Ma mère se racla la gorge, et afficha un grand sourire.
– Après mûre réflexion, j'ai envoyé ton admission à la Stirling High School, et tu as été accepté !
Attends, j'ai bien entendu, mais c'est trop cool ! criai-je à moi même.
Un grand sourire se forma sur mes lèvres. Que je pouvais être heureuse à ce moment là !
– Oh merci maman ! Vraiment. Mais comment c'est possible ? Papa et toi vous ne vouliez pas au départ ! dis-je un minimum sur la défensive, de peur qu'elle me fasse une mauvaise blague de dernière minute.
– C'est ta dernière année, autant en profiter. Tu pourras voir tes amis plus souvent aussi. C'est bien non ?
– Bien sur oui ! Ils vont être content quand ils l'apprendront. Puis je me stoppais. Mais ce n'est pas le lycée de chasseur ? Comment Alex peut y être ? repris-je.
– L'école a eu une grande réputation chez les chasseurs des alentours et la ville s'étant agrandie Mr Debeers a décidé de l'ouvrir aux autres. Tu vas vraiment te régaler, crois-moi.
– Je te crois maman, merci infiniment. Ça va me changer d'air de me retrouver là-bas. Je vais te laisser par contre, tu dois avoir plein de travail non ? lançai-je encore toute contente.
– Et tu retrouveras Alice et Dean en professeur. On m'a donné une autre affaire, mais tu m'auras fait une distraction au moins.
– Bonne chance ! A ce soir ! lui répondis-je avant de partir.
J'avais profité du reste de la journée et les jours qui suivirent avant la rentrée pour tout acheter et me renseigner plus sur l'établissement.
Aujourd'hui, le temps ne prêtait pas à l'après-midi que j'avais prévue avec ma meilleure amie Joy. Le soleil avait décidé de se cacher derrière les nuages pour laisser place à la grisaille et la pluie.
De ma chambre je râlais. Le temps n'était pas en ma faveur. Je m'habillais d'une tenue adéquate, soit un jean slim, un haut noir et une veste légère. Il me restait encore du temps avant que Joy me rejoigne. Je m'installais à mon bureau, et pris l'un des livres achetés plus tôt pour le côté des chasseurs.
Je l'ouvris et regardais une page au hasard. Je tombais sur les types de vampires.
Ça, cela pourrait vraiment m'aider. Alice ne m'en a pas assez parlé, me dis-je à moi-même. Pourtant c'est intéressant.
Je lis attentivement deux passages qui m'intéressaient. Je m'étais toujours passionné pour cela en particulier en plus des combats armés.
"Les sangs-purs sont divisés en deux catégories, les purs et les royaux. Il n'y a peu de différences, à part que les purs sont le peuple du Monde des vampires. Ils ont l'apparence d'humain, sans une once d'humanité. Seuls leurs yeux rouges les trahissent.
Les nouveaux nés, sont similaires à leur mordeur sur leurs capacités magiques. Pour les chasseurs et leur société, ce sont des vampires. On les différencie par leurs yeux qui montrent leur humanité. "
Je n'eus pas le temps de lire plus, le bruit du klaxon me fit lever la tête du manuel. Je refermais le livre d'un coup sec, et je dévalais les escaliers pour rejoindre Joy dans sa voiture.
On discuta une bonne partie du trajet de tout et de rien, musique à fond. Il fallait aller jusqu'à la ville d'à côté pour profiter un maximum des boutiques. Même si la plupart du temps, on faisait du lèches vitrines.
– Au faites Miss Candy , rigolais-je en voyant qu'elle avait opté cette fois ci pour une teinture rose, Alex nous rejoint là-bas ?
Alexander était notre meilleur ami depuis toute petite. On s'était bien entendu, même si ce n'était pas un chasseur. Il ne savait rien de nous. On ne veut pas qu'il se retrouve confronté à un vampire, juste parce qu'on lui a dit ce qu'on était.
– Si ces parents l'amènent, il viendra. Mais, tu n'aurais pas quelque chose à me dire, Lola ?
– Oh si, si ! Ma mère a accepté que je te rejoigne au lycée ! Mais comment tu le sais ? lui dis-je après ma mini excitation.
– Il y a déjà les classes sur internet, tu es avec moi. Avec ton nom de famille, c'est facile de savoir que c'est toi répondit elle dans un léger rire. Tu vas enfin pouvoir partager mes joies et mes béguins en temps réel.
– Tout à fait, je suis si contente, je pensais même que ma mère me faisait une blague, c'est pour dire.
– Ne pense pas à cela, surtout venant de ta mère. Mais maintenant, en avant le centre commercial !
– Tu as raison ! En avant toute.
On riait de bon cœur. Le centre commercial se dessinait au loin.
Joy était vraiment une amie en or dont je ne pourrai pas me passer. Elle avait eu beaucoup de remontrance de la part des autres chasseurs à cause de son extravagance, mais elle ne s'est jamais arrêtée. C'était bien Joy ça !
On passa l'après-midi à essayer des tenues, avant qu'Alex nous rejoigne dans ma boutique préférée. J'avais craqué pour une petite salopette en vitrine. Et Joy m'avait forcé à la tester.
– Tu es vraiment magnifique Lola, dite lui Miss Turner ! s'exclama Joy en se tournant vers la patronne de la boutique.
– Elle a raison, elle vous met en valeur, et je ne dis pas ça pour que vous l'achetiez !
– Vous me flattez trop. Mais elle est vraiment jolie ! dis-je en me regardant dans le miroir.
Je sursautais, toujours en me regardant, quand je reconnus une voix familière.
– Elle mets tes yeux en valeur Lola, tu devrais vraiment la prendre et bonjour à vous trois soi-disant passant.
Je me mis à rougir légèrement. Alex adorait complimenter. Je n'avais jamais aimé, me trouvant pas si belle que ça.
– Bon, bon, bon, vous m'avez convaincu, je la prends ! lâché-je de bon cœur.
Je partis me rhabiller, et je payais avant que tous les trois, on sorte de la boutique.
Je n'avais pas bien regardé Alex, mais je le vis les cheveux dégoulinant d'eau. Il devait donc pleuvoir toujours, et il était venu ici à vélo. Il était capable de tout celui-là.
– Cela vous tente qu'on boive un coup ? Il pleut encore, et je pense que cela te fera du bien Alex, vu ta dégaine.
– Tu as raison, mais mes parents n'étaient pas à la maison, et je n'allais quand même pas vous laisser toutes les deux.
Il nous sourit. Et je le mérite bien !
– Allons y alors ! dit Joy en prenant l'ascenseur pour descendre au rez-de-chaussée.
On s'installa au Starbucks, et on commanda tous les trois un smoothie. Que cela faisait du bien de se retrouver entre amis. Et j'espère que cela continuera ainsi encore longtemps.
On riait et discutait, quand un homme a priori banal, s'assit non loin de nous.
Comme toute personne, je me retournais pour le regarder, il m'intriguait.
Je me tournais ensuite vers Joy, pour être sûr que je ne rêvais pas. Un vampire se tenait juste près de nous.
Elle me fit un signe de tête. Elle avait compris, mais Alex nous regarda tête penchée sur le côté. Il savait qu'on pouvait être bizarre entre nous, mais dans cette situation, il devait se poser quelques questions.
Je regardais l'homme de temps en temps, pour pas le perdre de vu.
C'était ma chance, et je ne pouvais pas la laisser passer.
Ce n'est qu'un moment plus tard, qu'il se leva tranquillement pour quitter le centre commercial.
C'était parti pour la chasse aux vampires !
Pour l'instant j'étais sereine et prête à réussir une capture.
– J'ai une petite envie, j'en ai pour quelques minutes ! Je vous rejoins à ta voiture, Joy ?
– Je vais te suivre, j'ai un petit problème de fille ! dit mon amie, faisant un clin d'œil à Alex. Je te passe mes clefs, et on te rejoint, ok ?
– Pas de problème !
Elle lui lança les clés et on se dirigea en direction des toilettes avant de tourner au dernier moment dans un coin.
Vérifiant que personne ne nous regardait, je sortis mon pistolet, le calait dans ma ceinture avant de mettre mon gilet pour le cacher.
– Prête ? demanda mon amie avec assurance
– Oui, enfin je crois mais allons-y avant qu'il nous file sous le nez.
Il nous fallut quelques secondes pour retrouver le vampire en question.
Il se dirigea vers les entrepôts d'une entreprise.
C'est mauvais pour nous. C'est la mauvaise heure. J'espère que tout ira bien, me marmonnai-je à moi-même.
La tension montait petit à petit. Je savais maintenant ce que ressentait ma mère lors de ses missions.
J'essayais de me calmer, en respirant doucement, tout en pensant à des choses marrantes, comme une licorne dans un champ de fleur.
Le jeune vampire se sentant sûrement suivis, accéléra le pas avant de tourner dans un cul de sac.
Il fout quoi ? Il le fait exprès ?
Je jetais un coup d'œil vers Joy. C'était le moment, il ne fallait pas se rater. C'était notre jour de gloire.
Et dire que j'attendais ça depuis longtemps ! Pas vraiment, disons depuis tout à l'heure.
Un léger sourire se dessina sur mes lèvres.
Il se trouvait dos à nous, pris au piège.
Nous lâchons un sourire qui affichait notre fierté d'avoir réussi à le piéger'.
Plus rien ne pouvait nous arrêter. Il se tourna dans notre direction, et il ne fit rien