanda-t-il d’un ton absent.
— Aux dernières nouvelles tu n'es pas disculpé de tentative de meurtre sur notre ami Laedion, répondit la voix hilare de son ami. Personne ne sait où il est passé. Enfin, je crois que le lieutenant, oui, mais il refuse de nous le dire...
Caraghon s'efforça de sourire, mais un début d'inquiétude formait une boule dans sa gorge. Laedion avait disparu le soir où Lün avait été attaqué et on ne l'avait pas revu depuis. Il songea qu'aussi déplaisante qu'elle soit, il lui faudrait sérieusement examiner cette piste. Si leur camarade était impliqué d'une manière ou d'une autre, le scandale qui allait en découler serait terrible ; cela, il n'avait pas besoin d'Alàtar pour le lui faire remarquer.
Son regard parcourut la salle, cherchant instinctivement Tyeltaran. Avant de se rappeler que celui-ci n'était pas là.
Autour de ses épaules, le bras possessif d’Askaos resserra sensiblement son étreinte. Comme pour l’assurer de sa présence. Il n’en ressentit aucun agacement, au contraire.
— Viens, s'exclama son ami avec enthousiasme, Pelion vient de défier Algon en duel. Apparemment, il a peu apprécié qu'Algon critique ses prouesses face à la rouquine.
Caraghon jeta un dernier regard en direction des portes béantes de la salle d’arme, avant de se détourner, chassant loin de son esprit le sourire de Tyeltaran et ses paroles troublantes. Au moins pour aujourd’hui.
On sent tellement le désir des personnages au cours du combat, ils sont à la fois super badass et super vulnérables, ça marche trop bien.
On vit avec eux cette frustration qu'ils ne puissent pas se sauter dessus ^^. Super idée qu'ils finissent le duel au corps à corps, c'est tellement chaud xD
Ce que j'aime, c'est que comme tu as pris le temps de construire leur relation, on sait qu'en plus, ce n'est pas uniquement physique entre eux, et c'est chouette :D. Bref ça fonctionne tout ça, ça fonctionne très bien !
Je ne sais pas trop comment doit le prendre Tyel, ça... Passer du temps avec ses camarades est, pour Caraghon, la meilleure journée de sa vie depuis son arrivée... ça pue pour toi, cher prince ! Ça veut quand même dire que tu lui compliques tellement la vie qu'il en arrive à préférer la compagnie simple et sans prise de tête de ses compagnons d'armes.
Mais en vrai, je comprends comment il se sent. Ça doit le reposer de pas avoir à penser à Tyel, à son comportement envers lui, à ses sautes d'humeur et aux ennuis de Lune-chou >,< Il a besoin de se détendre, lui aussi x)
Si tu veux vraiment te détendre Caraghon, frappe Askaos. Tu verras... c'est souverain U.U
Bouhahaha ! C'est Laedion, l'anomalie, si tu veux mon avis, Caraghon ! De fait, son absence est une joie pour tous.
Mais d'un autre côté, c'est inquiétant quand ton ennemi disparaît comme ça. Qu'est-ce qu'il trame ? J'espère qu'il n'est pas mêlé à la tentative d'assassinat sur Lune-chou sinon je demande à ma Dame Kanska qu'elle lui lâche ses chiens au cul U.U
En vrai, tu vas voir qu'il va vraiment être impliqué, cet imbécile >,< Et vu qu'il a disparu... si ça se trouve, il s'est fait supprimé pour avoir raté son coup, ce qui, perso, ne me ferait aucune peine. Mais bon, je suis d'accord avec Caraghon, c'est louche, mais c'est encore un peu tôt pour se prononcer ! Peut-être est-il vraiment en train de cuver son vin quelque part ou peut-être qu'il a vu quelque chose qu'il n'aurait pas dû en quittant le banquet tôt et s'est-il fait zigouiller. Ou bien il est mêlé à quelque chose de louche (sans parler de l'attaquer de Lune-chou) et dans ce cas, j'espère qu'il courre vite parce que j'entends des aboiements au loin >,>
Ah, l'arrivée de Tyel ! Je crois qu'il en restera toujours au fait que Askaos est l'amant de Caraghon même si ce n'est pas tout à fait vrai xD Mais il ne semble pas plus jaloux que ça... est-ce qu'il le cache ou bien est-ce qu'il s'en fiche vraiment ? >,<
Et voilà ! Askaos ! Bien fait ! Ca t'apprendra à te la jouer comme ça xD Franchement, faut qu'ils arrêtent de savourer leur triomphe avant d'avoir porté le coup fatal. Ca ne leur réussit jamais, à ces prétentieux xD J'aurais aimé que Kanska le voit s'humilier ainsi, mouhahahahahah !
Et en plus, il boude ! Alors que c'est lui qui a provoqué sa propre défaite, pour le coup >,> Mon dieu, quel mauvais joueur ! Et pauvre Caldan qui se prend un vent monumental... xD
Tyel sait comment manipuler Caraghon pour avoir ce qu'il veut xD Et je suis bien contente que Caraghon se laisse faire parce que je voulais voir ce duel, moi aussi ! J'espère que Caraghon va lui faire mordre la poussière U.U Pour le punir d'être aller manger avec cette duchesse qui lorgne sur lui alors qu'il ose prétendre faire la cour à Caraghon ! Sale coureur ! U.U
C'est toi, qui a usurpé ce titre, Tyel U.U Caraghon est le meilleuuuuuur <3<3<3<3
Tyel n'a pas appris de la leçon que s'est pris Askaos, c'est incroyable xD Il a répété la même erreur et il a perduuuuuu ! Et ça me fait plaisiiiiiiir ! Mais je reconnais que j'ai été admirative de sa technique de combat et je pense que Caraghon reconnaître aisément s'en être tiré in-extremis, pour le coup. Mais bon, si ça avait été un combat à mort, Tyel ne serait plus de ce monde donc Caraghon est et restera le meilleur U;U Lui au moins, ne se ferait jamais avoir par excès de confiance en lui, juste pour le plaisir de regarder son adversaire de haut pendant une seconde, ah ah ah !
Et puis... c'est l'occasion de se coller à lui, à ce que je vois ^.< Bande de coquinous ! En tout cas, Tyel ne prend pas mal sa défaite (tant qu'il peut tripoter Caraghon au passage xD). C'est aussi pour cela que je le préfère à Askaos x)
Oui enfin... Askaos s'est fait démonter par le seconde de Tyel, donc je pense que Tyel l'aurait maîtrisé en deux secondes xD
Et maintenant que vous êtes tous les deux bien en sueurs... pourquoi n'iriez-vous pas prendre un bon petit bain à deux ? >.> Moi, je dis ça, je ne dis rien mais ce serait quand même bien de vous rafraîchir tout en économisant l'eau >.>
Oh. Caraghon est mille dois plus jaloux de la proximité de Caldan avec Tyel que de la duchesse avec qui il a déjeuné xD Est-ce parce que c'est un homme ? En tout cas, Tyel a intérêt à économiser ses sourires parce que je sens que Caraghon ne va pas apprécier de le voir les distribuer si facilement x)
Mais je le comprends, le pauvre. Tyel lui dit qu'il est attiré par lui, qu'il veut le séduire et tout le tralala mais en même temps, il flirte avec tout le monde et ne lui prête presque pas attention. Il y a de quoi se demander si le prince ne s'amuse pas avec lui >,< Toutefois, je me demande quand même ce que Caldan a dit à Tyel pour que ce dernier s'assombrisse à ce point. Serait-ce en rapport avec Lune-chou ? Je me dis que s'il devait demander à un homme de confiance de veiller sur son frère, ça pourrait être Caldan vu qu'ils s'entendent bien. A voir...
Bref, encore un bon chapitre, avec un petit rapprochement entre Tyel et Caraghon vite suivi d'un gros pas en arrière et quelques pointes de mystères pour nous tenir en haleine. J'adore <3
Bonnes vacances à toi =D
Natsunokaze
Hého mais arrête avec Askaos xD Tu as vu, il s'est déjà bien fait taper dessus dans ce chapitre alors on va pas en rajouter, sinon il va se mettre en grève.
"Bouhahaha ! C'est Laedion, l'anomalie, si tu veux mon avis, Caraghon !" Pas faux héhé xDDD
*rire diabolique* hummm, qui sait s'il ne trempe pas dans cette sombre affaire...
Ouais non par contre si on lâche les chiens Laedion affirme haut et fort qu'il est innocent.
Tiens, encore une qui pense qu'il est mort xD ne prenez pas vos désirs pour des réalités, mesdames. Les mauvaises herbes sont les plus coriaces. (Mais encore une fois... qui sait ? ^^)
Ouais il va rester bloqué là-dessus à vie je crois x)
Tyeltaran déclare avec assurance que ça ne lui fait rien du tout, il s'en fiche bien que Caraghon fricote avec quelqu'un d'autre que lui, non mais oh faut pas le prendre pour un faible qui se vexe parce que l'amour de sa vie va voir ailleurs et qui va chercher la solution à ses problèmes dans des manuels de séduction empruntés à la bibliothèque...
J'avoue que quand quelqu'un fait le fier parce qu'il est sûr de gagner, tu peux être certaine qu'il va perdre derrière xD Roooh mais t'es méchante toi, tu veux qu'il s'humilie devant son crush en plus ? Le pauvre T_T Viens Askaos, n'écoute pas la vilaine madame...
Et tu trouves le moyen de plaindre Caldan en plus xDD t'es insupportable xDD
Ahah oui je savais que plus d'une serait contente que ce duel ait enfin lieu xD Ouiii Tyel est un vil manipulateur, et l'orgeuil de Caraghon se laisse facilement convaincre quand il s'agit de prouver qu'il n'est pas aussi insignifiant qu'il en a l'air...
Tyel est ravie que tu ait admiré sa superbe technique de combat même s'il a bêtement perdu xD oui ils sont tous incorrigibles dès qu'il s'agit de se pavaner... et Cara s'en est tiré de justesse, mais il a gagné quand même, héhé. Et en effet, il admet avec modestie qu'il est trop raisonnable et rationnel pour se faire avoir en faisant le malin.
Ben on profite de toutes les occasions, la vie est courte xD Mdr et Tyel approuve l'idée de la douche commune...
Disons que Caraghon est plus jaloux de Caldan parce qu'il le voit parler à Tyel, la duchesse il l'a pas vue ^^ et puis d'abord, me dit-il, il n'est pas jaloux du tout c'est pas vrai. Et Tyeltaran nie le fait qu'il est en train de flirter, tu le prends pour qui là ? Il parle de trucs sérieux avec son lieutenant, et il est autant amoureux de lui qu'Aoran l'est de Terrence. (et ça c'est vrai !)
C'est vrai que ça avance un peu à reculons cette histoire xD Mais ravie que tu ait aimé ce chapitre ! Promis il y aura des réponses dans le prochain ^^
Merciii (toi aussi ai-je envie d'ajouter par réflexe... >.<)
Le final du combat, le petit "on dirait que j'ai trouvé l'homme que je cherchais", est tellement bien !
Par contre juste un point que j'ai eu du mal à visualiser : que leurs torses soient pressés ensemble. Ca voudrait dire que Caraghon est presque complètement couché sur lui, avec juste la tête un peu relevée ; mais sachant qu'il lui plaque sa lame sur la gorge et qu'il a assez de recul pour le regarder, je trouve ça peu crédible. J'imaginais plus une position où il est assis sur Tyeltaran et penché en avant pour le plaquer au sol avec ses mains, quelque chose comme ça... Enfin c'est un point de détail.
J'ai hâte d'en savoir plus sur cette histoire avec Laedion. Je parierais qu'il est mort. Ca m'étonnerait qu'il soit coupable, mais s'il n'est pas mort et que Tyeltaran le trouve le premier, je ne donne pas cher de sa peau... (bon, en vrai je ne fais jamais de pronostics d'habitude, je suis nulle pour ça. tout ça pour dire que je frétille d'anticipation)
*essaye de visualiser la position* *se rend compte qu'en effet ça n'a pas de sens* Ouais t'as raison, je vais changer et les décoller un peu x)
Tu paries qu'il est mort ou tu espères qu'il est mort ? xD Ahah on aura des réponses à ce sujet plus tard, mais je note ton pronostic ;)
Merci de ton commentaire, comme d'hab <3
Bisous et à bientôt j'espère ;)
Ahah et oui on commence à avoir une petite évolution au sujet de Caraghon, même s'il ne l'admettra pas xD
Je suis certaine que Tyel parle de l'homme qu'il lui fallait pour veiller sur Lün. Tout simplement parce que, dans le chapitre précédent, quand ils ont parlé du soldat très fiable que devra chercher Tyel, j'ai tout de suite pensé à Caraghon xD
Tu as de très belles descriptions, agréables, précises, complètes et "lentes" (dans le sens où ce n'est pas trop rapide, et on arrive à bien tout comprendre) ^^
Hâte de continuer <3
Ptits trucs ^^
• "cela lui sembla l’une des meilleurs après-midis qu’il ait jamais vécu" → "l'une des meilleures après-midis qu'il ait jamais vécues" ou "l'un des meilleurs après-midi qu'il ait jamais vécus", je crois ^^
• "aucune chance qu’un ours en ai discrètement fait son repas au milieu de la forêt" → "en ait", il me semble ^^
• "Portant simple chemise dont l’échancrure mal lacée découvrait sa clavicule, un baudrier ceignant ses hanches" → "une simple chemise", non ? ^^
• "et pourtant celui-ci les détournait et les rendait avec une puissance peut être égale" → "peut-être" ^^
• "Mais la frénésie du prince dans ses attaques répétées le forçait a sans cesse parer" → "à sans cesse" ^^
• "Guidé par ses réflexe et son instinct, Caraghon maniait son épée comme une extension de son bras" → "ses réflexes"
• "et, glissant l’une de ses jambes à l’arrière de ses genoux, le fit en arrière" → le fit quoi ? ^^
• "d’autres voix derrière lui scander son nom, des mains s’abattirent sur ses épaules" → "scandaient", non ? ^^
• "Ses camarades s’empressaient autour de lui pour le relever et le féliciter avec chaleur" → j'aurais plutôt dit "se pressaient autour de lui" ^^
• "Mais quand il vit ce dernier en train de parler Tyeltaran, un peu à l’écart" → "en train de parler à Tyeltaran", non ? ^^
Merci beaucoup ! Essayer d'avoir l'air pro dans un domaine où tu n'y connais rien c'est pas évident du tout, donc si ça rend bien ça me va ! x)
Merci encore de relever les coquilles, je corrige tout ça ;) rhàlàlà c'est chiant les mots qui sautent et qui passent inaperçus à la relecture...