Chapitre 2 : Le contrat forger par le sang

Par Lazulie

  

Chapitre 2 : Le contrat forgé par le sang.

 

Le regard d'Eiji était toujours fixé sur la jeune femme, accroupie, les bras tendus pour enlacer le petit garçon, mais sa façon de le faire était… maladroite. Tsuya avait mentionné sa cécité. Au moins, l'enfant n'avait pas complètement menti.

Une voix forte tira Eiji de ses pensées. C'était Big G, qui se tenait parmi cinq de ses hommes, deux à sa droite et trois à sa gauche, armés. Les bras tatoués de Big G croisés, avec un sourire arrogant et stupide.

« Alors, comme ça, tu me cherchais, hein ? Tu pensais vraiment que je ne saurais pas que tu étais là, sur mon territoire ? » Il rit, d'un rire rauque et sombre, un rire à faire saigner les oreilles.

« Eh bien, Japonais, tu m'as sous-estimé. Tu veux quoi ? Te venger ? » ricana-t-il.

« Si tes filles n'étaient pas aussi… tentantes », dit-il en se léchant les lèvres sèches.

« Peut-être qu'elles ne seraient pas à l'hôpital en ce moment. » Il continua, ses hommes autour de lui ricanant.

Ses paroles étaient crues et cruelles. Himari serra Tsuya plus fort, le protégeant.

 

Eiji était d'un calme glacial. Presque ennuyé. Toma et Jamal avaient déjà dégainé leur arme.

« Tu crois que je veux me venger ? Non, je vais faire de toi un exemple. » Il claqua des doigts, et Toma et Jamal levèrent leurs armes en parfaite synchronisation. Les hommes de Big G imitèrent leur geste sans broncher.

« Touche un membre des Satô et tu meurs. Mais quelque chose m'intrigue… » Il fit un signe de menton vers Hisami et Tsuya.

« Qu'est-ce que ça a à voir avec eux ? Ils travaillent pour toi ou quelque chose comme ça ? »

 

Big G éclata de rire.

« Eux ? Non, appelle les des dommages collatéraux. Quand j'ai appris que tu venais ici, il fallait que je trouve un truc pour t'attirer, et je sais à quel point tu es une tapette avec les enfants et les femmes. » Ce commentaire grossier fit rire ses hommes un peu trop fort ; le visage de Jamal se tordit en une grimace de dégoût.

« Te voir devant moi maintenant me prouve que j'ai bien fait. »

Il s'approcha d'Himari et Tsuya, un sourire cruel aux lèvres. Il lui posa une main rude sur le menton, et elle poussa un cri de surprise. Tsuya lui donna un coup de pied dans la cuisse, défendant sa sœur.

« Lâche là, grosse brute ! » Big G, agacé par Tuya, leva la main comme pour le frapper, mais Himari réagit promptement ; elle entoura le poignet de celle qui la tenait et le mordit violemment. Et de là, le chaos éclata.

« AAARGH, SALOPE ! LÂCHE-MOI ! »

Il la repoussa brutalement ; elle perdit l'équilibre et tomba au sol.

Big G, tenant sa main ensanglantée, la maudissant à pleins poumons

Tsuya, sans hésiter, s'agenouilla à côté d'elle.

« Nee-san ! Tu vas bien ?! » demanda-t-il, paniqué, les larmes coulant sur ses joues.

Elle hocha vigoureusement la tête, cherchant sa main à tâtons.

« Allons y ! Profitons qu'ils soient tous distraits ! »

Dit-elle avec urgence en se levant. Elle s'enfuit en tâtonnant avec Tsuya qui les guidait au plus vite et au mieux pour les sortir de ce pétrin.

Les sbires de Big G, debout à droite, tentèrent de les rattraper avant qu'ils ne puissent partir.

Mais Eiji fut rapide, il sortit son arme et fut le premier à tirer. Les deux hommes de droite étaient à terre, des balles entre les yeux, s'écroulant lourdement au sol, sans vie. Jamal et Toma suivirent sans hésiter. Les trois hommes de gauche eurent à peine le temps de réagir ; Des coups de feu résonnèrent dans la ruelle étroite, des balles les transpercèrent la poitrine et leurs corps sans vie s'écroulèrent un à un.

Big G, pris au dépourvu, tenta d'attraper son arme à la ceinture, mais Eiji tira, visant son genou. Big G s'effondra avec un grognement de douleur.

« T-Espèce de salaud ! Tu vas payer pour ça ! » Cria t'il, de la bave volant de sa bouche.

Toma et Jamal visaient maintenant Big G, attendant patiemment les ordres. Une odeur de poudre, suffocante, flottait dans l'air dans cette ruelle chaotique.

Eiji s'avança vers l'endroit où il était tombé, s'accroupit à sa hauteur et pressa le canon de son arme contre les lèvres de Big G.

« Ohh » ronronna-t-il.

« J'adorerais te voir essayer. » Il eut un sourire narquois.

« Mais si je te tuais, comment ta fille survivrait elle sans son précieux petit père ? »

La question flottait dans l'air, et le visage de Big G se vida de ses couleurs.

Eiji rit.

« Quoi ? Tu pensais vraiment que je ne chercherais pas ta faiblesse ? Pauvre petite fille, d'avoir un père comme toi… Je lui ferais peut-être une faveur en te tuant. » Il retira l'arme de ses lèvres.

« Mais mon père m'a demandé de recouvrer une dette de ta part en guise d'excuses. Tu as de la chance… Alors tu paies ? Ou devrais-je rendre visite à ta petite princesse ? »

Il sortit son téléphone. Il montra l'écran à Big G, une photo de l'endroit où vivent la mère de sa fille et sa fille.

« Ou mes hommes devraient leur rendre une visite de courtoisie, hein ? »

L'assurance de Big G s'était envolée, remplacée par une froide prise de conscience.

« Va te faire foutre, lâche, tu te sers de ma fille pour me faire chanter ! »

Eiji l'interrompit.

« Utiliser une femme aveugle et un garçon de 5 ans comme otages et appâts, c'est sûrement mieux.»

Big G laissa échapper un rire amer et sans humour.

« Touché... Donne moi ton prix, connard. » Il haleta de dédain et de venin.

Eiji esquissa un sourire narquois.

« Bon sang, tu vois, c'était si dur que ça ? » Il redevint sérieux en se levant.

« On veut la moitié de tout ce que tu as, ton territoire ? ça nous appartient, l'argent que tu gagnes ? Le nôtre aussi, me suis-je bien fait comprendre ? » Ce n'était pas une question, c'était plutôt un ordre.

Il esquissa un sourire narquois et tourna la tête vers Jamal.

« Apporte moi le contrat. » Jamal hocha la tête, baissa son arme et sortit un morceau de papier de sa poche.

Le papier est plié et froissé, mais il fera l'affaire ; une signature de sa part suffira.

Jamal lui tendit la feuille. Eiji la prit et s'accroupit à nouveau.

« Signe », ordonna-t-il.

« Je n'ai pas de stylo, connard ! » cracha Big G.

Eiji éclata de rire et attrapa son poignet.

« Utilise ton sang, alors », il tendit la main de Big G vers la blessure à son genou, pressant son pouce contre la plaie sanglante, ce qui le fit gémir de douleur entre ses dents serrées.

« Putain de psychopathe », lance-t-il tandis qu'Eiji enfonçait le pouce ensanglanté sur le contrat, sous le mot « Signature ».

Eiji rit.

« Je sais. »

Il dira en se relevant.

« Tu m'appartiens maintenant, 'Big G', et souviens toi de ça, car la prochaine fois, je ne serai pas aussi compréhensible. Ordre de mon père ou non, la prochaine fois je te tuerais. »

Jamal rangea son arme dans son étui.

« Et ce gamin et cette femme ? Ils ont vu nos tête. »

Eiji frappa Big G d'un coup de crosse contre sa tempe avant de la ranger dans son étui.

Il se leva, rangeant le contrat dans la poche de sa veste. Il se tourna vers le visage sérieux de Jamal et Toma, qui souriait comme un idiot, imitant leurs mouvements.

« Idiot, cette femme est aveugle, elle ne nous a pas vus, et en plus, qui croirait un enfant de 5 ans, hein ? J’ai même l’impression qu’elle ne dira rien ; ils étaient en vacances, non ? Alors je pense qu’ils quitteront ce pays très vite pour tout oublier. Si ce n’est pas le cas… »

Il s’interrompt.

« Je m’en occuperait personnellement. »

« Rentrons à l’hôtel et rappelons les autres. »

ordonna-t-il en désignant les corps sans vie du menton.

« Qu’ils nettoient cette merde. » dit-il en sortant un paquet de cigarettes de la poche de sa veste.

« Et qu’ils soignent cet abruti. On a encore besoin de lui. » Il sortit une cigarette du paquet entre ses lèvres.

Toma, toujours souriant jusqu’aux oreilles, sortit un briquet de sa poche et alluma la cigarette pour lui en disant :

« Autre chose, patron ? »

Eiji prend une bouffée avant de relâcher un nuage de fumée, la fumée s'enroula paresseusement autour de son visage, et ses yeux sombres se plissèrent.

« Ouais, prépare le jet, on retourne au Japon demain matin. » dit-il en tournant les talons, quittant la ruelle pour finalement rejoindre le trottoir bondé.

« Oh, et regarde, tout ce que tu peut trouver sur cette Himari. Je veux savoir où elle habite, où elle travaille, son entourage et quand elle rentre au Japon. »

Toma rit.

« Ah ! Je le savais ! » s'exclama-t-il, lui méritant une tape derrière la tête de la part de Jamal, qui le suivait.

« Ugh, tu peux pas être sérieux une seconde ? » Grogna t'il d'exaspération.

« Aïe ! Connard ! » se plaint-il en se frottant l'arrière de la tête en les suivant.

Eiji sourit légèrement.

« Dès que je saurais où elle travaille, j'irai la saluer. » promit il.

 

 

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