Chapitre 2 : Le départ

Par Keina
Notes de l’auteur : Voici le chapitre 2, où l'on fait la connaissance du reste de la famille Richardson...

Exaspérée, Keina referma l’ouvrage dans un clappement sec et observa la couverture. Paul et Virginie, de Bernardin de Saint-Pierre. Elle regrettait d’avoir gaspillé ses deux dernières semaines sur ce roman afin d’exercer son Français. Mon Dieu, qu’il était ennuyeux ! Elle lui préférait, de loin, les utopies de William Morris, ou les peintures sociales d’Elizabeth Gaskell.

Elle posa le livre sur le guéridon et se promit à elle-même de déclarer sa façon de penser à Georgianna qui le lui avait recommandé. La jeune fille aurait dû se méfier. Réjouie par son départ imminent, la femme d’Edward se répandait en un déluge de gentillesses suspectes à son égard. Sans l’intervention de Mrs Richardson, qui voulait éviter les conflits, Keina n’aurait pas perdu une occasion de lui clouer le bec.

Elle contempla la couverture jaunie et laissa échapper un soupir latéral qui fit valser ses mèches châtain. Regard circulaire sur le mobilier et sur la pendule qui n’affichait pas dix heures, buste redressé, œil craintif par la fenêtre en saillie… Hélas, en contrebas, la rue était déserte.

Keina se leva, réajusta son chemisier blanc dans un geste impatient et exécuta quelques pas nerveux. Deux sentiments contradictoires livraient bataille dans son esprit. L’un souhaitait que le temps se fige pour apprécier les dernières heures dans cette maison qu’elle aimait tant. L’autre…

L’autre au contraire brûlait de sentir à nouveau le vent qui s’enroulait sur les cimes du Royaume Caché Entre Les Mondes…

 

La porte du petit salon grinça. Mrs Richardson passa un nez timide dans l’interstice et s’introduisit dans la pièce, silencieuse. Keina s’assit brusquement sur le sofa et se releva aussitôt pour offrir à sa mère adoptive un piteux sourire qui souligna deux minuscules fossettes au creux de ses joues rebondies.

— Livie et son mari ne sont pas arrivés, n’est-ce pas ? (Amy répondit par la négative, d’un léger mouvement de tête.) J’aimerais tant lui faire mes adieux avant de…

Partir. Pour toujours et à jamais.

Non, trop difficile à prononcer, à expulser de soi. Elle ne termina pas sa phrase et retomba au creux du canapé. La vieille dame s’installa à ses côtés, le buste droit. Elle attrapa les mains de sa protégée et les serra avec ardeur. Enfin, les mots franchirent ses lèvres, chauds et apaisants.

— Tu as peur ?

Les paupières baissées, Keina acquiesça. Elle avait une pierre dans l’estomac.

— Tu ne devrais pas, tu sais. Tu vas retrouver ta patrie, là où tu es née. Comme tu seras heureuse de revoir tes semblables !

Une larme, une seule, perla sur la joue de la jeune

silfine.

Car c’est ce que tu es, Keina. Toutes ces années, tu as progressé en aveugle, espérant te faire oublier. La technique de l’autruche. Ah ! Ouvre les yeux, Keina. Ouvre les yeux et cesse de geindre. Tu n’es pas à ta place dans ce monde.

Tu appartiens au Royaume Caché.

Tu es une silfine.

Tu es une…

fille.

D’un tendre mouvement du pouce, la vieille dame estompa le chagrin de son visage.

— Je me souviens fort bien de ton arrivée. Ekaterina t’avait amenée ici même, dans cette maison, et tu ne voulais pas lâcher sa main. Tu avais à peine plus de sept ans, et tu pleurais, tu pleurais. Oh, ne fais pas ces yeux ronds ! En ce temps-là, tu n’éprouvais aucune honte à t’épancher en public. C’était un tel déchirement de te voir si malheureuse ! Mais ta tutrice n’en démordait guère. Tu devais être éduquée chez nous, et ne pas revenir avant tes vingt ans. Je n’aurais pas juré alors que tu te plairais tant parmi nous !

Un sourire un peu plus franc se dessina sur les lèvres de Keina. Elle s’en souvenait, oui. Elle se rappelait aussi les odeurs du Royaume, le murmure de la Rivière du Milieu, la présence discrète des créatures magiques, les yeux humides de son elfide. Mais que cela semblait lointain ! Sa mémoire s’enlisait dans un brouillard jaunâtre qu’elle avait peine à éclaircir. Comme une autre époque, un autre temps, une autre elle-même.

Elle avait grandi en Angleterre, s’était imprégnée de sa culture, et – non ! ne concevait pas de retourner dans un monde où tout lui était étranger, où ses parents avaient trouvé la mort sans qu’elle sache réellement pourquoi, où les conflits et les principes la dépassaient !

Le vent dans les arbres le galop léger des elfides les tours qui étincellent dans le matin brumeux

Tu es une silfine…

Mon œil, oui ! Je suis humaine, je le sens jusqu’à la moelle de mes os, jusqu’au plus petit de mes orteils.

Humaine à moitié elfe…

À MOITIÉ RIEN DU TOUT ! hurla son esprit dans une tentative désespérée de reprendre l’avantage.

Le bruit des sabots sur les pavés la tira de ses pensées. Elle se redressa, joyeuse.

— Livie !

En bas, la sonnette tinta. Elle renoua ses mèches éparses en un chignon grossier, s’échappa du salon et dévala l’étage, les pans de sa jupe relevés pour ne pas trébucher.

Mary Cooper avait ouvert la porte d’entrée sur une silhouette à l’allure sage et au ventre arrondi. Sa chevelure bouclée tenait maladroitement sous une large capeline estivale. Un timide marmot s’accrochait à son flanc gauche. Suivit un petit homme replet, le crâne dégarni et la figure joviale, un melon coincé entre les mains.

Georgianna, qui prenait son rôle de maîtresse de maison très à cœur, les accueillit dans une cascade de politesses. Abandonnant veste et couvre-chef à la bonne, Olivia se tourna pour répondre et reçut de plein fouet la fougue aimante de Keina. Sous l’impulsion, la jeune épouse vacilla avec un rire surpris.

— Nana !

— Livie, comme je suis heureuse de te voir !

Elle serra son amie fort, très fort, comme si sa vie en dépendait, comme si le soleil allait disparaître le lendemain, comme si c’était la dernière chose à accomplir en une heure si grave. Qu’il était bon de retrouver les siens !

La tête plantée sur un impressionnant jabot de tulle ivoire, Georgianna les observa d’un air pincé, avec sur le visage une expression similaire à celle qu’elle adoptait lorsque la cuisinière laissait brûler le rôti. Dans l’embrasure de la porte, le mari rondouillard lui fit un clin d’œil complice qui acheva de la mortifier.

— Nana, doucement ! Pense au bébé, s’exclama Olivia sans une once de reproche.

Elles se séparèrent enfin, et ses yeux, gris comme ceux de sa mère, se brouillèrent. Ils formulèrent la même pensée : Ça y est, tu nous quittes. La silfine baissa le menton, honteuse de ce dont elle n’était pas responsable. Pourtant, aucune critique n’accompagnait le regard de sa camarade. Juste l’évidence.

 

Dès que la bienséance l’autorisa, les deux amies d’enfance s’évadèrent de la société pour se promener dans le petit jardin accolé à la maison, encadré par de hauts murs qui le protégeaient des fracas de la rue. Là, sous le tilleul nimbé de soleil, loin des oreilles indiscrètes, elles pouvaient parler librement.

— Alors, c’est ainsi. Tu nous quittes, commença Olivia d’une voix posée. Tu retournes dans ton monde. Comme je t’envie !

— Tu es partie la première, la taquina Keina sans conviction.

— Mais je reviens chaque hiver pour la saison théâtrale. Tu sais comme j’aime admirer les parures orientales des actrices !

Un sourire s’épanouit entre les fossettes de Keina. Combien de fois les deux fillettes s’étaient-elles juchées sur ce banc vermoulu, imaginant des histoires extraordinaires dans des pays lointains, peuplés de maharadjah, de génies malveillants et de princesses éprises de justice ? L’arbre se changeait en palais des mille et une nuits, le banc en tapis volant et la pelouse en désert brûlant !

Un jour, Keina avait parlé à Olivia de sa famille, de son ascendance elfique et de l’endroit fabuleux d’où elle venait. La benjamine des Richardson s’était contentée de poser une petite main blanche sur la sienne et de murmurer, comme une vérité : « moi, j’ai toujours su que tu étais un peu magique. » Ce fut tout. Entre les deux amies, le pacte était scellé.

Plus tard, elles interrogèrent Amy sur le rôle qu’elle avait joué dans l’arrivée de Keina. Avec bienveillance, Mrs Richardson leur expliqua sa fonction de Contact :

Un jour, une étrangère l’avait approchée et lui avait parlé du Royaume Caché Entre les Mondes. La Londonienne l’avait d’abord prise pour une démente, mais, petit à petit, d’entrevues en entrevues, s’était laissée convaincre. L’agent du Royaume lui avait ensuite proposé une mission : les aider à assurer la stabilité de son univers en leur rendant divers services. Poussée par sa fibre activiste, elle avait accepté.

Peu de temps après, Amy Richardson avait vu arriver dans sa vie une petite fille apeurée qui ne demandait qu’à être aimée. Dès lors, le contact avait été rompu, jusqu’à cette lettre.

Keina prit la main de son amie.

— Ne t’inquiète pas, Livie. Moi aussi, je reviendrai, dit-elle tout simplement.

Olivia hocha le menton. Plus qu’un souhait, il s’agissait d’une promesse.

 

À la mi-journée, Amy les convia pour le lunch : tranches de rôti froides et pickles trônaient sur la table de la salle à manger. La famille enfin réunie s’installa, et Mary servit le vin. Mr Collins lui lança une boutade qui la fit rougir jusqu’au sommet du crâne. Olivia le réprimanda avec douceur, mais sa voix trahissait une légère lassitude.

Keina haussa un sourcil perplexe : elle appréciait beaucoup le mari de son amie, qui respirait la joie de vivre. L’image qu’il renvoyait s’éloignait suffisamment à son goût de l’impression grise et austère que sa profession lui procurait d’habitude. Ces impertinences avaient le don de lui faire oublier ce pour quoi ils se trouvaient tous réunis, et elle en savait gré au pasteur.

— Ainsi, après toutes ces années, vous nous quittez, déclara Georgianna d’une voix féroce, en picorant sa viande.

Aïe.

Keina sursauta, le feu aux joues, comme une enfant prise en faute. Pourquoi le hibou revenait-il là-dessus ? Devant le regard interrogatif de Mr. Collins, la jeune fille retint une saillie et acquiesça poliment. Ne rien laisser paraître.

— Je retourne chez moi, oui.

Elle se tut. L’épouse d’Edward enchaîna avec gaîté, comme si la conversation l’amusait :

— Comme c’est curieux, cette tante grabataire qui surgit soudain dans votre vie, alors que nous vous avions tous crue orpheline. Elle vit à New York, c’est ça ? Vous embarquez à Southampton ? Combien de temps la traversée dure-t-elle ?

Une expression paniquée balaya le visage d’Olivia. Comme à son habitude, Amy ouvrit la bouche avec l’intention de réprimander sa belle-fille, mais Keina, qui avait retrouvé son calme, rétorqua avec naturel.

— C’est exact. Le voyage prendra deux semaines, je crois. Le sept juillet prochain, si tout se passe au mieux, je poserai le pied sur le continent américain.

Un silence accueillit sa réponse. Devant son air serein, Georgianna se renfrogna. Les enfants, échappés de la cuisinière replète qui remplaçait occasionnellement Keina dans le rôle de la nurse, firent irruption pour quémander l’autorisation de jouer au jardin.

La tension s’apaisa. La conversation dériva sur les dernières nouvelles du monde, le coup d’État en Serbie, les recherches d’Edward qui poursuivait l’œuvre de son père au British Museum, et les revendications du NUWSS.

Puis les deux filles allèrent s’apprêter dans l’ancienne chambre d’Olivia et, avec toute la famille, se dirigèrent vers Russel Square Garden, à deux rues de là. Au milieu des bourgeoises endimanchées, les heures s’écoulèrent, paisibles. Keina associa cette journée à une torture délicieuse et insoutenable à la fois.

Et, tout à coup, sans qu’elle ne s’en rendît compte, il fut temps de partir.

 

Officiellement, Keina empruntait un fiacre jusque Waterloo Station, puis le train de nuit pour gagner Southampton à l’aube, où le paquebot l’attendait. Inconsolables, Martha et John la fêtèrent sans relâche. Mr Collins lui servit une accolade amicale, et Edward s’autorisa un sourire sincère qui s’épanouit sous sa moustache.

Seule Georgianna ne prit guère la peine de se lever de son fauteuil, prétextant un subit mal de dos. Keina rétorqua que c’était fort dommage, car il s’agissait sans doute des premiers symptômes d’une maladie foudroyante qui se propageait par une terrible contagion dans toute la Grande-Bretagne. Puis elle sortit de la pièce et du coin de la paupière observa le hibou se redresser à la hâte en roulant des yeux effarés.

Rendues joyeuses par cette ultime espièglerie, Amy et Olivia l’accompagnèrent en gloussant jusqu’au perron, devant lequel stationnait la voiture. La solennité du moment leur restitua leur sérieux. La fin de l’après-midi propageait des ombres dansantes sur les trottoirs. L’espace d’une seconde, par-dessus les toits de Londres, un rayon de soleil embrasa les trois silhouettes et les figea dans un tableau intemporel.

— Tu donneras le bonjour à tes tuteurs, souffla la vieille dame.

Keina acquiesça, incapable de parler. Son corset lui infligeait une torture lancinante. Il lui semblait qu’un lingot de plomb écrasait ses poumons et broyait ses cordes vocales. Elle pressa Amy puis Olivia contre son cœur et promit en bégayant de leur faire parvenir une correspondance régulière.

— Je veux que tu saches que tu as été comme une sœur pour moi, Nana, murmura la jeune Mrs Collins de ce ton paisible qui la caractérisait. Jamais je ne t’oublierai.

— La maison sera moins gaie sans toi, Nana, enchérit Mrs Richardson avec un sourire chaleureux. Qui d’autre va donc bien pouvoir clouer le bec de ma bru ?

Keina ouvrit la bouche et prit une longue inspiration pour ne pas suffoquer. Elle aurait tant aimé retarder ce moment, occulter son passé, son devoir, ses responsabilités ! Demeurer à Londres pour toujours ! Au lieu de cela, et parce qu’elle était, somme toute, une (silfine) jeune fille raisonnable, elle s’engouffra à l’intérieur de la voiture.

Un dernier regard humide vers la famille qui l’avait adoptée, quelques signes de la main tandis que le fiacre s’éloignait, puis Keina s’enfonça dans l’habitacle du véhicule, les larmes brouillant enfin sa vision.

Elle laissa échapper quelques sanglots et sortit de sa bourse un mouchoir brodé, ainsi que la lettre chiffonnée. Seuls quelques mots, écrits d’une plume nerveuse, noircissaient le centre de la feuille.

« À Keina Ist Akrista.

Tu seras autorisée à rejoindre le Royaume Caché le dimanche vingt et un juin de cette année 1903. Je viendrai te chercher à vingt heures au numéro cinq de Browns Road, Walthamstow district.

Lun’ Ist Antos. »

L’orpheline la posa sur ses genoux. Luni était un ami proche de ses tuteurs, Ekaterina et Cinni. Un silfe, tout comme elle. Dans ses souvenirs, il avait l’allure d’un grand gaillard aux boucles blondes, amateur de farces et incurable tête en l’air. Malgré leur différence d’âge, lui et sa sœur Lynn avaient égayé ses plus jeunes années, alors que le Royaume, marqué par la guerre tout juste achevée, s’était confiné dans une gangue d’affliction.

Le ton froid de la missive octroya un léger pincement au cœur de l’orpheline. La morosité l’avait-il rattrapé, lui aussi ?

Keina exhala un soupir, rangea la lettre à sa place initiale et interpella le cocher pour lui indiquer l’adresse mentionnée. Celui-ci ne se fit pas prier. Il bifurqua à un carrefour et tourna le dos à la Tamise.

Partir… voilà qui est fait. Mais pour aller où ? Que m’arrivera-t-il de l’autre côté ? La réponse ne vint jamais.

 

Keina bascula au fond de son siège. Les becs de gaz peinaient à éclairer le pavé et projetaient d’étranges arabesques sur les murs. Pour s’occuper, elle laissa son esprit s’évader sur la multitude d’impressions qui lui restait du Royaume.

L’air chargé de magie de la montagne, la majestueuse Trouée des Mondes qu’il lui était interdit d’approcher, les troupeaux d’elfide qui paissaient dans les alpages, la population bigarrée du Château, qu’elle s’amusait à bousculer en galopant dans les couloirs, poursuivie par une nourrice excédée… et puis les Silfes, sa famille, sérieux, froids, comme s’ils avaient perdu le sens du mot vivre

Soudain, alors que son regard vagabondait par la fenêtre du fiacre, un visage se matérialisa devant elle. Un visage asiatique encadré de longs cheveux d’ébène, magnifique et terrible à la fois, comme la personnification d’une chose effroyable, une chose qui allait lui arriver, ou qui était déjà arrivée… Moi, je sais qui tu es, Keina… Je sais qui tu es et ce à quoi tu es destinée. L’Avaleur de Mémoire me l’a dit.

Elle ferma subitement les yeux pour chasser de son cœur le froid qui tentait de s’y infiltrer. Elle inspira plusieurs fois, profondément, et rouvrit les paupières. Le faciès avait disparu. Keina se détendit et s’efforça d’oublier l’incident. Elle excellait dans ce domaine : bientôt, ne subsista plus qu’une lointaine évocation.

Tandis que la voiture s’arrêtait, une nouvelle appréhension germa au fond de son estomac. La jeune fille entreprit de l’ignorer. Elle descendit de l’habitacle, agrippa son bagage et paya le cocher.

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Hinata
Posté le 10/04/2019
 
 Trop cool ! Je me suis un peu perdue dans les noms et relations des perso londoniens mais ce n'est pas très grave pour la suite de l'histoire je suppose
Bravo, les ressentis de Keina sont parfaitement bien exprimées, sans aucune lourdeur, ce qui est très agréable à la lecture
Hâte de savoir comment se fait le passage entre les mondes  
Keina
Posté le 10/04/2019
Merci beaucoup Hinata ! Oui il y a beaucoup de personnages qui sont introduits ici, mais tous n'ont pas une énorme importance donc ce n'est pas grave si tu es un peu perdue. (Le pire, c'est que ça ne va pas s'arranger par la suite... ^^' )
elikya86
Posté le 11/01/2018
Paul et Virginie ! Je suis bien d'accord avec Keina, que c'est mièvre et ennuyeux ! Et cette fin, cette fin insensée et stupide, m'emplit encore de rage après toutes ces années. Grrr...
Je m'interroge encore sur la raison du séjour forcé de Keina en Angleterre! Est-ceà cause de la menace que  fait peser Nephir sur elle ? Il faudra sans doute que je lise la suite pour comprendre. ^_^
C'est un départ émouvant, et j'aime beaucoup Livie. J'espère que Keina pourra garder le contact avec elle.
 Je reviendrai vite pour passer dans le monde des silfes.
Keina
Posté le 11/01/2018
Ahah oui, ce livre m'a traumatisée aussi, surtout la fin ! :) Oui, les choses s'expliqueront petit à petit, enfin je l'espère... ^^'
VavaOmete
Posté le 18/03/2019
J'aime beaucoup la poésie de ta plume, tu as l'art et la manière, en peu de mot, de dresser un paysage et une atmosphère qui font surgir dans l'imaginaire de la personne qui te lit les décors comme les personnages. C'est absolument génial ^w^
J'aime beaucoup la façon dont le "doute" s'immice dans l'esprit de Keina avec les parties écrites en italiques et les ajouts de mots genre (sylfe) dans le texte !
 
Petites remarques :
"Exaspérée, Keina referma l’ouvrage dans un clappement sec" => le Larousse est formel, un "clappement" est produit par la langue contre le palais ou par des mains, mais pas par les objets ;) un claquement peut-être ?
"Partir… voilà qui est fait. Mais pour aller où ? Que m’arrivera-t-il de l’autre côté ? La réponse ne vint jamais." => la façon très définitive dont est formulée "la réponse ne vint jamais" donne l'impression qu'il va arriver quelque chose à Keina, genre un accident, une attaque ou un truc comme ça, du coup j'étais presque déçue qu'elle arrive en vie à destination =D
 
A bientôt !
Keina
Posté le 18/03/2019
Oh là là merci pour avoir relevé cette inexactitude de langage, elle est passée au travers de mes multiples corrections ! En tout cas merci aussi pour tous tes compliments, et pour la remarque sur la phrase qui appelle un suspens qui n'arrive pas, j'avoue que je n'y avais pas pensé... Je vais noter ça pour le corriger aussi !
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