Le lendemain matin aux aurores, mon allégresse avait laissé place à mon habituelle morosité. Vêtue de ma robe terne et limée, je me rendis aux cuisines pour avaler un grand bol de café. En ces lieux tout le monde était déjà bien occupé. Les cuisinières préparaient le petit-déjeuner destiné à la famille royale ainsi qu’à la haute bourgeoisie, pendant que les valets de pied astiquaient l’argenterie.
Des saluts secs furent échangés, avant que je ne m’installe au bout de l’interminable table de bois. Je remplis avec soin deux grands bols, dont un fumet vaporeux s’échappa immédiatement pour emplir mes narines.
— Vous êtes un ange, me glissa à l’oreille Rosalie en s’asseyant à l’extrémité de la tablée. Votre attention, je vous prie !
Le chuchotis des conversations ne faiblit pas, et le rond visage de l’intendante, madame Rigori, rougit aussitôt d’impatience :
— Silence !
Tous l’observèrent se dresser dans son élégante robe vert-émeraude, signe de son haut grade aux seins des domestiques, fin prêt à l’écouter.
— La reine Odile est réveillée et a passé une nuit épouvantable. Je doute que son petit-déjeuner n’apaise son humeur, je vous conseillerais donc de ne pas traîner dans les couloirs aujourd’hui… Vous connaissez vos rôles respectifs, affirma-t-elle, son regard appuyé sur les valets de pied. Faites le plein d’énergie et hâtez-vous de vous atteler au travail.
Rosalie leva son bol et reprit place sur sa chaise, clôturant son annonce. Les cuillères se mirent à tinter contre la porcelaine, pour dissoudre les morceaux de sucre dont les clapotis à la surface du café chaud résonnaient encore. Après avoir rompu un bout de pain, je le laissai s’imbiber du liquide auburn. Teinté d’espoir, mon regard glissa sur les gestes précis et sophistiqués de l’intendante.
— Peut-être pourrai-je aller nettoyer mes chambres comme d’habitude, ou rejoindre directement Adélaïde, après tout la Princesse a besoin de sa dame de com…
— Sybil, nous avons déjà eu cette conversation, me stoppa Rosalie l’air fatigué. La reine Odile a expressément demandé votre présence. Vous avez des obligations, comme tout le monde ici.
— J’espérais pouvoir lui échapper…
— Tout se passera bien.
Mon pain se désagrégea dans ma tasse, sans que je n’aie plus envie d’en avaler une miette. Rosalie avait pris soin de moi dès ma plus tendre enfance, comme l’aurait fait une mère, mais jamais elle ne s’était départie de son amour du devoir et des convenances, me poussant à suivre ses traces pour mon plus grand déplaisir…
— C’est ce que j’ai longtemps pensé, avouai-je, que les choses s’amélioraient au fil du temps. Durant des années des précepteurs en tout genre m’ont enseigné comment lire, écrire, compter, chanter, peindre et que sais-je encore… Pourtant rien n’y a fait, je n’ai jamais trouvé grâce à ses yeux ! Me voilà finalement condamnée à changer des draps, battre des tapis et nettoyer des cendres de cheminée pour le restant de mes jours.
— Vous avez eu la chance de profiter d’une éducation digne de ce nom aux côtés d’Adélaïde, me rappela madame Rigori. Personne dans cette pièce ne peut se vanter d’une telle chose.
— Cela m’aura plutôt desservi en m’attirant la foudre de tous…
Ma voix devenue murmure, j’observais le reste de l’immense tablée avaler sa collation matinale.
— Ils auraient probablement préféré qu’on me laisse mourir dans cette ruelle de la Cité Rocheuse, ou que ce soit un manteau moins somptueux qui m’enveloppât.
— Ne dites pas de chose pareille, s’indigna Rosalie. Le peuple entier a applaudi le Roi de cet acte de bonté. Vous étiez si petite quand il vous a trouvée… Vous teniez dans la paume de ses mains, se rappela-t-elle.
À cet instant, l’insupportable question vint à nouveau hanter mon âme. Depuis que j’avais été en âge de parler, je n’avais eu de cesse de la poser, en chouinant ou pleurant parfois, avec politesse souvent. La réponse était toujours la même : « C’est un mystère ». Quoiqu’il arrive, cette question restait dans l’impasse, et j’avais fini par la garder pour moi lorsqu’elle venait, aussi insidieuse qu’un poison, me fendre le crâne : « À qui dois-je la vie ? ».
— Trêve de bavardages, s’exclama Rosalie tout à coup. Il est temps de se mettre au travail, claironna-t-elle après s’être levée.
Immédiatement, le ronronnement des conversations se tut et la cuisine tout entière s’anima autour de nous. Les cuisinières débarrassèrent la table dans une danse endiablée et les valets de pied enfilèrent leur livrée, tandis que les femmes de chambre se munissaient de leur seau à nécessaire de nettoyage. Louchant sur mon plumeau de duvet d’oies et mes torchons, je poussai un interminable soupir avant de me lever à mon tour.
— Réjouissez-vous, la corvée des cendres n’est pas pour aujourd’hui ! s’amusa madame Rigori en déposant un baiser sur mon front avant de me pousser vers la sortie.
— Les miroirs ne valent guère mieux…
~
Les mèches qui s’échappaient de mon chignon battaient l’air avec frénésie, au même rythme que mes bras déjà engourdis. La surface ternie du miroir, aux contours irréguliers, retrouvait de sa brillance à chacun des passages de mon chiffon, et dévoilait mes cernes ainsi que ma mine terreuse. Mes mains retombèrent mollement de chaque côté de mon corps.
— Cette odeur de vinaigre aura raison de moi, affirmai-je.
— Allons ne paressez pas ! Le Prince arrive dans six jours, tout doit être impeccable. Ordre du Roi ! m’encouragea Rosalie qui frottait un autre miroir à quelques pas.
— Cela fait des jours que nous briquons le Cœur de la Montagne…
— La Salle aux Milles Miroirs doit briller comme un sou neuf !
— Je lui aurai préféré un nom différ…
Lançant une œillade désespérée à l’interminable mur de roche recouvert d’innombrables miroirs aux formes et aux tailles changeantes, je soupirai :
— Il y en a jusqu’aux voûtes ! Il aurait été bien venu d’engager quelques bras supplémentaires…
— Il paraîtrait que le Roi vend sa fille pour sauver la Montagne de la faillite. Nous n’aurons peut-être même pas nos gages à la fin du mois, intervint une femme de chambre plus occupée à nous écouter qu’à frotter.
— Le roi Edwin ne ferait jamais une telle chose, répliquai-je le regard noir.
— Pour l’amour du ciel, mademoiselle Elizabeth, cessez de colporter des mensonges… Tout le monde aura ses gages ! affirma Rosalie. Remettez-vous au travail, poursuivit-elle tandis que le souffle commençait à lui manquer.
L’air vexé, Elizabeth haussa les épaules avant de se détourner tandis que je m’agenouillais péniblement, et entrepris de faire briller un miroir tout en longueur qui tutoyait le dallage argenté.
— On dit que les loups portent malheur… pensai-je à haute voix.
— Que vous est-il encore passé par la tête ? soupira l’intendante.
— Rien… Un mauvais rêve, voilà tout, inventai-je. Croyez-vous en la superstition, Rosalie ?
— Je n’ai guère le temps de croire en quoi que ce soit ! En plus de vous aider ici, je dois encore aller donner les consignes en cuisine. La Reine change le menu tous les jours, sous conseils de nos chères duchesses Les Sœurs Mayenne. Bien, cessez de bavarder, maintenant ! Vous allez vous attirer des probl…
— SYBIL ! Sybil !
— Vous avez gagné, souffla madame Rigori, levant les yeux au ciel. Allez, dépêchez-vous !
Mon sang se glaça. La cicatrice sur ma pommette se mit à me brûler comme si elle redoutait déjà d’être rouverte. Mon chiffon trouva sa place dans mon tablier, et je fis claquer mes bottines sur les grands carreaux, dont l’argent poli me renvoyait une image déformée de moi-même. Contournant l’élégant fauteuil en merisier, je fis face à la reine Odile.
— Vous voilà enfin. J’aurai juré vous entendre bavasser dans un coin !
— Non ma Reine, je décrasse les miroirs du fond, ma Reine.
— Vous ne me saluez point ? Une révérence, je vous prie. Vous n’en êtes pas encore exempte… siffla-t-elle.
Même lorsqu’elle était assise, il était impossible de ne pas voir combien la Reine était grande. Ses cheveux blonds étaient toujours tirés en arrière en gros chignon autoritaire. Elle ne portait que de longues robes aux cols montants et aux manches immenses qui, semblables aux pattes d’une mante religieuse, finissaient en pointe.
Son regard bleu et glacial braqué sur mon visage, elle se mit à caresser d’un doigt affectueux la bague qui habillait l’annulaire de sa main gauche. L’or de l’anneau brillait avec éclat, et tranchait avec l’aspect brut et mat de la pierre de roche qui l’ornait. Je ne pus retenir un frisson, lorsque la mante religieuse se mit à la faire tourner autour de son doigt. Le frottement distinctif de l’or contre sa peau emplit mes oreilles, me paralysant tout entière.
— Des changements se profilent à l’horizon, et si je n’étais pas la Reine, je veillerais à me rappeler quelle est ma place. Il serait fâcheux que certains privilèges se perdent. Il se pourrait d’ailleurs qu’un vent neuf souffle sur les écuries et la cavalerie, me menaça-t-elle.
Le rire moqueur de Clotaire, un jeune valet occupé à polir une partie du dallage, résonna sous le plafond de roche. Sans attendre, les grognements d’approbation du reste du personnel suivirent, et mes genoux, devenus subitement capricieux, se fléchirent.
Durant une fraction de seconde, un fin sourire s’insinua sur mes lèvres, et chassa ma peur. Sous mes yeux un loup se jeta sur la Reine, et lacéra sa gorge de ses crocs. Hurlante, la souveraine se débattait, quand dans un dernier râle étouffé de borborygmes, elle tomba de son fauteuil et éclaboussa le sol d’argent de son sang. « Peut-être ne s’agissait-il pas d’un mauvais présage après tout… », espérai-je.
— Allez donc aider cette malheureuse ! ordonna la principale intéressée de mon fantasme.
D’un doigt impérieux, la mante religieuse pointa Éloi, qui cessa de glousser, et agita d’autant plus vite son plumeau.
— Elle ne semble pas capable d’épousseter mon mobilier correctement. Elle finira par le rayer avec ses frottements incessants !
— Bien, ma Reine.
Le plumeau, qui pendait dans la poche de mon tablier quelques instants plus tôt, s’agita immédiatement à dépoussiérer l’autre extrémité du plateau de roche de ce grand buffet. Détournant le regard, incapable de supporter les sourires en coin échangés entre Éloi et Clotaire, je laissai mes yeux se promener sur le reste du mobilier. Éléments de pierre, boiseries en tout genre et dorures n’attendaient qu’à être briqués dans tous les sens…
Soulagée d’avoir échappé à des remontrances plus sévères encore, je me décontractai et me mis à contempler le paysage que les centaines de hautes fenêtres offraient. « C’est la plus belle et vaste vue de la Montagne à n’en pas douter ! Quelle chance de pouvoir admirer trois vallées toutes à la fois… », me réconfortai-je.
Le ciel, parsemé de quelques nuages gris, s’étendait au-dessus de l’épais bois marécageux de Notös, et laissait apparaître la fine ligne bleue océanique tout au bout de la forêt de chêne de la Vallée Dysï. D’un battement d’ailes puissant, un faucon, que je suivais des yeux, s’éloigna pour survoler la Vallée Voreïos et son labyrinthe de bouleaux à la ramure blanc-argentée. Devenu point noir à l’horizon, il poussa jusqu’à l’imposante chaîne de montagnes. « Il va passer la frontière et rejoindre le Royaume de Pagönia. Les oiseaux peuvent bien aller où ils le veulent, les vieilles guerres et leur invraisemblable traité de paix ne les perturbent pas. », enviai-je le volatile.
Mon plumeau me tomba subitement des mains, quand un bruit de porcelaine brisée déchira le silence. Le vase qu’Éloi venait de faire basculer s’était fendu au sol pour libérer tout son contenu sur le dallage. Agenouillée par terre, la pauvre fautive s’empressait de ramasser fleurs et débris. Du coin de l’œil, je devinais la reine Odile se lever de son fauteuil, sa bague tournant sur son doigt.
Tout comme le reste de l’assemblée, je ne pouvais détacher mon regard d’Éloi, et ne vis pas arriver la main de la Reine qui s’aplatit sur mon visage. Le claquement résonna à travers toute la pièce, quand dans mon crâne seul retentit le craquement sinistre de l’impact de la bague contre l’os de ma pommette.
Mes jambes se dérobèrent, et je tombai à la renverse, réceptionnant malencontreusement sur mes reins. Ma cicatrice, à nouveau ouverte, irradiait mon visage de douleur et inondait ma joue de sang. Une main collée sur ma blessure, la respiration coupée, je levai mes yeux larmoyants vers la reine Odile. Son regard glacial glissa sur moi avant qu’elle ne retourne s’asseoir, sans un mot.
Ignorant tous les yeux satisfaits qui me scrutaient, je me relevai péniblement et quittai la pièce à grandes enjambées. Tandis que la salinité de mes larmes accroissait la douleur de ma plaie, je m’enfonçai au centre du Cœur de la Montagne et me précipitai dans ma lugubre chambre. La tête enfouie dans mon oreiller, je laissai libre cours à mon chagrin, qui se mit à résonner contre les murs nus et fripés de cette misérable cellule.
~
J’avais perdu toute notion du temps, quand deux petits coups se firent entendre. La porte grinça sur ses gonds, et la flamme de la lampe vacilla.
— Ma chérie… Je n’ai pas pu venir plus tôt. Je suis si désolée, susurra Rosalie.
Le lit protesta sous son poids lorsqu’elle s’y assit.
— Sa cruauté ne mérite pas vos larmes. Montrez-moi…
L’intendante me leva le menton pour observer ma joue gonflée, les yeux saisis d’émotion. Fouillant dans son tablier noir impeccablement repassé, elle en sortit un pot de baume. D’un doigt délicat, elle appliqua directement la pommade sur ma plaie, et je tressaillis à son contact.
— Ne bougez pas.
— Pourquoi moi ? Que lui ai-je donc fait pour qu’elle me haïsse à ce point ? sanglotai-je.
Après avoir posé le petit récipient sur le tabouret, qui faisait office de table de nuit, elle retourna mon oreiller taché de sang et s’y appuya confortablement avant de soupirer. M’enveloppant de ses bras, comme lorsque j’étais une enfant, elle me berça avec délicatesse, et eut raison de mes larmes.
— Il y a tellement de choses que vous ignorez, ma Sybil.
— Alors, racontez-les-moi, reniflai-je, la joue intacte appuyée contre sa grosse poitrine.
Rosalie m’observa un temps. Ses yeux verts s’attardèrent sur ma cicatrice à nouveau béante avant de se teindre d’une profonde tristesse.
— D’accord… Le Pays de Mylös connaissait une terrible crise économique, menaçant la couronne. La vie de la reine Odile, à l’époque simple princesse, et celle de sa famille était mise en péril. Ce fut son mariage avec le roi Edwin qui sauva leur situation, commença-t-elle sans cesser de me bercer. Je crois qu’elle lui a toujours été extrêmement redevable. Une fois leur union célébrée, le peuple Rocheux attendit l’annonce d’une grossesse. En vain… Les médecins purent rapidement affirmer que la Reine ne pourrait jamais porter d’enfant, soupira avec émotion Rosalie. Ce fut une véritable tragédie pour elle. Après tout ce que le Roi avait fait pour elle et sa famille, elle vécut cela comme une humiliation… La proximité avec toutes ces familles d’aristocrates qui vivent avec nous dans le Cœur de la Montagne n’a fait qu’accroître son malheur. Vous savez comme ils peuvent être cruels. Presque immédiatement, le roi Edwin s’est détourné d’elle, collectionnant les maîtresses tout en lui imposant le spectacle de ses batifolages.
La bougie continuait de trembler et les ombres sur les murs dansaient, pour donner vie au récit de l’intendante.
— La reine Odile, prête à tout pour le reconquérir, s’infligeait des centaines de remèdes invraisemblables. Injections, saignées, potions imbuvables… Allant même jusqu’à des mutilations au niveau de son anatomie la plus intime. Son corps est recouvert d’atroces cicatrices qui ne s’effaceront jamais.
— Elle ne laisse jamais un morceau de peau dépasser… réalisai-je.
— Oui, répondit-elle la respiration tremblante. Un jour d’hiver, le roi Edwin était en visite dans la Cité Rocheuse, pour se rendre dans… Dans un bordel avec ses hommes de main. Il a entendu des cris et dans une allée sombre a découvert un nourrisson qui hurlait à pleins poumons, nu, à même le sol. Pris de pitié, il a décidé de le recueillir. Ce nourrisson, comme vous le savez déjà, c’était vous, Sybil… Son ignoble habitude vous aura finalement sauvé la vie… Peu de temps après, un heureux miracle se produisit puisque la reine Odile tomba enceinte !
— Il m’a toujours été raconté que le Roi m’avait recueillie après la naissance d’Adélaïde, articulai-je faiblement, m’arrachant au spectacle des ombres pour regarder Rosalie.
— La Reine était persuadée que vous étiez l’enfant d’une prostituée que le Roi avait fréquentée. Vous fussiez gardée secrète jusqu’à la mise au monde d’Adélaïde.
Madame Rigori resserra son étreinte autour de moi, et embrassa le haut de ma tête, tandis qu’elle mouillait mes cheveux de ses larmes.
— Notre roi Edwin me demanda en personne de prendre soin de vous. Et vous êtes alors devenue la meilleure chose qui me soit jamais arrivée. J’aurais aimé que tout soit différent pour vous. Que vous connaissiez votre vraie mère, que vous soyez plus heureuse, mais je ne peux pas regretter ce qui s’est passé. Vous êtes ma petite fille à moi…
De mes bras encore tremblants, je rendis son étreinte à la femme qui fut ma seule véritable mère. La question revint, toujours silencieuse, mais plus douloureuse que jamais : « À qui dois-je la vie ? ».
— Croyez-vous qu’il s’agissait d’une prostituée ?
— Non. Enfin… Je… Je ne sais pas…
— Pourquoi avoir attendu si longtemps pour me parler de tout ceci ? demandai-je en levant les yeux vers elle.
— J’avais pour consigne de ne rien révéler. À personne… Cela fait vingt-cinq années que je suis au service de la Reine et du Roi, et bien que je ne fusse pas toujours en accord avec eux, je me faisais un devoir de ne pas trahir leur confiance ! Cependant, tout à l’heure, lorsque je l’ai vu lever la main sur vous une énième fois…
Rosalie posa à nouveau son regard sur ma pommette, où autour de la plaie le sang séché me tirait la peau.
— Cette situation m’est apparue insoutenable. Vous avez le droit à des réponses…
— La réalité n’en est pas plus douce. La Reine me déteste bien que je ne sois en rien responsable !
— Nos réactions ne sont pas toujours justes, Sybil. Il m’arrive de me dire que si elle n’avait pas eu sa fille les choses auraient été différentes… Peut-être aurait-elle pu finir par apprendre à aimer ce bébé que vous étiez, murmura Rosalie, comme pour ne pas troubler le sommeil du nourrisson que j’étais à l’époque.
— Je ne veux pas de l’amour d’une pareille femme.
— Peut-être auriez-vous pu l’aimer vous aussi, si vous l’aviez connue telle qu’elle était avant. Elle était si différente, se remémora Rosalie. J’ai vu cette femme changer sans rien y pouvoir faire. Elle ressemblait pourtant beaucoup à Adélaïde, toujours souriante et joyeuse…
— À mes yeux, elle reste une mante religieuse… Le roi Edwin, lui, est un homme bon, je n’ai aucun doute là-dessus. La façon dont vous le dépeignez ne ressemble en rien à la personne que je connais ! Il est aimable et généreux…
— Les pensées d’un homme sont complexes et ne s’expliquent pas forcément de manière logique. C’est un homme controversé, qui a cependant toujours eu une grande affection pour vous.
— Quelles en sont les raisons ?
Observant l’intendante, je lus la fatigue dans ses traits tirés. Les années avaient marqué sa peau de quelques pattes d’oies, et le poids des secrets grisonné ses cheveux châtains. L’enfant de jadis ne l’avait pas vu vieillir, mais lorsqu’elle me répondit, la jeune femme que j’étais devenue sut immédiatement qu’elle venait de mentir.
— Vous l’aurez charmé, faut-il croire.
Blotties l’une contre l’autre, le silence nous enveloppa. Si secret il existait, Madame Rigori devait avoir une bonne raison de me le cacher, et ce soir-là je lui offris encore un peu de temps. Un peu de temps avant de me mettre en quête de la vérité.
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J'ai beaucoup aimé la première partie dans les cuisines, ça m'a rappelé la Passe Miroir de C. Dabos. Cette ambiance est si confortable et agréable ^^ Les dialogues sonnent vrais et sont très bien maîtrisés.
Je suis d'accord avec Belette et je partage son avis sur le fait que Sybil quitte un peu trop vite son poste alors que la reine est encore là.
Ensuite, j'ai adoré la dernière partie avec Rosalie. C'est si bien ficelé et intriguant... Pauvre Sybil... Mais bizarrement j'ai la sensation que Rosalie dissimule encore plein plein de trucs. Peut-être que tu pourrais mettre un peu plus de descriptions pour planter le décors de la petite chambre de Sybil ? Histoire de donner une ambiance rassurante qui s'accorde avec le récit de Rosalie ? M'enfin, ce n'est que mon avis subjectif.
Aussi, quand Sybil pense au loup qu'elle avait vu, j'ai trouvé ça très soudain car comme je l'ai dit précédemment, l'apparition du loup était très soudaine, rapide... Quand elle a pensé au loup, c'était très surprenant. Peut-être que si tu expliquais ce que ressent Sybil et amène plus subtilement le loup, cela semblera plus naturel. J'avais complètement oublié le loup à vrai dire x)
"Les pensées d’un homme sont complexes et ne s’expliquent pas forcément de manière logique." : haha oui Rosalie, je suis totalement d'accord avec toi ici x)
Pour la description de la chambre, je ne veux pas le rendre plus douce car c’est bien la le décor de la Montagne... Il y a ce parallèle entre les belles pièces et les autres ...
Je vois ce que tu veux dire pour le loup ! Effectivement le fait que ce soit un fantasme je l’ai fais apparaître de manière très soudaine mais peut-être un peu trop du coup ^^
J’espère que la suite te séduira, j’ai hâte d’avoir ton avis :)
On comprend bien la vie dans la cité, et la scène du petit déj nous met dans l'ambiance. Mais je n'aurais pas dit non à plus de descriptions, est-ce que toutes les pièces ont des fenêtres ou juste celles d'apparats ? Si non, il doit y avoir une atmosphère particulière qu'il serait bon de nous montrer (mais ce sera peut-être le cas plus loin)
On se prend d'emblée d'affection pour Rosalie, soutien de poids pour Sybil, et j'espère qu'il ne va rien lui arriver.
J'ai trouvé la scène du loup très bien, un peu courte à mon goût, tu pourrais facilement en ajouter, la faire encore plus réelle(c'est un fantasme donc tu peux y aller à fond ;) ).
A la fin on comprend un peu mieux la reine, mais sans l'excuser. C'est étrange qu'elle la laisse aller se reposer, sans doute une réminiscence de sa bonté d'antant ?
Je ne comprend pas trop que tout le monde(ou presque) déteste Sybil alors qu'elle semble être moins bien traitée qu'eux.
Alors ce n'est pas grand-chose mais j'ai eu du mal avec le passage d'Eloi, croyant que c'était homme, j'ai dû relire plusieurs pour finalement comprendre un peu plus loin.
C'est un chapitre intéressant où on apprend pleins de choses, je me demande bien où ton histoire va nous mener
Pour répondre à ta question, il y a des fenêtres effectivement dans les pièces destinés à la famille royale ainsi qu'à la bourgeoisie. Les pièces destinés au domestiques n'en possède pas. Pour l'atmosphère j'espère que tu la trouvera étoffée au fil de ta lecture, n'hésite pas à m'en parler :)
Je prend note pour le fantasme. Il est vrai que c'est court, comme l'est une idée qui nous passe par l'esprit et j'avais peur de perturbé le lecteur en m'étalant trop à ce propos.
Quant à tes questions à propos de la Reine je te laisse découvrir le reste de l'histoire !
A très vite !
Alors alors ! Sympa ce deuxième chapitre, on en découvre toujours un peu plus sur le monde de Sybil et sur cette fameuse Montagne ! Ton écriture est toujours aussi fluide et agréable à lire, c'est un régal ces chapitres.
J'ai particulièrement aimé cette ambiance grouillante de communauté dans la salle commune des domestiques. Ca a les allures d'une fourmillière avec le bruit et l'agitation, j'ai beaucoup aimé. Quel chouette personnage que celui de Rosalie, on sent qu'elle est honnête et proche de ses subordonnés malgré son poste d'intendante. Sa relation avec Sybil est toute chaleureuse aussi :)
J'ai trouvé pertinent la remarque sur l'humeur de la reine : elle conditionne la journée des domestiques par des choses aussi futile qu'une mauvaise humeur passagère, ça souligne son plein pouvoir sur eux, c'est très bien cet aspect-là.
Par contre, quand Sybil dit « Cela m’aura plutôt desservi en m’attirant la foudre de tous », tu pourrais peut-être mettre un peu plus l'accent sur cette animosité à son égard, parce qu'on ne la sent pas particulièrement depuis le début du chapitre. Ca peut être une ambiance plus lourde, des regards mauvais qu'elle récolte, des bousculades. Certes, tu nous le dis, mais il faut avant tout que le lecteur SENTE à quel point elle est rejetée, c'est important de le montrer et pas juste de le mentionner :) Il faudrait que ça apparaîsse dans ce début de chapitre.
Ensuite, j'aime beaucoup ce leitmotiv du "A qui dois-je la vie ?". Cette récurrence, on sent que ça l'obsède. Et tu vois, justement, c'est efficace parce que tu ne nous DIS pas que ça l'obsède, tu nous le MONTRES : c'est bien plus puissant ;) Idem quant à la façon d'introduire des informations sur le mariage d'Adélaïde : c'est bien cette façon de balancer l'info un peu au détour d'une conversation anodine, ça fait naturel et ça glisse tout seul.
J'ai plus de réserve sur la remarque sur le loup qui porte malheur. Cette remarque arrive un peu abruptement, sans trop de liens avec le début du paragraphe. Je pense qu'il te manque juste une ou deux phrase pour retracer le chemin de sa pensée. Idem pour le moment où elle fantasme l'apparition du loup, c'était un peu confus de mon côté, je ne savais pas trop si c'était réel ou pas avant d'avoir fini le passage.
J'ai aussi eu du mal à visualiser ce que fiche ce fauteuil de mérisier dans la galerie des glaces. Bon après, j'ai peut-être trop comparé à celle de Versailles dans mon imaginaire, mais je t'avoue que j'ai bugué... x) La reine est déjà là et Sybil l'a pas vue ou elle vient d'entrer dans la galerie ?
Enfin, j'ai deux dernière suggestions à te faire :
1. Ca pourrait être bien d'insister sur la pression du harcèlement de la reine, mais, comme pour le reste, pas de façon explicite mais en travaillant sur les sous-entendus, sur les ambiances. Installer de la pesanteur, par exemple. De la peur de la croiser à chaque détour de couloir, d'entendre le son de sa voix en entrant dans une galerie... ça serait plus en adéquation avec les conséquences réelles d'une violence physique et morale comme celle qu'emploie la reine sur la pauvre Sybil... Tu peux aussi essayer de faire des recherches sur les conséquences psychologiques du harcèlement, par exemple, ça pourrait te donner des idées et te permettre d'étoffer cette relation-là :) C'est toujours utile ce genre de recherches
2. Je suis un peu réservée quant au fait que la Reine autorise Sybile à quitter son poste comme elle le fait après avoir été giflée. Surtout que le coup est parti parce qu'elle baillait aux corneilles, si j'ai bien saisi. Je me demande si ta scène ne serait pas encore plus forte si Sybil devait rester à supporter l'humliation et la douleur jusqu'à la fin de sa tâche. Elle bouillonerait et finirait par s'enfuir en courant sans demander son reste dès qu'on leur aurait donné congé ou dès que la Reine serait partie...
Bien sûr, tout ça reste seulement des suggestions ;)
J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce chapitre (j'avoue j'ai lu jusqu'au 5 mais j'ai pas encore eu le temps de te faire des commentaires comme il faut ^^), merci pour ces supers moments de lecture ! C'est une vraie gourmandise, ta fiction !
En espérant que mes remarques te seront utiles, hésite pas si besoin :)
Des bisous <3
Pour répondre à tes questions :
- POur le fauteuil et la reine en fait elle est la depuis le début de la scène mais la salle est tellement grande qu'elle se trouve loin. Tu es la deuxième personne à me faire la remarque, il faut donc je retravail ce passage sérieusement !
- Pour sa rêverie avec le loup qui tue la reine, je t'avoue que j'aime justement que le lecteur soit perturbé et ne comprenne qu'après coup que c'était une pensée et non la réalité :)
- Effectivement je pense qu'il pourrait être intéressant que la reine la force à rester ! Je vais réfléchir sur ce point et tester des choses :)
Je vais donc travailler tout cela quand j'en aurai le temps et si tu es toujours ok je t'enverrai un petit message :)
Encore merci !
Je me répète mais ta plume me plaît énormément. Tu écris vraiment très bien ! Et tu as su piquer ma curiosité parce que là, même malgré les révélations finales, je me pose encore plein de questions qui me donnent forcément envie de lire la suite !
A très vite donc ! :)
A très vite
Deux chapitres qui coulent. J'avais lu les premiers chapitres de l'ancienne version, et j'avoue cette version est bien plus dynamique, comme tu le voulais. Plus entraînante... En tout cas, j'ai hâte de connaître la suite !
J'ai quelques petites remarques concernant l'emplacement des personnages. Par exemple, quand tu parles de la Reine, je n'avais pas compris tout de suite qu'elle était dans la Salle aux Milles Miroirs. Je pensais qu'elle venait d'arriver dans la salle en interpelant Sybil XD
C'est un peu pareil pour les valets et les servantes, ils sont là mais je pense que quelques précisions ou descriptions en plus pour bien les situer et les reconnaître rendraient la scène plus "réelle". Aussi j'avais une question Rosalie et Mme Rigori sont-elles/est-elle la même personne ?
En fait, je crois que ce n'est qu'une question de dosage entre la description, de façon à ce qu'on comprenne tout comme il faut, et entre l'action et les révélations qui rendent le texte plus dynamique. J'ai eu du mal, par exemple à saisir tous les enjeux de la révélation et les motivations de la reine. Je dis ça mais je suis une lectrice qui a du mal à comprendre, en général, donc je ne suis pas sûre que ce que je dis soit très constructif ^^'
Je viens de remarquer que je ne fais que répéter les commentaires précédents x) J'espère que mon commentaire pourra t'aider un peu quand même...
Bref, je repasse par-là plus tard, après avoir englouti plusieurs chapitres d'affilés !
Je suis très heureuse que tu trouve cette version meilleure :p
Pour les personnages je vois ce que tu veux dire et je vais donc essayer d'améliorer ce point, car ce me semble important ! Effectivement trouvé un équilibre entre description et action est très dur pour moi j'ai tendance a tomber dans un extrême ou dans l'autre...
Oui madame Rigori et Rosalie sont la même personne, dans cette version j'ai décide de donner des noms de familles à certains personnage et j'espère que cela n'est pas gênant !!
Bisous :)
Je me demande si tu ne devrais pas aller un peu plus loin dans les révélations de Rosalie, parce qu'en fait, en lisant juste ce que tu as dit, ça n'explique pas vraiment pourquoi la reine est aussi cruelle avec Sybil. C'est quoi, le fin mot de l'histoire, c'est qu'elle est jalouse ? En tout cas en ce qui me concerne, je ne suis pas sûre d'avoir compris les motivations de la reine à s'acharner à ce point sur Sybil. Je comprends qu'elle soit devenue aigrie, mais pas trop le rôle de Sybil. Or, en principe, c'est pour répondre à cette question que Rosalie lui fait des révélations ("-- Pourquoi moi ? Que lui ai-je donc fait pour qu'elle me haïsse à ce point ?").
J'aime bien ce qu'on apprend sur la reine et sur le roi. Ca modère un peu la vision qu'on pouvait avoir juste avant : le roi bon et la reine mauvaise. C'est plus intéressant de voir que chacun à une face cachée ! Et puis le roi st peut-être bon, mais il laisse la reine persécuter Sybil !
Bon, je suis persuadée qu'il va y avoir un truc autour des loups, non ? Et bien sûr, que Sybil n'est pas juste une enfant abandonnée ! Une bâtarde du roi, alors ou autre chose ?
A+
Effectivement j'ai essayé de donner le plus de profondeur possible à mes personnes et j'espère qu'au fil de ta lecture tu trouvera cela réussi :)
Merci d'avoir lu en tout cas !
Je suis vraiment heureuse d'apprendre que cette nouvelle version t'aura plus accroché que la précédente (c'était un peu le but de mon travail ^^) !
Je suis contente que tu nous trouve pas que ces révélations arrives trop vite et en même temps je suis embêté que tu nous trouve pas cela très naturel...
Pourrais-tu me dire à quel moment tu as du mal à cerner les émotions de Sybil ? Peut-être pourrais-je encore m'améliorer sur ce point :)
En tout cas merci pour ce commentaire ! J'espère que la suite te plaira, n'hésite pas à me le dire :)
-- Alors raconte les moi, reniflai-je, la joue intacte appuyée contre sa grosse poitrine.
-- D'accord... » On devrait peut être mieux saisir l’enjeu de ces révélations. Pour les émotions, je pense que tu devrais réfléchir au ton qu’utilise tes personnages. Je ne dis pas que tu ne le fais, au contraire, mais peut-être plus insisté sur ces émotions. Cela peut se voir à travers les mots employés par les personnages ou des actions (hésitations, signe de nervosité) ou encore le ton (ex: tu utilises le verbe sangloter dans le texte) Je ne sais pas si cela peut t’aider.
Je pense effectivement pouvoir appuyer le fait que les révélations à venir sont importante !
Merci :)
J’ai encore du mal à trouver du temps pour lire sur PA en ce moment malheureusement, mais dès que j’ai un peu de temps, je saute sur l’occasion ^^
C’est chouette d’en apprendre plus sur Sybil, mais dis-donc son quotidien n’est pas drôle ! Je comprends pourquoi elle avait tant envie de partir avec cette affreuse reine Odile qui lui fait tant de misères. Pourtant, j’ai quand même trouvé son histoire touchante, comme quoi tu montres bien que sa cruauté ne vient pas de nul part. Je me demande toutefois si dévoiler le passé tortueux d'Odile et les scarifications qu'elle s'est faites n’est pas un peu rapide comme révélation quand même. C’est le genre de caractéristique qui peut servir un rebondissement à mon sens. Ça aurait été intéressant de nous le faire découvrir directement, sans que ça ne passe par le récit de Rosalie si tôt dans l’histoire. Cela dit, je tempère quand même mon propos parce que je n’en suis qu’au chapitre 2, et pour avoir un vrai avis sur la question il faut que je termine l’histoire, que j'ai une vue d'ensemble car je ne connais pas encore tes intentions d'autrice et, les éléments de l'intrigue et le dénouement. Donc, ne tiens pas forcément compte de cette remarque maintenant, j’y reviendrais quand j’arriverai au bout pour savoir si oui ou non je reste sur la même impression ;)
« L'enfant que j'étais ne l'avait pas vu vieillir, mais lorsqu'elle me répondit, la jeune femme que j'étais devenue su immédiatement qu'elle venait de mentir. » Wahou cette phrase est super touchante ! Je trouve la construction en miroir géniale, ça fait passer tout un tas d’émotion et d’informations en si peu de mots. C'est le genre de phrase que j'adorerais pouvoir écrire. Chapeau :D
La relation entre Sybil et Rosalie est très belle également. Bien que tu l’amènes seulement en un chapitre, on y croit vraiment. Cette plongée dans le passé de l’héroïne est aussi touchante qu’intrigante. J’ai hâte d’en apprendre plus !
Petites coquillettes et suggestions :
>> « Louchant sur le plumeau de duvet d'oies et les torchons qui débordaient de mon seau métallique, je poussai un interminable soupire avant de me lever à mon tour et de m'en saisir. » : « soupir »
>> « Soit réjouit, la corvée des cendres n'est pas pour aujourd'hui ! » : je suis un peu perplexe avec le début de ta phrase, ne dit-on pas plutôt « réjouis-toi » ?
>> « Les miroirs ne valent gère mieux… » : « guère »
>> « La Salle aux Milles Miroirs doit briller comme un sous neuf ! » : là je ne suis pas sûre à 100%, mais « mille » étant invariable, je pense que l’orthographe correcte serait celle des « Mille et une nuits », du coup ça donnerait « aux Mille Miroirs » (très joli nom en tout cas, j’aime beaucoup). Et pour « sou », pas besoin de s comme il est au singulier ;)
>> « sa bague tournant sur son doigts. » : « doigt »
>> « Son ignoble habitude t'auras finalement sauvé la vie… » : « t’aura »
>> « Tu fus gardée secrète jusqu'à la naissance d'Adélaïde, » : ta phrase se termine par une virgule, je ne sais pas s’il en manque une partie ou si c’est juste une faute de frappe, dans le doute je préférais te le signaler ;)
>> « Crois tu qu'il s'agissait d'une prostituée ? » : « Crois-tu »
>> « Blottis l'une contre l'autre » : « Blotties »
À bientôt !
Pour les coquilles effectivement j'ai mis en ligne une version non corrigé x) Cela devrait s'améliorer autour du chapitre 9, d'ici la je suis désolé ahah
Je vois ce que tu veux dire pour la Reine et son histoire cela dit il y a tellement de chose à raconter que je doute pouvoir le caser ailleurs x)