Chapitre 2 Marie

CHAPITRE 2 : Marie


Les âmes volantes, c'est comme une frontière perméable... elles traversent les mondes, les époques et les corps. Elles se façonnent et dessinent de nouveaux visages, elles s'incrustent dans les tissus et se fondent dans la peau. Leurs contours mouvants se balancent, elles veillent, attendent leur hôte, s'installent, demeurent et ne meurent jamais.
Moi, j'attends que la frontière se redessine et qu'une âme volante se perde, qu'elle s'illusionne et sombre.

J'attends une nouvelle peau à l'ombre de ma tombe, un corps puissant allongé dans mon linceul, une âme affranchie pour renaître de l'Hounfor. Ce cimetière est ma maison et les os éparpillés qui jonchent le sol m'aident à me souvenir... me souvenir de mon règne passé et déchu. J'attends, je guette, je m'imprègne de l'air malfaisant qui flotte et je sais qu'elle approche... cette âme volante qui vient à moi et qui me rendra ma grandeur passée.

Je sais que je peux compter sur les hommes, ils ne me décevront pas, ils n'ont jamais rien retenu de l'histoire...
Ma compagne fidèle glisse sur la tombe ou je gis, elle m'abreuvera une nuit de plus sans me désaltérer. Le rhum brûlant coulera dans ma trachée cartilagineuse et se répandra sur le sol, noyant ma peine et mes veines explosées. Je ne dormirai plus, j'attends patiemment et je tisse la fin de ce monde.

Elle s'approche, je peux presque la toucher du bout de mes doigts malingres, la voilà...


xxx

     Louisiane, 1803, La Nouvelle Orléans grouille d'une vie commerciale florissante. Les produits des plantations s'exportent bien : café, indigotier, tabac... font les riches heures des
marchands. L'héritage colonial français prend fin ainsi que l'emprise espagnole et la ville acquiert sa nouvelle identité. Les mains américaines s'apposent sur elle et Marie pousse ses premiers cris.
     Jeune mulâtre née d'une mère créole affranchie et d'un modeste planteur blanc, Marie grandit dans cette agitation, celle d'une ville qui se découvre, neuve et pleine d'espoir et pourtant déjà marquée par un passé agité. D'une grande ferveur catholique, Marie pratique aussi les rites animistes de sa famille. Cette double identité religieuse n'est pas vraiment une richesse culturelle mais davantage une déchirure qui la blesse et la tiraille. Croyances ancestrales et couleur de peau dressaient une frontière historique entre le père et la mère de Marie. Sa destinée commençait par la sombre histoire de ses parents.
       Sa mère Marguerite Darcantel avait épousé Charles Laveau. Les traditions étant tenaces, elle vivait secrètement avec cet homme comme une esclave clandestine soumise à son maître. Pourtant, dans les secrets de l'alcôve, elle avait un fort caractère et même si elle vivait dans l'ombre de son mari, c'est elle qui dirigeait les affaires et savait conseiller son amant. Quand ils étaient arrivés à la Nouvelle Orléans, l'influence de Marguerite s'était vite accrue, elle savait obtenir les informations nécessaires pour négocier les parcelles de terrain qui se découpaient le long du Mississippi. De plus en plus, les hommes d'affaires faisaient appel à ses dons de négociatrice et la fortune de Marguerite grandissait avec sa notoriété.

      Jaloux, Charles Laveau ne supportait pas que cette femme qu'il avait affranchie, puisse se suffire à elle même. Plus son indépendance grandissait, plus le gibet de sa potence se resserrait. L'aristocratie blanche voulait faire fortune mais ne la devoir à personne et certainement pas, publiquement, à une métisse.
Charles détestait à présent celle qu'il avait si souvent serré secrètement dans ses bras, à l'ombre des regards. Il ne supportait plus les visites des négociants qui la soudoyaient si facilement pour quelques dollars. Les hommes avides achetaient ses informations pour obtenir les meilleurs placements, les meilleures terres. Marguerite savait si bien écouter le coeur de la ville et défier les rumeurs !

       Un matin sans bruit, des ombres dans la nuit l'emportèrent. Charles ferma les yeux. Elle finit pendue à un arbre et on raconte que sa fille encore toute bercée de l'enfance, s'agenouilla devant la potence et jura de poursuivre la route tracée par sa mère. Elle ne laisserait jamais sa destinée lui échapper. Au pied de l'arbre, des fleurs de Dionée poussèrent arrosées des larmes de Marie.
        Marie grandit seule, dans la haine des hommes et dans la méfiance. Son père était devenu pour elle, un étranger. Son enfance se passa dans le silence du foyer avec des frères et soeurs qui arrivaient et repartaient au rythme des relations amoureuses de ce dernier. Marie assistait à cette valse des corps et dans son coeur une haine gonflait, sourde et déterminée.
       Pendant des années, elle s'emplissait de ce silence, laissant mûrir en elle le bruit de la fureur qui grandissait dans ses entrailles. Elle passait ses journées dans le Vieux Quartier français à vendre des fleurs qu'elle allait ramasser dans les fermes voisines ou bien encore, elle guidait les marchands qui arrivaient en ville et qui se rendaient dans le riche faubourg anglo-américain de Saint Mary. Loin de la maison paternelle des quartiers créoles, Marie vagabondait dans la ville au rythme de son imagination. Elle savait lire dans les pensées des gens ou plutôt, elle avait appris à bien connaître la nature humaine et ce don lui permettait de gagner quelques dollars qu'elle dépensait rapidement chez Freddy 's donuts.

- Bonjour Marie, comme d'habitude...
- oui, un beignet débordant de sucre !
- C'est parti ! Tu as encore réussi à gagner quelques pièces avec ce sourire malicieux...

      Freddy savait que Marie refusait la charité et que sa fierté l'empêchait de mendier comme le faisaient de nombreux enfants du Faubourg Tremé. Il ne pouvait s'empêcher de
l'admirer et de la respecter pour cela.


- Malice et délice, Fred ! Les gens qui viennent ici, veulent faire fortune et vivre l'aventure. Je leur donne juste un peu de ce rêve que je monnaye pour me remplir l'estomac.
- Marie, tu iras loin...
- Et toi Fred, c'est tes beignets qui iront loin ! Les gens se déplaceront pour venir goûter tes merveilles... ils feront la renommée de La Nouvelle-Orléans !

        En réalité, Freddy en pinçait pour Marie et ce n'était pas que la force de son caractère qui lui faisait tourner la tête. Il aimait la regarder s'approcher de son stand avec sa démarche droite et aérienne. Il lui semblait qu'elle flottait parfois. Brune, mince, asséchée par une vie rude dans un monde d'adultes, elle frayait sa route et quand elle vous approchait, vous sentiez monter en vous autant de frayeur, de stupéfaction que d'admiration. Freddy aurait aimé la prendre dans ses bras et l'emmener loin, à Chicago peut-être, là où son père gagnait sa vie en construisant le fort Dearborn. Le fort avait déjà été incendié une première fois et son père aurait bien eu besoin d'un gars de plus pour lui prêter main forte. 

       A Chicago, la vie n'y était pas plus douce qu'à La Nouvelle Orléans, l'esprit y était différent. Ce n'était pas un comptoir de marchandises où l'argent passait de main en main mais bien une nouvelle ville qui semblait vibrer d'espoir. C'était en tout cas, les croyances de Freddy qui rêvait de suivre un autre chemin, une existence toute neuve, loin de la cohue qui enfiévrait La Louisiane .
       Mais la vie ne se range jamais du coté de ceux qui naissent sans fortune et Freddy continuait d'espérer une histoire qu'il n'avait pas l'audace de saisir et encore moins de provoquer.
          Quant à Marie, elle comptait bien empoigner son destin et s'éloigner du refuge rassurant que procurent les rives des rêves.


xxx


Je suis si impatient mais il est encore trop tôt. Pourtant, je sens déjà la force de son Lwa.
Je n'aurais qu'à la saisir, là, au seuil de l'enfance avant la nuit des temps.
Mais si j'attends... le plaisir n'en sera que plus grand et sa force plus puissante et
sauvage. Elle ne sait rien, les esprits veillent, personne ne doit se saisir du Grand Zombi.
Cette âme volante s'est égarée, elle est à moi mais elle doit encore grandir. Je dois l'élever
pour la cueillir au moment venu quand sa colère appellera la vengeance et qu'il sera trop tard pour revenir en arrière.


Vévé ne partira plus,
Par la terre, son sang sera bu.
L'Hounfor se réveillera,
Baron en sera Roi,
Maître des Lwas.
Le corps percé, les os rompus,
Ce monde sera perdu.


Je laisse ce chant lointain m'envahir et m'apaiser, mes ancêtres m'appellent. Un tam-tam
perce le mur du temps et me transporte sur les terres d'un royaume que je n'ai pas connu.

Je sens mes os craquer d'aise et mon haut de forme salue d'une révérence le Royaume de Dahomey.


xxx


        Elle connaissait cette ville comme sa poche, l'arrivée des marchandises à l'aube qui descendent le delta et les riches marchands qui se pressent sur le quai. Elle sentait monter la chaleur des transactions, la fièvre des affaires qui tournent la tête et elle savait que c'était à cet instant là que les hommes devenaient vulnérables. Les eaux du Mississippi séduisaient, il y avait toujours une bonne raison pour les emprunter, faire des affaires, suivre le cours du sucre, négocier des terrains, faire des rencontres.
       A l'ombre, sous un porche qui longeait le quai, une femme attendait, immobile et insondable. Marie remarquait souvent sa présence. Elle semblait observer toutes les scènes de cette vie agitée et prospère mais ne jamais vraiment faire partie du décor. Marie se demandait parfois si cette femme existait ou si elle n'était que pure invention de son imagination un peu trop romanesque.
      Un matin où la curiosité se fit plus tenace que d'habitude, Marie s'approcha de cette femme qui n'était peut être qu'un fantôme tant sa présence semblait fugace.

- Vous êtes réelle ? Je vois bien votre ombre sur ce mur, je vous vois bien attendre ici tous les jours... mais vos vêtements ont l'air de flotter sur votre corps...
- Crois-tu que tu parles à un fantôme ?
- Non... bien sûr que non !


Marie n'aimait pas qu'on la prenne de haut et encore moins qu'une inconnue la déstabilise. Avec un air menaçant, elle lança :


- C'est sûr que si vous étiez un esprit vous ne seriez pas là à perdre votre temps au milieu de cette foule poisseuse !
- Peut-être petite maligne... tu sais te fier davantage à tes intuitions qu'aux leurres rassurants de la réalité mais pour une fois, tu devrais avoir un peu plus les pieds sur terre et ne jamais baisser ta garde !
- Pourquoi dites-vous ça ?
- Tu me défies mais tu ne te méfies même pas de moi... Je suis en train de saisir ta besace dans laquelle tu caches quelques dollars extirpés aux vendeurs qui viennent d'accoster et tu ne t'en es même pas aperçu ! 


Ces dernières paroles ne manquèrent pas de sortir Marie de sa torpeur et de la ramener à une réalité beaucoup plus pécuniaire que spirituelle.


- Je ne suis pas une voleuse, ces pièces sont à moi et je les ai gagnées. Lâchez ça ! Et vous, que faites-vous ici tous les jours si ce n'est pas pour détrousser quelques commerçants?

      La colère montait en Marie, elle ne savait pas encore contrôler ses émotions et avec une fureur mêlée de naïveté et de fièvre, elle repris violemment son sac qui se déchira. Quelques pièces roulèrent sur le sol et leur bruit métallique électrisa l'air.


- Je sais que tu n'es pas une voleuse Marie, tu ferais mieux de te calmer...
- Comment connaissez-vous mon nom ? Vous m'avez suivie ?
- Non Marie, tu ne le sais pas encore mais c'est toi qui suis mon chemin. Tu marches sur mes pas. Je t'apprendrai à suivre ma trace. Tu deviendras mon « Ombre »...
Je vais te faire découvrir ce que ton esprit sait déjà mais que ta raison ne t'a pas encore révélé. Ce Grand Zombi sommeille en toi, tu dois l'apprivoiser et si tu y parviens, tu deviendras la femme la plus influente de cette contrée.

     Elle lui saisit la main avec une poigne qui fit frémir Marie. Son emprise se refermait avec force sur son poignet fragile. Marie sentit un courant électrique parcourir son corps et dompter sa volonté.


- Retrouve moi demain sous ce porche, ne t'attarde pas au marché et surtout ne dis rien à personne. Je t'expliquerai comment nos routes vont se croiser. Je t'enseignerai tout, tu sauras l'héritière de mon savoir. Sois discrète Marie et ne parle à personne de notre rencontre.
- Lâchez-moi, vous me faites mal. Vous êtes folle ! Qui êtes-vous d'abord ?
- Je m'appelle Sanité.... Sanité Dédé. »

      Elle venait à peine de prononcer son nom que son corps se mit à trembler, à se recroqueviller et qu'un voile noir s'échappa d'elle et s'évapora comme une fumée. Elle avait disparu, seule son ombre se dessinait encore sur le mur ou bien peut-être était-ce l'ombre de Marie. Une ombre plus grande, plus profonde, plus sombre. Marie se sentit désemparée, elle se retourna, rien n'avait changé. L'agitation du quai était toujours constante. Elle tenait toujours dans sa gibecière les quelques piécettes si durement gagnées. Elle se mêla à la foule, quelques passants l' haranguaient mais elle ne les entendait plus, elle sentait en elle un feu l'envahir qui faisait rougir ses joues et bourdonner ses oreilles. Tout son corps n'était plus qu'un instrument de musique, traversé de milles accords qui vibraient en elle et donnaient à la réalité une toute autre mesure. Le port tournait autour d'elle. Comme le Mississippi, il lui semblait qu'elle était la seule à sentir les vibrations de ce monde et pourtant, elle restait impassible.
       Un chien vint lui mordiller les mollets, elle sortit vite de ses rêveries. C'était le chien du vieil Huckley qui comme son maître n'y voyait plus bien clair et cherchait toujours quelques victuailles à glaner le long du quai où les marchandises étaient débarquées. Le vieil homme errait avec sa bête, tout le monde le connaissait et partageait avec lui un bout de sa misérable existence. Le vieil Huckley était la mémoire de cette ville. Quand on voyait son chien, on savait qu'il n'était pas loin mais qu'avec le temps, il le rejoignait de moins en moins vite.

- Dis petite, tu te réveilles ! T'aurais pas quelques quarters dollars pour un vieux marin comme moi ? Tu sais, j'ai navigué pendant des années sur des eaux indomptables et aujourd'hui, je n'ai vraiment pas les pieds sur terre...

Avec une voix lointaine, désarmée et sans intonation, Marie prononça ce seul mot tout en laissant tomber quelques pièces dans la main striée du vieil homme.


- Tenez...


      Contrairement à ses habitudes, Marie donna ses quelques pièces à ce vieux conteur écervelé. Elle ne supportait pas la mendicité mais elle avait pitié de la vieillesse qui fragilise l'homme.

- Tu es bien généreuse petite ! C'est quoi ton nom ?
- Marie...
- Eh bien, Marie... que Dieu te bénisse pour ta générosité et qu'il te vienne en aide ! Tu as l'air encore plus perdue que moi... t'as vu un fantôme ou quoi ? tu devrais rentrer chez toi.

      Marie écouta les conseils du vieil homme et elle quitta le port en courant, interrompant leur conversation et les léchouilles du pauvre chien. Elle longea Badine Street, traversa Woldenberg Park pour arriver sur Peters street. Elle pensait que seul Freddy pourrait la réconforter et lui donner des conseils avisés. Elle aperçut son ami au loin mais ce dernier était trop occupé à vendre ses beignets et il avait surtout son patron sur le dos qui surveillait ses moindres faits et gestes.
      Elle rebroussa chemin et s'éloigna dans la brume chaude qui montait du fleuve. Elle erra toute la journée dans les rues de la Nouvelle-Orléans. Elle n'avait plus une pièce au fond de ses poches. Elle se remémorait chaque mot de sa conversation avec cette femme mystérieuse et elle ne savait pas encore si elle oserait se rendre à ce rendez-vous. La journée s'écoula lentement, trop lentement. Le soir la saisit au seuil de ses rêveries, elle arrivait chez elle. Elle espérait le refuge de la nuit pour taire ses angoisses.


                                                                                                                                xxx


Qui ose s'opposer à ma volonté ?
Qui ose se mettre sur mon chemin, entre moi et cette âme volante ?
Ne voyez-vous pas que je suis le Grand Mage des temps ancestraux ? Cette erreur de
jugement vous sera fatale, je ne laisserai jamais un simple Lwa comme le vôtre se dresser contre moi.
Croyez-vous que les eaux boueuses du fleuve vous porteront et que vous pourrez m'échapper ?
Je suis les poumons de cette ville qui étouffe déjà et qui agonisera bientôt.
Oui, vous ne me connaissez pas encore, mon nom n'est qu'une légende, tout au plus une
ancienne croyance et mon apparence est incertaine.
Craignez-moi car mon temps est venu et le vôtre est révolu ! N'approchez-pas de cette
âme, elle m'attend, elle est mienne. Je retrouverai ma magnificence en puisant son essence. Mon
nom sortira de l'ombre et vous ferez votre révérence.

 

Vévé ne partira plus,
Par la terre, son sang sera bu.
L'Hounfor se réveillera,
Baron en sera Roi,
Maître des Lwas.
Le corps percé, les os rompus,
Ce monde sera perdu

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Tac
Posté le 19/01/2024
Yo !
Je suis tout perturbéo par ce chapitre au ton radicalement différent ! Je pensais pas avoir un chapitre "informationnel" sur Marie Laveau. Qui le raconte ? J'ai aussi la sensation que le point de vue change au milieu du chapitre, d'un point de vue omniscient on passe à quelque chose de plus immédiat et interne (quand marie rencontre Sanité Dédé). En soit, pourquoi pas, mais comme je ne sais pas où tu veux nous emmener, pour le moment j'avoue que je suis plus en proie à une petite suspicion qu'à un emportement complètement enthousiaste. En tout cas je suis curieu de voir où cela va mener et comment surtout tout cela va s'emmêler dans le récit !
A bientôt !
Green_
Posté le 13/11/2023
Tellement hâte que le soleil se lève, encore et encore, pour faire la lumière sur cette Ombre, que la musique éclate et que les âmes se dévoilent..., que Marie se révèle peut-être être la reine du Vaudou qu'on croit?
Merci pour ce moment qui joue terriblement avec l'impatience, pour cette fluidité des mots qui transporte à chaque phrase! ...La suite, la suite!
Ombreline
Posté le 14/11/2023
Quel plaisir de vous savoir là à chaque lecture et d'entendre votre impatience.
Je travaille à la suite, je veille, j'assemble les mots pour les sentir résonner en moi et voir mes personnages s'animer. Comme au cinéma, l'écran est encore un murmure avant l'apparition fantomatique des premières Ombres... mais, ça ne serait tarder !
A bientôt alors...
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