Chapitre 2: Les derniers instants.

La salle blanche où Mickaël était allongé semblait suspendue hors du temps. Les lumières fluorescentes au-dessus de sa tête diffusaient une lumière crue et impassible. À ses côtés, Allen Devrin pianotait sur un terminal, vérifiant les derniers détails du processus. Clara n’était pas là. Ils avaient décidé qu'elle ne devait pas assister à cela. Trop difficile. Trop définitif.

“Vous êtes prêt ? demanda Devrin, sans lever les yeux de l’écran.”

Mickaël acquiesça, bien que son cœur battait frénétiquement dans sa poitrine. Il essayait de se convaincre que c'était pour le mieux. Pour Clara. Pour ses enfants. Mais cette pensée ne réussissait pas à chasser la peur grandissante qui grimpait en lui. Devrin fit un signe de tête à l'équipe médicale qui était prête à lancer le protocole. Des câbles furent attachés à la tête de Mickaël, des capteurs collés à ses tempes, et un casque de métal se referma lentement autour de son crâne. Une sensation oppressante l'envahit, le bruit sourd des machines se mit à résonner dans ses oreilles.

“C'est le moment, murmura Devrin, ses yeux glacials fixés sur Mickaël.”

Le processus commença. Une pression intense s'abattit sur son esprit. Il sentit son être comme aspiré, déchiré en fragments de pensées, de souvenirs et de sensations, chacun happé par la machine. Chaque seconde semblait étirer l’instant à l’infini, jusqu’à ce que le monde autour de lui devienne flou, irréel. Mais quelque chose n’allait pas. Des étincelles jaillirent soudain des terminaux, les moniteurs se mirent à clignoter, et des alarmes retentirent dans la salle. Mickaël voulut parler, mais il se sentit figé, incapable de bouger. Sa conscience vacillait, perdant toute cohérence. Les voix autour de lui se transformèrent en échos lointains, indistincts.

“Problème avec le transfert !”

cria une voix dans le chaos.

Devrin se précipita vers les écrans, mais c'était trop tard. Une chaleur brûlante explosa dans la tête de Mickaël, un dernier instant de douleur vive, avant que tout ne disparaisse.

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