– Et puis zut ! Ralai-je pour la troisième fois.
J'étais réveillée depuis un petit moment, à cause de cris provenant du sous-sols. J'avais donc profité de mon réveil matinal pour dessiner près de la fenêtre de ma chambre. Mais avec ce bruit, impossible de me concentrer !
Il faisait encore beau pour une fin de mois d'août, et une petite brise fine venait de temps à autre me caresser la peau. C'était agréable.
Mais je ne pouvais pas continuer ainsi. Malgré ma chambre à l'étage, j'entendais tout les bruits, peut importe d'où ils provenaient.
J'espère qu'elle réparera ça bientôt. Ça fait tellement longtemps... me murmurai-je
Je soupirais et m'étirais longuement, craquant quelques os au passage.
Après un petit lavage, je descendis au rez de chaussé devant une porte dissimulée derrière les grands escaliers principaux.
Je ne me lasserai jamais du travail de ma mère et du mien à présent.
Quand j'étais petite, ma mère me racontait le monde comme il était, avec des créatures féroces prêtent à tuer s'il le fallait.
J'avais mis du temps à comprendre. Tout ce que je prenais pour des comptes pour enfants, était une réalité qu'il fallait endurer jour après jour.
En plus, les films pour adolescents avec des mecs badass qui brillent au soleil n'aidaient définitivement pas à comprendre dans quel monde je vivais.
C'est ainsi que vers mes douze ans, je rentrais comme toutes ma famille auparavant, au sein de à l'institut des chasseurs. Du moins, à l'écrit, ;car ma mère n'a jamais voulu que je me retrouve entourée du monde.
J'ouvris la porte, et laissais ma rêvasserie de côté.
Mes bruits de pas résonnèrent dans cet espèce de tunnel tandis que j'entendais la voix de ma mère au loin.
– Si vous coopérez, cela sera plus simple pour vous ainsi que pour moi et vous le savez très bien, dit ma mère.
À entendre sa voix, on pouvait facilement comprendre qu'elle était énervée
Le vampire ria d'une façon glaciale. À la facon dont il parlait, je compris qu'il se foutait de tout. Cela devait être encore un pion des Anciens. Ces vampires étaient âgés de plusieurs siècles, et cherchaient un moyen pour redevenir les plus puissants. Ils n'hésitaient pas à tuer l'un des leur ou notre espèces pour y arriver. Mais aucuns chasseurs n'avaient vu un Ancien, d'aussi loin que je m'en souvienne.
– Jamais, plutôt crever que d'aider de vulgaires humains comme vous !
Je venais d'arriver à la hauteur de l'entrée des cachots, quand je le vis cracher au visage de ma mère. Elle ne se laissa pas faire, et lui asséna un bon coup.
– Salut maman ! Dis-je d'un faux sourire joyeux. Toi, par contre, tu n'aurais pas dû crier aussi fort.
Le vampire était assis dans une cellule, sur le sol froid en pierre. Mains et pieds liés, étaient reliés à une chaîne encastrée dans le mur.
a mère était debout, devant la cellule, elle jouait avec une de ces mèches de cheveux, signe d'agacement.
Je me positionnais près de d'elle et regardait le jeune homme. Il était grand, avec une musculature assez prononcée.
Merci maman de pas lui avoir donné de haut pour que j'en profite, Je riai intérieurement.
Ses cheveux auburns, retombaient sur son front perlés de sueurs. Tout d'un coup ses yeux bleu, rencontrèrent les miens.
Je me stoppais quelques secondes, et le regardai. J'aurais pu rester ainsi une éternité ainsi, si ma mère ne m'avait pas ramenée à la réalité.
– Maman, finis- en vite, j'ai pas envie de l'entendre jacasser, même s'il est fort plaisant de le regarder., dis-je en faisant un clin d'œil au vampire.
–Elle est pas mal votre fille, répondit il dans un petit rictus. On aura tout le temps de se revoir, ma jolie. Je suis pas près de partir.
Ma mère n'attendit pas pour lui donner une décharge électrique. Il aura fallu peu de chose pour me rendre le sourire.
– Jamais. Tu n'es pas mon genre.
Je ne le laissai rien dire et je me tournais vers ma mère.
– J'y vais, je reviens en début d'aprèm normalement ! Bisous.
– Bisous ma chérie !
Je remontai en vitesse dans ma chambre pour mettre une tenue de sport, puis direction le QG !
Je pris la camionnette, et je me rendis juste à côté du commissariat, qui nous servait d'Alibi en cas de pépin.
C'est pas comme si notre métier était aussi simple !
Seule une grande porte en fer nous séparait de notre planque. Le bâtiment, pas plus haut qu'un étage, était collé à celui du commissariat. Le reste était bien caché des yeux indiscrets.
Je rentrais par ladite porte, après avoir salué et discuté quelques peu avec la secrétaire Miss Kravitz.
Pour une fois, je n'allais pas être en retard ! Quel exploit pour moi !
Je me dépêchais de trouver un ascenseur et je rejoignis mon coach dans l'une des salles de sport du QG.
– Te voilà enfin ! Pas de retard cette fois ci ? Bravo à toi, Elena, me dit Dean tout joyeux.
Je tirai la langue en signe de réponse. C'était devenu comme une routine, désormais, et je me mis ainsi machinalement à courir juste après avoir attaché, mes cheveux châtains.
Perdant la notion du temps, je ne me rendis pas compte qu'un ballon venait d'atterrir sur moi.
– Eh ! Rétorquai-Je Je suis pas un panier de basket !
– Et moi je ne suis pas payé pour rien. Dans ce genre de situation, tu aurais pu te faire tuer.
Réfléchis à quelque chose Elena, dit lui que tu pensais à lui ! me fis-je intérieurement.
– C'est pas ma faute, dis-je innocemment. Je pensais à toi, et à tout ce que tu nous as aidé dans le passé.
Ce qui était bien vrai., À la mort de mon père, il y a de cela 9 ans, Dean nous avait aidé avec ma mère dès que nous rencontrions un problème.
J'avais failli mourir, ce jour là. Si mon père n'était pas venu à la rescousse, je me serais rapidement transforméé en monstre assoiffé de sang, ou bien dans un cimetière.
Il ressemblait à mon père, en plus. Grand, avec une bonne musculature qui ferait rêver plus d'une femme, des yeux bruns et des cheveux de feu qui étaient toujours relevés en une queue de cheval.
Un beau combattant !
– Prends moi pour un imbécile, Miss, mais c'est gentil. Il ria légèrement. Maintenant en avant et plus de sport si tu veux terminer plus tôt !
– Oui chef ! Répondis-Je de bon cœur.
Pour moi, les entraînements n'étaient pas un fardeau, mais permettait de s'améliorer dans toutes les disciplines et d'être en forme.
Donc tout ceci ne me déplaisait pas.
Tous les échauffements terminés, je partis récupérer un des pistolets du centre, accrochés sur un des murs.
Ça me faisait penser que mon père avait été ici au même endroit que moi dans sa jeunesse.
Mais me dire qu'il pourra plus jamais le faire... Ça me rendait triste.
Il était mort près de la maison, tentant de me sauver d'un groupe de vampire.
Il m'avait sauvé d'une mort certaine. Je m'en souviendrais toujours.
– Tout va bien Elena ? Tu m'as l'air pâle.
Il me regarda avec un sourire compatissant.
– Oh... non non, tout va bien ! Lui répondis-Je pour le rassurer. Commençons l'exercice, en espérant que je casse rien !
– Je te reconnais bien là. Mais tout ira bien. Ton père avait fait ça pour te sauver, et nous sommes pas des chasseurs pour rien, nous connaissons les risques.
Mais maintenant En avant toute !
L'heure passa encore, et un petit défi avait été mis en place. Bien sûr, j'avais gagné, cela sa va s'en dire.
Mes mouvements étaient de plus en plus fluides, et les tirs plus précis.
Dean m'avait donc félicité, puis il m'avait laissé partir.
Voyant l'heure tardive, je décidais de rejoindre ma mère se trouvait ici, et je partis la retrouver.
En chemin, je rencontrais Alice, ma professeure particulière. On se connaissait depuis longtemps, et c'était devenue une meilleure amie au fil des années.
On se ressemblait assez, pas sur le physique, mais sur notre passé et nos goûts.
C'est la raison pour laquelle ma mère la gardée tout ce temps.
Je la saluais poliment avec un sourire.
Elle tenait dans sa main un carton, avec un contenu bizarre pour les inconnus.
Des bijoux en tout genre et de toutes les couleurs s'entremelaient dans cette boîte. Ils devaient s'en doute appartenir à des vampires. Ceci les rends plus fort, mais sans ça, ce sont comme des êtres humains déguisés.
J'arrivais enfin devant le bureau de ma mère, et je poussais la porte qui nous séparée.
Enfin ! Tout ses escaliers m'ont donné faim et il fait froid en plus !
–Re bonjour ma chérie, tout se passe bien ? me dit elle assise derrière son bureau
–Bien sur ! Juste toute courbaturée répondis-Je dans un rire. Je venais juste te saluer avant de rentrer.
–Que c'est gentil de ta part. Assis toi, ça tombe bien, il fallait que je t'annonce quelque chose
–Ah oui ? Dis moi ! Je veux savoir.
J'étais toute excitée, ce n'était pas souvent que ma mère avait de bonne nouvelle à m'annoncer.
– D'abord, tu pourras remercier Alice pour ça, sans elle je ne serai pas là à en discuter avec toi.
– Viens en au faite maman. Je veux savoir !
Je la regardais, mes yeux pétillants de joie. Elle aimait vraiment me faire patienter, surtout dans ce genre de moment.
Je me demande ce que ça peut bien être. En espérant qu'elle ne me fait pas une blague.