Chapitre 2

Par Nore159

Ce chapitre comporte des sujets sensibles, comme d'habitude, des triggers warnings seront mis en place, la précision du trigger sera également mentionnée. 

 

Pov de Zelyo

- Julian ?

- Oui Kim, qu'est-ce qu'il y a ?

- Je ne suis pas Kim, je m'appelle Zelyo, je voulais juste me présenter à toi, te dire merci et te demander pardon...

 - Oh enchanté Zelyo, tu n'as pas besoin de me remercier, je suis simplement là pour aider Kim et vous aider aussi, pourquoi tu t'excuses ?

 

**DÉBUT DU TRIGGER WARNING (p*ndaison)**

 

- Quand j'ai vu ce cadre...je..j'avais comme l'impression d'être dans la photo, de me faire réellement pendre, cette photo m'a énormément impacté sur le moment. Alors je voulais m'excuser de t'avoir inquiété et de t'avoir fait peur. 

 

**FIN DU TRIGGER WARNING**

 

- Mais je t'inquiètes pas Zelyo, tout va bien, je t'assure, tu n'as pas à t'en vouloir, je suis content que, tu veuilles discuter avec moi en tout cas, n'hésite pas, je suis peut-être l'ami de Kim mais, au final, je votre ami à toustes.

- Merci Kim, tu as littéralement sauvé Kim, à l'époque où vous vous êtes rencontrés j'étais déjà présent et, tu as vraiment changé toute notre vie. Tu es un héros, Julian. Merci. 

- ....tu vas me faire pleurer...on peut se faire un câlin ?

- Bien sûr, viens. 

Vous savez, en réalité bien que je préfère rester seul, les câlins ne me dérangent pas, ils représentent une union, celle de nos âmes et de corps. 

Les câlins ne font que du bien, ils nous rassurent et nous détends. 

- Julian, j'aimerais connaître plus de choses à ton sujet, à part être notre ami, qui es-tu ?

- Alors, je m'appelle Julian Garcia, j'ai 18 ans, comme Kim, j'aime le rock et les échecs, je joue régulièrement du piano. Je pense que c'est suffisant non ?

- Tu joues aux échecs ? Peut-on faire une partie ?

- Je vais demander aux professeurs si nous pouvons partir et sécher les cours. Bouges pas, repose toi d'accord, je reviens.

Julian commença à s'éloigner quand il s'arrêta et se tourna vers moi.

- Tu as quel âge toi au fait ? 

- Va prévenir les professeurs, je me présenterai en bonne et due forme plus tard. 

Sans un mot, il s'éloigna pour de bon, quelques instants plus tard, il revint, le sourire aux lèvres.

- Aller, sors de ce lit miteux, on va se promener en ville ça te dit ?

- On peut s'en aller, mais, hum...je n'aime pas la ville, tu pourrais m'emmener dans un endroit calme, sans public ?

- Oui bien sûr, on peut aller chez moi si tu veux, j'ai un petit chat en plus, dit-il d'un ton satisfait 

- Oui, nous pouvons aller chez toi, cela me va 

-Alors en route ! 

Julian me souria grandement et me montra le chemin, je suis content de savoir que je peux lui faire confiance, la vie ne nous a pas fait de cadeaux et, enfin trouver une personne qui nous accepte et l'une des meilleures choses qui ai pu nous arriver à moi, à Kim, à nous. 

Arrivés à son appartement, Julian se tourna vers moi une nouvelle fois en me disant :

- Tu vas pas tomber dans les pommes en voyant mon appart' hein ? Je vis seul alors, je range pas vraiment 

- Ça ne risque pas ne t'en fais pas, je veux voir ton chat moi !

Je rentrais prudemment dans le salon de Julian, une odeur de cannelle me vint aux narines, cette odeur était tellement apaisante. 

J'aperçus au travers de cartons, une petite bouille, le chat de Julian était en train de m'espionner, en riant, je me baissai à sa hauteur et l'appela.

- Viens petit chat ~

- Il s'appelle Ricko, je sais, c'est pas un prénom d'une beauté exceptionnelle mais, j'aime bien, c'est original. 

- C'est très bien Ricko, ne dis pas ça voyons. Par contre il a pas l'air de vouloir me dire bonjour.

- Faut lui laisser le temps, il va venir très rapidement ne t'en fais pas. Tu veux jouer aux échecs maintenant ou tu veux manger d'abord ?

- Je préfère jouer maintenant si cela ne te dérange pas 

- Oh désolé j'avais oublié que tu..

 

**DÉBUT DU TRIGGER WARNING (mention de TCA)**

- Non, c'est juste Kim qui souffre de TCA, moi, cela m'affecte un peu mais, pas plus que ça, c'est juste que je veux évaluer ton niveau en échec 

**FIN DU TRIGGER WARNING**

 

- Oh Monsieur Zelyo lance des défis ? Aller arrêtons de parler et jouons 

- Ouais j'ai gagné !

- Tu es très bon aux échecs, c'est impressionnant Zelyo.

- M'aurais tu sous estimé Julian ?

- Non non, je ne pensais juste pas que cela se finirait aussi rapidement, en moins de 10 coups j'étais cuit et je n'ai rien vu venir !

- Merci de souligner ce détail, ça s'apprend, mais je ne te dirais pas comment je fais, l'échec est un apprentissage de longue date. 

- Bon, qu'est-ce que tu veux faire maintenant ? 

- Je dois me présenter à toi non ? 

- Ah oui, c'est vrai, je t'écoute

- Alors voilà, je m'appelle Zelyo, j'aime les balades dans la nature. Mes pronoms sont, iel, lui. Enchanté de faire ta connaissance officielle Julian. 

- De même Zelyo, on pourra se faire des balades de temps en temps si tu veux. 

- Ce serait avec plaisir. Merci en tout cas, de ne pas être brusque avec moi. 

- Pourquoi le serais-je ? Si tu as besoin de temps et d'espace, je serai le premier à t'en donner. N'hésite jamais à me dire quand ça ne va pas et quand tu as besoin de te retrouver seul, je comprend tout à fait.

- C'est noté ! Je n'hésiterai pas alors, dis-je le sourire aux lèvres. 

- Ça va ? 

Pov de Julian

Zelyo paraissait ne plus m'entendre, son regard s'était perdu dans le vide, j'ignore ce qu'il lui prend. Je devrais peut-être le laisser un peu tranquille. 

Je me levais doucement, en direction de ma chambre pour aller chercher ma guitare, lorsque j'entendis à mon retour. 

- Nous avons switch, la dissociation était assez compliqué mais, je suis là, tu me passe ta guitare s'te plaît.

- Ah d'accord, tiens, elle est à toi. 

- Merci, dit-il, content.

- Kim...?

- Oui Julian qu'y a-t-il ? Tu veux me dire quelque chose toi.

- Moi aussi il y a des choses que je ne t'ai pas dites et il se peut que ce soit quelque chose qui risque de te perturber. Je ne voulais pas en parler avec Zelyo, je voulais te le dire, personnellement. 

- Joue un morceau et je te dirais après 

- Ju' tu me fais peur, qu'est-ce qui se passe ?

- S'il te plaît, commence à jouer et je te raconterai tout après. 

- D'accord, si tu le dis

Pov de Kim

Je me mis donc à fredonner "Someone You Loved" de Lewis Capaldi accompagné de ma guitare.

- C'était incroyable Kim ! Tu n'as jamais pensé à faire des solos plus tard ? Ta voix et ton talent pour la guitare, c'est juste beaucoup trop beau. 

- La guitare et la musique en général est ma passion et ma raison d'être, je ne veux pas la partager avec qui que ce soit, mis à part toi. 

- Tu es adorable mon p'tit koala 

- Merci Ju' tu l'es encore plus, dit, que voulais-tu me dire tout à l'heure ?

Alors voilà, hum...il se peut que cela te t'inquiète mais, je ne peux pas garder ça pour moi, étant donné que l'on se dis tout, il faut que tu sois au courant. 

A ce moment-là, Julian se leva du canapé et alla en direction de son comptoir de cuisine où été posé une enveloppe, il en sortit un courrier, qu'il me ramena.

- Tiens, j'ai reçu ce courrier il y a déjà un bon mois. 

Julian me tendis le courrier, un courrier qui semblait être de nature médicale, mon coeur se mis à battre si fort que j'eus l'impression de le perdre. 

 

"Cher Monsieur Garcia, 

 

Je reviens vers vous suite à notre entretien, pour vous donner les résultats de ce dernier. 

 

Votre scanner révèle de nombreuses tumeurs, plusieurs carcinomes au niveau de vos poumons et de votre intestin ont été décelés. 

 

Les tumeurs sont encore à leur stade le plus faible mais, je vous invite tout de même, Monsieur Garcia, a très vite vous faire hospitaliser, pour que l'on voit ensemble, quel traitement est le mieux adapté pour vous soigner. 

 

J'espère entendre très vite de vos nouvelles. 

 

Veuillez agréer Monsieur Garcia, l'expression de mes salutations distinguées. 

 

Cordialement, 

 

DR MERINGER."

 

- Julian...tu...

C'est trop pour moi, je ne pouvais pas croire cela, mon ami de toujours, celui qui m'a tout appris...je ne peux pas croire que lui soit malade....Je refuse d'y croire !

- Kim, je...écoute, tu as bien lu, les tumeurs sont pas encore développées et, les hôpitaux c'est pas mon truc, je devrais rester là bas pour je ne sais combien de temps et je n'en ai pas envie.

- ALORS TU PRÉFÈRES MOURIR !! Criait-je, brisé par cette nouvelle. 

- Mais non, bien sûr que non, je...

- Écoute Julian, tu es tout ce qu'il me reste, mon père me déteste et ma mère est morte, je veux pas te perdre t'entend !! Tu peux pas me faire ça, tu vas aller te faire soigner que tu le veuilles ou non, je refuse d'entendre tes excuses à deux balles, tu y vas dès demain. Non ! Quelle heure est-il ? 

Les yeux embués, je pris mon téléphone posé sur la table basse. 

- 19h, les urgences sont ouvertes, j'espère pour toi que Dr. MERINGER est de garde, sinon je vais toquer chez elle, t'es prévenu. 

- Kim, calme toi, pourquoi tu es comme ça ?

- Ma mère est morte Julian, elle est morte d'un cancer du sein, si il t'arrive la même chose, je vais m'effondrer. 

- ... d'accord, allons aux urgences alors...

- Je suis désolé Julian, désolé de réagir comme ça mais, comprend moi, tu es le seul qui a pu me rendre heureux, me rendre le sourire que j'avais perdu, je ne veux pas m'éteindre de nouveau et à jamais, je veux continuer de briller et ce, avec toi, quoi qu'il en coûte, rappelle toi, nous devons aller dans l'espace. Ensemble !

Avec tout l'enthousiasme qui me compose, je tendis mon bras dans l'air et regarda Julian d'un air déterminé, j'espère qu'il comprendra mon comportement, je refuse de le perdre. 

- J'ai une question Ju', Nataly est au courant pour ta maladie ?

- ...tu vas me détester mais, oui, c'est elle qui m'a accompagné à l'hôpital la première fois. 

- D'accord, je te remercie de ton honnêteté et t'inquiète va, je vais pas te détester, je t'adore moi !

- Viens là mon sucre d'orge ! 

Les câlins de Julian sont les plus doux que j'ai jamais reçus, j'ai l'impression que chaque fois qu'il m'étreint dans ses bras, les nuages se collent à ma peau. Je veux me retrouver dans ses bras encore et encore. 

Une fois l'étreinte finie, je jetta un coup d'oeil à mon téléphone, l'heure tourne, je décidais donc de me lever et de courir vers la porte d'entrée.

- Tu viens, on va te soigner et te mettre sur pied Ju'

- Je te suis, je vois que je ne pourrais pas y échapper. 

Nous nous mîmes donc en route vers l'hôpital de la ville, je pris les choses en main (même si cela n'est pas mon habitude) et demanda à la secrétaire où se trouvait le Dr. MERINGER

- Elle travaille dans le secteur de cancérologie, dans le hall 3 à droite, vous pouvez y aller et demander directement là bas.

- D'accord merci beaucoup. 

Je ne laissa pas le temps à la secrétaire de me répondre que je partis, en direction du hall 3, en tirant Julian par le bras (ou plutôt en le traînant). 

- Kim, je sais marcher seul tu sais. 

- Non, je sais pas, avance. 

Pov de Julian

En réalité, vous savez, Kim est un garçon sensible, il ne montre pas son mal mais, quand il le fais, cela vous transperce le coeur. Il souffre en silence comme des millions de personnes sur cette Terre. 

Il ne veut que mon bien et ça, je ne pourrais jamais lui enlever, bien qu'il me fasse mal en me tirant comme ça ah ha. 

Pov de Kim

- Bonjour Madame, j'aimerais voir le Dr. MERINGER s'il vous plaît, c'est pour mon ami. 

- Le Dr. MERINGER est en consultation pour le moment, je vous prie de patienter en salle d'attente. 

- D'accord, vous savez combien de temps cela va prendre ? 

- Je ne sais pas, désolé Monsieur. 

- C'est pas grave, merci Madame. 

- Je vous en prie. 

Je me tournais vers Julian, l'air agacé.

- Assis toi là, ne bouge pas, je vais chercher du café, si le docteur arrive, explique pourquoi tu es là et surtout, ne m'attends pas pour y aller. 

- D'accord Kim, je suis désolé...

- Désolé pourquoi ? 

- De te mettre dans un tel état alors que tu souffres déjà assez de ton côté. 

- La douleur on la partage, ça a toujours était comme ça, je ne souffre pas plus que toi et vice-versa. Ne te blâme pas, la maladie n'est pas de ta faute. Aller, je reviens avec du café. A tout de suite. 

Pov de Julian

J'attendais nerveusement dans le couloir, faisant des vas et viens quand, j'entendis des pas dans le couloir, un garçon aux côtés d'une jolie dame, élancée, au visage cerné. 

Je n'arrivais plus à tenir sur mes jambes, ce qui me força à m'appuyer sur le mur du couloir. 

Ma vision était trouble, je ne distinguait maintenant que deux silhouettes s'avançant vers moi, le monde autour de moi commençait à sombrer, je n'entendais plus rien. 

Gardant difficilement les yeux ouvert, je vis que l'une des silhouettes s'avança vers moi, en me criant quelque chose que je n'arrivais pas à décrire. 

Puis. Le vide. Je sentis des mains me secouer, mais rien à faire, mon corps m'avait lâché. 

Pov de Kim

Au moment d'arriver à la machine à café, une jolie dame s'avança vers moi en me demandant si je connaissais Julian. 

- Oui, je le connais, nous sommes amis depuis longtemps, vous êtes le docteur MERINGER ?

- C'est exact, je vous paye le café ?

- Heu..si vous le voulez, dis-je, mal à l'aise

Elle inséra les pièces et se tourna vers moi 

- Café latte ou autre chose ? 

- Café latte c'est tres bien Madame 

- Oh ne m'appelle pas Madame, dit-elle tout en sélectionnant le café latte, appelle moi plutôt Serena d'accord 

- Très bien Serena, dis-je en prenant le gobelet, vous avez vu Julian en consultation il y a combien de temps ?

Nous nous sommes mis à marcher.

- Ça doit faire plusieurs mois maintenant, pourquoi ?

- Il vient de m'annoncer la grande nouvelle et je l'ai traîné jusqu'ici pour que vous le consultiez à nouveau, que vous discutiez de son état et, qu'éventuellement, il se fasse hospitaliser. Il ne veut pas mais...je ne peux pas me permettre de rester assis sans rien faire, en sachant qu'il est malade, vous comprenez ?

- Bien sûr hum...quel est votre prénom ?

- Oh ! Désolé, je m'appelle Kim enchanté !

 -Enchanté Kim, je disais, votre réaction est tout à fait normale, personne ne voudrait voir ses proches se faire détruire à petits feux, n'est-ce pas ? Où est-il maintenant ? 

- Il vous attend dans le couloir, votre secrétaire nous a dis que vous étiez en consultation, alors je l'ai laissé vous attendre et je suis venu chercher du café.

- Allons le voir, me dit-elle, sourire chaleureux aux lèvres. 

Arrivé à l'entrée du hall 3, j'aperçus Julian, appuyé contre un mur, chancelant, je compris immédiatement que quelque chose n'allait pas du tout. 

Je courus en sa direction et arriva de justesse à sa hauteur avant qu'il ne s'effondre dans mes bras, le docteur MERINGER qui m'avait suivi, le prit tout de suite en charge, appelant du personnel. 

Les larmes coulèrent sans même que je m'en rende compte, je ne veux pas qu'il me quitte, pas maintenant, est-ce que c'est de ma faute ? A cause du TDI ? 

S'il vous plaît, j'implore la Lune, pourvu que tout se passe bien. 

- Kim ? 

- Je vais prendre en charge votre ami, nous allons le garder en observation jusqu'à demain, nous verrons ensuite si il est judicieux de le laisser sortir ou non, vous devriez rentrer chez vous. 

- Non, certainement pas, je vais rester ici, et puis, de toutes façons, nous n'avons pas cours, c'est le weekend. Et apr dessus tout, ma maison, c'est lui.

- D'accord, très bien, voulez-vous que je vous prépare un lit auprès de lui ?

- Si ce n'est pas trop demandé, je veux bien. 

- Pas de soucis, je comprends totalement votre état, j'étais pareil quand ma mère était malade, j'avais retourné toute l'hôpital avant que l'on me laisse enfin la voir. Maintenant me voilà, je travaille ici, au même endroit où tout a commencé, à soigner des personnes dans le cas de Julian et, a rassuré et conseillé celles et ceux qui sont dans ton cas Kim. 

- Merci Serena, sincèrement, des médecins comme vous, il nous en fait plus, merci de vous dévouer pour votre travail ! 

- Il n'y a pas de soucis, tu veux entrer voir Julian ?

- Je pense que la réponse est oui. 

- Aller, suis moi champion !

Serena me lança un regard qui se veut rassurant et d'un signe de la main, me guida vers la chambre de Julian. 

Il était endormi, perfusé et, le bruit du moniteur cardiaque me soulageait de plus en plus, il était vivant, pour l'instant, c'est tout qu'il m'importait. 

Sur le côté, il y avait une infirmière assez jeune qui, en me voyant, me souria gentiment. 

- Je pense que ton lit est prêt Kim, merci Olivia, dit-elle en direction de l'infirmière. 

- Merci Madame, merci Docteur ! Je vais me reposer maintenant. 

- Bien, je te dis à demain alors. 

- A demain Serena. 

 

 

 

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