"My name is no, my sign is no, my number is no !" Les cordes vocales de Meghan Trainor réveillèrent la terreur des "wedding planners". Dina Dalima ouvrit un œil puis deux avant de réaliser qu'elle n'était pas chez elle. Où sont ses murs blancs et rose pastel qu'elle affectionne tant ? A la place, ses yeux parcourent son "nouvel environnement" : des murs marrons et un plafond blanc cassé sans oublier d'une machine à ronflements à ses côtés.
Les souvenirs de la veille fondent sur la jeune femme. "Hum, faut vraiment que j'arrête l'alcool lors des soirées Tinder » pensa-t-elle. Petits à petits les événements s'enchaînèrent doucement dans sa tête.
Flashback (quelques heures auparavant):
Après une longue journée de travail à planifier une nouvelle vengeance particulièrement spectaculaire commandée par un gros client, Dina décida de se changer les idées en allant boire un verre. Comme à son habitude, elle se fit accompagner par un homme rencontré sur Tinder. A chaque fois que Dina ouvrait l'application, elle ne pouvait s'empêcher de pouffer de rire ou d'esquisser un sourire. "Quelle ironie quand même, je passe pour une une briseuse de mariages et je passe mes soirées à flirter sur Tinder !" pensait-elle.
Ce soir, Némésis (son pseudo), avait rendez-vous avec Seriallover75 (Barnabé Bloussaint selon sa carte d'identité) au "Café de l'Olympe" dans le 11ème arrondissement de Paris. "L'amoureux en série" était plutôt mignon mais ce n'était pas un Apollon aux yeux impitoyables de la jeune femme. Malgré son 1 m 70, Barnabé la dominait d'une bonne tête. Au cours de l'apéritif, l'homme lui parlait inlassablement de son super poste de scénariste de comics dans l'une des plus prestigieuses maisons d'édition américaine, la DC apparemment. Dina a beau ne pas être une fan de comics, elle sait pertinemment que c'est cette institution qui a imaginé le personnage de Wonder Woman; même si elle a une petite préférence pour Poison Ivy et Harley Quinn. Dina décida donc d'acquiescer lorsqu'il le fallait et de poser les deux-trois questions de base avant de sombrer dans ses pensées. Soudain Barnabé lui posa une question :
- Mais assez parlé de moi et toi Némésis, euh pardon Dina, tu fais quoi dans la vie ?
La jeune femme s'attendait toujours à cette question typiquement posée dans ce genre de situation. Même si elle n'avait aucun scrupule à exercer son métier (d'abord ce n'est pas illégal, elle avait vérifié), à chaque fois elle cachait la véritable nature de son travail.
Si l'agence fonctionnait aussi bien, c'était grâce à la discrétion de Dina et son équipe. Leur travail était quasi-indétectable (on met toujours le désastre sur le compte de la météo ou de l'organisateur) sauf quand le client demande une signature ou un événement ayant une symbolique particulière aux yeux de son ex. En ce qui concerne la communication, elle s'effectue grâce au bouche-à-oreille des clients.
Imaginons votre meilleure amie vient de se faire larguer comme une chaussette par son fiancé à une semaine du mariage. Pas par peur du grand saut, il compte bien se marier. Seulement, ce ne sera pas avec elle ! Ivre de rage envers ce lâche, vous glissez à votre amie une adresse dans le 13ème arrondissement de Paris. Celle d'une certaine agence nommée "Némésis". Le lendemain de la cérémonie du "dit "mariage, vous apprenez que la jeune mariée a demandé le divorce à la seconde où elle a surpris son mari dans une posture fort peu flatteuse avec une demoiselle d'honneur. Dans ce cas-là vous pouvez vous féliciter, votre amie se sentira plus légère d'avoir ruiner le mariage de son ex, sa rivale aura évité une vie commune avec un goujat.
- Je travaille dans le milieu du mariage, je suis une sorte de "wedding planner". Répondit Dina en passant une main dans ses cheveux châtains pour en dégager une mèche encombrante.
Le sourire de son compagnon se figea. "Typiquement masculin, à chaque fois qu'on prononce le mot mariage, les hommes paniquent, ce que c'est pathétique !" Dina en était certaine, Seriallover75 ne la voit qu'en femme romantique rêvant de robes meringues et de pièce montée.
- Ah ? Et ton travail te plait ?
- Évidemment, sinon j'aurais choisi autre chose ! Rien ne me fait plus plaisir que de satisfaire mes clients !
Dina prononça sa dernière phrase avec un tel sourire que Barnabé crût que cette fille avait un grain. Cette dernière le sentit et décida de changer de sujet en le rebranchant en mode comics.
Le reste du dîner se déroula plutôt bien, ils se partagèrent l'addition et Seriallover75 proposa à Némésis de prendre un dernier verre chez lui. Elle accepta.
Fin du flashback:
Et voilà comment Dina s'est retrouvée chez Barnabé. "Heureusement que j'avais laissé mon alarme en marche !" Elle se dépêcha de récupérer ses vêtements éparpillés un peu partout dans la chambre puis de s'habiller. "Pour un geek, il se débrouille plutôt bien la nuit..." Elle faillit de lui laisser son numéro avant de se raviser. Elle ouvrit délicatement la porte de l'appartement avant la refermer lentement en prenant garde à la claquer un peu pour éviter que le logement reste ouvert au public. "Manquerait plus que je sois en partie responsable d'un cambriolage !" Elle ne pût s'empêcher de pouffer de rire à cette idée. Dina se précipita dans le métro pour faire un saut chez elle afin de prendre une douche et de changer de vêtements. Elle n'allait quand même pas aller travailler vêtue d'une robe de soirée et avec un maquillage non démaquillé correctement.
Hâte de poursuivre ma lecture :)
Tout comme le précédent, ce chapitre est fluide et fait sourire. Je l’ai trouvé, cependant, moins intéressant que le premier qui donnait vraiment envie de lire la suite.
A voir avec le suivant 😉
Quelques remarques :
-« sans oublier d'une machine à ronflements à ses côtés », ne faudrait-il pas enlever le « d’ » ?
-« passe pour une une briseuse de mariages », double « une ».
- Tu vas du passé simple au présent, soucis de conjugaison.
-« les deux-trois questions de base avant de sombrer dans ses pensées. Soudain Barnabé lui posa une question », redondance du mot « question ».
-« Elle faillit de lui laisser son numéro », enlever le « de ».
-« que Barnabé crût que cette fille », crut.
-« Elle ouvrit délicatement la porte de l'appartement avant la refermer », de la refermer.
-« Elle ne pût s'empêcher de pouffer », put.
-« et avec un maquillage non démaquillé correctement », un peu « bof » cette fin de phrase.
Bien à toi