Une nouvelle amie
Il n'y a point d'amitié plus douce que celle qui naît de la sympathie des caractères .
Cicéron, Traité des devoirs .
18h00.
Le parfum enivrant du Curry massaman de ma mère pénétra et chatouilla mes narines avec douceur. Il fallait avouer que ma mère était une des meilleures chefs du pays, ce qui me valait pour avantage, la possibilité de goûter aux meilleures recettes qui puissent exister.
Une fois l'avoir posé au centre de la grande table avec tous les divers autres plats préparés, ( raviolis au poulet dont je raffolais, une salade de riz et de fruits de mer et compagnie et diverses sauces dont je ne connaissais pas tous les noms, accompagnées de pain plats ), je remplaçais correctement tout les couverts et retournais dans la cuisine dans un bâillement en me demandant qui pouvaient bien venir ce soir pour avoir preparer autant de nourriture.
Cela faisait quinze minutes que j'étais debout après avoir serré aussi fort que je le pouvais, la photo de mon père contre ma poitrine et m'être endormie avec, ayant pleurer toutes les larmes de mon corps .
— Tout est prêt ?
— Mhm.
Maman était appliquée à ranger la cuisine ; j'allais en me frottant les yeux lui donner un coup de main.
Maman s'était changer. Elle avait remplacé son jin et sa tunique par une jolie robe bleue. Elle n'avait également plus ses chaussettes et était pieds nus désormais. Ses longs cheveux bruns étaient simplement retenu par un chouchou de la même couleur que son vêtement. Je ne manquerais pas de remarquer que son maquillage était aussi très léger ce soir.
Ces invités ne devaient sans doute pas être des gens importants.
La belle coréenne tourna vers moi, un regard sublimé par du mascara en petite quantité, pour ensuite retourner à sa tâche qui était d'essuyer ses casseroles qu'elle venait de rincer.
— Ça va ? T'as l'air fatiguée, me lança -t- en rangeant une casserole dans un des placards à côté de l'évier.
Je hochais simplement ma tête .
J'avais conscience de mes réponses parfois trop évasives, parfois quasi et ou complément absentes ces derniers temps. Mais préférais cela que d'avoir à me disputer presque tous les jours avec elle .
Même si elle ne semblait guère apprécier cette nouvelle attitude, elle ne m'en touchait mot ce qui m'allait parfaitement.
— Au-au fait..., Commençais-je en me pinçant l'arrêt du nez.
Elle se tourna vers moi, signe que j'avais toute son attention et que je pouvais continuer.
— ...C'est l'anniversaire de Gyeong demain.
je reniflais, guettant sa réaction. Elle me sondait avec attention et je ne décelé aucune méfiance ni négation dans son regard. pour l'instant.
Je continuais :
— ...La classe lui a organisé une petite fête sur la plage et je me demandais si...
J' humecté mes lèvres, tentant de contrôler le début de tremblementdans ma voix.
— Je me demandais... Si je pouvais y aller.
Les bras croisés sur sa poitrine, son expression aussi neutre qu'impénétrable n'avait pas bougé d'un pouce.
Je me préparais au refus du siècle .
— D'accord.
Ma tête se releva toute seule . Mes lèvres pincées, retinrent un léger son de surprise.
— Tu peux y aller. A condition de ne pas rentrer trop tard.
Un peu plus et j'en souriais presque de toutes mes dents . Je ne puis cependant retenir un petit sourire reconnaissant.
— Promis !
Elle se remit à me scruter avec un petit sourire difficilement dissimuler. Qu'est ce qui était entrain de se passer ? Il ya une semaine déjà, j'aurai eu beau lui sortir toutes les excuses du monde, jamais elle ne m'aurait autorisé à y aller. Et là tout à coup, elle acceptait de me laisser sortir sans discussion ?
C'était étrange mais, j'étais trop enjouée pour m'y attarder.
La cliquetis me fit sortir de mes pensées.
— Ah ! Ils sont là !
Cette mystérieuse arrivée semblait énormément la réjouir.
— J'y vais, Cria la vois de Lin qui venait de descendre.
Cette dernière était rentré il y a un moment de je ne sais où.
Elle semblait aussi excitée que ma mère.
— Très bien, lui répondit celle-ci.
Elle ajouta à mon intention :
— Je suppose que je n'ai pas besoin de te rappeler le comportement que tu es censée adopter en la présence de nos invités ?!
J'avais presque faillis croire à un rêve pendant un instant. Mais voilà qu'elle me ramenait aussitôt et sans douceur à la réalité.
Eh oui ! C'était ma mère. Froide. Intolérante. Sèche.
Je me contentais de secoué la tête dans un soupir discret et me remis à ranger les assiettes que je venais d'essuyer.
— Dépêches toi de finir et nous rejoindre.
L'instant d'après, je me retrouvais à nouveau toute seule, ce qui me convenait parfaitement. Toute fois, je ne m'attardé pas dans des réflexions longues et regagnais le salon où ma famille était, en compagnie de quatre personnes dont deux hommes et deux femmes .
Le jeune homme assit en face et dos à moi attira particulièrement mon attention. Je ne pouvais apercevoir son visage mais, je pouvais sentir l'énergie que dégageait sa carrure.
Cheveux bruns comme le chocolat, larges épaules dissimuler dans un vest en jin bleu, longues jambes eux aussi vêtus d'un jin de la même couleur, chaussettes blanches, il était assit en face de Lin.
La brune lui souriait de toutes ses dents.
Elle n'arrête jamais celle-là !
Je secouais la tête et m'avançais .
Ma mère qui discutait tout sourire avec la femme âgée leva une main dans ma direction en me voyant . J'eus même droit à un vrai sourire.
— Et voici Rebecca ! Tu te souviens d'elle ?
Hein ?
La dame dans la quarantaine selon moi, me tourna un visage rayonnant et chaleureux. Un large et sincère sourire se dessina sur son visage dès que ses yeux d'un brun éclatant croisèrent les miens. Elle vint même me faire un câlin.
Mais qui étaient ces gens ?
J'étais surprise par son étreinte mais restais toute de même polie.
— Bonsoir !
J'étais la seule à savoir que ma voix enjouée n' était que forcée. Tout comme ce sourire sur mon visage d'ailleurs.
Je fis un timide sourire à l'homme qui s'était mit debout et que je considérais comme étant le conjoint de celle toujours dans mes bras. Il me le rendit avec une inclinaison de la tête .
La dame se détacha enfin de moi.
— Comment vas-tu ma p'tite Becca ? Tu sais que tu m'as terriblement manquer, dis ?
Hum, j'ai même le privilège d'un surnom ?
Pour toute réponse, elle n'eut droit qu'à un autre sourire forcé.
Un coup d'œil vers ma mère l'a fit stopper son début de discourt.
— Ah ! J'comprends. Tu ne te souviens pas de moi. C'est pas grave. Tu auras tout le loisir de me reconnaître désormais.
— Comment ça ?
Lin.
Elle avait enfin décidé d'abandonner son invité.
— Eh oui ! On est revenu nous aussi ! On passera donc plus de temps ensemble désormais.
— C'est vrai ?!
— Oui ! Tu es ravie ?
Hochement de tête sans fin.
Ce qu'elle peut être soulante !
Une jeune brune me tendit une fine main dont deux doigts étaient ornés de deux jolies bagues.
Je la détaillé en vitesse pour ensuite saisir la main recouverte de plusieurs bracelets d'amitié qu'elle me tendait.
Elle doit en avoir des tas d'amis, elle, pensais-je avec tristesse .
Elle était à peine plus grande que moi et portait une simple mais magnifique robe blanche et bleue surmonté d'un veston en coton bleu. Ses cheveux ondulés retenus d'un fin ruban bleu descendaient en cascade sur ses épaules.
— Salut !
Le sourire que j'affichais à ce moment là, n'était pas le moins du monde forcé. Elle me le rendit aussitôt.
— Je suis Nayeon ! J'ai tellement entendu parler de toi et j'adore ton prénom ; Rebecca !
Elle s'était exclamée presque. Elle avait une si belle voix.
— C'est si beau à entendre. C'est américain en plus ! Je peux t'appeler Becky dis ?!
— O-oh... Euh...
Elle sembla enfin sortir de la bulle de joie dans laquelle elle se trouvait et eu un petit peu l'air gênée et désolée. Je ne voyais pas pourquoi, moi ; elle dégageait une aura apaisante à mon goût.
— Excuses ! Tu dois me trouver super zarbi hein ? Après tout on ne se connait même pas.
Encore un peu sous l'emprise de sa gentillesse, je n'arrivais pas à lui répondre tout de suite. Elle allait partir mais je la retins par le bras.
— Non non ! Pas du tout t'inquiète. Si tu veux tout savoir, je trouve ton prénom magnifique aussi.
Son visage s'illumina à nouveau.
— Ah oui ?!
Je hochais la tête en serrant sa main.
— ...Et, oui ! Tu peux m'appeler Becky si tu veux. De toute façon, c'est comme ça que mes amis m'appellent.
Son sourire monta jusqu'aux oreilles cette fois-ci, suivi du miens.
— Donc, ça veut dire qu'on est amies maintenant ?!
— Ben... Ouais ! Si tu veux !
— Et comment que je le veux !
Elle enleva un bracelet de son poignet pour le déposer dans le miens.
Je la regardai sans comprendre.
— Maintenant qu'on est amies. Tu mérites ça . Ce sont des bracelets que j'offre à tout mes amies.
Elle rougissait presque.
— Oh... Euh... Merci ! Mais je n'ai rien pour toi.
— T'en fais pas . Un câlin et un ÉNORME sourire me conviennent !
Je ne puis m'empêcher de sourire de toutes mes dents et de la prendre dans mes bras, émue. Je n'arrivais pas à croire que je venais de me faire une nouvelle amie. L'espace d'un instant, j'avais oublié mon chagrin et mes conflits ; j'avais ignoré le son des autres voix autour de nous pour me concentré sur la sienne et uniquement la sienne.
J'espère qu'elle n'en n'aura pas aussitôt marre de moi.
— ...Bon ! Et si on passait tous à table, vous en dites quoi ?!
Tout le monde suivi ma mère dans la salle à manger où nous nous installâmes et mangeâmes un dîner copieux et animé de plusieurs discussions ; notamment des irréfutables talents culinaires de ma mère . Moi je suis restée en retrait et ne parlé que si l'on me questionner, préférant bavarder avec ma nouvelle amie.
J'ai par la même occasion appris que les invités mystères de ma mère était de viels amis à elle. Surtout madame Lee qui était sa meilleure amie de lycée.
Elle venait d'ouvrir un restaurant cinq étoiles à Séoul et pensais y engagé ma mère comme chef.
J'étais heureuse pour elle qui a toujours rêvé de travailler dans de grands restaurants.
**
— Merci pour l'invitation Ji, C'était vraiment délicieux.
Trois têtes acquièrent face au dessert de ma mère .
Et, Ji ?
Nulle n'avais encore jamais diminuer le prénom de Ji-woo. Elle doivent être très proche alors.
— Sans nécessité . Vous nous avez tous beaucoup manquer également.
— En passant je n'ai pas vu James dans le coins.
C'était la première fois que j'entendais la voix de monsieur Lee.
Bien-sûr il avait parlé pendant le repas mais ce n'était que maintenant que je l'avais écouter, ayant préféré bavarder avec Nayeon et Mee-Joo, la petite dernière de la famille.
— Oh ! J'ai du oublié de vous le dire ? Il est parti pour son service militaire il ya deux semaines.
L'évocation de mon frère fit revenir ma peine. C'est en partie depuis qu'il est parti que je me sens encore plus seule que d'habitude.
Certes, nous ne sommes pas les meilleurs frères et sœurs au monde, mais j'apprécie tout de même sa présence ; contrairement à lui, à mon observation.
Nayeon avait dû apercevoir mon changement d'expression soudain.
— Il te manque ?
Je ne répondis pas et détournée le regard.
— J' te comprends tu sais ! J'étais dans le même état que toi quand l'année dernière, mon frère Eun-woo m'a dit qu'il devrait lui aussi un jour être loin de moi pendant dix huit mois.
Le dénommé Eun-woo dont je n'ai d'ailleurs toujours pas vu le visage s'éclipsa dans la terrasse, son téléphone collé à l'oreille.
À quoi ressemblait il ? Quel âge avait il ? Et est-ce qu'il travaillait ?
Je me sentis aussi bête que chou après cette dernière question.
— T'en fais pas. Tu pourras lui rendre visite bientôt, c'est sûr .
Je me tournais et lui adressais un sourire reconnaissant.
Comment pouvez -t- on être aussi gentille ?
Lorsque Rebecca et Nayeon se parlent c'est très crédible comme discussion. L'intervention des pensées de Rebecca sont très justes, et sonnent bien les questionnements d'une jeune fille un peu perdue dans sa tête et dans sa vie, qui cherche de l'amour sans doute, malgré le fait qu'elle se sait fragile et qu'elle joue la carte de la distance froide pour ne pas se rendre vulnérable. C'est crédible =)
Désolée d'avoir mis du temps à te répondre.
Je voulais juste te remercier d'apprécier mon histoire. Elle est encore en cours de correction. Merci encore d'avoir pris le temps de la lire!♡