Zorg. — Tu regardes les murs Astor, tu as bien changé !
Astor. — Tes murs ne m’intéressent pas, Zorg.
Zorg. — Si ce n’est pas le mur alors c’est cette épée que tu regardes, Astor.
Astor. — Ton épée a une histoire ?
Zorg. — Toute chose a une histoire !
Astor. — Je n'ai pas de temps à perdre avec tes histoires.
Zorg. — L’histoire de cette épée est pourtant passionnante, assieds-toi et écoute-moi bien !
Astor tout bas. — Il ne m’écoute jamais.
Zorg. — Cette épée a un pouvoir incroyable, elle fut forgée dans la lave fumante d’un volcan en fusion par le plus grand maître forgeron.
Astor. — J’admet qu’il a fait un jolie travail avec les finitions toutefois une lame forgée par un géant, c’est assez banal !
Zorg. — Qui a parlé d’un simple géant ! Quand je parle de grand maître, je ne parle pas de taille mais de talent.
Astor. — Faire une épée, c’est pas sorcier.
Zorg. — Détrompe-toi, cette épée est ensorcelée par un puissant sort et elle fut trempée dans le sang de démons surpuissants.
Astor. — Des démons ici, c’est pas ce qui manque.
Zorg. — Je sais et c’est grâce à cela que celui qui me l'a vendu m'a proposé un rabais de vingt pourcent.
Astor. — Vous avez fait une bonne affaire.
Zorg. — Vingt pourcent, c’est rien, alors j’ai continué la négociation.
Astor. — Vous avez eu quel pourcentage de rabais ?
Zorg. — Soixante-dix ! Tu le crois, une affaire comme ça !
Astor. — Vous avez fait pression sur le vendeur en lui rappelant qui dirige Pandémonium ?
Zorg. — Non, je voulais m’amuser à négocier.
Astor. — L’épée a un défaut.
Zorg. — Pas du tout, je l’ai même testé sur un gros rocher.
Astor. — Et comment va le rocher ?
Zorg. — Il a été réduit en poussière au premier coup.
Astor. — J’applaudi votre talent de négociateur mais dites-moi : Pourquoi laissez-vous une telle arme à la vue de tous ?
Zorg. — Tu me connais, je ne suis pas un épéiste chevronné.
Astor. — Vous et vos goûts pour le décorum.
Zorg. — Ceci est mon antre, je veux que chaque visiteur ressente qu’ici le danger rôde partout.
Astor. — Et une épée sur le mur, c’est flippant ?
Zorg. — T’as lu l’écriteau sous l’épée ?
Astor lit l’écriteau puis fait un commentaire. — Puissante épée ensorcelée de l’empereur Zorg. Ne pas toucher sauf si vous voulez disparaître. En effet, l’écriteau intrigue. Le sort de l’épée fait disparaître celui qui la touche ?
Zorg. — Si tu veux le savoir, touche cette épée !
Astor. — Je ne suis pas venu ici pour ça.
Zorg. — Tu n’es pas tenté ! Touche l’épée !
Astor. — Non !
Zorg. — Astor, ton manque d’esprit frivole me fatigue. Tu es un démon, bon sang! Disparaît de ma vue !
Astor. — Et notre conversation !
Zorg. — Tu m’as entendu ! Disparaît de ma vue.
Astor s'exécute et sort du palais de l’empereur.
J'adore aussi ce genre de scène où il doit se passer quelque chose, mais les personnages passent leur temps à digresser. Tout ceci avec l'inévitable chute où finalement il ne se passe rien.
Dans le théâtre, j'aime aussi lire à voix haute pour interpréter, et ici aucune difficulté.
Je m'en vais lire la suite
Merci.
J’espère le rester jusqu'à la fin.