Berserk : n.m. Sous espèce de chimère originaire de Scandinavie ayant la particularité de se transformer sous l’effet d’une grande colère en guerrier surpuissant, modifiant son apparence physique de manière spectaculaire. Possédé par un animal-totem, dont il prend certaines particularités physiques, il semble ne plus ressentir la crainte ni la peur et paraît invincible.
Le lendemain matin, sa cheville semblait avoir vieilli de trente ans. Épaisse et douloureuse, il ne lui manquait plus que varices et bas de contention pour ressembler à celle de sa grand-tante Mireille. Au lieu de ça, elle se décida enfin à poser la bande collante acheté la veille à la pharmacie deux rues plus loin. Le soir, une fois rentrée, elle avait préféré son remède de grand-mère à elle plutôt que les conseils du pharmacien : rhum arrangé (pour la douleur) et une séance de jeu (pour le moral). Force était de constater qu’aucun des deux n’avait fonctionné.
Douchée, bandée, calmée aux antidouleurs, et restaurée, elle se décida à s’habiller. Elle voulait porter plainte, même si elle avait peu d’espoir. Quand bien même on retrouverait son agresseur, voir même son précieux, la chute subie lui avait probablement été fatale. À nouveau, une vague de colère l’enflamma : quel abruti pouvait bien penser pouvoir utiliser ainsi un appareil professionnel comme celui-là ? Et de cette génération-là !
Il lui avait fallu plus d’un an pour commencer à avoir des clichés potables, et chaque mois le prix des pellicules – il ne restait plus qu’une petite usine au Japon fabriquant pour la poignée de passionnés comme elle quelques milliers de péloches par an – l’obligeait à faire plus de sport qu’elle ne l’aurait voulu. À marcher, en fait, dehors, dans le métro, voir à courir, pour attraper le bus, puisqu’elle n’avait plus les moyens de se payer une voiture et l’essence et l’assurance qui allait avec.
Cela lui rappela la pellicule de la veille, et elle sprinta aussi vite qu’elle pu sur sa patte douloureuse jusqu’à sa veste. Elle poussa un soupir de soulagement : la boite ne s’était pas fendue en tombant. Elle attrapa une enveloppe bulle de sa réserve, y griffonna de tête une adresse, et remit le tout dans sa poche. Elle la posterait pour son photographe en partant.
N’ayant aucune idée de la localisation du commissariat le plus proche, elle attrapa son téléphone en chargement depuis la veille. Elle posa machinalement le doigt sur le minuscule trou, au dos de la coque, qui en une fraction de seconde ramassa quelques fragments de peau morte, en même temps que des miettes de son Prince du petit déjeuner. L’analyseur ADN la reconnut, et l’écran d’accueil démarra.
Elle resta quelques instants déroutée lorsqu’une photo de Louis Cadaral, prise lors de la conférence la veille, s’afficha. Elle ne se souvenait pas d’avoir pris le moindre cliché avec son téléphone, elle ne le faisait jamais, alors quoi ?
L’en-tête le lui rappela : son application Actuquality se lançait automatiquement au démarrage en cas de news dans les catégories People – Medias – Breaking News. Étant donné le titre, son téléphone avait dû s’affoler. Car juste en dessous de la photo de l’Homme d’Hier, on lisait : « Mort de Caredal, un accident? »
Se laissant tomber sur le canapé, elle frétilla frénétiquement du pouce, faisant défiler les images au plus vite pour atteindre les détails. On y apprenait que Sieur Cadaral avait rejoint ses pénates en banlieue parisienne dans la soirée, à la suite de la conférence et d’un repas dans un restaurant côté. Son majordome certifiait qu’il était rentré, tard, « très gai » – traduire « complètement éméché » – et qu’il l’avait congédié avant de se coucher. C’est lui même qui l’avait découvert mort le lendemain, dans sa douche, une plaie béante au cuir chevelu bien lavée par l’eau coulant toujours à flots.
Mila lu en diagonale un ou deux autres articles, mais hormis quelques adjectifs et adverbes, rien ne les différait. Certains mettaient en avant la conférence de la veille, titrant : « Les dernières photos », l’un d’eux allant même jusqu’à parler de « son héritage » concernant le projet d’émission. Elle ne pu s’empêcher d’en rire. Puis de rejeter loin d’elle son téléphone. Elle avait d’autres chats à fouetter.
Optant raisonnablement pour sa seule paire de chaussures basses, des snickers fleurant bon ses étés estudiantins, elle rassembla ses affaires, lança une application GPS sur son téléphone, et sorti.
Le nez collé à l'écran, elle prit la direction du bureau de poste le plus proche en clopinant. Pour s’occuper, elle se remémora la scène, anticipant sur les questions qu’on ne manquerait pas de lui poser au commissariat, et prépara ses réponses : « Je me trouvais quai Rimbaud, hier, il était environ 15h17, je tenais à la main mon appareil, un Canon EOS 1D – un appareil inestimable – et je m’apprêtais à rentrer lorsqu’un individu… Un individu... »
Son monologue mental s’enraya dans une vague de confusion. Tout se déroulait clairement dans sa tête, jusqu’au moment où ce gangster avait croisé son regard. De là, il ne lui restait qu’une vision parcellaire, deux yeux démesurés, d’une couleur indéterminée, la fixant dans un visage flou. Elle l’avait vu, elle le savait, mais c’était comme si le souvenir de son visage s’était altéré.
Pendant un instant, elle paniqua. Elle du s’arrêter quelques minutes, reprendre son souffle et ses esprits avant de chercher une explication plausible à ce trou de mémoire.
Ce devait être une chimère. Pas de doute. Certaines, elle le savait, agissaient sur l’esprit. Mais lesquelles ? Elle fouilla dans sa mémoire à la recherche de souvenirs.
Dans la tête de la plupart des gens, le savoir est rangé dans de jolis tiroirs bien ordonnés, étiquetés, sentant bon l’encaustique et la cire d’abeille. Sa tête à elle tenait plus de l’antre de sorcière : bocaux et flacons, bouteilles à bouchons, dont les contenus se mélangeaient dans de lourds chaudrons mal récurés. L’une de ces mixtures magiques moutonnait à gros bouillons au fond de son crâne, sur fond d’amphis de fac à moitié déserts, de livres trop neufs à la typographie aguicheuse et de discussions enflammées par l’ardeur étudiante.
Il y a neuf ans de cela, une licence de littérature en poche, elle avait intégré la première promotion d’un master novateur intitulé sobrement « Chimères ». Quarante places, des centaines de postulants. Elle ne savait toujours pas ce qui avait le plus joué dans son acceptation entre sa lettre de motivation de trois pages exagérément enthousiaste, ou son statut de boursière. Peu importait. Elle faisait partie des élus, seul cela comptait.
Elle avait rapidement déchanté : les titres ronflants des modules cachaient mal la pauvreté des enseignements, seuls trois professeurs alternaient sur l’ensemble des matières, faute de professionnels du domaine, et deux d’entre eux l’insupportaient. Leurs cours magistraux lui semblaient tirés tels quels de Wikipédia, et lorsqu’elle tenta de leur pointer ce fait en rendant elle-même un devoir pompé d’une page internet, elle se vit gratifier d’une note réduite de moitié. Sa justification (il se trouvait qu’elle était l’auteur du site en question) ne fut pas prise en compte, et elle résolut de continuer son apprentissage en autodidacte, comme elle l’avait toujours fait.
Elle était fascinée par les Chimères. Elle avait treize ans lorsque, à la suite de la généralisation de l’analyse ADN pour tout un tas d’applications inutiles – déverrouillage de la voiture, reconnaissance des programmes fidélité dans la moindre enseigne de supermarché, enrichissement des réseaux sociaux – l’existence des chimères avait été révélée. Treize ans. L’âge où s’enracinent les passions d’une vie.
Elle se souvenait encore lorsqu’elle avait pris, pour la deuxième ou la troisième fois, un bus à reconnaissance génétique. Elle faisait la queue, les appareils encore en rodage mettaient un temps fou à analyser l’ADN, lorsque la personne devant elle avait glissé son index dans l’orifice prévu à cet effet. La machine avait clignoté, de vert, de rouge, et d’orange lorsque ces deux couleurs s’étaient mêlées, elle avait émis des bips stridents avant de s’éteindre à tout jamais.
Ce jour-là, elle avait voyagé à l’œil. Et, même si elle ne l’avait compris qu’après, elle avait pour la première fois rencontré un satyre. Son ADN, la machine ne l’avait pas supporté. Ni elle ni ses consœurs qui, au lieu de faciliter la vie de millions de concitoyens paisible, leur avaient jeté à la figure la réalité tangible de leurs pires cauchemars. Ou presque.
Elle marchait toujours, tête baissée, débobinant ses pensées, et ne vit pas devant elle une silhouette massive se détacher d’une entrée d’immeuble. Une poigne de fer enserra son bras, et l’entraîna à l’ombre du porche sans qu’elle n’ait eu le temps de se rendre compte de quoi que ce soit.
L’homme qui l’immobilisait tenait plus de la bête que de l’homo sapiens. On en voyait pourtant de toutes les formes et de toutes les couleurs depuis que les chimères se promenaient au grand jour, mais jamais elle n’avait rencontré de berserk en chair et en os. Pas en mode super-mutant activé du moins. Et pourtant, c’en était un, aucun doute là dessus. Il remplissait toutes les cases : une force implacable qui l’empêchait de bouger d’un millième de millimètre, une pilosité extravagante (comment pouvait-on avoir des moustaches sur le nez?) et une voix rocailleuse lorsqu’il gronda :
– La pellicule. Vite.
Elle ne comprenait rien. Quelle pellicule ? Et soudain, elle saisit: il s’agissait sûrement d’un complice de son agresseur de la veille qui, s’étant rendu compte que les péloches ne se vendaient pas au rayon couche-culotte du supermarché, voulait en plus la taxer pour utiliser son larcin. Un tel sans-gêne lui fit oublier sa peur, et elle rétorqua :
– Je ne me balade pas avec des pellicules neuves dans les poches, surtout quand je n’ai plus l’appareil. Vous direz à votre acolyte qu’il n’a qu’à se les payer lui-même.
Quelque part, cela la rassurait. S’il voulait des pellicules, c’était que son précieux était en état de fonctionner. Louchant sur les pattes monstrueuses de l’homme, elle se demanda pour combien de temps encore.
– Pas une neuve. Celle d’hier. Vite !
Dans ses babines, le « vite » sonnait comme « Soit tu me donnes ce que je te demande, soit je t’écorche vive au prochain clair de lune et je fais des guirlandes avec les lambeaux de ta peau pour décorer ma grotte. » Ou sa chambre. À ce niveau-là, peu importait.
Un frisson lui traversa l’échine, elle en réfréna un deuxième, et tenta :
– La boite s’est cassée quand je suis tombée. La pellicule a pris la lumière. Je l’ai jetée.
– Jeté ?
– Oui, jeté. Comme, jeté à la poubelle.
Une longue seconde passa, durant laquelle elle n’entendit que sa respiration. Elle espérait, fort fort, que l’homme, enfin, le berserk, ne lui fasse pas retourner les poches.
Mais non. À la place, une étrange transformation se produisit. C’était comme si les poils de sa moustache se retrouvaient avalés par son nez, comme si ses babines se rétrécissaient, s’ourlaient de deux lèvres, comme s’il s’affaissait et rentrait en lui-même. Sa prise même semblait hésiter.
Un homme, quelconque, assez petit même, la lâcha. Fixant un point au-dessus de son épaule, il dit :
– Ah, bien, super, hé bien, merci alors.
Et sans demander son reste, il partit.
Éberluée, encore tremblante, elle le regarda traverser la rue, et rejoindre une silhouette encapuchonnée qui l’attendait. Le visage à demi-masqué se tourna vers elle, exposant un bref instant au soleil matinal ses traits. Immédiatement, elle se sentit happée par les prunelles magnétiques, et mue par l’instinct plus que par la raison, détourna vivement la tête.
Je trouve curieux que ta protagoniste ne s’émeuve pas plus que ça de la mort de Cadaral. Le fait qu’il soit mort ne va vraiment rien changer dans le milieu des médias ?
La chimère effrayante qui se dégonfle, c’est intéressant et étrange. En tout cas, c’est un complice du voleur et ce dernier, vu son pouvoir, va certainement être difficile à appréhender. Qu’est-ce qu’il pouvait y avoir de si important (et peut-être de compromettant) pour eux sur cette pellicule ?
Coquilles et remarques :
— Sous espèce de chimère [Sous-espèce]
— la bande collante acheté la veille [achetée]
— Douchée, bandée, calmée aux antidouleurs, et restaurée, [Pas de virgule avant « et » à la fin d’une énumération.]
— Quand bien même on retrouverait son agresseur, voir même son précieux [voire même ; mais c’est un pléonasme puisque « voire » veut dire « et même ». Je propose donc « et même », ce qui éviterait une répétition un peu plus loin.]
— À marcher, en fait, dehors, dans le métro, voir à courir [voire, c’est-à-dire « et même » ; à ne pas confondre avec le verbe « voir »]
— puisqu’elle n’avait plus les moyens de se payer une voiture et l’essence et l’assurance qui allait avec. [Pour éviter d’avoir deux fois « et », je propose « ainsi que l’essence ».]
— et elle sprinta aussi vite qu’elle pu sur sa patte douloureuse [qu’elle put]
— Elle attrapa une enveloppe bulle de sa réserve [à bulles]
— en cas de news dans les catégories People – Medias – Breaking News [en cas de nouvelles, ce qui éviterait la répétition « news/News » ; autrement, il faudrait écrire « news » en italique parce que ce n’est pas du français]
— Car juste en dessous de la photo de l’Homme d’Hier, on lisait : « Mort de Caredal, un accident? » [l’homme d’hier ; sans majuscules / « Caredal » : c’est le journaliste qui a fait la faute ? / l’espace insécable manque avant le point d’interrogation]
— à la suite de la conférence et d’un repas dans un restaurant côté [coté (qui a la cote) ; à ne pas confondre avec le côté (droit ou gauche)]
— C’est lui même qui l’avait découvert mort le lendemain [lui-même]
— Mila lu en diagonale un ou deux autres articles, mais hormis quelques adjectifs et adverbes, rien ne les différait. [Mila lut / « rien ne les différenciait » ou « rien ne différait de l’un à l’autre ».]
— Elle ne pu s’empêcher d’en rire. [Elle ne put]
— des snickers fleurant bon ses étés estudiantins [Je mettrais « snickers » en italique.]
— elle rassembla ses affaires, lança une application GPS sur son téléphone, et sorti [et sortit / pas de virgule avant « et » ; les verbes ont le même sujet]
— elle se remémora la scène, anticipant sur les questions qu’on ne manquerait pas de lui poser [anticipant les questions]
— Elle du s’arrêter quelques minutes [Elle dut]
— L’une de ces mixtures magiques moutonnait à gros bouillons au fond de son crâne, sur fond d’amphis de fac à moitié déserts [Répétition de « fond ».]
— ce qui avait le plus joué dans son acceptation entre sa lettre de motivation de trois pages exagérément enthousiaste, ou son statut de boursière [son admission (pas son acceptation) / entre sa lettre (…) et son statut, sans la virgule]
— en rendant elle-même un devoir pompé d’une page internet [d’une page Internet]
— pour tout un tas d’applications inutiles – déverrouillage de la voiture, reconnaissance des programmes fidélité dans la moindre enseigne de supermarché, enrichissement des réseaux sociaux – l’existence des chimères avait été révélée [de fidélité / virgule après le tiret fermant]
— La machine avait clignoté, de vert, de rouge, et d’orange [Pas de virgule avant « et » à la fin d’une énumération ; je dirais « en vert, en rouge, et en orange » ]
— sans qu’elle n’ait eu le temps de se rendre compte [sans qu’elle ait eu]
— Et pourtant, c’en était un, aucun doute là dessus [là-dessus]
— Un frisson lui traversa l’échine, elle en réfréna un deuxième, et tenta [« tenter » n’est pas un verbe de parole, ni un verbe qui suggère la parole ; je propose « et hasarda ».]
— Je l’ai jetée. / – Jeté ? / Oui, jeté. Comme, jeté à la poubelle. [Il faut écrire « jetée » partout.]
— Elle espérait, fort fort, que l’homme, enfin, le berserk, ne lui fasse pas retourner les poches. [Je mettrais « ses poches ».]
— elle le regarda traverser la rue, et rejoindre une silhouette [Pas de virgule avant « et » ; les deux infinitifs ont le même sujet.]
— Le visage à demi-masqué se tourna vers elle, exposant un bref instant au soleil matinal ses traits. [à demi masqué ; sans trait d’union / « exposant un bref instant ses traits au soleil matinal » serait plus logique et sonnerait mieux.]
— Immédiatement, elle se sentit happée par les prunelles magnétiques, et mue par l’instinct plus que par la raison, détourna vivement la tête. [Il faudrait placer la virgule après « et » pour que « mue par l’instinct plus que par la raison » se trouve entre deux virgules.]
Tant mieux si tu a trouvé l'histoire prenante et que les description de chimères te plaisent! J'aime bien l'idée de les voir se balader naturellement parmi nous. Je n'avais pas pensé à les transformer en rats de laboratoire, même si c'est effectivement ce qu'on voit souvent dans les films (mon côté bisounours?). Après, c'est peut-être arrivé, mais comme ça ne sert pas mon histoire, on ne le sait pas (comment ça j'élude?)
Merci en tout cas d'être passée par là et d'avoir commenté!
La mort de Cadaral (c'est bien son nom ? car il me semble qu'il y a deux versions différentes dans ce chapitre) est intéressante. Tué par une chimère ? Par quelqu'un qui voudrait faire croire à une chimère ? Je ne crois pas du tout à la thèse de l'accident.
Du coup, c'est peut-être mort pour la télé-réalité. A voir. J'étais peut-être venu pour ça mais je reste pour ce que tu proposes. Tu as su m'embarquer dans ton histoire !
A bientôt !
Il faut que je traque, normalement c'est bien Cadaral mais je me suis parfois embrouillée au début de l'histoire.
Pour le meurtre, oui, tout est lié (si j'arrive à finir enfin l'histoire en rendant le tout cohérent, il ne me reste plus grand chose à écrire, mais j'ai du mal à trouver comment l'amener...)
Du coup, au vu du niveau d'activité proche de la mort cérébrale de cette histoire, je ne sais pas si tu as poursuivi. Si oui, j'espère que les chapitres suivants t'ont autant plu!
Comme je te l'avais dit, j'étais curieuse de voir ta fiction longue... hé bien, ohlala ! je ne suis pas déçue ! Je me suis lancée dans le texte en ayant lu en travers le résumé, pensant que le titre n'était qu'une métaphore (si j'avais pensé quelque chose, du moins c'est ce que j'aurais pensé, mais comme je n'ai pas vraiment réfléchi..). Le début m'a intriguée, ce manège de préciser le manège avec les appareils photos, tout de suite j'étais dans la peau de cette petite journaliste concentrée sur des choses techniques et le reste n'avait pas trop d'importance. Bon vu les deux lignes du résumé je m'attendais à ce que son appareil lui soit volé pendant le court métrage et heureusement que ce n'est pas le cas, ç'aurait été vraiment trop bête de se faire voler un truc posé sur ses genoux.
Le coup des chimères qui sont des vraies chimères (si je puis dire), ça m'a encore plus captivée. c'est glissé de façon banale, le fait que ce soit une chimère n'est pas en soit le scoop du chapitre, ou du moins, ce n'est pas présenté comme tel, tu n'en fais pas un pataquès et j'a-do-re.
J'aime beuacoup ton style aussi, très délicat, fin, léger, précis... Bref. j'ai hésité à écrire un com au chapitre 2 parce que je sais que je vais m'enquiller la suite de ce pas, mais voilà, comme ça je dis les choses avant d'oublier et/ou d'avoir la flemme.
Ah et puis que l'héroïne pense que le berseker veut la pellicule parce qu'elle coute cher et non à cause de ce qu'il y a dessus... pépite. J'apprécie beaucoup ce mélange de choses "actuelles" et "futuristes" : les trucs de l'ADN, les chimères, et en même temps les jeux en ligne, l'émission téléréalité... c'est un mélange de choses très tangibles et très proches et en même temps de choses qui ne sont pour l'instant que des promesses technologiques dont on ignore si elles seront vraiment possible un jour, comme lorsqu'on pensait que dans les années 2000 tout le monde aurait une voiture volante, c'est donc un beau mélange d'actualité et de (attention blague nulle en approche) chimères.
J'ai un tout pitit détail : pendant que l'héroïne photographie ses goélands, j'avais l'impression qu'elle était toute seule, alors que manifestement il y a des passants. Je ne sais pas pourquoi j'avais une image en tête d'elle sur une espèce de port le soir avec personne sauf les goélands, le reste du monde étant chez soi devant sa télé. ça ne veut pas dire qu'il faut que tu fasses une description de pied en cap des lieux, mais voilà, en fonction des autres coms, peeutêtre qu'il faudra ajuster (mais je suis aussi une pro de la répresentation de scènes qui ne sont pas du tout celles décrites dans le bouquin, petits soucis de visualisation je crois... 0:-) )
Sur ce, je te fais de gros bisous à défaut de te donner un commentaire constructif, je vais lire la suite!
Bien noté pour les goélands, j'ai relu du coup, et c'est vrai qu'au début je parle de "quelques badauts" et à la fin de plein de monde qui vient la voir. Le décalage vient peut-être de là? Après, Mila est aussi bien vénère que tout le monde vienne la voir pour lui proposer de l'aide, donc on peut se dire aussi qu'elle exagère le nombre de personnes présentes. Quoi qu'il en soit, je note ça, j'essaie d'ajuster rapidement!
et Un frisson lui traversa l’échine, elle en réfréna un deuxième "réprima" me semble plus correct.
En dehors de ça, l'écriture est maîtrisée. J'ai peur de pas accrocher avec ton héroïne, en revanche. J'ai surtout hâte de voir ce nouveau monde où les chimères vivent au grand jour. Pour l'instant, leur existence reste anecdotique, mais ça me semble normal, c'est le tout début de l'histoire ^^
Pour le ton humoristique, ce n'est pas ma zone de confort, alors j'expérimente! Par contre, cela me fait très plaisir que tu indique que l'ériture est maîtrisée, sachant que je ne m'y suis mise que très récemment (c'est mon long passé de lectrice qui remonte sans doute!)
Je note tes deux remarques de forme très pertinentes, je vais modifier ça de suite!
Qu'est ce qui fait que tu n'accroche pas avec Mila? Le manque de profondeur du personnage peut-être? J'ai l'impression que c'est le premier écueil auquel je vais être confrontée...
N'hésites pas à laisser d'autres commentaires, si tu poursuis malgré tout ta lecture!
En tout cas le vol de l'appareil photo n'étais pas un hasard. ça me fait trop de peine pour elle sérieux j'espère encore qu'elle le récupèrera.
J'ai aussi beaucoup rigolé a la partie sur la fac, ou elle perds des points pour plagiat alors qu'elle est l'auteur du site !
La suite !
Hé non le vol de l'appareil n'était pas un hasard. On en sait un chouille plus au chapitre suivant (ce week end si j'arrive à tenir le rythme!)
Quant à ton univers, il est très bien pensé. Faire découvrir les créatures fantastiques à cause d'application à la noix avec test ADN, je trouve ça génial. Et tellement crédible finalement :D
Mention spéciale pour tes réparties qui claquent, comme "le générique plus tapageur qu’une bande-annonce de Tarantino" (j'adore) ou le "Ah, bien, super, hé bien, merci alors" (carrément culte, là).
J'aurais deux petites choses à relever :
- "Mort de Caredal, un accident?" => CarAdal, je crois ^^
- peut-on parler de skateur pour un type qui utilise des rollers? (c'est une vraie question hein, je n'en sais rien et, si tu as vérifié, je m'incline sans problème). Le mot "skateur" m'a fait immédiatement visualiser un type en skate, pas du tout un patineur à roulettes (mais je conçois tout à fait que "patineur à roulette", ça fait un peu nul...)
Pour finir, je dirais que j'ai hâte de voir le résultat de la télé-réalité des chimères! :D
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Je vais de ce pas corriger ce Caredal qui traîne. Quant au skateur... je me suis complètement posée la question! Pour moi, des patins à roulette, c'est les roues deux à deux, pour des roues en ligne il semble qu'on puisse parler de skateur, mais je trouve aussi ça perturbant. Si quelqu'un a une idée... Sinon au pire je le ferai s'éloigner sur son skate, ça n'aura pas trop d'incidence sur la suite de l'histoire!
Pauvre Mila XD une cheville foulée, plus d'appareil, une rencontre moustachue et une bonne crise de peur.
èoé ce personnage qui efface la mémoire m'intrigue... j'espère que Mila pourra retrouver le voleur èOé/
Notes en passant :
"Puis de rejeter loin d’elle son téléphone. Elle avait d’autres chats à fouetter.[...] elle rassembla ses affaires, lança une application GPS, et sorti." malgré le "elle rassembla ses affaires", la structure des phrases donne l'impression qu'elle a pas son téléphone et qu'elle lance l'appli GPS dans le vide.
"l’existence des chimères avait été révélée. L’âge où s’enracinent les passions d’une vie." idéalement, il faudrait remonter "l'âge où [...] vie" juste après "elle avait 13 ans" parce que sinon on a vraiment du mal a comprendre ce que cette phrase fait là vu qu'on est sur les chimères et non plus sur Mila.
"L’homme qui l’immobilisait tenait plus de la bête que de l’homo sapiens. On en voyait pourtant de toutes les formes et de toutes les couleurs depuis que les chimères se promenaient au grand jour, mais jamais elle n’avait rencontré de berseker en chair et en os." C'est quoi qu'on voit de toutes les formes et toutes les couleurs ? Les Homo Sapiens ? Les Berserkir (pluriel de berserk) ? Si c'est les Berserkir, comment ça se fait que Mila n'en ai jamais vu avant ?
Malgré quelques termes qui me perdent un peu (je n'ai pas tout compris de ce qu'étaient certaines chimères dont tu énonces les noms (un berseker?), mais peut-être que ça viendra au fil de la lecture), humour décapant et suspense me donnent toujours envie de poursuivre :)
Les petites choses repérées dans ce chapitre :
À marcher, en fait, dehors, dans le métro, voir à courir
d’un repas dans un restaurant côté
La pellicule a pris la lumière. Je l’ai jeté(e).
Et au passage, je me suis rendue compte que j'ai mal orthographié de partout berserk (j'ai écrit berseker, sans doute plus facile à prononcer...)
Je note aussi les coquilles...
A bientôt pour la suite!