“Taïe ! Par tous les Esprits, concentre-toi !
-Mais c’est ce que je fais ! protesta l’apprentie.
-Arrête ça. Tu n’arrives à rien, depuis le début de la journée. Le conseil est cet après-midi. Si tu veux être une guerrière ce soir tu…
-Je sais, je sais ! C’est peut-être pour ça que je suis nerveuse.”
Taïe décolla ses pieds de la boue dans laquelle Naïde l’avait projetée et lui fit face à nouveau, déterminée.
“Je vois dans ton regard que tu ne te concentres pas comme d’habitude. Quand on s’affronte, j’y lis de la réflexion, je sais que tu réfléchis, essayes de décomposer mes mouvements et d’y placer les tiens. Aujourd’hui, tu te contentes de me subir. Motive-toi ! Tu es tout à fait capable de me tenir tête.
-Je n’y arrive pas ! Je ne parviens pas à me concentrer. J’ai l’impression que tout est flou, je ne peux pas combattre.
-Oh que si, jeune fille. Tu vas te battre, et tout de suite. Prouve-moi que l’apprentie a qui je fais face à appris quelque chose ces cinq dernières années.”
Naïde se jeta sur Taïe, lance en avant. Celle-ci roula sur le côté pour l’éviter, se remit debout et se baissa presque aussitôt pour éviter un coup qui l’aurait assommée, avant de se prendre une botte dans le dos. Les mains dans la terre humide, elle poussa un cri de rage et roula sur son épaule pour prendre de la distance avec son adversaire. Naïde possédait une lance, arme longue, tandis que Taïe n’avait que son poignard. La meilleure approche était donc de laisser Naïde l’attaquer, en se protégeant de manière à se rapprocher de son corps et…
“Aïe !”
Le nez dans la terre, elle se redressa. Naïde l’avait fauchée, et pointait le bout de sa lance en bois sous son menton.
“Lève-toi. Tout de suite. Et prouve-moi que tu n’as plus dix ans.”
Il est temps de s’y mettre… songea l’apprentie. Concentration.
Elle prit une grande inspiration, et chassa le bout de la lance d’un geste agaçé avant de se relever. Elle avait seize ans à présent, elle n’était plus une apprentie débutante ! Elle serra les poings, puis attaqua sa mentor. Naïde recula aussitôt , avant de se jeter à nouveau sur elle. Cette fois-ci, Taïe se baissa, évita un coup, raffermit sa prise sur son poignard, para une attaque puis, petit à petit, commença à se rapprocher de Naïde. Celle-ci commençait à se retrouver restreinte dans ses mouvements. D’un geste vif, alors qu’elle levait sa lance, Taïe en empoigna le bout et la baissa brusquement pour se glisser derrière elle et caler sa lame en bois sous son cou.
“J’ai réussi, Danhïeh ?”
Elle s’écarta de quelques pas.
“Apparemment, te traiter de fillette porte ses fruits.
-J’avais déjà commencé à réfléchir juste avant…
-Que je t’envoie le nez dans l’herbe. Je sais. Je l’ai vu. En revanche… je serai bien obligée de parler de cet entraînement au conseil de ce soir. Ne t’inquiète pas, reprit-elle en voyant Taïe se décomposer. Une après-midi ne peut pas gâcher cinq ans de travail acharné. Je ne doute pas un instant qu’ils te laissent accéder au rang de guerrière.
***
Cela faisait maintenant une heure que le conseil était parti dans la forêt. Eau, le chef de la Tribu, présidait l’assemblée composée du second, Gaheï, de la soigneuse, Jelïa, et de Naïde. Le soleil était couché depuis longtemps, et le camp n’était plus éclairé que par des flambeaux fichés dans la paroi abrupte d’une colline. Cette formation naturelle protégeait le camp du dur vent de la mer, située un peu plus au sud. D’autres flambeaux étaient disséminés sur le sol de terre battue, clairière qui abritait la vie de la Tribu. Dans la hutte des apprentis,à la lumière du feu, Taïe regardait sans cesse par l’ouverture en espérant voir le conseil revenir, nerveuse.
“Ne t’inquiète pas Taïe. Ils vont forcément te nommer guerrière ! Mais tu vas me manquer quand tu retourneras avec ta famille.”
Cette petite voix aiguë appartenait à Raheï, une apprentie de onze ans qui s’était prise d’une admiration sans faille pour Taïe. Celle-ci contempla un instant la hutte qui l’avait accueillie pendant plusieurs années, pas si malheureuse que ça de la quitter. Lorsqu’un enfant de la Tribu devenait apprenti, il quittait la cahute de ses parents pour venir s’installer ici. Une fois fait guerrier, ou chasseur, il rejoignait la hutte de sa famille.
Taïe passa une main dans les cheveux de Raheï, ébouriffant ses tresses déjà toutes décoiffées.
“Ne t’inquiète pas. Tu auras tellement de travail que tu n’auras même pas le temps de penser à moi, tu verras !”
Une clameur en provenance de la clairière l’interrompit. Elle sortit aussitôt, l’apprentie sur ses talons. Eau émergeait de la faille entre les roches qui formait l’entrée du camp, suivie de Jelïa.
“J’ai deux grandes nouvelles pour la Tribu ! clama-t-il. Nous accueillons aujourd’hui dans nos rangs une nouvelle guerrière. Taïe, j’ai l’honneur de t’annoncer, devant toute la Tribu réunie et sous les yeux des Esprits qui veillent sur nous, que nous t’acceptons en tant que guerrière de la Tribu de l’Eau Chantant sur les Pierres !”
Toute la Tribu applaudit et acclama Taïe, tandis que Raheï se jetait dans ses bras en hurlant de joie. Ylaï, la mère de Taïe, s’approcha avec un grand sourire et la serra dans ses bras, émue.
“Je suis fière de toi, ma fille. Ton père aussi, il veille sur toi depuis les terres des Esprits.
-J’aurais aimé qu’il soit là.”
Theaïe était mort quelques années plus tôt, alors que Taïe n’avait même pas commencé son apprentissage. Chasseur au sein de la Tribu, il s’était retrouvé mêlé à une bataille qui avait éclaté le long de la frontière avec une autre tribu. Son camarade, Ulï, et lui, avaient été accusés de vol de gibier. Les assaillants, plus nombreux, et surtout plus aguerris en tant que guerriers, avaient tué Theaïe et grièvement blessé Ulï, qui était mort quelques jours plus tard.
Naïde s’approcha de Taïe et l’étreignit à son tour.
“Je n’ai jamais douté que tu deviendrais une guerrière forte et courageuse. Sers bien ta Tribu. Fais honneur à la voix des guerriers.”
Elle recula et regarda son ancienne apprentie. En la voyant ainsi, le visage faiblement éclairé par les torches, Taïe fut frappée par son apparence. Ses mains tremblaient, discrètement mais sûrement, et son teint était pâle. Des rides de fatigue creusaient son visage. Naïde n’avait que trente ans ! Pourtant, son corps semblait en avoir cinquante.
“Est-ce que ça va ? Taïe ne put s’empêcher de demander. Tu as l’air… fatiguée.
-Tout va bien, ne t’inquiète pas”, soupira-t-elle.
Elle la rassura d’un sourire faible avant de se tourner vers le chef, la mine anxieuse. taïe ne put s’empêcher de se faire du souci pour celle qui l’avait guidée et formée pendant toutes ces années. Elle lui avait tout appris, était pour elle comme une seconde mère. Étrangement, l’idée de ne plus l’avoir à ses côtés la troubla, mais ses pensées furent interrompues par Eau, qui avait repris la parole.
“Tribu ! tonna-t-il. Ce n’est pas la seule nouvelle que j’ai à vous annoncer. Lors de notre retour, nous sommes tombés sur une étrangère dans nos bois. Elle maintient ne faire partie d’aucune Tribu, mais porte des vêtements distinctifs ! Alors nous l’avons ramenée au camp afin de l’interroger.”
j'ai beaucoup aimé ton réécriture ! Je n'ai lu que les trois premiers chapitres pour l'instant mais je vois déjà les petites différences que tu as ajouté et ça rend vraiment bien .
Il y a juste deux petits trucs que j'ai relevé:
1) au début, dans le chapitre 1 , Taïe dit à son " entraîneuse " - j'ai oublié le mot exact- " je n'ai que 10 ans " , je trouve ça un peu bizarre qu'elle le dise de cette manière là car j'imagine que son interlocutrice le sais 😅.
Personnellement j'aurais plutôt dis : " je te rappelle que je n'ai que 10 ans " ou " est-ce que je dois te rappeler que je n'ai que 10 ans ?"
2) et puis toujours dans les âges, dans le chapitre 2 elle nous dit à travers ses pensées :
" Maintenant j'ai 16 ans " , sachant que l'on sais déjà qu'il s'est écoulé 5 ans je trouve peut être l'info un peu inutile , et apporte à Taïe un côté un peu enfantin.
Voilà , après je trouve la globalité géniale et puis je suis loin d'être une experte 😂!!
😘
Merci beaucoup d'avoir pris le temps de laisser un mot 😁
Alors par contre j'ai pas été fichue de trouver les passages auxquels tu fais référence... enfin en tout cas celui dans le chapitre 2.
Taïe est une héroïne attachante, on a hâte de voir son évolution.
Au moment où je te répond, je sais que tu as déjà lu la suite, je ne sais pas si la remarque sur l'explication des termes spécifiques s'est "résolue" ou pas.
J'ai lu dans les commentaires, ne pas avoir été la seule au début à ne pas comprendre l'élipse de temps qui s'est écoulée. J'aurais aimé un petit changement d'attitude ou de langage (peut-être rendre ses phrases plus enfantines dans le premier chapitre? Juste une idée comme ça :)).
Bravo à elle pour sa réussite et belle continuation à toi :)
Voici quelques petites corrections :
1) "Aujourd’hui tu te contentes de me subir. Alors concentres toi ! Tu est tout à fait capable de me tenir tête."
"Prouves moi que l'apprentie à qui je fait face à appris quelque chose ces cinq dernières années."
"Lève toi. Tout de suite. Et prouve moi que tu n’as plus dix ans."
-> 3 phrases pour lesquelles la conjugaison n'est pas correctement orthographiée : "concentre-toi" ; " Prouve-moi" ; "Lève-toi" & "prouve-moi". Les verbes du premier groupe ne prenne pas de S à la deuxième personne de l'impératif et il faut un petit tiret :)
-> Il y a également un petit "Tu est" dans la première phrase qui doit être corrigé en "tu es". Et dans la deuxième : "je fait (fais) face à (a) appris"
2) "Elle prit une grande inspiration, se releva sur les coudes, serra les poings, et (il ne faut pas de virgule ici avant le et) se retourna brusquement."
3) "Alors, d’un geste vif, alors (répétition du mot alors) que la guerrière levait sa lance, elle en empoigna le bout et le baissa brusquement, avant de se glisser derrière elle et de caler sa lame en bois sous son cou."
4) « Je suis fière de toi ma fille, souffla-t-elle. Tu feras une grande guerrière. Je suis certaine que ton père te regard (manque le "e" de regarde), où qu’il soit.
5) "Les assaillants, plus nombreux, et, surtout entraînés au combat, en tant que guerriers, avaient tué Theaïe et blessé grièvement Ulï, qui était mort de ses blessures quelques jours plus tard." Phrase un peu trop longue avec beaucoup de virgules inutiles.
6) "Ses mains tremblante (tremblanteS), discrètement mais sûrement, son visage pâle et creusé, les rides de fatigue apparentes. Naïde n’avait que trente ans ! Pourtant son corps semblait en avoir cinquante."
Voilà :)
A bientôt !
J'ai pris en compte tes remarque et essayé de remodeler tout ça. Pour le passage du tems, j'ai rajouté quelque chose, mais c'est un peu évident, ça changera sûrement.
Je conçois que ce n'est pas tout de suite très clair... mais contente que les mystères l'histoire te plaisent pour l'instant !
Je rejoins Camice pour le changement d'âge.
Ce n'est pas forcément une mauvaise idée de faire un bond vers la fin de son apprentissage, d'autant que tu joues à nouveau sur le fil de la concentration pour montrer les progrès de Taïe et sur une scène de combat dynamique, comme avec Faldei et Jeine, donc on a une impression de continuité. La transition entre les deux chapitres est plutôt fluide, mais on ne comprend pas assez vite que Taïe a grandi et que l'on se situe quatre ou cinq ans plus tard.
Peut-être faudrait-il l'indiquer plus explicitement au lecteur ? Avec une réplique de Naïde par exemple. Quand elle dit « Lève toi. Tout de suite. Et prouve moi que tu n’as plus dix ans. », on a l'impression justement que Taïe a toujours dix ans et que Naïde la provoque en mode "prouve moi que tu vaux mieux que ton âge".
Cette réplique est bien sentie, je pense que tu peux la conserver, mais peut-être faudrait-il la compléter à un autre moment du combat avec quelque-chose du style "Allez, tu peux faire mieux ! N'as-tu donc rien appris ces cinq dernières années ?"
De cette façon, les deux répliques se répondraient et le lecteur n'aurait plus de doute possible.
D'un autre côté, même si je comprends ce bond temporel qui nous amène rapidement à la rencontre avec l'inconnue et donc, dans l'action à proprement parler, c'est un choix qui a le défaut de ses qualités. En survolant l'apprentissage pour entrer dans le cœur de ton scénario, on a moins le temps de s'attacher à des personnages comme Naïde, ou même de faire la connaissance des deux nouveaux apprentis (Deine et Rahei, de mémoire ?).
Ton histoire se déroule dans un clan, il y a donc logiquement pas mal de monde, et ce serait peut-être pertinent de donner un peu le temps au lecteur de se familiariser avec ces personnages et leur mode de vie. Je pense qu'amener l'élément perturbateur (l'inconnue) un peu plus tard, par exemple au chapitre 3, ne serait pas dérangeant. Et ça te laisserait la possibilité de nous montrer un peu plus en finesse Taïe qui grandit et progresse.
Les deux possibilités se défendent, je ne dis pas que ce choix est meilleur que celui que tu as fait. La décision t'appartient, c'est ton récit évidemment :)
Mais je pense qu'on gagnerait à s'attacher un peu plus aux personnages de départ et à expliciter le bond dans le temps.
(Désolé pour le pavé, j'ai plein de choses à dire. Mais c'est bon signe, ça montre que ton récit m'a attrapé et que le début de l'histoire me plait :p)
Venons-en au dernier combat d'entraînement contre Naide. Comme pour le chapitre précédent, j'ai beaucoup aimé cette scène. Je trouve que tu as une plume visuelle, on se représente bien les personnages, leurs déplacements, leurs feintes et parades, c'est vivant et immersif. La façon dont Taïe analyse le style de combat de sa mentor pour trouver une faille est bien amenée, on sent qu'elle est une guerrière accomplie, d'autant plus qu'elle utilise un couteau face à une lance qui apporte davantage d'allonge.
Une phrase m'a juste un peu dérangé, "elle poussa un cri de rage et se jeta en avant pour prendre du recul". Je comprends bien l'idée : Naide est dans son dos, donc Taïe doit logiquement avancer pour s'éloigner d'elle. Mais à la lecture, se jeter en avant pour prendre du recul, ça sonne bizarrement. Pourquoi pas qqchose du genre "elle se jeta en avant pour s'éloigner de son adversaire" ?
La scène de délibération est bien racontée aussi, j'aime le fait que les deux nouveaux apprentis tiennent compagnie à Taïe pendant l'attente, et qu'on sente transparaître son angoisse. Le "petit hérisson" semble beaucoup s'être attaché à elle, un peu comme une grande soeur, et je pense que tu pourrais même insister là-dessus. C'est touchant, ça accentuerait le côté "familial" du clan et on s'attacherait encore un peu plus à ce personnage.
Pas grand chose à dire sur la fierté de la mère de Taïe, ni sur la référence à son père et à sa disparition. On est dans l'émotion, le flashback est bien amené, bien raconté, ça marche vraiment bien. Et c'est tout à fait logique, dans un tournant aussi important de la vie de Taïe, qu'elle pense à son père disparu. Peut-être même aurais-tu pu encore insister un chouïa en ajoutant qu'elle est devenue guerrière et a fait tous ces efforts pour lui, pour qu'il soit fier d'elle, où qu'il soit.
La capture et l'entrée en scène de l'inconnue m'a un peu laissé dubitatif. C'est bien raconté encore une fois, mais je m'attendais à ce qu'elle essaie de résister, se débatte quand Eau décide de l'attacher à un poteau... Ou alors, si elle est venue les prévenir du danger mais ne peux pas parler ni se défendre à cause de sa fatigue, je pense que tu dois renforcer son épuisement dans la description. Montre-la affaiblie, au bord de l'évanouissement, tremblante, le teint pâle, le regard vide, l'esprit ailleurs, au bord des larmes, que sais-je... Mais on doit comprendre visuellement qu'elle a subi un traumatisme et qu'elle est en état de choc/d'extrême faiblesse.
"Avachie dans les bras des deux guerriers, le visage noir de poussière, elle semblait au bord de l’épuisement, ou de la folie." Cette phrase va dans le bon sens mais n'est pas suffisante, je trouve. Après, ce n'est que mon avis personnel, fais-en ce que tu veux ;)
Je termine avec la scène où Taïe rejoint Eau au sommet de la colline. C'est assez malin de profiter de ce moment pour nous présenter la région en utilisant le panorama. Par contre, j'ai trouvé que cette description était un peu longue, elle casse l'effet d'urgence de Taïe qui voulait prévenir Eau très rapidement. Je pense que tu pourrais la retravailler pour l'alléger un peu.
La révélation finale, à savoir l'existence d'une tribu de parias de l'autre côté de la Forêt des Brumes, est judicieuse. Ça fait un effet cliffhanger, ça donne envie de tourner la page et de découvrir qui est cette tribu, ce qui lui est arrivé pour que l'inconnue soit dans cet état d'épuisement et de terreur.
En fait, maintenant que j'arrive à la fin de mon commentaire et de mes notes de lecture, je me rends compte que ton chapitre est structuré en deux parties distinctes, qui pourraient être scindées en deux chapitres différents.
Puis-je me permettre cette proposition ?
chapitre 2 --> Dernier entraînement de Taïe, combat contre Naïde et évocation de la cérémonie à venir. Tu pourrais en profiter pour insérer un court passage sur tout ce que Naïde lui a appris, l'attachement que Taïe éprouve pour elle. On ne passe pas cinq années à s'entraîner avec un mentor sans qu'une profonde relation de confiance se crée. Puis, délibération de Eau et entrée de Taïe chez les guerriers. Fierté de sa mère, pensée pour son père, tout ça je pense que ça va bien ensemble et que tu peux le conserver. Ensuite, élément de cliffhanger/transition : le chef reprend la parole pour dire qu'il a une deuxième annonce à faire et l'inconnue fait son apparition.
Chapitre 3 --> Description de l'inconnue, de sa terreur, de sa fatigue. Scène (un peu plus longue ?) où Taïe s'occupe d'elle, prend soin d'elle et essaie de la faire parler. D'ailleurs, tu pourrais en profiter pour insérer davantage de curiosité de la part du clan dans son ensemble : si je voyais soudain débarquer une inconnue comme ça dans ma tribu, j'entendrais probablement les gens autour de moi chuchoter, commenter, se poser plein de questions...
C'est un évènement inhabituel, bouleversant et en plus c'est ton élément perturbateur pour quitter l'incipit et entrer dans le coeur du récit : insiste davantage sur cette scène !
Ensuite, les quelques mots hésitants de l'inconnue + scène où Taïe se précipite en haut de la colline pour retrouver Eau et lui raconter ce qu'elle a appris. (en plus, si elle passe plus de temps auprès de l'inconnue, on comprend mieux que Eau ait eu le temps d'aller jusque sur la colline. Là, on a un peu l'impression qu'il s'y est téléporté à toute vitesse, par l'opération du saint esprit, pendant que Taïe remplissait la gamelle de nourriture près du feu).
Et révélation finale sur l'existence du clan des parias.
C'est juste une proposition, fais-en ce que tu veux. Mais je pense que tes chapitres seraient mieux équilibrés ainsi et que ça te donnerait plus de liberté pour plonger le lecteur dans la scène et renforcer le rôle des personnages.
Damn, mais quel pavé ! Décidément, ton histoire me plait, ça fait déjà 45minutes que je rédige ce commentaire x)
Je vais mettre mes remarques sur l'orthographe en réponse, sinon ça va vraiment faire un énorme bloc de texte interminable.
- "Lorsque l’on s’affronte, je vois dans tes yeux que tu réfléchis, essayes de décomposer mes mouvements, d’y placer les tiens. " --> d'y placer les tiens, ça sonne un peu étrangement à la lecture. Le verbe essayer se conjugue "que tu essaies" au subjonctif présent, il n'y a pas de y. (C'est une faute que je fais moi-même tout le temps).
- "Je n’y arrives pas !" --> arrive.
- "La jeune fille roula sur le côté pour l’éviter, [...] pour éviter un nouveau coup qui l’aurait assommée." --> répétition d'éviter, peut-être esquiver à la place ?
- "avant de se prendre un coup de botte" --> c'est un peu familier. Avant de recevoir ?
- "et je serais bien obligée de parler" --> serai, le s est présent au conditionnel, pas au futur.
- "constitué de peaux de bêtes de et de bois" --> il y a un "de" en trop.
- "Ils vont forcément de nommer guerrière" --> te nommer.
- "Je suis certaine que ton père te regard" --> te regarde.
- "Les assaillants, plus nombreux, et, surtout entraînés au combat, en tant que guerriers, avaient tué Theaïe" --> La phrase est inutilement longue. Pourquoi pas simplement "les assaillants, plus nombreux et mieux entraînés, avaient tué Theaïe" ?
- "J’ai une deuxième nouvelles" --> nouvelle.
- "Si tu parvient à lui soutirer quelques informations" --> parviens.
- "puis s’accroupit au côtés de la prisonnière" --> aux côtés, ou à côté.
- "puis couru vers la grotte du chef" --> courut.
- "Elle écarta légèrement les lanière" --> lanières.
- "elle obliqua ers la droite sur une quarantaine de mètre" --> vers, mètres.
- "À l’ouest, les territoires des deux autre Tribus" --> autres.
- "Quant à l’est, personne ne sait ce qu’il s’y trouve" --> ce qui
- "et tous ceux qui y ont pénétré n’en sont jamais ressortit" --> ressortis
- "et je craint malheureusement" --> je crains.
Merci pour ce moment de lecture agréable et à bientôt pour la suite ! J'espère que mes remarques/commentaires t'aideront. Surtout ne te décourage pas face à mon pavé, ton histoire est très sympa, tu as une jolie plume et il y a vraiment du potentiel ;)
Merci beaucoup pour cette aide précieuse !
Mila
Je profite de la publication du chapitre 3 pour repasser par ici.
Déjà, je constate que tu as rajouté une réplique pour indiquer que cinq ans se sont écoulés, et c'est beaucoup mieux ainsi.
Je pense qu'à la lecture, la transition entre le premier chapitre et celui-ci sera plus claire.
Ensuite, j'aime aussi le passage que tu as rajouté où Naïde vient féliciter sa protégée. C'est une scène courte mais touchante, on sent bien la tristesse de Taïe à l'idée de ne plus pouvoir compter sur Naïde à ses côtés au quotidien. C'est vraiment bienvenu, ça ajoute une touche de sentiments, d'émotions qui rend ton récit plus vivant.
J'aime beaucoup la direction que prend ton histoire- Il y a du mystère et ça me donner envie de continuer l'histoire.
Par contre j'étais assez perdue au début car je n'avais pas compris qu'elle avait grandie, et bien sûr le nombre important de personnages fait qu'il est difficile de suivre (mais c'est faisable).
Lorsqu'il y a "Eau, le second Gaheï" je n'avais pas compris, jusqu'à ce que plus tard ca se révèle être le chef (?) de la tribu.
En tout cas j'ai hâte de lire la suite !
J'ai tenté le coup pour le changement d'âge, j'espère que ça ne t'a pas trop perdue 😅
C'est vrai qu'il y a beaucoup de personnages, mais Eau est bien le chef !
Merci pour ton gentil commentaire 😊