Suite à la querelle entre mon frère et moi, le colonel nous conduisait, tout deux, place du dragon de saphir au centre de la capitale.
Une magnifique femme d'une trentaine d'année, s'avança.
Elle avait un costume de spectacle bleu marine à épaulette doré qui se mariait très bien à son sourire rayonnant.
Des cheveux blancs qui rappelaient la pureté d'un ange, décorés d'une fleur de lys fushia et d'un gros nœud qui orné sa chemise.
Mais ce qui me fascinait le plus, étais ses yeux. L'un était d'un bleu saphir scintillant où l'on pouvait apercevoir un océan calme et pacifique, peuplé d'étincelles resplendissantes sous l'astre de feu, l'autre d'un rouge rubis, la couleur de ce que les hommes ont monopolisé pendant bien trop longtemps sur le dos des femmes, "le pouvoir".
Cette dame ravissante, n'était autre que Maria Francesca, et comme à son habitude elle savait s'adresser au peuple, d'un discours solennel.
«Chère koclysienne et koclysien, c'est une nouvelle année où l'ont célèbre ce jour ineffable de douleur, qui a entraîné la mort de nombreuses personnes, qui se sont battu corp et âme pour défendre la nation de la corruption de leur dirigeant.
Brandissant le drapeau avec fierté, armé de leur valeur et leur bravoure, pour renverser le Tyran.
Aujourd'hui nous alimentons une nouvelle fois, ce 14 juillet, la mémoire dolente de nos frères et sœurs.
Que ce sacrifice reste gravé dans les légendes de nos contrées.
Qu'il serve d'exemple et de moral pour les générations futures.
Car n'oubliez jamais, que vous êtes l'avenir de ce pays. »
Sur ces mots la grande souveraine se retira d'un sourire radieux.
—VÔTRE SUPOTENCE* !
Ces mots fit retournai instantanément toute les personnes présentes et surpris Dame Maria.
Il s'agissait bien sûr de mon frère dont le visage était marqué par l'insolence de ses mots.
—Que me vaux ces interpellation pour le moins hors du commun jeune homme ?
—A ce sujet, j'aimerais savoir en quoi vous êtes plus digne de confiance que notre ancien dirigeant ? Qui nous dit que quand nous creverons de faim vous ne fuirez pas ? Qui nous dit que vous n'abuserez pas de votre pouvoir et de notre confiance ? Tout Koclys vous fait aveuglément confiance s'en est presque devenu un culte, et ne pas savoir faire la part des choses est dangereux.
Je veux une preuve de votre honnêteté !
À ces mots aussi tôt prononcés je soupira de honte avant de partir chercher Edgard irrité par son insolence auprès de notre sainte reine, avant d'être soudainement coupé dans mon élan.
—Vous êtes le fils de David Séyies c'est cela ? interrogea la gente dame d'un ton étrangement materne au vue de la situation.
C'est là que je vis David se tordre de turpitude, prêt à faire le pas pour assumer les conséquences de cette vilenie causé par mon fraternel.
—J'aimerais m'entretenir avec vous sur votre point de vue. Continuat elle avec un sourire en coin.
Que diriez-vous, demain à 13h ?
Avoir la confiance de mon peuple est très important pour moi, et si des personnes comme vous ne possèdent pas cette confiance, il faut bien que je tente de corriger le bug n'est ce pas ?
Demandait elle toujours aussi radieuse.
Edgard acquiesça la proposition avant de tourner les talons vers le dragon de saphir et fusilla David du regard.
Une déclara une dernière fois avant de partir pour de bon.
—Et sachez que je ne suis guère son fils, je n'ai pas de père, ni de mère, ma seule famille c'est ma sœur.
Même si elle est complètement niaise et cruche de vous croire comme un bon toutou sans se poser de questions.
Ces mots répandaient une sorte de fiel, donna naissance à une tige qui serrée avec ardeur mon cou.
J'étais prisonnière de honte sans vraiment savoir pourquoi.
Pourtant ces mots je les entendais chaque jours de sa bouche, pourquoi ça me faisais si mal ?
Mais personne ne pouvait me répondre.