Dix ans avaient passé depuis le jour où le clan m'avait arraché mes parents. Dix ans à vivre chez mon oncle, Amdjao, qui malgré les regards méprisants des autres, ne m'avait jamais laissé tomber.
J'avais toujours mes cheveux en bataille et une taille qui ne m'avait pas vraiment permis de dépasser grand monde, mais je m'étais bien étoffé. Petit mais costaud, comme Amdjao disait souvent, et c'était bien le cas.
Vivre avec lui m'avait appris à encaisser les coups durs. Il était un marchand et sa maison était au centre du village. Autant dire que ce n'était pas l'endroit idéal pour passer inaperçu contrairement au chalet de mes parents.
Chaque jour, on m'adressait les mêmes regards, les mêmes murmures, et mon agréable surnom d'Atesimi, signifiant que j'étais un orphelin du feu.
En tant que tel, j'étais perçu comme une anomalie, une cible constante de railleries pour me faire payer la faute de mes parents d'avoir brisé la loi ancestrale.
— Voilà l'Atesimi, il a eu dix-huit ans récemment, espérons qu'il n'engrosse pas l'une de nos filles, lançait une femme en me croisant.
— Je ne te le fais pas dire ! Ricana une autre dame bien en chair.
Voilà le genre de remarques que je pouvais entendre tous les jours.
Tous ces comportements avaient désagrégé peu à peu l'affinité que je portais envers mon clan. Ces gens, qui honoraient Ankakusu, n'avaient certainement aucune idée de ce que cela faisait de perdre sa famille à cause de cette prétendue divinité.
Au milieu de tout ça, seules deux personnes avaient droit à mon respect. Mon oncle, bien sûr, et Gaste le Yaban.
— Regarde, il est encore accompagné du sorcier pâle !
Contrairement à nous les Keturs, qui avions tous un teint mat et des yeux rouge feu, Gaste possédait une peau claire et des pupilles bleues. Ses talents de guérisseur ainsi que ses gadgets, qui dépassaient notre imagination, faisaient de lui un véritable sorcier dans l'esprit des membres du clan.
— Il devrait être enfermé et servir le clan comme les autres jusqu'à la fin de ses jours !
Chez nous, les Yabans avaient deux choix : mourir ou vivre comme esclaves, au service du village. Certains, de ceux qui choisissaient l'esclavage, partageaient leurs connaissances pour obtenir un semblant de confort.
Ce savoir qu'ils mirent à notre profit permit à notre peuple de bien se développer, surtout dans les domaines de l'agriculture et de l'artisanat. Encore une preuve que notre clan évoluait mieux avec les autres que renfermé sur lui-même.
— Tout cela à cause de son oncle, à croire que cette famille attire le mauvais œil.
Comme Gatse se rendait systématiquement chez nous lors de ses rares visites, cela donnait des billes supplémentaires à tous les adorateurs d'Ankakusu de cracher leur venin sur notre famille.
— Si elles t'agacent trop, je peux cramer leur maison, lui dis-je, dans l'espoir qu'il me donne la permission.
— Inutile, Akao. Et puis j'aime bien sorcier pâle, ça en impose, tu ne crois pas ? Dit-il avec son éternel sourire désinvolte.
Cette manie qu'il avait de tout prendre à la légère m'agaçait autant qu'elle me fascinait. Il n'avait pas besoin de prouver quoi que ce soit aux autres, et même les regards haineux glissaient sur lui comme sur une pierre lisse. Gaste donnait l'impression de se sentir ici chez lui, ignorant probablement la souffrance que je ressentais d'être un étranger parmi les miens.
Quand nous arrivâmes chez mon oncle, celui-ci nous attendait avec son air sévère et sa tasse de thé. Avec ses cheveux grisonnants et son unique bras, Amdjao n'avait pas le physique le plus accueillant, et ça n'aidait pas vraiment ses affaires de marchand. Mais pour moi, c'était le plus fiable des hommes, celui qui avait su me garder la tête hors de l'eau.
— Salut Gaste, tu as fait bon voyage ? Demanda mon oncle en servant le thé à l'aide de sa seule main.
— Oui, même si c'est toujours périlleux de venir ici. Vos chasseurs n'ont toujours pas saisi que j'en ai la permission, répondit-il d'un air gêné, en enlevant sa veste.
Il y avait entre eux un respect indéfectible, né d'une vieille histoire. Gaste avait d'ailleurs enseigné les bases du commerce à mon oncle.
— Dommage que l'équipe d'Akao n'était pas de service aujourd'hui, ça aurait été plus simple pour toi de tomber sur eux, affirma mon oncle en invitant son convive à s'asseoir.
— Tu es devenu chasseur depuis la dernière fois ? s'interrogea Gaste en s'asseyant.
— Ouais et sans difficulté, comme l'Atesos de ce matin, que j'ai remporté haut la main, me vantai-je, tout en allumant avec un de mes doigts le feu de la cheminée.
Les Atesos étaient des confrontations de magie élémentaire, entre Keturs, pour déterminer qui possédait le plus puissant feu. Vu que je les gagnais très souvent, c'étaient les seuls moments où je pouvais prendre ma revanche sur ceux qui se fichaient de moi.
Je savourais particulièrement ces instants où j'admirais leurs têtes dépitées de voir mes flammes proches d'une teinte dorée. Et j'attendais avec hâte le moment où je tuerai Ankakusu devant leurs yeux.
— Je n'en attendais pas moins de toi. Après tout ton oncle était aussi un chasseur, me répondit Gaste, tout en soufflant sur son thé, avant d'en boire une gorgée.
Le fait d'avoir mon oncle qui connaissait le métier était un plus qui m'avait aidé à devenir l'un des plus jeunes chasseurs du clan. Il m'avait d'ailleurs appris à manier la dague comme un chef. Mais je préférai mettre en avant mes qualités.
— C'est plutôt la puissance de mon feu qui a fait la différence.
— Tellement puissant qu'il a grillé deux de tes batteries. Tu peux lui montrer ton exploit, dit mon oncle en souriant.
— Ça va, sur une trentaine, ce n'est pas trop grave, non ?
Je sortis la marchandise, en versant sur la table des mini-bouteilles métalliques dont deux d'entre elles présentaient un aspect fondu.
Ces batteries, que Gaste nous avait prêtées, étaient capables de stocker l'énergie thermique de nos flammes. Ce qui permettait de faire fonctionner des machines ou des robots comme Ignix.
— Ce n'est rien, je m'y attendais tôt ou tard. Le plus important, c'est d'avoir relevé les degrés de chaleur qu'elles n'ont pas pu supporter, rappela notre invité.
— Cela reste approximatif, mais tes bouteilles ne tiennent plus le choc à partir de 1 000°C, répondit mon oncle, en sirotant son thé.
Je me rappelais de ces expériences, qui m'avaient aidé à bien réguler l'intensité de mes flammes. Ce qui était loin d'être une chose facile.
Habituellement, nous déployions notre magie naturellement ou en l'accumulant afin d'augmenter la chaleur de notre feu. Mais nous n'apprenions pas à la diminuer, vu que notre but était de nous rapprocher du feu bleu d'Ankakusu.
— Ça serait bien que votre village s'ouvre un peu plus à l'extérieur, que vous puissiez sortir. Histoire que je n'aie pas à traverser une forêt pleine de tendres créatures pour venir ici, soupira notre convive.
— Sortir ? J'aimerais bien, mais comme tu l'as remarqué, il n'y a qu'une entrée et donc qu'une sortie, qui est gardée vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Les membres de notre clan ne s'en rendent pas compte, mais on est prisonnier de notre montagne.
— Merci encore à nos magnifiques lois, ironisa mon oncle en haussant les épaules.
L'une d'entre elles nous interdisait de quitter le Mont Ankakusu, à l'exception des chasseurs qui pouvaient accéder jusqu'à la forêt d'Orman. C'était d'ailleurs la raison principale pour laquelle j'en étais devenu un.
— Le bon côté des choses, c'est que je suis la seule personne à avoir accès à votre magie du feu, déclara Gaste avec un sourire complice.
Puis il sortit de sa poche deux objets circulaires.
— Voici, comme promis, le Kompaso de la cité de Jase, et celui de votre Mont Ankakusu, dit-il, en les déposant sur la table.
Le Kompaso était une boussole spéciale, programmée pour indiquer la position exacte d'un seul lieu.
— Donc si Akao suit cette aiguille, il arrivera à cette fameuse cité ?
— Tout à fait.
— C'est super, ce truc, m'exclamais-je en prenant le Kompaso.
— C'est bien pratique, surtout pour un commerçant itinérant comme moi, qui en a parfois besoin pour localiser des lieux paumés comme le vôtre, sourit-il narquoisement, en posant trois petites pièces dorées.
— Et ça, ce sont les Kurus de là-bas. C'est stylé comment elles brillent, dis-je en prenant une des piécettes déposées par Gaste.
— Exactement, les Pencos sont la monnaie de Jase. Je ne sais pas si les tarifs ont changé, mais les étrangers doivent payer pour obtenir un titre de séjour. Normalement, avec cette somme, tu auras largement de quoi rester une semaine.
— Avec seulement trois pièces ?
— Elles sont en or, donc oui.
Cette justification n'avait pas de sens à mes yeux vu que l'or ne valait rien pour notre clan.
— Ah oui, avant que je n'oublie, prends ce Strida. Il te permettra de désorienter facilement les créatures ou tes ennemis. Pense juste à mettre ces bouchons d'oreilles avant de l'utiliser.
Gaste disposait de multiples gadgets, dont certains avaient des propriétés offensives, comme ce petit cube en métal qu'il me légua. C'était grâce à eux qu'il parvenait à se débrouiller seul dans la forêt d'Orman.
— Je ne pense pas en avoir besoin, mais merci.
— Ensuite, tu n'auras plus qu'à aller à la fameuse bibliothèque, qui a réponse à toutes les questions. Je n'y ai jamais mis les pieds, mais tu pourras demander comment t'y rendre à l'office du tourisme. Normalement, il y en a un, à chaque entrée.
-— Merci pour tes infos, ça va me faire gagner du temps.
— De rien, même si ça ne m'arrange pas trop de ne plus pouvoir compter sur ton feu pour charger mes batteries.
— C'est sûr que trouver quelqu'un de mon niveau sera compliqué, mais au moins tes petites bouteilles pourront tenir le choc, dis-je en rigolant.
— Mais tu es vraiment bien sûr de ce que tu comptes faire ? Demanda-t-il, le regard plus sérieux qu'à son habitude.
Gaste était inquiet pour moi, car il savait que j'avais l'intention de partir du village pour mettre la main sur Ankakusu.
Je me redressai, sentant cette certitude brûler en moi, comme une flamme inextinguible.
— Cela fait dix ans qu'on s'est préparés pour ça. Hors de question pour moi de me défiler, répondis-je, déterminé.
— C'est vous qui voyez, mais pour ma part, ça me paraît infaisable, tu vas juste perdre énormément de temps.
— Ça sera toujours mieux que de le passer ici, dis-je sèchement.
Gaste nous avait fait souvent part de son point de vue. Pour lui, il était quasiment impossible de localiser le Phénix, comme il l'appelait, mais c'était en plus inconcevable de pouvoir le tuer.
— On a beaucoup réfléchi et ça me gêne de lui laisser endosser toute cette responsabilité, mais je sais que je l'ai préparé au mieux et qu'il peut y arriver, il faut changer les choses ici.
Mon oncle avait eu une mauvaise expérience avec le clan et ses lois, trois ans avant que mes parents fussent bannis du village. Cette histoire, qu'il m'avait souvent contée. Celle qui l'avait fait passer de chasseur expérimenté à un marchand amateur.
Il était en mission de chasse, dans la forêt d'Orman où il se fit mordre par un Engerek, un serpent très venimeux, au niveau de l'avant-bras.
Au même moment, son chef d'équipe repéra un début d'incendie un peu plus loin. Il prit la décision d'abandonner mon oncle, qu'il pensait condamner, pour partir avec le reste de ses coéquipiers et tenter de contenir le feu. Cet acte provoqua une première fissure dans la relation entre tonton Amdjao et le clan.
Alors qu'il gisait au sol et agonisait en attendant la mort, Gaste surgit, et lui vint en aide. Pour préserver sa vie, il utilisa son Ventolame, un manche capable de générer une lame d'air tranchante, pour amputer son bras afin d'empêcher le poison de se répandre. Puis il lui fit ingurgiter de force un antidote et des antidouleurs.
C'était un Yaban qui sauva mon oncle, tandis que sa propre équipe l'avait abandonné. Et pour ne pas arranger les choses, son chef prit la décision de capturer Gaste pour l'emmener au village, car il le soupçonnait d'avoir déclenché l'incendie.
La mort ou une vie d'esclave attendait le sauveur de tonton Amdjao qui prit sa défense en montrant un rapport d'une autre équipe de chasseurs, mentionnant que le feu avait été causé par l'un d'entre eux, lors d'une chasse au Kurt, des loups aux pattes allongées. Il ajouta également que son futur ami, l'avait guéri, alors qu'il avait été mordu par un Engerek. Un miracle, car aucun de nos remèdes n'était capable d'un tel exploit.
Le grand doyen décida alors exceptionnellement de gracier Gaste, s'il parvenait à sauver son petit-fils atteint du virus de la Nezle. Cette grippe était normalement un mal que nos guérisseurs parvenaient à soigner, mais le faible système immunitaire de l'enfant menaçait sa vie.
Comme quoi, dès que la vie de la famille d'un doyen est en danger, on peut faire abstraction des lois. Et cela n'avait pas échappé à mon oncle.
Son ami accomplit sa tâche grâce à l'aide de comprimés portant le nom d'antibiotiques et put ainsi être le premier étranger à être autorisé à venir et partir du Mont Ankakusu.
Avec ce vécu, mon oncle était devenu très critique vis-à-vis des lois du clan, et cet état d'esprit s'était renforcé lorsque ma mère, sa sœur jumelle, qu'il aimait tant, fut expulsée du village.
Il me soutenait donc sans problème dans ma volonté de commettre un acte déicide à l'encontre de notre propre dieu.
— Il est vrai que je deviendrais fou à rester en permanence dans vos montagnes, je ne peux donc que te souhaiter bonne chance, et de faire attention à toi.
Grâce à Gaste, le Yaban, que je considérais comme un deuxième oncle, je pouvais enfin mettre mon plan en marche.
En tout cas, les Keturs ne sont pas un peuple très attachant !
A bientôt
Je ne peux pas répondre à ta question sinon je vais spoiler ^^'. Je peux juste te dire ceci :
Si Akao compte partir du village, c'est pour ramener Ankakusu devant les membres de son clan et le tuer sous leurs yeux, afin de leur prouver qu'il n'est pas immortel. En y parvenant, il espère détruire le système de lois basé sur la vénération du Phénix et permettre ainsi à ses parents de revenir au village.
Les Keturs, malheureusement, sont très fermés d'esprit, ce qui n'aide pas à les rendre attachants.
Merci d'avoir pris de ton temps pour commenter, à bientôt !
Les Histoires d’or, toussa toussa, j’ai vu dans la section commentaire qu’Edouard était déjà passé pour ici pour te faire la rengaine :P
Chapitre 1
“Les traditions et croyances exigeant des sacrifices inhumains ne méritent pas notre foi."
“— Allez, on file ! Dit-il (dit-il)” Pas de majuscules pour une incise de dialogue ^^
“vu qu'on se situait assez proche du sommet” La formulation est très orale, pas très belle…
“Après une ascension de trois heures, j'arrivai au sommet du Mont Ankakusu avec mon père” Ah, je n’avais pas compris qu’ils partaient escaler une montagne ! XD
“Je le regardai sortir de son gros sac, un Geyik ligoté” Pas de virgule avant “un geyik” ^^
“Ressemblant à un cerf, son pelage fauve, doux et soyeux, était parsemé de cercles noirs et blancs donnant un effet (air ?) mystique à la bête” Rupture syntaxique : “ressemblant…” ça a pour sujet l’animal, mais la proposition principale a pour sujet le pelage.
“atteint du virus de la Nezle. // Cette grippe pouvait s'avérer mortelle, surtout si elle n'était pas traitée à temps.” Je ne pense pas que tu as besoin de préciser que c’est une grippe ni que ça risque d’être mortel, on le comprend déjà en apprenant que l’étrange a été gracié parce qu’il l’a soignée… ça n’aurait pas été le cas si c’était un rhume sans gravité, quoi :P
“il m'aurait sûrement banni avec mes parents, voir(e) pire.”
Chapitre 2
“et Gaste, un Yaban, un étranger qui n'appartenait pas à notre clan, mais que j'admirais" Tu l’as déjà dit dans le chapitre 1 !
“des yeux rouges (rouge) feu”
“à l'aide de son seul et unique bras" Répétition : tu as les mêmes mots juste au paragraphe au-dessus ^^
“une forêt pleine de tendre(s) créatures pour venir ici”
“comme tu l'a(s) remarqué, il n'y a qu'une entrée et donc qu'une sortie, qui est gardé 24h/24 (vingt-quatre heures sur vingt-quatre)” L’exposition est un peu maladroite ici…
Bon, comme évoqué dans mes remarques ci-dessus, et dans le commentaire d’Edouard aussi je vois, il y a quelques répétitions entre ce chapitre-là et le précédent, ou en général des choses qui sont explicitées qui n’ont pas forcément besoin de l’être. Fais confiance à tes lecteurices, promis on a deux neurones, et pour tirer des conclusions logiques des infos que tu nous donnes, et pour retenir ce que tu nous as dit au chapitre précédent :P
Ceci dit, ce n’est pas un problème très gênant ; je suis sûr’e qu’en relisant tous tes chapitres d’un coup, plutôt qu’en ayant le nez dans le guidon de l’écriture pure, tu t’en rendras compte et tu pourras épurer un peu !
Le revers positif de la médaille, c’est que l’exposition est plus que claire au moins x) Je n’ai pas eu de mal à rentrer dans ton monde, à en comprendre la base des tenants et aboutissants, du moins en ce qui concerne le clan du feu : tu nous présentes bien leur rejet de l’extérieur et des étrangers, leur culte au Phénix, leur obsession pour leur maîtrise de la magie et la chaleur de leurs flammes (on sent bien le pied de nez que la maîtrise de ton narrateur est pour son clan, lol)… et leur intolérance, au point de bannir des membres de leur clan. Ouch pour les parents de ton pov’ narrateur :’)) La scène où la mère est dans le déni qu’elle est en train d’accoucher, c’est particulièrement violent.
On comprend bien la colère de ton personnage en tous cas : non seulement le système en général est assez nul / injuste (j’aime bien les petites piques dans la narration haha), mais en plus il l’a blessé directement, du coup ça lui fait une vraie motivation solide et crédible ! Surtout que, bon, avec un but comme “je vais aller tuer un dieu”, il faut mieux que la justification tienne la route quoi x)
J’suis curieux de connaître les autres personnages maintenant, mais ça sera pour après les HOs ! :P
Cela fait plaisir d'avoir des retours aussi constructifs. J'ai conscience d'avoir encore beaucoup de choses à apprendre.
Même si cela fait longtemps que j'écris dans mon coin, cela fait très peu de temps que je partage mes écrits. C'est donc ma première publication.
J'ai déjà entamé une seconde réécriture grâce à Raza, Aoren et Solamades, qui m'avaient déjà donné de précieux conseils, surtout au niveau de ma narration, qui était particulière ^^'.
Et là encore, avec Édouard, puis toi et Isapass, qui vient de commenter, j'ai encore l'occasion d'améliorer cette histoire.
Je viens d'ailleurs de comprendre ce que c'était qu'une rupture syntaxique grâce à toi, pour te dire ^^'.
C'est vraiment une chance d'avoir des personnes comme vous, qui prennent autant de temps et d'énergie pour aider des gens comme moi.
Et pour cela, je vous remercie infiniment.
Pour me jeter une fleur, je suis content d'avoir attisé ta curiosité, en espérant que la suite te plaise.
Bonne soirée à toi, et merci encore :)
Les ruptures syntaxiques, j'ai l'impression que c'est l'erreur de forme numéro 1 que je relève chez les primo publiants (... ça se dit, ça ?), je crois que c'est étape obligatoire x)
Tiens, fun fact, si c'est intentionnel, ça s'appelle une anacoluthe -- comme dans L'albatros, de Baudelaire : "Exilé sur le sol au milieu des huées, // Ses ailes de géant l'empêchent de marcher" (où la proposition principale parle clairement de l'oiseau, mais le "exilé" garde l'ambiguïté de si on parle du poète ou de l'albatros) ^^
J'ai trouvé ce chapitre plus lent que le précédent, tu redonnes plusieurs fois des infos déjà données ou sous-entendues dans le premier chapitre (je t'ai mis des exemples dans mes remarques). Les dialogues sont un peu longuets je trouve. Et il y a quelques digressions (genre l'histoire de Gaste) qui sont en soit intéressantes mais qui pourraient attendre, alors qu'à mon sens, le développement de l'intrigue est la priorité à ce stade de l'histoire.
Sinon, j'ai beaucoup aimé le début de chapitre, les conséquences tirées de l'ellipse. On voit les conséquences directes du premier chapitre, c'est efficace et intéressant.
J'apprécie aussi les petits messages / dénonciations qui passent çà et là. Même si parfois ça pourrait être un peu plus sous-entendu / passer par le dialogue. Par exemple, le "merci à nos magnifiques lois" fonctionne très bien.
Mes remarques :
"Amdjao, celui qui, malgré les regards méprisants des autres," couper le celui ? ça allège la tournure je trouve
"que renfermer sur lui-même." -> renfermé
"Contrairement à moi qui n'arrivais pas à m'en détacher." tu peux couper ce passage je pense, le fait que le narrateur admire ce trait de caractère sous-entend qu'il ne l'a pas
"Ils s'étaient sauvés mutuellement la vie, et depuis, une amitié sincère les liait." je ne sais pas si ça vaut le coup de le redire comme c'est déjà expliqué dans le chapitre 1
"où j'admirais leurs têtes dépitées de voir que mes flammes, proches d'une teinte dorée, étaient parmi les meilleures du clan." -> que mes flammes doraient ? ça sous entend qu'elles font partie des meilleures du clan vu ce que tu as déjà expliqué dans le chapitre 1
"— Je n'en attendais pas moins de toi, après tout" point après toi ?
"le métier était un plus qui m'avait facilité la tâche pour devenir" -> m'avait aidé à devenir ? je trouve que c'est plus direct
"Histoire que je n'aie pas à traverser une forêt pleine de tendre créatures pour venir ici," juste dire -> histoire que je n'aie pas à traverser la forêt, je trouve ça intéressant de ne pas tout dire pour que le lecteur se questionne, qu'est-ce que cette forêt a de particulier ?
"qu'une sortie, qui est gardé 24h/24." -> gardée
"je vais gagner pas mal de temps grâce à elles." -> ça va me faire gagner du temps ? (suggestion pour que ça fasse plus dialogue, moins "écrit")
"Cela fait 10 ans qu'on s'est préparé pour ça." -> préparés
"répondis-je déterminé." virgule après je ?
Un plaisir,
A bientôt !
Effectivement maintenant que vous le dites, il y a des informations qui sont répétés, parfois sans vraiment le vouloir et parfois c'est pour être sûr que l'information soit bien passée mais du coup c'est pas vraiment bien de procéder ainsi, je présume.
Ce chapitre est plutôt un chapitre de transition, il sert à préparer le prochain qui est normalement bien mieux en terme de contenu et de rythme.
L'histoire de Gaste avec l'oncle d'Akao permet de justifier que son oncle le soutienne et soit également en désaccord avec le clan. C'est aussi Gaste qui est le lien avec le monde extérieur et qui fournit les informations nécessaires à Akao. Il lui remet également le Kompaso pour faciliter sa quête, afin qu'il puisse se guider dans un monde qui lui est inconnu, vu qu'il n'a jamais mis les pieds plus loin que la forêt.
C'est donc pour ça que j'ai concentré ce chapitre sur lui, et du coup ça met Akao un peu trop en retrait.
En tout cas merci beaucoup une fois encore pour vos remarques et corrections, décidément j'en ajoute des mots inutiles ^^'. Promis c'est pas pour gratter des mots pour le Pallenge ^^'.
À bientôt !
C'est vrai qu'il y a de la distance dans ton style, mais j'aime bien, ça reste fluide et agréable, et ça donne une nouvelle perspective aux évènements.
Il y a beaucoup de vocabulaire, c'est un peu compliqué de s'y retrouver, mais ce n'est pas grave, je suis sûre que je vais apprendre à le maitriser au fil des chapitres, et ça prouve que tu as réfléchi à ton univers.
Ma petite remarque, c'est que dans les dialogues, je me perds un peu, peut-être que tu pourrais développer ou ajouter des incises.
Sinon j'ai hâte de lire la suite !
Merci pour votre retour, et ravi que cela vous plaise.
Je prend note, il est vrai que je n'utilise pas assez souvent les incises, quand j'écris à la première personne, je ne sais pas pourquoi d'ailleurs ^^'.
Ça y est, c’est le départ pour la grande mission !
Le style du récit est vraiment spécial, tu as choisi de raconter l’histoire avec beaucoup de distance, en passant sur de grandes ellipses, sans t’attarder, sans trop entrer dans les profondeurs des personnages. Et paradoxalement, la majorité du récit est à la première personne, et donc on s’attend à d’autant plus de proximité. Ça donne un mélange perturbant, un peu fable, ça colle avec l’idée d’une épopée épique mais ça empêche de s’attacher aux personnages.
J’ai dû me faire un lexique pour réussir à suivre, j’ai un trop petit cerveau !
Un petit truc m’a sauté aux yeux : Gaste se pointa… se pointer, c’est un registre familier qui détonne avec le reste.
Oui, dommage qu'il n'y est pas la possibilité de mettre un lexique comme dans les romans en bas de page 😅.
Bien vu, c'est corrigé.
Vous n'êtes pas la première personne à me parler de cette distance qu'il peut avoir dans la narration. Ce n'est pas vraiment voulu.
Je suis une plume en plein apprentissage, et je raconte l'histoire en m'appuyant sur la lecture de light novel vu que je compte faire de cette histoire un roman de ce genre.
J'imagine que cela affecte donc votre lecture et qu'elle serait plus appréciable si j'améliorais mon style.
L'histoire avance, et l'univers est intéressant, c'est sûr. Une remarque de pure forme : pour les dialogues, il faut utiliser des tirets cadratins, qui sont plus longs qie ceux que tu utilise.
Sur le style, je pense que j'ai trouvé une métaphore sur mon ressenti. K'ai l'impression de voirbun film, avec une voix off qui me commente ce qu"il se passe. C'est parce qu'il y a beaucoup d'explications, qui sont des énonciations de faits de l'univers, comme dans un documentaire. Cet effetvpeut êtte voulu, mais il est dur à manier et pas forcémznt pertinent par rapport à ce que tu veux faire ici. L'impression est que le narrateur raconte à quelqu'un, mais de manière très impersonnelle, car le publoc n'est pas dans l'histoire. L'effet serait tout autre si ton narrateur racontait cette histoire à qyelqu'un, dans un bar par exemple.
Désolé pour les fautes de frappe, mais c'est dur de corriger sur smartphone ^^'
Ce n'est que mon avis, et je te laisse en faire ce que tu juges pertinent :)